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Critiques de Florence Burgat (24)
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L'inconscient des animaux

Vous devriez passer à Mortagne au Perche. Y rester deux ou trois jours. On y trouve une concentration stupéfiante d'antiquaires, de brocantes (attention, ils ne sont ouverts qu'en fin de semaine) et de bars à vin (aux heures d'accueil bien plus généreuses, ouf !). de petites enseignes délicieusement tendance pour Parisiens mis au vert. Des ruelles escarpées, de bonnes tables et la librairie le Goût des mots. Je n'ai jamais vu un espace « sciences humaines » aussi intelligemment garni. La place étant réduite, les sections le sont aussi mais parmi les quelques dizaines d'ouvrages, de « psychologie » à « sciences sociales », de « philosophie » à « politique », il n'y a que de l'excellent. Tout Mona Chollet, du Charles Stépanoff, du Philippe Descola, de quoi se constituer une bonne bibliographie antilibérale, une solide réflexion sur le vivant. de ces librairies où vous passez des heures à retrouver vos vieux amis les auteurs, vous réjouissez de les voir à côté d'autres potes et furetez jusqu'à faire la connaissance d'un de ceux que ce sympathique voisinage vous aura poussé dans les bras : L'inconscient des animaux donc.



Ou la question de savoir si on doit vraiment en rester à considérer les animaux comme des machines ainsi que nous y invitent tant Descartes que bon nombre de scientifiques cogniticiens épris de tests en laboratoire et autres dispositifs faisant la part belle au behaviorisme. Ou si, embrassant une conception phénoménologique de tous les êtres, on peut relire certains écrits de Freud, de ses continuateurs et poser l'existence d'une psyché animale. D'un inconscient bien plus largement partagé que celui que, dans sa suprématie égotique, se réserve l'homme présomptueux. A la manière de formuler de ma question, vous devinez où réside la thèse de Florence Burgat.



Ceux d'entre vous qui se rappellent la saine colère qui m'a animée durant ma lecture des Mémoires d'un chat me disculperont de toute accointance avec l'anthropomorphisme. Il ne s'agit pas de prêter à son chiwawa des problèmes de phobie scolaire ou de voir chez son poisson rouge une fixation délétère au stade anal. Mais de porter son attention sur les similitudes existant entre les autres animaux et l'espèce particulière qu'est le genre humain. Capacité à éprouver de la souffrance via des expériences vécues. Existence d'un ensemble de données pas immédiatement présentes à l'esprit mais mobilisables (instincts, reconnaissance de figures ou de situations) pour adapter son comportement. Et donc inconscientes pour partie. Capacité à se voir traversés de pulsions dont on cherche à atténuer l'excitation par leur apaisement. Rêves. Peurs.



Un long chapitre, assez éprouvant par endroits pour les âmes sensibles à la souffrance animale (les filles vous êtes prévenues) est consacré à la manière dont les sciences contournent ces réalités pour objectiver toujours les animaux, malgré quelques recherches démontrant de manière tout à fait efficace la place que prennent les sensations, les émotions dans leur vie psychique, les similitudes qui existent entre la leur et la nôtre.



Le chapitre « L'inconscient dans l'instinct et la pulsion » synthétise les travaux de Freud sur ce qui sera traduit par « pulsion », les met en parallèle avec ceux de Lorenz qui aura étudié l' « instinct » animal et montre combien proches sont ces deux notions. Des passages passionnants sont consacrés à la ritualisation, tant chez l'homme que chez l'animal.



Enfin, dans un dernier chapitre est abordée la « psychogenèse », autrement dit, cette idée qu'il existe un inconscient sans sujet défini, collectif au sens de Jung, et commun à tous les êtres vivants. Un ensemble archaïque fait de peurs et de séparation bien antérieur, bien plus grand, que notre seule existence d'individu. Un antérieur psychique au corporel. Qui serait en outre mobilisé comme ferment de tout traumatisme ultérieur. Intéressant.



Je me suis d'ailleurs demandé, suivant les réflexions de Georges Viragello dans son Histoire de la fatigue du Moyen-Age à nos jours, si notre sensibilité contemporaine, évoluant vers une exacerbation pour ce qui touche l'individu, son psychisme, sa difficile adaptation à un environnement jugé pénible et épuisant, si notre sensibilité contemporaine donc, n'était pas davantage perméable à cette commune résurgence traumatique archaïque. Si la fracture de plus en plus évidente entre l'homme et le reste de l'existant, n'ouvrait pas une brèche à l'urgence de cette réémergence. Comme une mise en crise collective. Une inadaptation systémique de notre rapport au monde qui s'exprimerait par une capacité épidermique à revivre du traumatique à n'importe quelle occasion qui aurait pu, dû, paraitre anodine dans un environnement moins artificialisé.



Mais pour en revenir à l'Inconscient des animaux, la démonstration générale repose sur une manière didactique de reprendre les principales réflexions freudiennes sur ces questions, de les éclairer à la phénoménologie de Merleau-Ponty. Sans doute que les psychanalystes trouveront l'approche grand public. Les définitions de la pulsion de mort, de l'émergence du symbolisme m'ont paru d'une simplicité univoque sinon suspecte au moins opportunément confortable pour soutenir la thèse. Il n'empêche que ces éclairages permettent une démonstration efficace qui relie nos maux, nos troubles à une nature animale bien moins cérébrale et hors sol que ce que d'autres réflexions nous poussent à faire. Lacan, pour ne rester qu'avec les psychanalystes, n'est pas le meilleur ami de Florence Burgat. Et tous les chercheurs qui atomisent les comportements pour mieux les étudier sont vertement renvoyés dans leurs cordes. D'autre part, cette progression méthodique ouvre le champ à une représentation du monde vivant bien plus homogène, invite à relativiser considérablement la différence de nature que nous aurions avec les animaux et à revoir, de facto, notre manière de les traiter.



En somme, L'inconscient des animaux est une de ces lectures sollicitées par la rencontre avec un lieu, improbables si je m'en étais tenue à mes centres d'intérêts étroits et tout à fait stimulante. Même sans passer par le Perche, je vous la recommande !

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Vivre avec un inconnu

Ce minuscule opuscule présente un certain nombre de réflexions sur les rapports entre l’animal et l’homme principalement centrées sur le chat. Les comportements , la communication, les sentiments, sont finement analysés avec l’appui de nombreuses références littéraires et philosophiques . Intéressant mais l’ouvrage fait en réalité à peine 80 pages (avec typographie très aérée) , le reste comprenant le catalogue de l’éditeur (17 p.) et feuilles blanches. Un peu abusif .
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L'humanité carnivore

Dans ce livre passionnant et très documenté, au-delà de nouveaux arguments et nouvelles voies (viande in vitro ) pour envisager une sortie du carnisme, des chapitres qui lèvent le voile sur cette dimension, bien soulignée par Voltaire puis par Clastres et Levi Strauss, de l'étendue du cannnibalisme chez Homo Sapiens. Un chapitre nécessaire et cinglant sur l'hypocrisie de l'importance sacrificielle réjouira tous ceux qui n'en pouvaient plus de ces apologies interminables d'une pratique meurtrière qui sous le manteau du rituel était parée de toutes les vertus civilisationnelle en ethnologie et anthropologie.

Maintenir une relation sanglante aux animaux, alors que tous les substitus carnés sont prêts, relève donc d'une métaphysique à déconstruire urgemment. Ce qu'elle fait avec talent dans ce livre qui est un marqueur désormais.

"L’horreur que nous inspire le cannibalisme confirme la spécificité de la violence propre à la manducation qui suit une mise à mort. Les anthropologues ont en effet mis au jour un « cannibalisme de gourmandise », où des hommes mangent d’autres hommes « parce c’est bon ». Il peut être curieux de penser que le cannibalisme nous répugne plus que la torture, qui constitue une situation où l’autre continue à être tenu pour un sujet qui doit répondre à une question. La manducation, qui implique un processus de décomposition, ravale celui qui est ainsi traité à un rang qui ne peut être comparé à aucun autre. Quoi de plus absolu que la manducation pour affirmer une forme d’anéantissement d’autrui ?"

Emission très complète autour de ce livre sur RFI
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Qu'est-ce qu'une plante ? - Essai sur la vi..

A un moment où une certaine confusion a été introduite dans les esprits, Florence Burgat mène une enquête passionnante sur la vie végétale. Des ouvrages et des articles récents ont connu un grand succès en anthropomorphisant les plantes et en leur attribuant une conscience, une vie sensible et des émotions qu'elles n'ont pas. L'auteur éclaire d'une manière scientifique et philosophique, dans le cadre d'une approche phénoménologique remarquablement bien conduite, didactique et élégante, la différence ontologique entre animaux et végétaux.

Les végétaux, en effet, ont une vie d'un autre type et des interactions biochimiques entre eux et avec leur biotope : les plantes sont dépourvues de psyché, elles n'ont pas d'existence "pour soi", il n'y a pas de psychologie des plantes. Sans organes sensoriels ni système nerveux, les plantes réagissent mais ne perçoivent pas, elles n'ont pas de subjectivité , elles ne sont confrontées ni à la souffrance, ni à l'expérience de la mort : leur vie, contrairement à la vie animale, n'est pas marquée par l'inquiétude et n'a pas de dimension tragique. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas s'engager pour protéger les forêts, les arbres, les buissons, les fleurs, ni s'opposer à la destruction et à l'appauvrissement des écosystèmes et notamment de la flore. Cela signifie que l'on est fondé à se demander "qui" sont les animaux mais que pour la vie végétale, d'une radicale altérité par rapport à la vie animale, la nôtre et celle des autres espèces, la bonne question est bien :"qu'est-ce" qu'une plante?
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L'humanité carnivore

Avec ce livre important , la philosophe Florence Burgat déconstruit méthodiquement et au moyen de références historiques conséquentes le fait carnivore envisagé comme ayant contribué au fondement de l'hominisation. A travers notamment l'évocation de la Chasse et de la démarche sacrificielle, elle démontre que l'Homme bien plus que pour des raisons culinaires,est d'abord attaché à la relation meurtrière avec les animaux qui institue le droit à la violence en général. Seule petite réserve à mon gout une conclusion qui lie la réification et l’anéantissement des animaux à un agressivité première, disposition instinctive primitive autonome de l’être humain . Si le caractère apparemment universel de la consommation de viande ne suffit pas à en faire le socle d'un quelconque fait civilisationnel il ne saurait démontrer pour autant l’existence d'une "Nature humaine" dont la pulsion de mort serait l'un des fondements.
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La cause des animaux - Pour un destin commun

Très intéressant et enrichissant. Ce livre contient de nombreuses références à d'autres ouvrages nous permettant ainsi de nous renseigner d'avantages sur la condition animale dans notre société.

Pour ma part il s'agit d'un bon livre pour nous permettre de commencer une démarche vers un monde plus éthique envers les animaux.
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Qu'est-ce qu'une plante ? - Essai sur la vi..

ABC 2022/2023

Un essai passionnant , à rebours de la mode "anthropomorphiste" qui fait fureur. Le discours est clair, vif, argumenté , et met en lumière de manière incontestable ce que Francis Hallé nomme l'"altérité radicale" du monde végétal. À découvrir absolument!



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Les animaux ont-ils des droits ?

Notre relation aux autres animaux et à la nature s'avère si destructrice qu'il apparaît urgent de la transformer, et donc d'abord d'y réfléchir en profondeur, en faisant le point sur les faits, les représentations, les perspectives qui s'ouvrent à nous. Grâce à ce petit livre , nous disposons d'un ensemble structuré et précis d'éléments d'informations.

Il apparaît que les animaux sont assujettis à un cadre juridique qui contribue à pérenniser la violence et l'oppression dont ils sont victimes.



Paradoxalement, le souci des animaux retentit de plus en plus chez nos contemporains. Ainsi, on peut constater que l'exploitation humaine se déploie encore plus intensément alors même que la sensibilité à l'égard des autres espèces animales évolue en faveur d'une plus grande considération et que les conséquences désastreuse de la chasse, de la pêche, de l'élevage sont de mieux en mieux connues et analysées.Une minorité éclairée, empathique et combattive s'emploie à alerter, mais est-elle entendue au point que les comportements eux-mêmes évoluent?

Où en sommes-nous sur le plan juridique? Comment se positionner en conscience et en cohérence? Quelles forces de réaction faut-il combattre? Comment améliorer effectivement la condition animale? Florence Burgat nous offre ici une synthèse claire et remarquablement utile.
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Qu'est-ce qu'une plante ? - Essai sur la vi..

Florence Burgat est philosophe, spécialiste de la question animale ; notamment des aspects moraux et juridiques qui relient les animaux et les hommes. Elle prolonge sa réflexion sur les manières d’être au monde dans ce livre qui s’arrête, cette fois, sur la vie végétale. Florence Burgat réagit ici vivement aux diverses publications, récentes et ayant eu le succès que l’on sait, qui prêtent aux plantes les diverses caractéristiques qui déterminent la vie animale et humaine : la sensibilité, la souffrance, l’intelligence, la vie psychique, la capacité à se mouvoir, les limites précises de la vie et de la mort, l’intentionnalité, la conscience etc. Selon l’auteur cette volonté de mettre toutes les modalités du vivant sur le même plan moral ne peut que conduire à de profondes contradictions juridiques et éthiques. Le droit consistant dans son essence à juger, à orienter, à autoriser et à interdire en fonction de critères discriminants et classificateurs, il lui semble pour le moins compliqué de constituer en personne morale et de donner des droits à un plan de carottes, une pelouse ou même un arbre pris seul. D’un point de vue éthique, Florence Burgat s’interroge sur les motivations profondes de cette volonté de niveler les différentes modalités du vivant ; elle met l’accent sur les conséquences très hostiles au végétarisme qu’impliquent ce nivellement : en effet si le haricot qui se fait couper souffre de la même manière que le cochon qui se fait égorger il semble illogique de se priver de cochon sous le prétexte de la souffrance animale. Un livre iconoclaste, solidement argumenté qui donne un éclairage inattendu et convaincant à un sujet devenu d’actualité.
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L'inconscient des animaux

Dans une enquête sur la condition animale, “L’inconscient des animaux”, la philosophe Florence Burgat soutient que les animaux souffrent, à la mesure des humains, de maladies psychiques. Une intuition de Freud, creusée ici avec brio.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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L'humanité carnivore

Florence Burgat est une philosophe et la lecture de certains passages est parfois un peu compliquée pour moi, voire même obscure, je dois l'avouer mais l'essentiel est abordable, illustré d'exemples. En s'appuyant sur de nombreuses sources historiques et ethnographiques Florence Burgat s'emploie à déconstruire un certain nombre de croyances qui justifient la consommation de viande.



La chasse, première activité humaine ?

On l'a longtemps pensé car les vestiges du paléolithique sont essentiellement des armes et des vestiges alimentaires animaux (os). Le reste ne s'est pas conservé. En fait les premiers hommes ont laissé si peu de traces qu'on ne peut qu'imaginer comment ils vivaient. Aujourd'hui des préhistoriens remettent en question l'importance de la chasse. L'alimentation humaine à l'époque était essentiellement opportuniste (ils mangeaient ce qu'ils trouvaient), majoritairement végétale.



Le sacrifice religieux, meurtre salvateur ?

Sacrifice animal ou même sacrifice humain, les observateurs extérieurs trouvent de nombreuses excuses au meurtre rituel qui aurait pour vertu de canaliser la violence. Pour l'auteure, au contraire, le sacrifice n'est qu'un prétexte pour manger de la viande car les victimes sont consommées dans la très grande majorité des cas et leur chair se retrouve souvent à l'étal des bouchers. Elle constate que de nombreux chercheurs perdent tout sens critique en matière d'abattage rituel et qualifie cela de "génie du sacrifice": "Il suffit qu'un acte, ordinairement jugé trivial ou barbare, soit déclaré rituel pour le voir perdre son caractère vil, changer radicalement de sens et revêtir une forme noble. Se demande-t-on seulement à quoi tient cette magie ? Le rite habille, et il habille toujours somptueusement."



Le cannibalisme, un rite ?

Quand le cannibalisme n'est pas motivé par la survie (en période de famine, il s'agit généralement alors de nécrophagie), quels sont ses motifs ? On parle souvent de vengeance ou de volonté de s'approprier les qualités de celui qui est mangé. Pour Florence Burgat, l'explication est aussi gastronomique ("Parce que c'est bon") et prétendre autre chose relève du déni. Elle développe longuement sur le cas des Aztèques qui a force de "guerres fleuries" pour se procurer des captifs à sacrifier et consommer avaient fait le vide autour d'eux. L'inauguration de la pyramide principale de Mexico entraîne le sacrifice de 80400 captifs abattus à la chaîne pendant 4 jours et 4 nuits d'affilée.



Pour finir l'auteure s'interroge sur les raisons profondes de la manducation des animaux et propose le moyen d'en sortir. Elle pense que "la manducation des animaux exprime un désir de l'humanité : celui d'une séparation radicale et indéfinie avec "l'animalité", que seule la manducation réalise absolument." Il lui semble que l'humanité ne veut pas que les animaux se voient reconnaître de véritables droits et jouissent d'une égalité de considération avec les êtres humains.



Que faire alors ? Pour elle la viande de substitution (viande de culture ou substituts végétaux) peut être une solution à condition d'être soutenue par la publicité qui la fera passer pour de la "vraie" viande de la même façon qu'aujourd'hui, à coup de petits cochons cuisiniers ou de poulets en liberté on nous fait croire que ces bêtes sont heureuses de passer à la casserole.



C'est donc un livre fort intéressant, dont la lecture m'a appris des choses et qui donne à réfléchir.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Animal, mon prochain

Un livre érudit, dense, parfois difficile sur la place de l’animal face à l’homme. Un rappel historique, philosophique, sociale permettant d’ouvrir Sur une autre place de l’un face à l’autre. Un grand livre sur cette question passionnante et tellement d’actualité
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Ahimsà : Violence et non-violence envers les ..

J'ai apprécié cette enquête journalistique de la philosophe Florence Burgat, ainsi que son travail de mise à jour des écrits du Mahatma Gandhi sur le sujet de l'application de l'ahimsa à l'égard des animaux, très important pour lui. Sur ce point, Gandhi a eu une lecture libérée du seul respect du dogme religieux hindouiste de l'ahimsa qui se borne à ne pas tuer, quitte parfois à ne pas tenir compte de la souffrance de l'animal ou à laisser à d'autres le soin de régler le sort de l'animal. Il a voulu faire une ahimsa basée sur la responsabilisation et l'empathie à l'égard de l'animal, et comme un but à atteindre, avec le compromis vu comme forcément temporaire et devant être dépassé pour atteindre quelque chose de toujours meilleur. Ce qui est fort pour son époque et son milieu.
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L'humanité carnivore

À l’heure où les dénonciations de la souffrance animale se font plus vives et où fleurissent les régimes sans viande, comment expliquer la persistance d’une humanité carnivore, ni naturelle, ni rationnelle ?
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Le mythe de la vache sacrée

C'est lors de son voyage en Inde en 1998 que Florence Burgat a rédigé un journal de bord et ce n'est que des années plus tard qu'elle a décidé de le faire publier. Elle s'y était rendue pour se rendre compte de la condition animale en Inde, ce pays où la vache est sacrée, et le résultat est accablant.

Durant une vingtaine de jours qu'a duré son voyage, elle s'est rendue dans trois villes : Delhi, Mumbai et Chennai à la rencontre des associations de protection d'animaux, à la visite de dispensaire et de refuges.

Outre l'histoire de son séjour, Florence Burgat a également traduit la brochure qu'elle a reçu de la "Animal Welfare Board in India" de Madras, le Bureau de la protection animale en Inde, elle y a également ajouté à ce livre des écrits de Gandhi sur le sujet, ...

L'ouvrage est assez simple à lire même si certains passages peuvent s'avérer très durs, mais il faut admettre que c'est la réalité du terrain.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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L'humanité carnivore

C'est ce voile pudique posé sur le contenu réel de nos assiettes que Florence Burgat nous invite à soulever dans son dernier livre.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Ahimsà : Violence et non-violence envers les ..

Sacré et respecté, l’animal en Inde ? Un mythe, selon la brève enquête menée par la philosophe Florence Burgat. La non-violence y est souvent synonyme d’abandon et d’indifférence, et la violence effective déléguée aux pays voisins.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Vivre avec un inconnu

Je pensais lire un livre de souvenirs et d’expériences partagées en compagnie de ces être célestes comme je les appelle. Mais c’est peu connaître Florence Burgat, que j’ai déjà lu par ailleurs, que ce livre ne serait que cela. Il est d’abord et avant tout un livre qui aborde le lien à l’animal au niveau philosophique. Un puits de science, de références et de réflexion.
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L'inconscient des animaux

Ce socle étant aussi le nôtre, le titre de l’essai ne nous exclut en rien ; c’est au contraire nous-mêmes qui avons tendance à rejeter les animaux dans de lointaines catégories artificielles.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Être le bien d'un autre

C’est à la suite de l’écoute d’une émission sur France Culture dans laquelle Mme Burgat était invitée que j’ai eu envie de lire ce livre. Petit mais concentré philosophique et juridique qui résume bien une partie des éléments de réflexion sur le statut de l’animal en France notamment. Mais de quel animal ? Elle effectue une étude comparative avec le statut des esclaves romains et du code Noir. Petit mais nécessitant une réelle concentration. Une invitation à poursuivre cette réflexion.
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