Posé sur la table où nous échangeons des livres avec les voisins, j’ai saisi celui-ci pour son titre et le bandeau Prix Interallié 2004 qui aurait pu m’éloigner des querelles d’aujourd’hui, loin des portables omniprésents :
« Nous sommes entrés dans une période sans retour qui signe la fin de l’attente, c'est-à-dire de la confiance et du silence »
Mais comme ces 150 pages à l’humour désabusé abordent une critique de l’Islam lors du voyage de deux écrivains en Egypte, nous ne quittons pas le terrain d’un affrontement de civilisations, avant Charlie et le Bataclan qui ne manque pas d’une vigueur prémonitoire.
« Dans le mini bar, il n’y avait pas d’alcool fort. Certains musulmans sont très généreux : les lois qu’ils s’imposent à eux-mêmes, ils veulent aussi vous les imposer. »
Certes l’explication par la frustration sexuelle des violences perpétrées au nom de la religion, est peut être un peu sommaire, surtout que les deux obsédés occidentaux à la recherche de putes ne sont guère épanouis.
Ce voyage quelque peu dépressif est une occasion de mesurer la distance entre littérature et réalité quand des images orientalistes de jadis ne peuvent naître dans de sordides bouges du Caire :
« Je la vis en levant les yeux ; ce fut comme une apparition. Debout, sous les derniers rayons du soleil qui l’enveloppaient de lumière, vêtue d’une simple petite chemise en gaze couleur brun de Madère… »
L’auteur du « Father » nous emmène où il veut, nous manipulant tout en montrant ses stratagèmes et c’est bon.
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« Nous nous sommes aimés, je le crois du moins » Flaubert
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