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Citations de Franck Ferrand (84)


[...] ... A son retour d'exil, Chateaubriand interroge son concierge sur les atrocités commises pendant la Révolution. Réponse du quidam : "Ah ! monsieur le vicomte, c'était le bon temps ! Chaque jour, on voyait passer sur des charrettes des duchesses, des comtesses, des grandes dames avec la peau fine et le cou bien blanc. Et ces cous, on les leur coupait, et on allait les voir couper. Aujourd'hui, plus rien ! On a retiré les plaisirs du peuple !"

Le plus incroyable dans l'histoire, c'est que Joseph Guillotin lui-même ait toujours refusé d'aller voir fonctionner la machine à laquelle il avait eu le malheur de laisser son nom ... D'ailleurs, contrairement à la légende, il n'a pas fini ses jours sous le couperet ... Bien qu'arrêté sous la Terreur pour des raisons liées probablement à son appartenance maçonnique, il ne sera pas inquiété outre mesure et pourra rentrer tranquillement chez lui. Bon médecin, il développera notamment le vaccin contre la variole, avant de mourir dans son lit, le 26 mars 1814, à l'âge vénérable de soixante-seize ans ! Dans son oraison funèbre, un de ses confrères devait déclarer : "Malheureusement pour notre confrère, sa notion philanthropique a donné lieu à un instrument auquel le vulgaire a appliqué son nom. Tant il est vrai qu'il est difficile de faire du bien aux hommes sans qu'il en résulte pour soi quelque désagrément." ... [...]
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Le monogramme du roi et de la favorite allait être foulé aux pieds par le peuple.
Ainsi s’acheva, dans le tumulte et la haine, la première manifestation publique du règne d’Henri II. L’apothéose avait tourné à la débâcle. Et dans la litière argentée qui, tous rideaux fermés, l’emportait au petit trot, la sénéchale en fuite ruminait de sombres pensées sur le plus sombre des augures.
Le Ciel avait fait son choix.
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Dans la belle tente agitée comme un navire dans la tempête, le peuple ivre de colère renversa les buffets, puisa dans les vivres à pleines mains, s’empara des plats, des bassins, des aiguières... On pilla. L’on détruisit.
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Ne confondons pas la peine avec la sentence. Avant de confisquer, il faut déjà condamner...
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Quand la guerre se calmait sur un front, c’était pour mieux reprendre sur un autre...
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Ce qui décuple mon regret, c’est de songer à l’amour que lui vouait tout le monde, des plus grands aux plus petits...
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Contrairement à la politique, la vie ne connaît pas le passé. Elle ne connaît pas non plus le futur. Elle n’est qu’un présent permanent.
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On ne peut à la fois vouloir la paix et conduire la guerre !
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On n’est jamais trahi que par les siens !
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La plus impittoyable des batailles se livrait pour moi chaque matin devant mon miroir.J'y surveillais l'apparition a mes cheveux,dans mes traits,sur ma gorge,de cette empreinte du temps qui me terrifiais,de ces marques de l'age que je devais cacher
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Il ne fallait pas solliciter les vieux sur le passe,de peur qu'ils ne nous gatent le present
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Il sortit de son sac marin un chapeau blanc à larges bords, et le coiffa d'un air canaille. Son nouveau patron le fixa un instant, de l'air de dire : "Pincez-moi, je rêve."
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On connait le Franck Ferrand raconteur, le Franck Ferrand polémiste, on découvre ici le Franck Ferrand amoureux ! Et plus qu'un dictionnaire sur l'histoire de Versailles, c'est l'ensemble d'une relation - amoureuse, pourrait-on dire - entre l'historien et le château, qui transparait.

Certes, on apprend ici mille anecdotes - qui nous donnent d'ailleurs envie de retourner à Versailles pour les raconter à sa famille et ses amis -, on nous recommande mille livres - dont quelques uns, je dois l'avouer, ont rejoint ma liste de lectures prochaines -, on nous plonge dans l'intimité de ce château immense (en taille comme en histoires) ; mais on découvre aussi cet autre Franck Ferrand qui nous - du moins me - fascine. Cette culture, cette connaissance, cette plume, cette carrière, ces rencontres, son amour - pour les lettres, pour l'Histoire, pour les hommes et les femmes qui ont partagé et partagent sa vie,... Bref, en plus de pénétrer dans un autre Versailles, on aperçoit un autre Franck Ferrand ! Je pense, entre autres articles, à celui consacré au Grand Canal. Ici, l'auteur se souvient de ses longues balades, souvent accompagné d'"amourettes" (dit-il) et de son chien. Article qui, je dois l'avouer, m'a quelque peu ému, parce qu'en opposition avec l'homme d'histoire (bien souvent sans grands sentiments) que l'on connait habituellement.

Pas besoin de magazine people : vous avez le Dictionnaire amoureux de Franck Ferrand - euh...je veux dire de Versailles ! On pourrait croire cela dérangeant - je n'ai, pour ma part, pas ressenti ceci. J'y vois simplement une autre façon d'appréhender Versailles : par le coeur, par la passion, par l'amour.

Ouvrage magnifique sur le fond - ce qui est rare de nos jours -, il l'est également par la forme, les illustrations donnant corps aux propos de l'historien, et rendant compte, visuellement, de la beauté de ce cher Versailles, qui tient tant à Franck - on peut l'appeler comme ça maintenant, on le connait si bien !
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« Ce qu’il y a de plus beau à Paris, c’est Versailles. » (Pierre de Nolhac)
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Cela dit, comment concilier une telle finesse d'analyse et le passage célèbre du Mémorial de Sainte-Hélène, où l'empereur déchu se livre, sous la plume de Las Cases, aux pires spéculations sur le domaine? «Je condamnais Versailles dans sa création, dictera-t-il, mais dans mes idées parfois gigantesques sur Paris, je rêvais d'en tirer parti et de n'en faire avec le temps qu'une espèce de faubourg, un site voisin, un point de vue de la grande capitale, et pour l'approprier davantage à cet objet, j'avais conçu une singulière idée dont je m'étais même fait présenter le programme: de ces beaux bosquets, je chassais toutes ces nymphes de mauvais goût, ces ornements à la Turcaret et je les remplaçais par des panoramas en maçonnerie de toutes les capitales où nous étions entrés victorieux, de
toutes les célèbres batailles qui avaient illustré nos armes. C'eût été autant de monuments éternels de nos triomphes et de notre gloire nationale posés à la porte de la capitale de l'Europe, laquelle ne pouvait manquer d'être visitée par force du reste de l'univers.»
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«J'ai fait Versailles pour ma Cour, Trianon pour ma famille, Marly pour mes amis», aurait dit Louis XIV - si l'on en croit une phrase souvent répétée, mais dont je n'ai, pour ma part, jamais trouvé l'origine.
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Je me plais à citer sa remarque à l'Intendant des Menus-Plaisirs, un jour qu'il hésitait à prononcer devant la reine Marie Leszczynska et ses filles le titre de la pièce de Molière, Le Cocu imaginaire: « Apprenez, monsieur, que ces sortes de mots ne peuvent gêner la pudeur de mes filles, et qu'il vaut bien mieux jouer devant elles les excellentes pièces de Molière que toutes ces pièces à sentiment dont nous sommes inondés.»
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« Tâchez de me sauver mon pauvre Versailles ! » Tels sont, le 6 octobre 1789, alors qu'il monte en voiture pour regagner Paris sous la pression de la foule, les derniers mots de Louis XVI au comte de Gouvernet qui, en l'absence du prince de Poix, déjà exilé, assume la responsabilité du domaine royal. Son « pauvre Versailles», on ne peut pas dire, pourtant, que le souverain s'y soit vraiment accroché.
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«Imaginons - à Dieu ne plaise - que le château de Louis XIV vienne un jour à disparaître, que la furie des éléments ou la folie des hommes ait raison de ses fortes assises, et que le site versaillais, à l'image de celui de Marly, ne soit plus... |….] Imaginons ce désastre effroyable. A ceux qui [...] chercheraient à se faire l'idée la plus juste du style et de l'esprit versaillais, je donnerais d'abord ce conseil : étudiez Le Brun» (Claude Nivelon).
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«Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien, va pérorer Victor Hugo. Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique; c'est avoir mis une idée immense dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles. »
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