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EAN : 9782290057162
382 pages
Editions 84 (10/10/2012)
4.14/5   35 notes
Résumé :
Depuis plus de huit ans, les auditeurs d'Europe 1 se sont habitués à la voix, au ton, mais aussi à l'esprit frondeur de Franck Ferrand.


Grâce à lui, l'Histoire se pare chaque jour de nouvelles couleurs. Voici enfin réunis une trentaine de récits, tirés des meilleurs numéros de l'émission "Au cœur de l'histoire".

"J'ai choisi ces récits en fonction de leur force et de leur variété, explique Franck Ferrand, mais aussi de leur orig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis tombée par hasard sur ce livre. Bien m'en a pris car c'est une véritable réjouissance ! Conçus au départ pour être oralisés, ces textes nous font partager de multiples anecdotes sur de grands personnages de l'Histoire ou de la littérature. du caractère affirmé d'Aliénor d'Aquitaine qui, deux ans avant sa mort, se trouvait à la tête de ses soldats pour défendre le château de Mirebeau, aux amours malheureuses d'un Balzac qui courtisa pendant seize ans la Comtesse Hanska, le lecteur fait un voyage dans le temps, dans les intrigues, dans les moeurs.

J'aime beaucoup ce genre d'ouvrage pouvant se lire petit bout par petit bout, un peu comme l'on dégusterait un bon vin. Et quel millésime ! Franck Ferrand a choisi ici les récits les plus originaux, les plus puissants. Les références sont nombreuses, étayées par les théories d'autres historiens.

Ecrit avec simplicité, ce recueil s'adresse à tous les curieux, à tous ceux qui s'attachent à en connaître un peu plus sur notre patrimoine culturel.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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ISBN : 9782290057162

C'est par l'intermédiaire de LydiaB, vous vous en doutez, que j'ai découvert ce livre - et grâces lui en soient rendues. En trente chapitres, il donne, tout particulièrement à celui qui s'intéresse à L Histoire mais se sent encore un peu néophyte, voire carrément timide, un assez large panorama de certains évènements, grands et petits, qui la composent et de certaines personnalités qui en furent les "héros" ou au contraire les "anti-héros". Je citerai, dans l'ordre d'apparition et de manière non exhaustive : notre inoubliable Aliénor d'Aquitaine qui trouva le moyen de porter trois couronnes et de faire enrager deux maris ; une vie monastique que Dom Pérignon consacra tout entière à obtenir ce que nous appelons le "champagne" mais dont son malheureux "metteur en forme" (non pas "créateur" car le "vin fou" devait exister déjà dans l'Egypte ancienne) ne devait pas voir l'essor définitif ; le destin unique d'Hatschepsout, "la" seule Pharaon (et non pas "Pharaonne" si on se réfère aux hiéroglyphes) de l'Histoire, qui ordonna, entre autres, la construction du fameux temple de Deir-el-Bahari ; celui, tout aussi hors normes, de Gerbert d'Aurillac, auvergnat de naissance et qui devint, sous le nom de "Sylvestre II", le "Pape de l'An Mil" - Hugues Capet, alors comte de Paris, lui doit beaucoup ; un résumé de la vie de notre "Veuve Rouge" (= la guillotine, au début surnommée "la Louisette", mais oui ! ) ; le mystère de Mayerling, que la mort de la dernière Impératrice d'Autriche, Zita, n'a fait que conforter (contrairement à la tradition, l'archiduc Rodolphe fut inhumé avec ses gants : pour cacher quoi ? Et rappelons que Léon XIII donna son autorisation pour la cérémonie religieuse, affirmant lui-même par la suite : "L'archiduc a été assassiné.") ; la silhouette vaillante et assurée de Guillaume le Conquérant, bâtard et cependant duc de Normandie avant de devenir Roi d'Angleterre ; la grandeur et la décadence de Robespierre sans oublier un petit retour sur l'Affaire du Collier de la Reine, premier coup mortel assené à la monarchie capétienne, sur la mort d'Henri II, blessé dans un horrible accident de joute, Raspoutine et ses énigmes, aussi éternels que la silhouette de Jack the Ripper rôdant dans un Londres aux abois et, en guise de conclusion - une conclusion qui souligne l'étrangeté capricieuse de l'Histoire - la naissance et la mort du duc de Reichstadt, fils de Marie-Louise d'Autriche et de Napoléon Ier, et mieux connu comme "Napoléon II", nom qu'il ne porta jamais officiellement.

Ca fait un peu plus de trois-cent-soixante-dix pages et ça se laisse lire. Mieux : ça donne des idées de lecture comme "Rodolphe ou Les Secrets de Mayerling" de Jean des Cars, par exemple - je l'ai sur une étagère. Il faudra que je le lise, tiens ... En ce qui concerne Jack l'Eventreur, vous trouverez des ouvrages nombreux, certains très sérieux, d'autres complètement à côté de la plaque. le teigneux : "Jack l'Eventreur : Affaire Classée", de Patricia Cornwell, n'est pas mal : seul problème, je l'ai déjà dit, l'auteur veut tellement prouver qu'elle a raison que ça en devient gênant ... le livre de Tom A. Cullen est sans doute préférable, même si moins récent et plus difficile à se procurer. Laissez tomber par contre carrément l'essai de Sophie Herfort, qui n'apporte rien à son lecteur sauf des redites et des enfonçages de portes ouvertes depuis des lustres. Pour Raspoutine, les ouvrages sont légion : difficile d'en trouver un de valable, d'impartial mais on peut s'arrêter à "Qui A Tué Raspoutine ?" de Marina Grey (point que soulève d'ailleurs Franck Ferrand : le prince Youssoupov fut-il celui qui porta le coup mortel ?). Sur Louis XVI et Marie-Antoinette, alors, là, vous risquez de vous noyer dans l'océan qu'on leur a consacré, seuls ou en couple. J'en profite pour recommander une fois de plus la biographie en trois tomes,, de Jean-François Chiappe sur Louis XVI et la "Marie-Antoinette" de Zweig. D'après ce que nous en a dit Elisabeth (et ce que j'en ai lu moi-même), le livre des Goncourt sur la Reine n'est pas mal non plus - et, pour les amateurs de fantastique rationnel, si j'ose dire, n'oubliez surtout pas "Les Fantômes de Trianon" de C. A. Moberly et E. F. Jourdain, avec une préface de Robert Amadou. Aliénor d'Aquitaine fait aussi le plein mais nous avons sur ce site des médiévistes qui pourront vous conseiller plus de titres que moi qui en suis restée à Régine Pernoud.

En résumé, si vous avez, dans votre entourage, quelqu'un qui s'intéresse à L Histoire mais qui, pour une raison ou pour une autre (parfois scolaire), pense qu'il ne pourra jamais y comprendre grand chose et que ce n'est qu'un ramassis de dates qu'on ne se rappelle pas et de stéréotypes vus et archivus, offrez, en ces derniers jours de Noël, pour un anniversaire, ou tout simplement pour faire plaisir, "Au Coeur de l'Histoire", de Franck Ferrand : c'est un livre qui rend curieux et, pour aimer et avancer en Histoire, il faut être curieux.

Nota Bene : pour Marie-Antoinette, ne pas oublier non plus le livre que lui a consacré Simone Bertière. ;o)
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Ce livre traite de sujets divers et variés : des personnages historiques évidemment mais aussi des animaux et des objets. Pour vous donner des exemples, on a l'histoire des lions de Tsavo, la guerre de Sécession, la guillotine, la Commune de Paris ou Paul Doumer. Ce ne sont pas forcément des sujets très connus mais ils m'ont tous intéressée. J'avoue que je n'ai pas tout retenu, notamment pour ce qui concerne la Commune, c'est un événement avec lequel j'ai toujours eu du mal.


Chaque chapitre ne prend que quelques pages mais tout est dit, et tout est très bien dit. C'est très clair, concis et fluide. C'est un vrai plaisir à lire et la compréhension est vraiment facile. A chaque chapitre s'ajoute un commentaire citant notamment des documents qui permettent d'approfondir le sujet si on en a l'envie.


C'est donc un très bon livre pour qui veut en apprendre sur L Histoire, sur plein de sujets différents.
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Fort de ses programmes télévisés et radiodiffusés, Frank Ferrand a su se donner une légitimité de conteur historique à l'aune d'un Alain Decaux. Il a franchi une étape logique en publiant une partie des sujets déjà abordés et traités. Dans un format classique d'une vingtaine de page par histoire, on passe un bon moment à revisiter notre passé.
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Franck Ferrand a un réel talent de conteur dans son émission radiophonique Au coeur de l'Histoire. Il reprend ici certaines de ces émissions. Les personnages et événements présentés sont d'intérêt divers. le principe de ce livre est assez proche de ce que Alain Decaux faisait en son temps avec Alain Decaux raconte.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En juin 1940, quand les Allemands envahirent Paris, ils entrèrent notamment à l'Institut Pasteur et exigèrent de se faire ouvrir le tombeau de Louis et Marie, au sein de la crypte entièrement tapissée de mosaïques à fond d'or. Mais alors, l'envahisseur se heurta au gardien des lieux, un petit homme aux cheveux tout blancs, qui fit l'impossible pour leur résister. Cet homme, alsacien de naissance et qui ne cachait pas son désespoir, irait bientôt jusqu'à se suicider pour avoir vu les Allemands profaner le mausolée de son bienfaiteur. Oui, "de son bienfaiteur" ; car cet homme de soixante-quatre ans, c'était Joseph Meister*.



* NDLR : Joseph Meister avait été soigné par Pasteur après s'être fait mordre par un chien enragé en juillet 1885.
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Le nouveau préfet de police, Raoul Rigault, reçoit le titre de procureur de la Commune, rappelant les heures les plus sombres de la première Révolution. Anticlérical assez hargneux, il ne s'encombre guère de préjugés et mène parfois ses interrogatoires avec un zèle frôlant la caricature.
Il interroge ainsi un prêtre:
"Quelle est votre profession?
- Serviteur de Dieu.
-Et où habite votre maître?
-Partout.
-Inscrivez, dit-il au greffier. : "se prétend serviteur d'un nommé Dieu qui, du propre aveu de l'inculpé, est en état de vagabondage!"
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[...] ... "L'archiduc Rodolphe ne s'est pas suicidé," affirme en 1982 l'impératrice Zita "Il a été victime d'un attentat politique." Selon elle, il s'est agi d'un complot. La thèse a toujours été défendue par certains - on accusait notamment des Allemands conservateurs, ces cercles berlinois que Rodolphe haïssait tellement. Mais Zita pointe du doigt d'autres coupables : selon elle, l'archiduc aurait été tué car il menaçait de révéler une conjuration visant à renverser son père, et à laquelle il aurait finalement renoncé à participer. Une conjuration menée non par les Allemands, mais par un groupe d'activistes essentiellement français, au sein desquels on trouve un certain Cornelius Hertz, hommes d'affaires, mais aussi Georges Clemenceau !

Voilà qui expliquerait, il est vrai, tous ces témoignages faisant état d'effraction, de luttes dans le pavillon, d'absence de blessures par balle sur Marie - pour ne rien dire de ces profondes plaies que Rodolphe avait, semble-t-il, au poignet, justifiant le port insolite des gants sur son lit de mort.

L'un des frères de l'impératrice Zita, le prince Xavier de Bourbon-Parme, était allé jusqu'à prétendre que, dans la lutte, le poignet droit de l'archiduc avait été sectionné. Cette thèse justifierait aussi l'envoi d'un très long télégramme codé au Vatican. Car, si les amants de Mayerling ont été assassinés, il était nécessaire de faire justice aux victimes et d'expliquer au Pape le mensonge du suicide endossé par l'empereur François-Joseph, uniquement dans le but d'éviter une crise diplomatique. Ou même une guerre.

Reste une grande question : faut-il prendre pour argent comptant les révélations de la dernière impératrice ? ... [...]
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[...] ... A son retour d'exil, Chateaubriand interroge son concierge sur les atrocités commises pendant la Révolution. Réponse du quidam : "Ah ! monsieur le vicomte, c'était le bon temps ! Chaque jour, on voyait passer sur des charrettes des duchesses, des comtesses, des grandes dames avec la peau fine et le cou bien blanc. Et ces cous, on les leur coupait, et on allait les voir couper. Aujourd'hui, plus rien ! On a retiré les plaisirs du peuple !"

Le plus incroyable dans l'histoire, c'est que Joseph Guillotin lui-même ait toujours refusé d'aller voir fonctionner la machine à laquelle il avait eu le malheur de laisser son nom ... D'ailleurs, contrairement à la légende, il n'a pas fini ses jours sous le couperet ... Bien qu'arrêté sous la Terreur pour des raisons liées probablement à son appartenance maçonnique, il ne sera pas inquiété outre mesure et pourra rentrer tranquillement chez lui. Bon médecin, il développera notamment le vaccin contre la variole, avant de mourir dans son lit, le 26 mars 1814, à l'âge vénérable de soixante-seize ans ! Dans son oraison funèbre, un de ses confrères devait déclarer : "Malheureusement pour notre confrère, sa notion philanthropique a donné lieu à un instrument auquel le vulgaire a appliqué son nom. Tant il est vrai qu'il est difficile de faire du bien aux hommes sans qu'il en résulte pour soi quelque désagrément." ... [...]
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Vidéo de Franck Ferrand
Le 7.04.19, Franck Ferrand évoquait Chaval dans une émission consacrée à Sempé, dans "Vivement Dimanch"e (France 2).
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