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Critiques de Franck Medioni (39)
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Le Goût des haïku

J'aime décidément beaucoup cette petite collection de Mercure de France, qui va à l'essentiel tout en traitant le sujet en profondeur, malgré son format court...comme celui des haiku.



La longue introduction de Franck Médioni, journaliste et écrivain, dressant l' historique de ce genre poétique ancien ( 16e siècle ) toujours autant prisé au Japon ( plus de soixante revues lui sont consacrées) et partout dans le monde, est vraiment intéressante. Elle permet de se faire une idée précise de l'évolution du haïku.



Viennent ensuite les textes, japonais surtout, mais aussi européens, américains, de Kenneth White ou Thomas Tranströmer, par exemple. Ces poèmes sont regroupés en quatre thèmes : les plus attendus en matière de haiku: saisons, nature mais aussi éros et vie humaine.



Je ne résiste pas à l'envie de citer un de mes haikus préférés d'Issa:



" Ne possédant rien

comme mon coeur est léger

Comme l'air est frais"....



En conclusion, voici la remarque de Roland Barthes, en prologue, que je trouve très juste:" le haïku n'est pas une pensée riche réduite à une forme brève, mais un événement bref qui trouve d'un coup sa forme juste". Cela rejoint la thématique 2022 du Printemps des poètes: l'éphémère...
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Mystère Monk

MYSTÈRE MONK, sous la direction de Franck Médioni, Editions Seghers, octobre 2022*****

MASSE CRITIQUE janvier 2023



Un énorme Merci à la Masse Critique de Babelio et aux Editions Seghers pour ce précieux cadeau !



VERTIGE en plongée, j’y suis restée, plus de souffle pour remonter à la surface, je vous écris des profondeurs du Mystère !

Face à face, de près, de très près et de très loin, avec Thelonious Monk sur un parcours de 360 pages dont je suis imprégnée.

Détails intimes d’un visage où le silence se fait entendre par ce qu’il a de plus secret, voyage à fleur de peau dans ce qui se passe profondément à l’intérieur ... presque indiscret mais sur la pointe des pieds, rencontre avec son regard qui va au-delà d’un je ne sais quoi, regard sur les coups de pinceau dans lesquels je sens l’ours aux ailes de papillon, la danse de l’encre emporte quelques notes en quête de liens, l’épaisseur d’un trait se mue en assurance, force, maîtrise de ce qui nous échappe aussitôt, une fumée de cigarette, noir et blanc comme sobriété ou contraste, comme contraires en fusion, comme intériorité et forte lumière, rouge, celui peut-être d’une explosion expirée jusqu’à l’épuisement, une coulée d’encre une goutte de sang ou de sueur qui porte en elle ce qu’un mot ne peut pas dire et plusieurs pourraient la tuer…, photos gros plan, en plongée sur les mains et les touches du piano, que feraient-ils l’un sans l’autre ,... les mains encore aux doigts qui cherchent, embrassent, aiment et créent.

Ça commence par ce qu’il nous dit « comment pourrais-je être différent de ce que je suis ? » et pour développer, rien de mieux que le dessin, la peinture et des mots, des souvenirs qui s’en font accompagner ou bien l’inverse, des fouilles dans la nuit, des instants attrapés au vol saisis dans leur fulgurance, touchés à ce qu’ils ont de plus fragile et inavoué, de plus mystérieux, contradictoire, surprenant, infiniment attachant.

L’ouvrage est structuré sur les périodes chronologiques de sa vie, chacune ponctuée par des textes de ceux qui l’ont connu, qui en ont fait l’expérience, qui en restent marqués, qui avouent leur amitié et leur reconnaissance ; de loin ou de près la touche Monk reste indélébile, elle inonde et féconde crée le désir, profondément ancré, d’en jouir, de la préserver et de la transmettre.

Quelques grands l’ont connu, Miles Davis, Bud Powell, John Coltrane, Dizzy Gillespie, des passionnés de sa musique l’ont écouté jusqu’à s’en laisser inonder, en overdose, jamais assez, d’autres encore l’ont pris pour l’accordeur qui faisait son boulot entre deux concerts, et encore d’autres, n’aimant pas sa peau, lui ont infligé les coups de leur haine qui les empoisonnait.

Monk est ici et ailleurs, familier et lointain, surgit de nulle part quand on s’y attend le moins, virtuose d’une incomparable complexité il « ose être lui-même » en étant « « à côté de lui-même » p.13, une force brute « il faut se tenir sur le qui vive à tout moment »p.15, à la recherche d’une note, d’une harmonie, d’une réplique, avec acharnement, peine et soif, une goutte de sueur s’écoulant sur son front parle tout bas d’une beauté qui ne se laisse pas définir, garde jalousement son secret. « Monk est massif, mutique, mystérieux » p.17, il est « aussi précis que lointain » p.17. Cet album lui rend hommage par des traits cadencés, détournés, rythmés, nerveux, secs et syncopés, images photos, souvenirs d’un regard ou d’un instant qui a marqué, images de pinceaux qui ont saisi, l’espace d’un moment, le plus profond, non dévoilé.

« Scrupuleux et fou à la fois » p.83 Monk agrandit l’espace, celui qui l’habite et celui qu’il habite, son corps est rythme et mouvement, une continuation de la musique, son incarnation .

Monk en dissonances et silences, l’instantané saisi dans sa fulgurance, Monk un sursaut dans le temps, une leçon de jazz, un sculpteur de silences.

Une invitation, une des plus belles, à aller vers Monk, à l’attendre où il ne compte pas venir, car il viendra un jour, à respirer avec lui au risque d’une syncope, à lâcher son corps entier dans les bras des notes à chercher avec lui.

Peintres, dessinateurs, musiciens, écrivains l’ont connu, ou seulement rencontré, l’ont écouté et ont été saisis, ils en parlent en mots de souvenirs, d’expériences uniques, de moments où certaines écorchures sont devenues encore plus douloureuses et ça a fait du bien, des moments où les silences racontaient, comme les nuages, des histoires pour remplir le ciel, sans fin aucune, car il n’y a pas de fin. Monk est sur le chemin, il cherche toujours, sans fin.

Mystère Monk, Mr. Monk météore, jongleur, créateur, facétieux, sibyllin, paradoxe de clairs mystères, musique de silences féconds.

Le fil conducteur de l’album, suit une chronologie précise et elle, amoureuse des chemins de traverse d’une vie de musique et de silences de cathédrale ouverts à tous les fidèles, devient une arborescences d’une multitude de branches, sentiers et pas de côté, impressions, retours dans le passé, expériences uniques, apprentissages, la reconnaissance d’un grand maître, un ermite dont la musique nourrit notre attente, la remplit à chaque fois du nouveau, l’imprévu qui va arriver.

Merci encore à la Masse Critique Babelio et aux Editions Seghers pour ce magnifique album qui ne dévoile pas vraiment le mystère Monk mais nous invite à aller le chercher et l’aimer.
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Django Reinhardt, le jazz dans les nuages

Après déjà découvert Albert Einstein, Sitting Bull ou Aimé Césaire, je poursuis, grâce à la Masse Critique de Babelio et donc aux éditions À Dos d’Âne qui proposent ces titres, l’exploration de la collection Des graines et des guides, qui publient plus récemment des petites biographies sur Alfred Hitchcock, Lewis Caroll et Django Reinhardt, par exemple. C’est ce dernier qui a motivé mon choix. Artiste de renom, initiateur de ce que nous finissons par appeler le « jazz manouche », Django Reinhardt est définitivement un créateur à part quand on connaît, cet ouvrage nous y aide grandement, les déboires qu’il a subis tout au long de sa courte vie. Toutefois, si les aspects de sa biographie sont bien abordés par Franck Médioni, spécialiste de la biographie musicale (Miles David, Louis Armstrong, Jimi Hendrix, etc.), sont franchement zappés (par souci de brièveté, sûrement) des précisions nécessaires sur sa technique qui l’a rendu célèbre : d’accord, il a perdu deux doigts, mais signifier l’exploit n’est pas le faire comprendre à son lectorat. Qui plus est, l’ « éveil » martelé par le quatrième de couverture, normalement distillé par l’artiste, n’est pas tellement mis en valeur par les dessins de Julia Perrin qui se contente de quelques illustrations réductrices du texte de Franck Médioni.



Ce volume sur Django Reinhardt n’est donc pas le meilleur de la collection, loin de là, avec un texte trop simple (même si je prends toujours en compte le public visé, cela n’empêche pas de conserver une quête de sens) et des illustrations vraiment simplistes.



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Le goût de la poésie amoureuse

Je continue à compléter ma collection de ces petits livres à 8 euros, d'inégale qualité certes, mais souvent intéressants. J'ai un peu hésité pour celui-ci, redoutant de retrouver les poèmes classiques, incontournables et prévisibles, que l'on propose dans les anthologies sur le thème de l'amour.



Or, dans l'introduction, Franck Medioni nous informe qu'il a choisi , pour la plupart, des poèmes peu connus et, ce qui ne peut que me réjouir, des textes de femmes poètes aussi ( même si je trouve malgré tout qu'elles sont moins représentées que les hommes...).



Le découpage des chapitres est simple et peut-être peu original car juste chronologique: les anciens, les modernes, les contemporains. Mais, et c'est ce qui fait l'attrait de ce livre, les textes sont variés et effectivement permettent de découvrir de nombreux auteurs, hors des sentiers battus, et de tous horizons ( chinois, arabes, russes...). Quelques exemples , chez les anciens: Lieou Yu-Si, Abû Nuwâs, pour les contemporains: Yves Buin, Pierre Alferi, Anne Parian.



Chaque poème est précédé d'informations concernant l'auteur(e) du texte et de commentaires sur sa façon d'envisager l'amour en poésie.



L'amour la poésie, justement , comme Eluard l'a écrit, sans virgule, l'amour est poésie et cette brève anthologie traduit bien cette fusion.



Même si je n'adhère à aucune religion, comment ne pas être emportée par le Cantique des Cantiques,cité tout au début, célébrant la femme aimée !



" Que tu es belle, mon amie, que tu es belle!

Tes yeux sont des colombes,

Derrière ton voile.

Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres

Suspendues aux flancs de la montagne de Galaad"...



Mais je laisse la parole, pour clore mon ressenti, à une femme, humaine et chaleureuse, qui a si bien exalté l'amour, Andrée Chédid:



" Quand je glisse en tes yeux,

Une allée me prolonge

Loin du mortel pays.



Amour, il fallait bien que tu sois.



Au bord de tes rives ou tout trépigne et s'efface;

Il fallait bien que l'eau perpétuelle

Nous donne ce qui est plus que la vie."



Magnifique!

















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Jimi Hendrix

J'ai lu plusieurs bio de Jimi Hendrix et celle-ci est la plus complète que j'ai trouvé. Les 350 pages permettent de s'immerger dans l'univers musical de ce grand timide. Il y a Jimi, bien sûr, mais aussi tous les festivals de l'époque comme Monterey et Woodstock et le croisement des grands noms du rock et du jazz. Biographie qui fourmille de citations sur le guitariste. L'auteur dans le contexte de l'époque avec la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luter king. Un grand merci à l'auteur Franck Médioni. Avertissement : il est difficile de s'en détacher.





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Louis Armstrong : enchanter le jazz

Petit livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique Jeunesse, donc je tiens à remercier Babelio et les éditions A dos d'âne pour ce joli cadeau.



Louis Armstrong enchanter le jazz, fait partie de la collection Des graines et des guides, mini-bios illustrées pour les 7-12 ans et plus.



Dans ce petit ouvrage tout mignon il est donc question de Louis Armstrong, de son parcours en tant que musicien. De ses débuts dans la rue ou il s'imprègne de la musique de sa terre natale, la Nouvelle-Orléans, jusqu'à son succès international qui durera jusqu'à sa mort en 1971, Franck Médioni réunit en 45 pages les points clés de la carrière de ce grand homme du jazz .

Cette mini-biographie est extrêmement bien faite, entre textes courts et illustrations, elle permet aux petits de faire connaissance avec un artiste hors-pair qui a révolutionné la musique noire américaine. Très intéressant également, l'auteur mentionne avec finesse le racisme qui était omniprésent en Louisiane envers les personnes de couleur. Louis Armstrong en a fait sa force et à puisé à travers divers influences pour devenir le monstre sacré que l'on connaît.

Bourré d'optimisme et d'intelligence, cet ouvrage ravira les enfants et les plus grands. Ecrire sur les personnages qui ont marqué le monde dans différents domaines permet d'ouvrir l'esprit des plus jeunes et apprendre de manière ludique, cette collection est une excellente initiative. D'ailleurs, l'éditeur m'a fait parvenir le catalogue avec le livre et j'avoue que même en ayant passé l'âge de l'enfance, certains titres de cette collection me tentent bien.

A lire !
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Mystère Monk

Je Monke aux rideaux !



D'abord, il faut savoir que je suis pianiste amateur depuis plusieurs décennies, que j'adore le jazz et que je suis en possession d'une vingtaine d'albums de Thelonious Monk (collaborations incluses).

La plus inspirante des façons de parler de Monk, c'est de l'écouter à l'oeuvre. Je crois qu'on peut choisir comme entrée l'album « The Blue Note Years - The Best Of Thelonious Monk » (à condition d'apprécier le vibraphone de Lionel Hampton ! Moi, j'ai eu du mal au début...), puis l'album « Brilliant corner » éventuellement.

Dans ce livre de toute beauté (couverture, mise en page, photos, iconographie, qualité du papier) interviennent par touches successives une ribambelle d'intellectuels et/ou de musiciens plus ou moins qualifiés ou aptes à cette tâche.



Certes, comme l'affirme Lewis Porter (p.68), Thelonious n'a pas inventé ce style heurté, mais il est le premier et seul pianiste de jazz à pousser le curseur aussi loin, d'un seul coup, et à en faire un système aussitôt identifiable. Son jeu est un oxymoron, à la fois dissonant et pourtant mélodieux malgré tout.

Lorsque j'ai envie d 'écouter et de vivre « autre chose », je prends une dose de Monk ; Monk est tout simplement une alternative à toute expérience, à tout autre musicien.

T.Monk n'est pas mon instrumentiste préféré du XXè siècle, il crée une tension que je ne peux pas supporter pendant plusieurs heures de suite. Mais j'y reviens souvent, comme désireux d'un moment de subversion. de plus, il joue de façon plus staccato que legato, or, moi, j'adore les gâteaux... (tout ça pour ça...).



Je cite André Hodeir qui lui-même cite Miles Davis : Il faut être Miles Davis pour avoir le courage de craindre Monk : « J'aime sa manière de jouer, dit Miles, mais je ne puis jouer avec lui. Il ne vous donne aucun appui. »



Les témoignages ou les quêtes de compréhension de la musique de Monk sont un peu répétitives dans leur façon d'exprimer sa singularité, qui s'expliquerait d'après certains par son absence d'influences par la musique de tradition occidentale. Il me semble cependant impossible qu'il ait échappé à cette influence : d'abord, Thelonious ne vient pas de tomber du bateau en provenance d'Afrique. D'autre part il excelle au piano, qui est un instrument européen...



Merci à Babelio, à Franck Medioni et aux Éditions Seghers pour ce cadeau MAGNIFIQUE, qui vaut largement son prix.
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Miles Davis

Miles Davis. 1926-1991. Un très grand nom du jazz qui, pour parvenir au destin de star qui l'attendait, quitte au statut ironique et énigmatique de diva narcissique, prit un chemin atypique où l'intuition et l'instinct de chef firent plus que ses capacités techniques moyennes à la trompette. Il entrevit, opportuniste, les virages nécessaires à la progression du genre ; au besoin, le plus souvent, il les créa lui-même et draina plusieurs générations de jazzmen et d'auditeurs dans son sillage.



Je suis venu à lui, au cours des seventies, via son versant électrique, celui jazz-rock, dans le sillon de cire noire de vinyles mystérieux, bouillonnants et foisonnants, boursoufflés et bourrés d'adrénaline. le présent ouvrage, sobrement intitulé « Miles Davis Biographie » et signé Franck Médioni , m'a permis de découvrir et de fouiller une discographie d'amont et d'aval s'étalant des années 40 jusqu'aux 90's débutantes, du be-bop au hip-hop en passant par le hard-bop , le jazz-cool et celui de fusion avec le rock.



Des années acoustiques à celles électriques, Frank Medioni campe une silhouette tour à tour costard-cravate typée 40's et 50's puis habits chatoyants inspirés de la mouvance hippie ; nous montre un trompettiste en impro face à un écran de cinéma diffusant quelques rushs d' « Ascenseur pour l'échafaud » ; nous décrit un homme noir aux côtés de Juliette Greco son amour impossible ; nous révèle un être hors du commun, complexe et fragile, entre exubérance et repli sur soi-même au cours d'un long exil solitaire dans la lignée de celui, morbide, d'Howard Hughes ; puis, finalement, un phénix une nouvelle fois en accroche avec l'air du temps … et par-dessus tout, fil conducteur de sa carrière, un musicien menant un combat antiraciste via son art de la note bleue.



Des noms connus jalonnent sa carrière (et pas des moindres). de ceux imposés par ses débuts (Dizzy Gillespie et Charlie Parker) puis librement consentis (John Coltrane et Gil Evans) et finalement choisis via un cheptel sans cesse renouvelé de jeunes instrumentistes en devenir (Wayne Shorter, Bil Evans, Chick Corea, Tony Williams, Herbie Hancock, John Mc Laughlin … et tant d'autres). A chaque fois : un flair infaillible ; les plus grands jouèrent sous sa direction, même si elle fut souvent tyrannique et énigmatique.



Miles Davis se connaissait d'évidentes faiblesses techniques à la trompette. L'homme, audacieux et dévoré d'ambition, se fit Musicien (au sens noble du terme) pour contourner habilement ses manques. D'un handicap métamorphosé en force de création, intuitions aidant, il poussa le jazz vers des horizons sonores insoupçonnés que le classicisme inné du genre avait longtemps retenus. Clairvoyant, sans regards nostalgiques sur le passé, il ouvrit au jazz des chemins nouveaux vers la modernité quitte aux compromissions avec le rock.



En début de carrière, il se forgea peu à peu, au contact de Dizzy Gillespie et de Charlie Parker, un son personnel (souvent dû à la sourdine), reconnaissable entre mille, rond et propre, feutré et intimiste, mystérieux et en clair-obscur, plus ombres que lumières, serein mais triste et mélancolique. Ainsi émergea un phrasé épuré et dépouillé de tout artéfact satellitaire que Davis jugeait inutile. Il laissa une place d'importance à l'absence de notes, fit parler le silence, détourna son jeu d'une virtuosité qu'il ne pouvait atteindre. Là, chez lui, dans la sobriété, se nicha le génie …. S'il est une citation qualifiant son jeu à merveille c'est celle-ci : « Pourquoi jouer tant de notes de notes alors qu'il suffit de jouer les plus belles ? ». Son style devint ainsi unique, réduit à l'essentiel ; tout semblait centrer sur la seule musique, sur son âme comme axe d'un tout, loin des démonstrations virtuoses que l'on allait trouver dans ses line-ups (souvent jeunes) dont il s'entourait.



«Biographie» nous parle d'un trompettiste visionnaire au son reconnaissable entre mille, d'un musicien fécond, inspiré et en invention constante, intuitif et réfléchi, collectif et solitaire, rassembleur et égocentrique. Il s'inséra, par cycles de cinq ans, dans la musique de son temps. Il fit un tout plus grand de la somme des successives composantes réunies autour de lui.



L'ouvrage explicite merveilleusement les interconnections et interactions jazzistiques entre les instrumentistes à l'oeuvre, la place de chaque instrument dans le cortège du groupe, le rôle de chacun. Beau travail de (presque) vulgarisation de l'oeuvre du trompettiste et au jazz en général. Bonne lecture. Je conseille



A vos vinyles, à vos CD. Bonne écoute.



Merci à Babelio et à Masse Critique, à l'auteur et Folio Biographies (où l'ouvrage est paru en inédit).
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Mystère Monk

"Mystère Monk" (signé Franck Médioni*, Seghers Ed., 2022) est un livre de toute beauté consacré à un pianiste US de jazz, Thelonious Monk, qui marqua le genre d'une empreinte conséquente, indélébile et durable, intemporelle et mystérieuse. Retour sur sa vie (1917-1982), son oeuvre, son art à nul autre pareil, son renom, son influence et sa postérité, son génie et sa singularité.





L'ouvrage est copieux (Ô combien..!); il est présenté sous la forme d' un collectif d'auteurs tout du long de 360 pages grand format, grand luxe; on y trouve un taf impressionnant de photos de qualité (principalement en noir et blanc); une pléthore de textes brefs ou abondants, judicieusement argumentés; une centaine d'illustrations originales pleines pages jaillissent comme autant d'interludes graphiques inspirés. En tout: 200 participants (écrivains, poètes, journalistes, peintres, dessinateurs, musiciens, critiques, scientifiques ... etc). Chaque intervenant apparait selon son envie, son ressenti, sa façon de percevoir les choses et de les présenter: billets brefs et éphémères (voire éthérés) et articles de fond (souvent érudits). Lus bout à bout, perçus et brassés comme autant de ressentis parallèles croisés, cette myriade d'articles imbibés de la subjectivité des opinions de chaque intervenant, tissent de Monk un portrait sans cesse changeant à l'égal d'un mystère à résoudre, d'un mirage mouvant qui se résorbe et se reconstruit plus loin (énigmatique toujours autant) au fur et à mesure qu'on s'en approche à nouveau.





En somme "Mystère Monk" est un énorme livre-puzzle (lire un OLNI**) qui, construit de pièces agglutinées, juxtaposées, emboitées, dévoile peu à peu de l'homme et du musicien un impressionnant portrait polyphonique tissé de mots mais aussi d'images (et en background, de notes de jazz immortelles). Un défi titanesque (pari réussi) que celui-ci, un projet dense et complexe, un rien touffu; une ambition folle autour d'un personnage énigmatique, atypique et difficilement catégorisable. Chapeau..!





Thelonious Monk, sur le fil tendu entre les billets successifs, se dessine peu à peu comme un voisin venu d'ailleurs. C'est un homme (et un musicien) définissable comme légèrement uchronique. On le sent, hors de son temps, en passager clandestin d'un monde, le notre, qui n'est peut-être pas/plus vraiment le sien. Il se montre artéfact jazz venu d'un univers musical E.T. parallèle où les règles pianistiques sont légèrement différentes et en conséquence déroutantes. C'est un compositeur-interprète (il reprend aussi des standards jazz en y apportant sa patte) à la croisée des parallèles entre normes d'un côté et divergences de l'autre. Monk: un jazzambule décalé sur les lignes de partitions musicales inattendues et inhabituelles, un pas de côté, au bord du vide insécure, le suivant stable et conforme aux attentes. C'est un musicien hésitant/oscillant sur d'autres fils, les siens propres, des déviations plein la tête. D'où les dissonances, les silences déroutants, les impasses, les déviations, tout un code de musique en Terra Incognita. Notes cassées, brinquebalantes, ferraillantes, percussives, griffures sonores, comme jaillies de touches désaccordées, frappées par inadvertance alors que, par malice, délicatement choisies. Phrasés brutalement discordants, quelques notes abruptes, comme en accrocs accidentels en coeur de mélodies pourtant minimalistes.





Thelonious: un drôle de prénom. Un drôle de patronyme, tout autant: Monk. Une identité accolée à "Sphere" (Thelonious Sphere Monk) qui était une approximation du nom de sa mère (Speer). Un homme de belle taille (1m95m), une silhouette massive, l'image d'un ours pataud qui surplombait son piano comme d'une ombre enveloppante et frappait les touches comme le ferait un percussionniste. Bienvenue en pays jazz be-bop; 88 touches de piano à dispo du coeur de l'âme d'un génie jusqu'au bout de ses doigts courts, boudinés et bagués. 52 blanches, 36 noires, de quoi nourrir les multiples univers sonores qui mijotaient sous ses couvre-chefs de formes diverses qu'il affectionnait. du jazz plein la tête, des fourmis-croches plein les doigts. La danse de l'ours bougon quand çà swinguait à l'apex jouissif des concerts. Un doigté percussif, des notes frappées, martelées, cassées. Des dissonances calculées, programmées, supposées à l'instinct alors qu'elles n'étaient que, tout simplement, savamment mûries et anticipées. On aime/on n'aime pas. On oublie/on en redemande. L'auditeur est indifférent, voire férocement critique ou addict. ON/OFF, pas d'autres alternatives.





Un corps souffrant, une tête foutraque bipolaire, comme en vadrouilles ponctuelles de moins en moins éphémères, un exil social (qui a dit doré ?) de dix ans, une fin de vie en cul de sac, en terminus brutal et programmé. le silence, presque total soudain. One Way..!





J'avais récemment croisé Thelonious Monk et la baronne Nika Pannonica de Koenigswater à Cathouse*** entre les pages de Viper's dream de Jake Lamar aux éditions Rivages/noir. "Mystère Monk", signé Franck Médioni, m'a permis de rester dans l'ambiance musicale d'alors, de m'immerger, hors polar noir maffieux, dans la véritable Histoire du jazz new-yorkais des années be-bop et d'entrevoir, au-delà de Monk, les grandes figures du genre: Miles Davis, Duke Ellington, John Coltrane, Charlie Parker en studio, sur scène, dans leurs vies quotidiennes, dans leurs interactions fécondes … Toutes ces guest-stars étaient accompagnées de la foultitude de jazzmen qui, dans l'ombre, portèrent certaines étoiles au firmament de la musique noire. Sacré casting que celui offert par Médioni, Monk en figure de proue, une myriade de guest-stars dans son sillage ou dans leurs rôles propres. Lire "Mystère Monk" comme une promesse de voyage merveilleux en pays de jazz éternel, si ce n''est pas du bonheur, çà y ressemble beaucoup ..!



*: j'avais lu, apprécié et chroniqué sa "Biographie" de Miles Davis.

**: Objet Livresque Non Identifié

***: Héritière Rothschild, mécène du jazz noir new-yorkais, Nika habitait « Cathouse », une grande maison sur l'Hudson où elle hébergea une centaine de chats, des musiciens dans la dèche pour une nuit, pour une vie (Thelonious Monk) ou pour y mourir (Charlie Parker).



Merci Babelio, Masse Critique, Franck Médioni, Seghers Ed.


Lien : https://laconvergenceparalle..
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Miles Davis

Miles Davis un génie du jazz à la soif de vivre, combatif, en colère il puise son énergie dans sa volonté de se battre contre le racisme. Devenue une super star du jazz, il veillera au rayonnement de la culture jazz.

La collection Folio Biographie est une petite merveille. Conçue sous forme de chapitres thématiques agrémentés d'annexes documentaires et de références bibliographique, elle permet de découvrir l'artiste, l'écrivain ou la personnalité publique de manière approfondie.

J'aime vraiment cette immersion avec l'artiste, je ne saurai trop vous conseiller de lire se livre avec en fond sonore les plus belles œuvres du grand Miles David
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Django Reinhardt, le jazz dans les nuages

Reçu ce matin dans le cadre de l'opération masse critique jeunesse. Merci Babelio et les éditions A dos d'âne.

C'est un petit livre tout mignon, format 15x10.5, accompagné d'un marque-page assorti qui présente les autres titres jazz disponibles dans la collection "Des graines et des guides"



Ce livre s'adresse aux enfants, avec un vocabulaire simple et adapté.

A partir de sept ou huit ans si l'enfant lit seul, plus jeune si on le lui lit. Presque chaque page du livre est agrémentée de petites illustrations.



En une quarantaine de pages, on parcourt la vie de Django Reinhardt , de sa naissance à son décès, en passant par l'accident qui l'a poussé à développer sa technique particulière à la guitare.

Ce petit livre m'a beaucoup plu, si j'avais des enfants, j'aimerais les éveiller à la musique de Django en leur lisant et en leur faisant écouter des morceaux de cet artiste.

Je le recommande sans hésiter :-)



La collection a l'air très sympa, destinée à faire "découvrir les femmes et les hommes qui ont changé le monde" cette collection offre une quarantaine de titres répartis entre sciences, musique/danse, cinéma, cultures du monde et arts visuels.

En me fiant au titre que j'ai reçu, je n'hésiterai pas à piocher dans cette collection pour des futurs cadeaux.
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Le goût de la poésie française

J'ai trouvé beaucoup de chose dans ce petit volume d'anthologie. De la poésie moderne, ancienne, classique ou non. Des auteurs que je connaissais, et d'autres pas.

Certains l'ont peut-être déjà ressenti, il est parfois dur de découvrir des auteurs, de poésie ou non d'ailleurs, lorsqu'on n'a pas tant de connaissances littéraire que ça au départ, pas les noms qu'on aurait déjà entendus, même sans les lire jamais. Et si Babelio est d'une grande aide à ce titre, eh bien ce volume est un accélérateur.

Il est peuplé de mille façons de rêver un poème, auxquelles on accrochera ou pas, qu'on approfondira ou pas. Et il développe un goût oui, une appétence pour l'expression poétique à laquelle on vient et revient. Permet de trouver celle dont on a besoin sur le moment.

Un très joli recueil en bref, riche pour ceux qui voudraient mieux connaître la grande reine des expressions écrites.
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Django Reinhardt, le jazz dans les nuages

Petit livre qui retrace la vie - courte- de Djando Reinhardt, un Belge qui a fait trembler l'univers du Jazz.



Très vite lu, mais contenant l'essentiel, j'ai, ce soir, découvert deux artistes!



L'un musicien l'autre écrivain...
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Django Reinhardt, le jazz dans les nuages

Petit livre sympathique destiné à un public jeune!

On vogue à travers l'air de Django!

Adoré!
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Le goût de la poésie française

petite anthologie de la poésie française, de Charles d'Orléans (1394-1465) à Valérie Rouzeau (1967- ). Chaque poème est introduit par une courte explication. Idéal donc pour ceux et celles qui souhaite découvrir, ou redécouvrir, la poésie française.
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Jimi Hendrix

Mais qu’est-ce qui fait courir Jimi Hendrix ? Parce que Jimi court, il court tout le temps, toujours sur la route en compagnie de la seule chose qui ne lui a jamais fait défaut, sa guitare. Résumer la vie de Jimi Hendrix par « Sexe, drogue et Rock’n’Roll » serait trop réducteur, traduirait même d’un manque de respect envers cet immense artiste à qui la musique moderne doit énormément. C’est ce que nous explique, Franck Médioni – journaliste, écrivain et producteur, auteur de nombreux ouvrages sur le Jazz – dans son livre intitulé Jimi Hendrix paru ce mois-ci (Février 2012).



Le livre retrace la vie de Johnny Allen Hendrix, celui qui, quelques années plus tard allait devenir ce guitariste de génie, Jimi Hendrix. De sa naissance dans la ville portuaire de Seattle, de son enfance malheureuse où lui et son frère furent ballottés entre parents, grand-mère et amis des parents, le livre nous immerge dans la vie trépidante d’Hendrix pour nous mener à la date fatidique du 18 septembre 1970. On apprend que Jimi, guitariste de génie, est une personne timide, généreuse, qui voue un culte sans condition à sa guitare et à la liberté. Jimi est un visionnaire, il expérimente, il sature, il distord, il amplifie, il joue et offre des performances sans égal sur scène. Là où beaucoup se sont cassés les dents, dans tous les sens du terme, Jimi se contorsionne et improvise avec ses incisives.



Franck Médioni nous offre, ici, un livre remplit d’anecdotes, de citations, d’interviews traduisant la vision d’un passionné. Le livre est plaisant à lire et, est à la portée de toute personne désirant découvrir Jimi Hendrix autrement que part sa musique.



Pour l’anecdote, votre serviteur a eu la chance de croiser Franck Médioni au cours d’une séance de dédicace à la libraire Les Guetteurs de Vent (Paris 11e) et d’échanger quelques mots avec l’auteur. Mon exemplaire est maintenant dédicacé « à Horizon Magazine, l’expérience Hendrix, Amitiés, Franck Médioni ». Si vous lisez ces mots, Monsieur Médioni, je vous remercie du fond de cœur pour ce livre et votre dédicace.
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John Coltrane - L'amour suprême

Émouvante évocation d'un géant absolu du jazz et de sa recherche mystique de la perfection dans l'art qui était le sien. On croit naïvement connaître un musicien en se contentant d'écouter ses disques. Lire ce que furent sa vie, ses épreuves, ses errements, ses influences (notamment Thelonius Monk et Miles Davis) et sa quête d'absolu mène le lecteur à éprouver un profond respect pour cet artiste exceptionnel tant que lumineux. D'aucuns le placent aujourd'hui à la même hauteur que Bach, Mozart ou Beethoven. Après la lecture de ce témoignage, je pense pouvoir dire que ce n'est pas usurpé.
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Sounds of surprise

Journaliste, homme de radio et auteur de nombreux livres (sur Jimi Hendrix, Miles Davis, Django Reinhardt...), Franck Médioni est surtout connu pour sa contribution à Jazz Magazine et à l'émission Jazzistiques sur France Musiques. C'est dire s'il maîtrise son sujet. Sélectionner cent disques dans un genre aussi multiple n'a pas dû être chose aisée, a fortiori pour quelqu'un qui en connaît un rayon en la matière.



Plutôt que d'essayer vainement de définir cette musique aux formes si nombreuses, Médioni emprunte les mots de jazzmen à qui l'on posait la question. Devant l'impossibilité de donner une définition satisfaisante, il conclut : le jazz, c'est avant tout une clameur. Contrairement à d'autres ouvrages de la collection, il n'y a pas de tentative de sa part de convaincre à l'aide d'arguments qui se voudraient objectifs. Il décrit les œuvres avec son ressenti, dans un langage souvent métaphorique, et de la plume adroite qu'on lui connaît. Les émotions priment sur les aspects purement factuels comme le succès ou l'influence, même si ceux-ci sont naturellement évoqués et analysés. Et lorsqu'il aborde l'inévitable historique du genre, Médioni le fait avec un style qui lui est propre, en racontant le jazz comme une épopée, nourrie des grandes aspirations artistiques de ses héros.



La sélection des cent albums se porte en grande partie (les deux tiers environ) sur les décennies qui ont amené de grands bouleversements dans le jazz - mais bien après l'apparition de la révolution be-bop - à savoir les années cinquante à soixante-dix : jazz cool, hardbop, jazz fusion, free jazz...cette période est riche en rebondissements et on ne peut décemment s'offusquer de son hégémonie dans les choix de l'auteur, tant elle a donné naissance à des chefs d’œuvre comme ceux de Miles Davis, Charles Mingus, Sonny Rollins, Thelonious Monk, Dave Brubeck, Chet Baker, Stan Getz, John Coltrane, Herbie Hancock, Chick Corea, Sun Ra et tellement d'autres. Mais si les grands noms sont tous là, Médioni place aussi quelques artistes moins universellement connus qui ont ses faveurs. Le tout forme un bel équilibre, entre consensus et contre-pied.



Comme toute anthologie, celle-ci peut être discutée. On comprend à la fois la prédominance d'un certain Âge d'Or du jazz en déplorant en même temps le peu de représentants d'une scène actuelle pourtant infiniment riche et en constant renouvellement. Sounds of Surprise reste avant tout un outil de découverte écrit par un auteur passionné et compétent, et à ce titre, il remplit totalement son rôle.


Lien : http://chromatique.net/chron..
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Miles Davis

Une évocation de la vie et la carrière de l’immense musicien et icône culturelle Miles Davis, un compositeur visionnaire et innovateur qui défia toute catégorisation et incarna à lui seul le « cool ». Le fil conducteur de son existence a toujours été sa détermination sans failles à casser les codes, à se renouveler continuellement et à vivre intensément sa vie comme il le souhaitait. Il est devenu un monument de la musique au fil des années, mais aussi un artiste versatile avec qui il était difficile de vivre au quotidien, surtout pour ceux qui l’aimaient le plus
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Miles Davis : Le prince du jazz

Une biographie accessible aux plus jeunes sur le génie du jazz, Miles Davis.



Joliment illustré par Tristan Soler, le texte de Franck Médioni raconte l'histoire de cet artiste hors du commun, de sa naissance à Alton (Illinois) jusqu'à East Saint Louis, puis New-York et Paris.



L'ouvrage est court et fait la part belle aux anecdotes pour charpenter la narration. Le livre est aussi parsemé de citations du trompettiste, toutes plus savoureuses les unes que les autres.



Une agréable première approche de la vie du "Picasso du jazz", auquel aucun autre surnom ne va mieux que son prénom seul : Miles.
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