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Critiques de Franck Pavloff (407)
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Lao, Wee et Arusha Enfants prostitués en Asie

Lao, Wee et Arusha - Enfants prostitués en Asie

Avec un sous-titre pareil, est-il besoin de préciser que la lecture fut éprouvante et douloureuse?



Psychologue expert auprès des tribunaux pour enfants, Franck Pavloff m'avait déjà marquée avec Matin brun. Il a travaillé avec des ONG promouvant l'aide à l'enfance en Afrique et en Asie.



Il rédige pour cet ouvrage deux récits traitant du commerce sexuel pédophile.

Le premier concerne Lao, petite fille thaïe de onze ans vendue par ses parents à un "oncle" qui l'emporte vers la grande ville, Bangkok. Non pour devenir domestique, comme elle le croit d'abord, mais pour travailler dans un des milliers de bordels que comptent la capitale de la Thaïlande. Louée à l'heure aux touristes en mal d'exotisme et de chair fraîche.



Le second parle de Wee et de Arusha, respectivement onze et neuf ans. Deux gosses paumés des bidonvilles de Bangkok. Ils ne sont pas frères mais pourraient tout aussi bien. Ils partagent la même réalité : tapiner et lever les riches Occidentaux pour récupérer de quoi manger et sniffer de la laque ou de la colle pour s'oublier.



Seulement deux récits mais qui résument l'horreur sans fond de la prostitution infantile. Ici en Thaïlande et, comme le montre la troisième partie constituée de documentaire et de témoignages, dans de nombreux pays. Les chiffres, même approximatifs et même datés de plus de 20 ans (l'ouvrage est sorti en 1994), font froid dans le dos.

L'auteur précise dans la préface qu'il a "cherché à ce que les mots soient réalistes et pudiques à la fois. C'est un exercice délicat qui [l']a fait tempérer parfois [ses] coups de gueule". Et à la lecture, j'ai compris combien cette volonté a dû être difficile. La colère et l'indignation de Franck Pavloff réapparaissent dans ses récits. Vis-à-vis des clients bien sûr, pédophiles pourris du crû ou touristes sexuels. Mais aussi des mafias tenant ces trafics, les autorités qui ferment les yeux devant la manne économique, ... Colère et indignation d'un côté, profonde compassion de l'autre pour toutes ces jeunes victimes violées, battues, soumises par la force ou par le recours aux stupéfiants. Des corps brisés tout autant que leurs âmes. L'épée de Damoclès du sida et de toutes sortes de MST. Des vies réifiées, ramenées à un simple objet de jouissance contre quelques centaines de bahts, la monnaie thaïe. Autant dire trois fois rien pour ces Européens, Américains, Japonais, Australiens, etc, qui viennent dans ce paradis du sexe et de la liberté (de leur point de vue naturellement). L'auteur ne les décrit cependant pas comme des monstres. Trop facile! Au contraire, il en parle comme de "mecs pas plus méchants que d'autres, pas plus salauds que ceux qu'ils croisent en remontant les trottoirs de Sukhumvit Road". Souvent bons pères de famille, même! Et dont la femme attend avec impatience le sac Vuitton qu'ils ont promis de ramener.



Je ressors de cet ouvrage triste, dégoûtée, choquée, le coeur au bord des lèvres. Et avec un immense respect pour les associations comme Terre des Hommes qui combattent ce fléau de la prostitution infantile et viennent en aide aux jeunes prostitué(e)s pour leur offrir soins et alternatives à ce commerce. Même si la troisième partie montre bien toutes les difficultés rencontrées. Sur place comme avec les pays d'origine des touristes sexuels.
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Le grand exil

L'employeur du jardinier a remarqué son accent castillan et ses mains qui ne sont pas celles d'un ouvrier, mais d'un instruit.



Lucia, une militante altermondialiste, se cache dans une zone dangereuse sur le volcan, seul le "jardinier" y va. Lucia attend des nouvelles d'un pêcheur.



Le pêcheur est un descendant du chef de la révolte des esclaves noirs qui obtinrent leur affranchissement et la fin de cette exploitation : ce pêcheur du bord de mer doit lui apporter un moteur. Lucia veut aider les paysans à passer la frontière vers les Etats-Unis.,



Les petites gens de la région sont des agriculteurs raquettés par des prêteurs sur hypothèque qui exigent des taus nd'usuriers, puis les terres hypothèques et enfin le reste de leurs économies pour le passage de la frontière.



Le pêcheur n'a pas de bonnes nouvelles pour Lucia. Le jardinier, en fait un vulcanologue, non plus.



L'employeur du jardinier, un riche propriétaire et éleveur ne croira pas ce jardinier si observateur, malgré sa profonde méfiance envers les plans de sécurité de la municipalité. Il ne saura que sauver son fils, innocent de tout.



Les personnages centraux très vite introduit, l'auteur développe les tensions sociales, tandis que celles du volcan ne cessent de croire.

Tous seront en exil, les uns loin de la région, les autres loin de la vie : il n'y aura de salut qu'en l'harmonie avec les forces peu prévisibles du sol et les forces trop prévisibles des humains.



Excellent roman, d'un style économe, vif et sensible.

Une fable de notre temps où le monstre n'est pas un volcan.
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Le grand exil

Ce livre est magnifique.

Il nous parle d'exil, de la condition humaine, de la beauté, mais aussi de la violence de la nature que l'homme s'efforce d'ignorer.
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Le grand exil

N°693– Novembre 2013.

LE GRAND EXIL – Franck Pavloff- Le Livre de Poche.





Dans ce roman qui se situe à Baňos de Agua Santa en Équateur les personnages qui s 'y croisent sont porteurs de symbole. Lucia tout d'abord, militante alter-mondialiste qui a fui sa famille mexicaine s’apparente à la liberté qu'elle offre aux émigrants sans rien leur demander en leur faisant passer la frontière vers les USA par les voie des airs en ULM et grâce à des relais à l'étranger. Elle tente ainsi de s'opposer aux passeurs avides d'argent, aux prêteurs sur hypothèques qui rackettent les candidats à l'exil. Elle se cache sur les flanc du volcan, bravant le danger et attend désespérément un moteur qui ne vient pas. Il y a aussi Tchaka, un gringo comme ont dit la-bas. On ne sait guère qui il est et ne cherche guère à se lier. Il est un mystère à lui tout seul et observe son environnement c'est à dire le volcan et son éventuelle irruption. Il s'est fait embaucher comme jardinier et cultive les orchidées avec amour. Lui ce serait plutôt la terre qu'il incarne. C'est aussi un poète qui sait parler avec des mots choisis et pendant des heures de l'éternelle histoire des fleurs, des abeilles, de la fécondation et de l'éventuelle découverte d'un hybride encore inconnu. Son employeur est un riche propriétaire de l'hacienda, Don Rodriguo, admirateur de sa famille, de sa lignée, sourd aux avertissements de Tchaka et qui préfère s'en remettre à la mère de Dieu et à sa protection. Enfin il y a Selmo, l'équatorien qui emmène les touristes voir les baleines en pleine mer tout en rêvant à Moby Dick et à la « Rayada » tout juste entraperçue. Il se retrouvera un peu malgré lui embarqué dans le projet un peu fou de Lucia. En toile de fond le volcan Tungurahua gronde et menace. On préfère faire confiance à la Vierge et à ses miracles, à la boisson aussi !

De son côté Tchaka réussit à convaincre Don Rodrigo de lui confier Manuelito, son petit-fils afin qu'il échappe à la mort. Il représente la vie qui continue.



C'est un roman engagé que signe ici Franck Pavloff puisqu'il choisit de parler des plus défavorisés, dénonçant les conditions de vie misérables des Équatoriens et des pièges dans lesquels il tombent pour échapper à la misère. Récit écrit sur fond d'émigration dans la crainte de la dénonciation , de l'échec, de la mort. C'est aussi l'histoire d'un pays dont les habitants ne vivent que pour cet exil dangereux et de ceux qui restent en tentant d'y survivre. J'ai apprécié les descriptions poétiques qui émaillent ce récit.

Le lien avec le titre est bien l'exil, celui de ceux qui vont devoir quitter leur pays pour un monde sensé être meilleur, celui de ceux qui vont devoir fuir le volcan pour sauver leur vie, celui aussi, tout intérieur, qui existe en chacun de nous.



© Hervé GAUTIER - Novembre 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Le grand exil

Un étranger arrive à Banos au centre de l’Equateur. On l’appelle Tchaka, il est engagé comme jardinier de l’hacienda il suit le réveil du volcan Tungurahma qui domine et menace la ville. Lucia une mexicaine a le projet fou d’aider les émigrants exploités à quitter leur pays en survolant les frontières à bord d’un ULM. Chacun cherche à combler son exil intérieur. Le plus grand acteur est le volcan qui va les bousculer et leur permettre de se réconcilier avec leur passé. Des personnages attachants, un roman plein d’images et de senteurs mais l’Equateur est loin d’être un paradis. M.C
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Le pont de Ran-Mositar

Schwara le charpentier - ou menuisier ou les deux-marche vers un pont , et sa quête s'exprime en mots simples: il cherche un homme dont le menton porte une petite touffe de poils. Ca se passe après une guerre civile, qui a opposé ceux du Nord - d'où il vient- et ceux des plaines et du rivage. Des rencontres qu'il fait, au cours de son voyage, on retient ce qu'il y a de haine et de violences, mais aussi ce qu'il y a d'espoir en l'homme. L'écriture est sensible, poétique, à fleur de mots.
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Le pont de Ran-Mositar

Singulier petit livre .

Du Soulages ! Très sombre !

Mais avec la lumière du noir,du gris et dans le meilleur des cas du brou de noix.



Encore une fois cette écriture cinématographique de Pavloff.

On y est dans l' après guerre bosniaque .Tout peut péter à chaque instant pour un rien, un mot , un regard de travers...



On patauge dans la boue.

Les femmes trop vieilles manient la pelle et la brouette.

Plus jeunes elles vendent leur corps aux marins aux soldats.

Leurs maisons ont été détruites,leurs corps pillés.



La monnaie du Pays n'est plus utilisée. C'est le dollar qui circule , les traffics en tous genres ,l'insécurité et la misère qui règnent ici.



Nous suivons Schwara dans son périple à travers ce pays massacré.

"L'homme aux mains de bois", énigmatique , serait du Nord du pays ,et rechercherait un jeune homme au visage flou...



La reconstruction à l'identique d'un pont du XVI ème qui relierait à nouveau les parties musulmanes et chrétiennes est au centre des préoccupations et réactive de vieilles haines.



Peu importe la misère ambiante on investit des fortunes dans ce chantier

au nom d'une volonté internationale de protection du patrimoine !



Ce livre vous embarque dans toutes les contradictions d'un après guerre.

Vous y rencontrerez des personnages attachants et quelques salauds.
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Le pont de Ran-Mositar

Schwara, bûcheron, charpentier est après la guerre à la recherche d'un jeune homme en traversant une presqu'île du Nord au Sud. Il met ses compétences à disposition de tous les chantiers sur sa route. Il côtoie des femmes pleines de douleur et de vengeance, rencontre des hommes revanchards, trafiquants, des ouvriers et ouvrières soupçonneux du Nord, du Sud, Chrétiens, Musulmans. Son but, rejoindre Ran-Mositar, la ville où est reconstruit le pont du XVe siècle sous l'égide de l'Unesco et où il est sûr de retrouver le jeune homme qu'il recherche.

Un livre fort sur une période d'après-guerre, bouleversant et marquant.
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Le pont de Ran-Mositar

Sa clé de voûte était de pierre et bois, symbole de cohabitation pacifique entre l'est musulman et l'ouest chrétien.



Il ne faut pas être grand clerc pour associer le pays imaginaire décrit par Franck Pavloff à l'ex-Yougoslavie martyrisée par la guerre civile des années 90.

Des côtes de la mer Adriatique au pont ottoman bombardé de Mostar, l'auteur redessine la période noire du pays où les haines collent encore aux ruines des maisons, où les êtres se côtoient dans le silence assourdissant de la douleur et de la vengeance.



La poésie de l'écriture compense le sordide et la barbarie. Malgré la paix imposée, la violence des faits de guerre s'exprime encore et toujours dans les rapports humains rugueux. À travers des personnages qui survivent ou se cherchent, on observe un pays qui se tente de se reconstruire tel le vieux pont piéton, symbole sacrifié de fractures communautaristes. Les figures de femmes sont telles des piétas de douleurs en perpétuel danger dans un monde d'hommes qui lamine tout espoir.



Magnifique fable pétrie d'humanité. Je referme à nouveau charmée un livre de Pavloff, conquise par un texte qui équilibre magnifiquement beauté de la nature et folie des hommes.

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Le pont de Ran-Mositar

Schwara est l'homme aux mains de bois. Forestier, charpentier, sa scierie a brûlé dans les tourments de la guerre civile qui a ravagé son pays. En ce premier été de l'après-guerre, il quitte son massif des Londes pour partir à la recherche d'un homme. Schwara l'homme du nord va s'aventurer dans le sud, vers la mer et jusqu'au port de Ran-Mositar, là où se cotoient les refugiés, les opportunistes, les soldats de l'ONU et même les touristes déjà revenus jouir des îles et de leurs sources chaudes.



Schwara va à pied. Il a pour tout bagage sa sacoche contenant quelques outils et la richesse de ses mains. Il se fait vite repérer par son savoir faire et travaille ça et là sur des chantiers. Partout, il interroge et poursuit sa quête. Et partout, il croise les mêmes douleurs, les mêmes haines encore à vif. Celles des femmes violées et îvres de vengeance, celles des hommes qui ont commis ou vécu l'horreur et qui composent avec.



"Chaque camp appliquait sa logique de l'ordre et du désordre."



Lorsqu'enfin il arrive à Ran-Mositar, la vie de la ville tourne autour de la reconstruction du Vieux, le célèbre pont construit au XVIe siècle et qui, jusqu'à ce jour, avait résisté à tout.



Schwara met son talent à la disposition des équipes chargées des travaux. Il sait que c'est là que prendra fin son voyage. Il croisera Irini, dont le drame personnel rejoindra celui de Schwara, et qui le mènera involontairement jusqu'à l'homme recherché. Chacun se confrontera à son destin.



Si cette histoire vous rappelle quelque chose, c'est sans doute celle de la ville de Mostar, en Bosnie-Herzégovine. Le 3 Novembre 1993, malgré la présence des troupes de l'ONU, le pont piéton s'effondre dans la Neretva, séparant la communauté croate catholique orthodoxe et la communauté bosniaque musulmane. Sous l'égide de l'Unesco, la reconstruction commencera en Juin 2001 et le nouveau pont, restauré selon les techniques ancestrales, sera inauguré le 23 Juillet 2004.

Ce livre est son histoire et celle des hommes qu'il tente de relier. L'un et l'autre se parent à la fois d'une simplicité et d'une folie magnifiques.
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Le silence des aigles

Dans "le Silence des aigles" de Franck Pavloff, on s'immerge dans la lutte interraciale et religieuse, qui depuis des siècles déjà, impose ses dérives à l'histoire de l'humanité; des peuples, 1 qui écrase les autres en les contraignant à obéir à une dictature "aveugle et fanatique"...Et cette envie de côtoyer un dieu poussant l'inconscience hors de ses limites. Mais je préfère vous conseiller de lire ce très bon livre accompagné des illustrations de David Lozach, faites vous votre propre opinion sur un sujet traité avec une poésie, qui, semblable à la vie, pourrai paraître dure!
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Le silence des aigles

Un drôle de format, pas très pratique (ni à trimballer ni à ranger): 16 cm de large sur 32,5 cm de haut!

J'ai apprécié plusieurs livres de cet éditeur (Alternatives), mais nettement moins celui-là.

Après l'effondrement de la tour de Babel les hommes sont divisés en clans, en groupes, en sociétés avec chacun sa langue, ses croyances, ses dieux... Or dans toute société il y a toujours des personnes pour se rebeller, pour refuser son fonctionnement, pour penser différemment. L'histoire est celle de l'un de ses hommes et d'une femme d'une autre société. Les hommes sont froids, puissants, ils sont le peuple élu (visiblement ils ont bien des femmes de leur clans pour la reproduction mais c'est à peine mentionné une seule fois), ce qui les autorise à chasser les femmes des autres clans aux alentours: ils tuent les hommes, et réduisent les femmes en esclavage pour qu'elles aillent récupérer des œufs des aigles bleus pour que les hommes les mangent et se transforment en dieux. Et le grain de poussière dans la mécanique bien huilée va changer les choses.

Ce livre m'a laissé un sentiment de malaise: deux personnages sont humains, importants, les autres ne sont qu'anecdote, esclave parmi les esclaves, soldat parmi les soldats. Et comme toujours les femmes sont les premières victimes, réduites en esclavages, mutilées, elles se taisent.

Les illustrations sont la plupart du temps très sombres. On n'est pas dans une calligraphie ou le dessin est l'écriture mais sur du dessin plus de l'écriture. Je les ai trouvées assez peu variées.

Pas convaincue par ce livre, qui questionne, il me semble, beaucoup sur la langue.
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Le squat résiste

Le livre est plutôt bien à lire, mais j'ai trouvé que le début était dur à commencer. J'aime bien l'histoire, le résumé raconte plutôt bien le livre.

Le livre a beaucoup de dialogues et j'ai bien aimé, c'est ce que je recherche dans les livres car il y a beaucoup d'échanges entre les personnages.

je vous le conseille fortement.
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Matin brun

A mettre dans les mains de tous!!! dès 8 ans d'ailleurs; un livre à faire lire aux invités qui dorment chez vous; il se lit en 15 minutes; ce livre atteint son objectif avec une subtilité surprenante;
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Matin brun

Un petit livre qui se lit en quelques minutes. Un conte inquiétant avec des personnages naïfs ? L'auteur va plus loin en nous bousculant et l'air de rien nous souffle et si c'était nous ? Comme la petite grenouille dans son bain d'eau tiède qui s'endort et ne réagit pas, bien qu'elle soit dans un chaudron. Voilà, comment j'ai perçu une des réflexions proposées par l'auteur. Ces quelques pages confirment que la qualité n'est en rien la quantité. A lire, relire. A faire lire. A lire à haute voix en groupe pour méditer. Une pensée à l'abbé Niemoller et son texte qui rejoint la passivité et ces conséquences.
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Matin brun

On peut trouver cette mini-nouvelle simpliste et pas très originale. Elle a cependant une très grande qualité qui prime car elle s'accorde avec l'intention de l'auteur : elle est très pédagogique et reçoit toujours un excellent accueil auprès des adolescents. Précise et concise. Simple et lisible. C'est une excellente introduction aux thèmes de l'intolérance et du totalitarisme. En ce sens, cette petite œuvre constitue un outil de choix qu'on peut comparer au poème de Martin Niemöller, "Quand ils sont venus chercher ...", à la citation d'Angela Davis : "If they come for me in the morning, they will come for you in the night" ou encore au dessin de Mordillo, "L'individualiste".

Beaucoup de livres sont bien plus profonds sur le même sujet, mais celui-ci invite le plus grand nombre à réfléchir et c'est une des missions premières de la littérature.
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Matin brun

Une nouvelle courte - très courte (ai-je déjà lu un livre aussi court ?) - mais qui nous entraîne en seulement 11 pages dans les affres du totalitarisme. Une dystopie qui n'est finalement pas éloignée d'une possible réalité, et qui nous questionne : puisqu'on accepte si facilement des petits changements qui nous dérangent, où placer le curseur entre ce qui est nécessaire pour le bien commun, et ce qui nuira finalement au plus grand nombre ? A quel moment se taire, et à quel moment parler ?
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Matin brun

Le livre est paru pour la première fois en 1998 aux éditions Cheyne, un éditeur de poésie.

L'auteur a voulu exprimer un coup de colère devant la montée des idées d'extrême droite en France et les "petites compromissions" auxquelles personne ne fait attention...

Depuis, son succès ne s'est jamais démenti et cette nouvelle donne lieu chaque année à de nombreux travaux en classe dans les écoles, collèges et lycées pro. De nombreux collégiens choisissent aussi cette oeuvre lors de l'épreuve du Brevet d'Histoire des Arts.

Ce petit livre a été traduit dans 25 langues et s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde. Il est devenu le symbole de la lutte contre le racisme et la privation des libertés.



Charlie et son copain veulent avant tout vivre comme avant et être tranquilles… C’est pour cela qu’ils ne réagissent pas lorsque la dictature s’instaure dans leur pays, supprimant peu à peu toutes les libertés. Au début, seuls les animaux ayant un pelage brun sont tolérés par l’État brun, officiellement pour des raisons scientifiques. Tous les autres animaux seront donc supprimés.

Bien que peinés, Charlie et son ami se plient à la nouvelle règle : ils se séparent de leurs animaux pour en prendre des bruns. Mais le nouveau régime ne compte pas s’arrêter là. Un nouveau décret impose l’arrestation de tous les propriétaires qui dans le passé auraient possédé un animal d’une autre couleur que le brun, ainsi que de leur famille, puis de leurs amis…



Charlie et son copain s’aperçoivent qu’ils ont obéi sans réagir, ni se révolter contre les décrets, chaque jour, nouveaux et de plus en plus liberticides…

Mais c’est trop tard !

Alors la peur s'installe pour de bon...



Cette courte nouvelle, dont le titre fait référence aux "chemises brunes" des miliciens nazis, montre comment un régime totalitaire peut se mettre en place rapidement pour peu que les gens ne fassent pas trop attention aux nouvelles règles imposées par le gouvernement…

En peu de mots et de pages, elle dit l'essentiel.








Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Matin brun

J'ai lu à la rentrée ce petit livre représentatif des absurdités de la seconde guerre mondiale et même des idéologies extrémistes et des dictatures en général..







Ce livre, c'est un peu le "Basique" d'Orelsan : il fait revoir les bases, même à celles et ceux qui sont trop cons.



Voilà, je n'ai rien à ajouter, lisez-le si ce n'est pas fait et partagez-le tout autour de vous. C'est une de ces histoires qu'il faut lire et relire, continuer à faire vivre pour nous secouer de temps en temps.



Je lis maintenant "Maus" d'Art Spiegelman et ça me révolte, m'attriste, me dégoûte, me fait culpabiliser, me questionne... Est-ce que l'humanité en a retenue au moins une seule leçon ? Quand j'en entends dans la rue, dans d'autres classes, que je vois les résultats des élections, des commentaires sur les réseaux... je suis consternée. Alors qu'il existe tellement d'œuvres bien pensées et percutantes, qui ne semblent pas faire réagir ces racistes, comment moi, toi, nous, nous pouvons les secouer et leur faire voir la réalité ?...
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Matin brun

Indispensable.

Aquoi servent les mots? Les mots servent à penser.

A quoi servent les mots? Les mots servent à se souvenir.

A quoi servent les mots bruns? Les mots bruns servent à penser brun et à se souvenir brun.Les mots bruns servent à se passer des mots. Il fait brun ce soir. Brune nuit.

A quoi servent les mots?
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