L'élégance à travers le détail, d'Elizabeth Taylor à Proust en passant par Salvador Dalí ou encore Rihanna, c'est ce que nous donne à voir le livre livre photos "Le détail qui tue". Autant d'images d'icônes, de stars, d'écrivains qui dans leur style et leur tenue avaient le sens du détail.
Olivier Gesbert reçoit leurs auteurs : les journalistes Élisabeth Quin et François Armanet.
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Jorge Volpi
Le choix de l'île déserte comme décor pour décider des trois livres essentiels- à notre culture, notre époque ou à soi-même- m'a toujours intrigué. (...)
- mais asusi parce qu'il faut s'imaginer là-bas, absolument seul, avec eux pour uniques compagnons au milieu des palmiers et des cocotiers. peut-être en viendrait-on même à détester ces trois livres, qui sait ? (mars 2015) (p. 192-193)
Robert Silverberg
"Les trois meilleurs livres du monde, sauf Shakespeare ?" Non ! D'ailleurs, c'est MON île déserte. Pas question de me retrouver naufragé sans Shakespeare, qui est sans égal pour la connaissance de l'âme humaine, le sens inné de la poésie et la maîtrise de la langue anglaise. Ainsi soit-il. Je l'emporte avec moi .(avril 2015) (p.173)
Nadeen Aslam
Je me tourne toujours vers la littérature quand je traverse une crise, quand je dois surmonter une blessure affective, admettre que j'ai commis une erreur, quand les choses tournent mal. Et en pareil cas j'ai toujours l'œuvre de Milosz apaisante et consolatrice. (août 2013) (p. 27-28)
Alain Mabanckou
J'emporterais également -Des Souris et des hommes - de John Steinbeck. C'est certainement le plus grand éloge de l'amitié jamais écrit à ce jour. et dans une île déserte, ce qui me manquerait c'est l'amitié, le verre dans un bistrot, le bruit et la fureur de la foule, et cette belle femme qui m'attire ! -des Souris et des hommes- me réconcilierait aussi avec l'amour des animaux, le rêve d'un autre univers où j'élèverais peut-être des lapins...bleus ! C'est un livre de dialogues, de tendresse, de tragédie avec en premier plan les personnages de George et Lennie qui illustrent la complémentarité du paralytique et de l'aveugle, comme dans une des fables de Florian. (juin 2015) (p. 117)
Carlos Ruiz Zafon
Je me contenterais probablement du souvenir des lectures passées et, si l'on m'accordait un voeu, j'échangerais volontiers les trois livres, impossibles à choisir parmi tous ces millions de trésors, pour trois objets relativement humbles: une ramette inépuisable de papier blanc, une vieille machine à écrire Underwood et assez d'encre pour noircir l'océan. Avec cela, mon esprit pourrait s'arracher à sa prison insulaire et peupler ma robinsonnade d'histoires, d'images, de mondes, d'idées et de personnages qui me tiendraient compagnie jusqu'à ce que je me retrouve à court de mangues ou qu'un tsunami me ramène aux rivages de la Bibliothèque du Congrès, ou au moins d'une bonne librairie. (mars 2015) (p.163)
[A la question « quels sont les 3 livres que vous emporteriez sur une île déserte ? », réponse de] Michel Houellebecq : « Je ne réponds jamais aux enquêtes. ».
Michael Cunningham
(;..) Un livre aux pages blanches. J'emporterais un livre où pas un mot ne serait écrit. Je n'y écrirais pas; je le garderais vierge. Je me contenterais de le regarder parfois, en pensant à tous les livres que je n'ai pas eu le droit d'emporter, et à tous ceux qui restent à écrire. (avril 2015 / p. 53)
Péter Esterhazy
On n'emporte des livres sur une île déserte que dans les enquêtes, Dans la réalité on y emmène une femme, ou un homme. (p. 67) (décembre 2005)
Joumana Haddad
Je ne pourrai survivre nulle part sans poésie. Je choisirai donc, comme premier livre, les oeuvres complètes de Fernando Pessoa, plusieurs poètes en un seul. Comme la poésie a le talent de se métamorphoser à chaque lecture, je sais que je n'aurai jamais l'impression de "relire", mais toujours celle de lire et de découvrir à l'infini, même si mon séjour sur l'île se prolonge. (...)
Evidemment, d'innombrables livres me manqueraient quand même.
j'essaierai de les écrire [février 2015 ] (p. 84)
Eduardo Berti
Et pour finir, je serai ravi d'avoir avec moi un livre comme les-Cent milliards de poèmes-, de Raymond Queneau. Grâce à la magie scientifique de la poésie combinatoire, j'aurais en même temps l'illusion d'écrire ( même s'il n'y a pas de papier sur l'île) et l'illusion d'avoir affaire à un livre inépuisable (février 2015) (p. 39)