François Broche - Dictionnaire de la collaboration .
François Broche vous présente son ouvrage "Dictionnaire de la collaboration, collaborations, compromissions, contradictions" aux éditions Belin. http://www.mollat.com/livres/broche-francois-dictionnaire-collaboration-collaborations-compromissions-contradictions-9782701189475.html Notes de Music : ?Sonata for Cello and Piano No. 1 in E minor, Op. 38? (by Wendy Warner, cello; Eileen Buck, piano). Free Music Archive.
"Ces quatre années noires ont pris une place démesurée au regard d'autres périodes de l'histoire de France, ou même au regard d'une actualité internationale qui ne manque pourtant pas de tragédies. La présence de ce passe est trace d'un deuil inachevé." * Les collabos sont tous morts, mais leurs fantômes continuent de hanter les galeries souterraines de notre mémoire, d'où ils émergent de temps à autre pour venir conforter une argumentation politique plus ou moins hasardeuse. Non, décidément, la page n'est pas près d'être tournée.
* Henri Amouroux, La grande Histoire des Français après l'Occupation.
Une mémoire apaisée n'exige pas l'oubli; elle ne peut être fondée que sur l'approfondissement de la connaissance, dégagée de tout le fatras idéologique ou affectif qui ne cesse de l'encombrer. C'est à ce prix que l'histoire de la Collaboration appartiendra, définitivement, au passé.
Revue de presse
La France vichyssoise sous l'Occupation
Un ouvrage très complet sur Vichy et la Collaboration
On dit souvent tout et n'importe quoi de cette période, sans cesse mesurée à l'aune des mentalités d'aujourd'hui : des contre-vérités flagrantes aux pires anachronismes. Un reproche qu'on n'adressera certainement pas à François Broche, dont le Dictionnaire de la collaboration se nourrit aux meilleures sources. Nous épargnant les grandes envolées moralistes qui n'expliquent rien et servent de prétexte aux raccourcis les plus absurdes, ce livre de 918 pages fort de centaines d'entrées constitue, par la justesse du ton, la qualité documentaire et le sens des nuances, la plus éloquente condamnation de ceux qui se donnèrent à l'occupant. Le sous-titre de cette fresque : Collaborations, compromissions, contradictions en souligne au demeurant l'objet, plus large que les seuls "collabos". C'est aussi, et beaucoup, de Vichy et de ses partisans qu'il est question en effet. A telle enseigne que nous voici face à un véritable dictionnaire de l'époque de la France vichyssoise sous l'Occupation qui devrait servir longtemps de référence.
Par Rémi Kauffer --http://www.historia.fr/web/nos-critiques/la-france-vichyssoise-sous-loccupation-27-10-2014-131760
Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs furent arrêtés dans Paris et sa banlieue, déportés et assassinés à Auschwitz. Dans le Vélodrome d'hiver qui s'élevait ici 4 115 enfants,
2 916 femmes, 1 129 hommes furent parqués dans des conditions inhumaines par la police du gouvernement de Vichy sur ordre des occupants nazis. Que ceux qui ont tenté de leur venir en aide soient remerciés. Passant, souvient-toi !
Ainsi l’État français, qui avait préparé et exécuté la grande rafle du Vél' d'Hiv', refusait d'en assumer la responsabilité. Non seulement le sort des Juifs de France lui était indifférent, mais il était bien décidé à oublier cet épisode qui ne devait surtout pas avoir de répercussions sur les bonnes relations avec l'occupant.
A posteriori, le congé donné par les Français devient une sortie à laquelle on consent, non en se résignant à l'injuste verdict des urnes, mais en invoquant la médiocrité des perspectives d'un succès de toute façon relatif.
La capitulation, en effet, simple acte militaire à portée limitée dans le temps et dans l’espace, n’engage pas la responsabilité du gouvernement qui pourrait poursuivre la lutte depuis un « réduit breton » (solution un moment envisagée par Reynaud et de Gaulle) ou dans l’Empire. En contrepartie, elle suppose l’abandon du territoire et de la population, livrée au bon vouloir du vainqueur, choix qu’ont assumé les gouvernements norvégien et néerlandais8. L’armistice, au contraire, s’il n’est pas le traité de paix, est un acte diplomatique qui met un terme général aux combats.
Quand je devrai mourir, j'aimerai que ce soit sur un champ de bataille, j'aimerais que ce soit le soir. Le jour mourant donne à celui qui part un regret moins pesant.
Sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers (…). Sans goût excessif du paradoxe, on peut affirmer que la majorité des "Français" libres qui ont sauvé l'honneur du pays en 1940 ne sont pas des citoyens français (…).
Les hommes de 89 avaient fait de novembre le mois des brumes ("brumaire"). Ils étaient bien inspirés.