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Citations de François Cérésa (94)


François Cérésa
Tout cela est une question de choix : se suffire à soi-même. Fonder son bonheur sur l'égoïsme et la solitude bien comprise.
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François Cérésa
Tiré de Manon Lescaut : "On se demande la raison de cette bizarrerie du coeur humaine, qui lui fait goûter des idée de bien et de perfection, dont il s'éloigne continuellement dans la pratique".
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Quand on n'attend plus rien, on attend l'heure des repas.
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Inflexible Coco. Son vade-mecum. Et cela jusqu'à sa mort en 1971, à l''âge de 87 ans. M. de Gaulle, comme elle disait, "celui qui s'habillait comme un sac" était mort l'année précédente. Ses obsèques attirent le monde entier. Des politiques, des stars, ainsi que ses amis Dali, Serge Lifar, Yves Saint Laurent, Marie-Hélène de Rothschild, Jacques Chazot...
Elle est enterrée à Lausanne. Mais Chanel est toujours rue Cambon. Ce n'est plus une femme, c'est un prestige. Le prestige. Une marque immortelle. En 1981, un film de Georges Kaczender, avec la regrettée Marie-France Pisier dans le rôle-titre, lui est consacré, d'après le livre de Claude Delay, Chanel solitaire.
Mystérieuse et brillante, c'était Gabrielle Chanel. Une solitaire qui aimait la compagnie. Écartelée entre le bonheur et la gloire. Une femme qui n'aura vécu que pour son art.
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Gérard Philipe a connu la belle vie sur la Côte d'Azur. Il était le fils de Marcel Philip, un riche hôtelier et avocat qui fut collabo, sympathisant de Jacques Doriot sous l'Occupation, l'ancien maire communiste de Saint-Denis qui versa dans la collaboration, jusqu'à endosser l'uniforme allemand. À la Libération, Marcel Philip est condamné à mort. Pour éviter d'être arrêté, il fuit à Barcelone. Gérard Philipe, comme Dominique Fernandez, comme Jean-Pierre Azéma, comme Emmanuel Leroy-Ladurie, comme Dominique Jamet, est un fils de collabo. Lourd fardeau. [...]
Gérard n'a jamais renié ce père qui caracolait dans le monde interlope des aventuriers sans scrupules et des margoulins affairistes, proches des personnages de Modiano. Il lui rendra visite régulièrement et subviendra à ses besoins. Gérard est un fidèle. Un coeur pur. Dans son altière solitude, il suscite l'émotion. L'émotion ça ne s'explique pas. C'est inné. Comme un coup de foudre.

Gérard Philipe, p. 314
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L'oeil lavande, la mèche ravageuse, en uniforme ou en liquette, en bleu de chauffe ou en costard croisé, la bâche vissée sur la tête, la clope au bec, à la fois bravache et généreux, sombre et révolté, voilà le mec qui apparaît dans son premier succès cinématographique : La Bandera, de Julien Duvivier, d'après un roman de Pierre Mac Orlan, alias Pierre Dumarchey, un chantre du monde en marge et de la poésie argotique. L'histoire d'un meurtrier qui s' engage dans la légion espagnole, poursuivi par un flic tenace. Auparavant on l'avait vu dans Zouzou, une pochade de music-hall avec Joséphine Baker. Et puis dans Golgotha, encore de Duvivier, avec Le Vigan (qui interprétait le flic tenace de La Bandera et qui fut le copain de Céline, dit "La Vigue"). Gabin était Ponce Pilate et Le Vigan le Christ ! Un pur nanar comme on les aime, avec cothurnes et péplum, toges et pilum. Avec qui ? Oui, avec Jean Gabin, le prolo magnifique, le romantique du Front populaire, le Rubempré des masses laborieuses, le héros de ceux qui chantaient L'Internationale de la Bastoche à la République !

Jean Gabin, p. 195
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"Je lègue mes jambes à Couthon et mes couilles à Robespierre! ". (p. 153)
Georges Jacques Danton (avant son exécution)
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Athos, comte de la Fère, héros des Trois Mousquetaires. L'instinct chez lui est revêtu de noblesse. Il ne tient sa grandeur ni de l'obéissance ni du commandement. Tout ce que l'univers nous astreint à souffrir, il faut l'endurer avec force d'âme. Cet homme va jusqu'au bout de sa folie. Rien ne l'arrête. Il est le capitaine de Boëldieu dans La Grande Illusion, le capitaine Esclavier dans les Centurions, Alain Leroy dans Le Feu Follet. Un mercenaire. Un anarcho-syndicaliste. Un situationiste. Un prêtre-ouvrier. Opposé à la droite, à la gauche, à la vulgarité ambiante. Un inclassable. Au fond, un libertaire. Un iconoclaste qui se bat contre lui-même et contre tout le monde.

Athos, p. 32
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On dira aussi et il faudra le croire « La société a besoin d'hommes tels que lui. » On dira qu'il faut que la peur des petites gens cesse. Qu'il est inadmissible que le plus grand nombre se laisse terroriser par une minorité. On dira qu'un monde lâche mérite les maîtres qu'il engendre. Que seule la poigne républicaine peut réformer la volonté et le courage des citoyens. Que la démocratie a besoin d'autorité pour être une démocratie. On dira enfin que celui qui instaure la violence et l'injustice mérite de périr par la violence et l'injustice. On dira tout et son contraire.
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Quand les gouvernements violent les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs.
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Le commandant se gratte l'avant-bras. Rageusement. Il gronde. Son air buté. Ses Ses intuitions qui sont des certitudes. Ses suppositions qui sont des preuves.
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Il savait qu'il avait lu ça dans Paul Morand, ce grand bourgeois pète-sec et brillant. Ou dans Jacques Chardonne, ce collabo recuit dans l'amertume, gris et spécieux, qui plaisait tant à Mitterrand. Ou dans Aragon, ce folâtre coco, si talentueux, qui aimait l'oeil de Moscou, le con d'Irène, les yeux d'Elsa et les couilles du paysan de Paris. Ou encore dans Roger Vailland, marxiste stendhalien, résistant et libertin, toujours bon pied mauvais oeil. Qu'importe. Pas d'ostracisme. Les écrivains il faut les lire, pas les fréquenter.
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Des officiers érudits. Chez les bidasses, ce n'est pas si courant. L'un et l'autre savaient que le pédant est un assembleur de phrases, le styliste un assembleur de mots. Ils savaient les stratagèmes et la stratégie. Ils savaient la nationalité des bruits, comme les s'ils avaient une patrie. Ils savaient les livres, les références, les citations, mais aussi les coups de latte, la phénoménologie du 9 mm, la logique du coup de surin.
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Quand je suis sur une affaire, je vais jusqu'au bout. Je ne sonde pas, j'épluche. Je ne consulte pas, je décortique .
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Le président a mis plus d'un d'un quart d'heure pour annoncer ce qu'il aurait pu dire en cinq minutes. Circonvoclutions, périphrases, répétitions.... De l'avis général, le technocrate typique. Grandiloquent. Des intonations de chanteur de tête. Tout ça pour annoncer le confinement en France.
« Nous sommes en guerre. »
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Impression d'être dans un téléfilm à la française. Mauvais acteurs qui cabotinent, scénar qui sent le terroir. Meurtre à la pointe du Groin.
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Son nouveau métier, son job, c'était un pis-aller. Un besoin qui avait débouché sur une acceptation de l'éclatement, un consentement à la contradiction, à l'imprévisible, non pas pour danser au-dessus du volcan, mais pour continuer d'assumer, dans le camp des offensés de l'histoire, ce rôle accidentel, inutile et pathétique dont l'homme hérite en accédant à une existence pour laquelle il n'a pas été consulté.
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La pointe du Grouin, c’est le bout du monde.
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Il est catégorique. Malgré les allégations de l’ex-ministre de la Santé, une dinde confite dans sa suffisance, qui a minimisé la portée d’une maladie en provenance de Chine, parlant d’une forme bénigne de grippe, on risque de morfler.
—  Forme bénigne  ? intervient le docteur Billaud. Ils nous prennent pour qui, ces cons-là  ? Vous voulez que je vous dise  ? Ça va piquer  ! On va déguster  ! Les Chinetoques, non contents de torpiller notre économie, nous empoisonnent  ! Vous doutez  ? Il y en a qui toussent  ? Qui ont de la fièvre  ? Avec tous ces incompétents, il vaut mieux un pessimisme intelligent qu’un optimisme stupide  ! Fermons les frontières  ! Recta  !
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Aujourd’hui, on est en plein cynisme. Nous sommes la société de la périphrase, des trembleurs, celle où les gens n’osent plus dire qu’un chat est un chat.
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