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Critiques de François Dermaut (76)
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Rosa, tome 2 : Les hommes

Rosa a tenu parole( voir le tome 1)... Elle a accepté de coucher avec quelques hommes, pour avoir de l'argent afin de soigner Mathieu, son mari malade, au sanatorium.

Un pari, afin de désigner le meilleur amant ...





Florimond, Alphonse, Aloïs, Gustave, Bert, Barnabé, Mathurin ...

Rosa va apprendre à l'un à se raser et devenir présentable. A un autre à avoir de la considération pour son apprenti...





Rosa apprend, à son tour, que le plaisir est possible...

"Un agréable sentiment de domination... Un plaisir inconnu... Un sentiment de puissance si étranger aux femmes, et le vertige du pouvoir."





- Le plaisir que j'ai ressenti, n'est-il pas la preuve que le Diable est entré en moi?

- Le Diable et le bon Dieu sont des inventions de l'église! Pourquoi le plaisir serait-il réservé uniquement aux hommes? Répond son amie Valine.





Mathieu est parti, en laissant une lettre poignante, à Rosa:

"Il existe quelque part, un homme qui te mérite et qui t'attend. Prends le, mais n'oublie pas ton malheureux Mathieu."





Rosa a décidé que le concours du "meilleur Coq du village" reprendra après un deuil de 3 mois!

Maintenant, Rosa peut s'abandonner complètement...

Le curé ne lui interdit plus l'entrée de l'église!





Rosa va apprendre la carte du tendre, à "... ".

Elle lui montre comment la frôler, l'agacer, la faire attendre...

Un souffle, un baiser, une caresse... le visage, la peau si douce, la main qui hésite et cherche, la bouche... chaude... Les préliminaires !

Le désir, puis le plaisir enfin!

Rosa est amoureuse! De qui, parmi tous ces hommes?

Et que va-t-il se passer?





L'auteur parle de la condition féminine, peu enviable, fin 19e siècle, et de la " libération" des carcans de la morale d'une femme : Rosa!

Lisez "Rosa", ce chef d'oeuvre sur une femme émancipée, parmi une galerie de "personnages criants de vérité et forts en gueule: un fermier, un facteur, un berger...".





Tout ce qu'on a pu écrire sur la sexualité féminine, l'a été par des hommes qui nous voient comme des objets, pas comme des sujets.

Lucia Etxebarría.
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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

C’est grâce au talent d’écrivain de Robert Merle et de sa saga Fortune de France que je me suis prise d’un intérêt jamais démenti pour la période des guerres de religion.

J’avais, il y a fort longtemps, commencé à lire cette série de bandes-dessinées qui se passe donc à cette période.

Nous sommes en 1589, et il ne fait pas très bon de vivre en Royaume de France. Même si Henri III a proclamé qu’il reconnaissait Henri de Navarre comme son héritier, cela ne fait pas l’affaire de tout le monde…

Les premières victimes sont évidemment les gens du peuple qui vont être encore plus taxés par les grands et l’Église et être mis à mal par les différentes factions rivales.

Parmi les armées régulières, certaines étaient composées de mercenaires allemands (ou des reitres si vous préférez). C’est deux de ces reitres dont nous allons suivre les aventures dans ce premier tome intitulé « Le diable noir ». On sent que les auteurs plantent le décor, même s’il y a déjà un bon rythme….Bon, on n’y croise pas Pierre de Siorac, mais pas grave...

Je ne vais pas tarder à me lancer dans la lecture de la suite….



Challenge A travers l’Histoire 2021

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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

Allez j’attaque une série BD d’envergure : Les chemins de Malefosse. Ce n’est pas la première fois. J’ai dû lire les premiers tomes plusieurs fois dans ma vie. Peut-être irai-je plus loin cette fois…



L’histoire se situe en France pendant les guerres de religion. Puisque Henri III et Henri de Navarre sont alliés face à la Ligue catholique, je suppose qu’on se situe durant la huitième et dernière, après la rencontre des deux Henri à Plessis-lez-tours.

Nous suivons une bande de mercenaires allemands à la solde du roi Henri III, et plus particulièrement le capitaine Gunther et Maitre Pritz. Ce premier tome est une mise en condition. Il faut expliquer le contexte compliqué sans assommer le lecteur. Cela se fait par la l’intervention des mercenaires qui viennent libérer un village mis en coupe réglée par des ligueurs.

Les gentils sont dans le camp des rois ; ce sont des catholiques modérés associés à des protestants. Nos héros sont des protestants allemands courageux, compatissants. Les auteurs tentent d’en faire de vrais durs sans y arriver tout à fait. La Ligue regroupe en réalité les méchants : catholiques extrémistes guidés en sous main par la couronne d’Espagne. Les ligueurs accaparent ici tous les vices : voleurs, violeurs, massacreurs, pilleurs, tout ça par la grâce de Jésus Christ. C’est une simplification bien sûr ; on sait qu’en réalité tous les camps se payaient sur la bête.



Les auteurs Bardet et Dermaut condamnent les horreurs ici de la guerre civile en nous les montrant toutes crues. Si l’histoire est agréable à suivre, la psychologie des personnages reste un peu trop en surface pour l’instant. On n’est pas au niveau des Sept vies de l’Épervier. C’est peut-être parce que la guerre est là et qu’on n’a pas le temps d’intérioriser.

Le dessin est excellent, avec des gueules qui rendent des points à celles de François Bourgeon. Je regrette juste la fonte un peu grande du texte dans les bulles (je lis l’intégrale). C’est plus facile à lire mais j’ai eu l’impression que les personnages criaient en permanence. En revanche la langue employée imite l'époque. C'est savoureux.



Un début intéressant dans une période troublée et impitoyable.

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Les Chemins de Malefosse, tome 8 : L'Herbe ..

J’adore la couverture de ce huitième tome, où je trouve que les talent du dessinateur François Dermaut sont vraiment mis en en valeur.

Et j’adore aussi les endroits que vont traverser nos héros Gunther et Pritz, une fois de plus chargés d’une mission pour le roi Henri IV.

En effet, moi qui adore le Limousin , et toute la région de la Dordogne, quel plaisir de découvrir dès les premières pages Collonges-La Rouge magnifiquement restituée . J’ai voyagé avec beaucoup de plaisir dans cet épisode que ce soit en gabare ou à cheval et en retrouvant aussi Saulieu, Martel qui vont servir de décor aux aventures de nos reitres.

C’est aussi dans cet épisode que va se jouer le destin de Gervaise, rencontrée l’épisode précédent. Gunther et Pritz vont rencontrer Marion, une jeune femme qui va leur proposer son aide pour déjouer un complot qui semble se jouer autour d’un trafic d’herbes et qui semble intéresser au plus haut point Jericho, personnage déjà entrevu lui-aussi au tome sept.

Vite, la suite…







Challenge A Travers l’Histoire 2021

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Malefosse, tome 1 : L'escorte

C’est tout à fait par hasard et en me baladant sur Babelio que j’ai découvert que les Chemins de Malefosse avaient un prequel en deux tomes dont l’auteur était François Dermaut.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que je me lance dans la lecture de ces deux tomes, histoire d’en s’avoir un peu plus sur Gunther et Pritz, les deux reitres allemands tous dévoués à Henri IV.

L’histoire débute à Nuremberg, avec un Gunther tout jeune. Son père va être assassiné et c’est Gunther himself qui va être désigné par son frère ainé comme coupable.

Fuyant, le jeune homme va se retrouver garde du corps d’un militant protestant, ce qui va l’amener à La Rochelle.

C’est dans cette ville qu’aura lieu LA rencontre entre Gunther et Pritz.

J’ai beaucoup aimé le look de Pritz plus jeune, avec sa barbe et ma foi ses gros muscles….

Le talent de dessinateur de François Dermaut est à souligner, les dessins sont magnifiques, que ce soit les paysages enneigés de la ville de Nuremberg ou les portraits…

Une histoire intéressante, qui sous couvert d’un complot dénonce une fois e plus l’absurdité des guerres de religions.



Challenge A travers l’Histoire 2021

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Les Chemins de Malefosse, tome 6 : Tschäggättä

Petite avancée dans le temps puisque c’est au mois d’avril 1590 que nous allons retrouver Gunther et Pritz dans ce sixième épisode des « chemins de Malefosse ». Changement de décor aussi, car cette fois-ci, nous ne sommes plus en France, mais en suisse, dans le haut-Valais. C’est pour accompagner Malka afin qu’elle puisse rejoindre Jaromir dans leur petit village au fin fond d’une vallée des Alpes et aussi parce qu’ils ne sont pas très occupés en ce moment à guerroyer pour Henri le quatrième que nos deux reitres se retrouvent dans ce pays montagneux et encore fort enneigé.

Qui dit montagnes et vallées dit aussi maintien des croyances et superstition. Les hommes de Dieu ont fort à faire pour combattre ces croyances populaires ainsi que tout ce qui en découle, comme par exemple les vieilles femmes qui se disent envoyées du diable et entendent bien régenter leur village en entretenant par tous les moyens la crainte et superstition.

C’est un épisode vraiment différent des précédents, loin des foules des grandes villes, avec une atmosphère très particulière… Et je continue à saluer le talent du dessinateur, François Dermaut, qui a su restituer les paysages de cette région avec beaucoup de talent.





Challenge A Travers l’Histoire 2021

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Rosa, tome 1

Rosa tient l'auberge locale. Encore jolie femme, elle fut mariée de force à un homme veuf, violent, ivrogne et plus âgé qu'elle. Mais Rosa n'est pas femme à se laisser faire. Mathieu a fini par la respecter. Entre eux finit par s'installer de la tendresse. Nous sommes sans doute fin dix-neuvième. En pleine campagne. Les femmes sont peu considérées mais pourtant, ce sont elles qui dirigent les foyers. Mathieu souffre de la tuberculose. Rosa et lui ne roulent pas sur l'or et il est difficile de financer les soins dont Mathieu auraient besoin. Dans son l'auberge, les homes du village, sans doute imbibés, se lancent un pari fou. Prouver lequel d'entre eux est le plus viril. Rosa, au début se moque d'eux mais les hommes ont l'air d'insister pour que le concours ait lieu. Seulement, seule une femme peut être juge. Après avoir décliné le choix d‘une prostituée, Rosa se porte volontaire pour se prêter au concours et en être la seule juge. L'enjeu est important, chaque homme parie mille francs et ils se retrouvent à douze pour concourir. Le gain, la mise ôtée, est donc de onze mille francs. Rosa, en se portant volontaire, devrait empocher la rondelette somme de quatre mille francs, de quoi payer le sanatorium à Mathieu. Mais comment vont ragir les gens du village…



J'ai découvert cette bande dessinée grâce à l'annonce de la parution du deuxième tome. Une vraie perle cette bande dessinée. Les dessins et le graphisme en général sont magnifique. Colorés de tons pastels, ce qui ajoute de la douceur à cette bande dessinée. Car de la violence, il y en a. De la violence verbale, celle née de la stupidité des mâles qui laissent, sous l'influence de l'alcool, parler leur testostérone. L'ambiance de l'époque est merveilleusement rendue, le cadre paysan où se déroule cette histoire aussi. Nous sommes dans un monde de rustre, de personnes mal fagotées. Rosa est une lumière au milieu de tout ces personnages masculins. Les ambitions des uns sont différentes de celles des autres. Il y a les deux candidats à la mairie mais aussi des paysans peu instruits, des vantards, des fauchés, des roublards, des instruits, des bigots. Presque tous sont mariés. Toujours est-il que Rosa est une forte femme. Elle mène les hommes par le bout du nez, impose ses règles, force le respect. Cette femme, dans cette rustre société, se montre courageuse et sans le savoir, devient une féministe avant l'heure. Elle est subtile, se prête au jeu avec juste l'ambition de sauver son mari. Le lit est impitoyable, les vantards seront vite démasqués. La compétition a commencé, tout en pudeur, sans tomber dans le trash. C'est subtil, bien rédigé, bien joué, comme un bon film et le lecteur que je suis, le sourire au lèvre, termine cette bande dessinée sous le charme. Vivement le 20 février, que le second opus paraisse. Lu en numérique sur un iPad Pro au format KINDLE avec une très bonne numérisation.



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Malefosse, tome 2 : Le mont perdu

C’est tout à fait par hasard et en me baladant sur Babelio que j’ai découvert que les Chemins de Malefosse avaient un prequel en deux tomes dont l’auteur était François Dermaut.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que je me lance dans la lecture de ces deux tomes, histoire d’en s’avoir un peu plus sur Gunther et Pritz, les deux reitres allemands tous dévoués à Henri IV.

Gunther continue à poursuivre son objectif : retrouver l’assassin de son père… pour l’instant nous sommes encore loin du soldat cynique et un rien désabusé des Chemins de Malefosse., car nous avons affaire à un Gunther tout jeune, encore rempli d’illusions…

C’est clairement dans ce tome deux que va s’éclore le début de l’amitié entre Pritz et Gunther….

On croisera dans cet épisode fort en rythme tous les acteurs de l’Histoire avec un grand H tels Jeanne d’Albret, l’amiral Coligny……

Un prequel sympathique, il faut le dire, déjà rien que pour le look de Pritz….

Challenge A travers l’Histoire 2021

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Rosa, tome 2 : Les hommes

Pour pouvoir apporter des soins à son mari atteint de la tuberculose, Rosa à décidé d'être l'arbitre du défi des hommes du village. Elle fera face au désaccord de l'église, aux mauvaises langues et aux remords.

J'ai trouvé cette histoire très belle. on pourrait penser que ce pari sur la virilité est trivial ou l'occasion de faire de l'érotisme gratuit, il n'en est rien. On découvre tout d'abord un village avec ses moeurs et ses habitants. Chacun a ses rêves et ses espoirs, ses doutes et ses peurs, ses envies et ses ambitions. Un tableau rural finement raconté.

Et puis il y a Rosa. Une vraie ode à la féminité cette femme. Elle va se redécouvrir à travers son rôle d'arbitre, apprendre à écouter son corps et comprendre beaucoup de choses. Malgré les obstacles on l'a voit s'épanouir, trouver le désir et l'amour qui n'avait pas vraiment été au rendez-vous dans sa vie.

Le dessin de Dermaut sublime ce récit avec ses couleurs douces et une sensualité toute en pudeur.
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Rosa, tome 1

Des mâles dans toute leur splendeur. Des machos emplis de morgue et suffisance, en train de boire et de se vanter. Avec des gueules, des trognes et des tronches sorties d'un village normand...

L'auteur a croqué ces trognes, en buvant son café, au bistrot. Et il voulait souligner la place difficile d'une femme, fin 19e siècle, dans un village...





Ces hommes là, monsieur, jouent aux cartes et font un pari absurde, pour désigner le meilleur amant:" Un concours de fornication".





Qui sera le meilleur coq du village?

La mise est de 12000 francs, et quelle femme va donc départager ces 12 drôles, en désignant le plus... viril?

Rosa a accepté, à ses conditions, pour pouvoir payer des soins à son mari malade...





Une belle poule pour tous ces coqs, mais, qui sera le dindon? Rosa est une femme émancipée, avant l'heure, si elle accepte ce pari, c'est pour payer les soins de son mari, au sanatorium.

Elle fut "mariée de force", à Mathieu, mais, a réussi à se faire respecter, au fil des ans...

Il y a de la tendresse, entre les 2 époux maintenant!





Le facteur, le maire, le métayer ou encore...

On va " vider les bourses de la commune et remplir la tirelire de Rosa".
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Rosa, tome 1

La couverture et le thème un peu trivial du résumé ne me donnaient pas vraiment envie de lire cette BD. Le dessin est beau, certes, mais j'ai cru qu'il s'agissait d'une de ces BD où le thème sert surtout de prétexte à l'exposition de femmes plantureuses et alanguies dans une succession de scènes érotiques.

Et bien, pas du tout. Nous avons ici une BD plus profonde qu'il n'y parait et où la dimension sexuelle est fortement minimisée, du moins dans ce 1er tome.

Les relations humaines, le poids des commérages, l’appât du gain, l'amour conjugal et l'amour tout court sont les éléments dynamiques d'une narration prenante et on peut dire que l'on reste sur sa faim la dernière page de ce volume tournée.

Les personnages sont attachants et bien cernés tous autant qu'ils sont même si on retrouve de nombreux poncifs.

Côté dessin, c'est très beau, le trait est estompé avec art et l'artiste montre un réel talent pour 'croquer' des personnalités.

Une belle découverte
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Rosa, tome 1

Cet album est une petite merveille!

Pourtant à la base, l'idée est plutot frivole, comique. Dans un petit village de la campagne normande au début du xxeme siècle. Deux poivrots atablés au bistrot du coin se chamaillent de leur haleine chargée sur lequel des deux serrait le meilleur amant. Rosa, qui tient ce petit bistrot dans sa ferme depuis que son mari atteint de tuberculose est alité, se moque bien d'eux. Demain, une fois les vapeurs d'alcool évacuées, ce pari stupide sera oublié... Ou au contraire prendra de l'ampleur au point de la placer au centre de l'intérêt des hommes du village.



Au fil des pages on fait une véritable découverte de ce village de campagne normande et surtout de ces habitants. Maire, fermiers, bergers, facteur... Ils ont ous leur brin d'histoire, leur faiblesse inavouée, leur peur cachée...

Rosa n'est pas en reste, elle est le personnage de cette série. Emouvante, attachante. Son histoire n'a pas été facile : mariée très jeune par ses parents à un homme veuf, alcoolique, de 25 ans son ainé... Et pourtant il y a tant de tendresse dans cette jeune femme, tant d'espoir, de renonciation.

Il y a beaucoup d'émotions dans ce tome, au scénario simple et bizarement efficace.



Les dessins concourent à faire de cette bande dessinée un petit bijou. Ils sont splendides, expressifs et dynamiques. Chaque personnage à des traits incroyables, bien caractérisés, maintrisés à la moindre ridule. Un regard, un mouvement, suffit à exprimer les sentiments des personnages. Incroyable.



Bienvenue dans la belle campagne de Normandie!
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Rosa, tome 2 : Les hommes

Fin de ce diptyque très sympathique dédié à une femme de tête et de coeur qui se découvre et s'épanouit en s'affranchissant des barrières de son époque.

C'est une chouette histoire, bien menée et plaisante qui jongle un peu avec les tabous d'une époque qui n'est, finalement, pas si lointaine de la notre.

Toutefois, je ne peux dissimuler une légère déception. J'avais espéré une fin moins attendue mais elle est exactement celle que j'avais pressenti et j'aurais aimé être surprise. De plus, certains "rendez-vous" sont expédiés comme si l'auteur avait voulu s'en débarrasser alors qu'ils auraient sans doute été le lieu de nouvelles réflexions.

Côté dessin, c'est très bon même si le trait est parfois un peu plus expéditif et plus inégal que dans le premier tome.

Mais, dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment.
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Rosa, tome 2 : Les hommes

Rosa a lancé le pari et commence à recevoir les hommes dans son lit. Ils ont droit à trois nuits chacun pour faire leur preuve. Mais l'un d'eux à raconté cette histoire qui a atteint le village. C'est le scandale et la pauvre Rosa, qui aime se rendre à l'office du dimanche, est devenue paria dans son propre bourg. Elle est même interdite d'église. Elle en a pourtant besoin car elle est encore très croyante. Des dames, plus mûres qu'elle, lui promettent d'arranger les choses et vont trouver le maire et le curé. Elles connaissent le goût de ses deux hommes pour les enfants de chœur et n'hésitent pas à faire chanter les deux suprêmes autorités du village. Rosa continue donc son engagement et reçoit les parieurs dans son lit. Elle découvre ainsi les faiblesses des uns, la rudesse des autres. Elle devient féministe à force de fréquenter les hommes et commence aussi à découvrir le plaisir. Mais Mathieu, son Mathieu, pour qui elle s'est engagée dans cette folle aventure, est au plus mal. Le pauvre a aussi prit connaissance des agissements de sa femme. Il ne la réprimande pas, bien au contraire, il apprécie l'acte d'amour qu'est le sacrifice du corps de Rosa qui agit comme ça pour financer les soins de son mari. Rosa gagne en pouvoir et en assurance, elle se sent de plus en plus l'égale des hommes. Dans cette campagne rustre et fruste, ce n'est pas gagné. Rosa, après la mort de Mathieu et sur les ultimes conseils de son mari, continue de s'engager dans le pari. Mais en même temps, le maire la pressent pour devenir la garde-champêtre de la commune. Voilà qui, à cette époque est exceptionnel. Mais, Rosa, qui a enfin découvert son corps, découvre aussi l'amour et doute de son avenir…



J'ai envie de commencer cette critique par un coup de gueule ! J'ai lu le premier tome en numérique et sous le charme, j'attendais la suite avec impatience. Mais voilà que le deuxième tome est publié au mois de février uniquement en version papier !!! Pourquoi la version numérique n'est pas parue en même temps ? J'ai du résister à l'acheter en version papier et je me suis résolu à attendre la version numérique car, les trois dernières fois que j'ai acheter la version imprimée car le numérique tardait à être publiée, elle a fini par arriver. Cette fois, après quatre long mois. Enfin, vu la qualité du scénario et des illustrations, tout est pardonné. Rosa, l'histoire d'une femme, début vingtième siècle (je suppose car les paysans parlent de mécanisation de l'agriculture), qui vit dans un monde phallocrate et rustre, dans le fin fond de la campagne, découvre le pouvoir de la séduction et aussi que le caractère d'une femme n'a rien d'une soumise. Les hommes utilisent les femmes comme de simples domestiques et reproductrices. Il est grand temps que les choses changent. Rosa va aussi apprendre à se libérer du joug de la religion, elle qui emprisonne et jugule les femmes qu'elle leur fait croire qu'elle pense si bien pour elles que les femmes ne doivent pas avoir accès à la culture, au savoir et à l'intelligence. C'est une belle histoire de femme, on tomberait amoureux de l'héroïne. J'ai adoré, le trait est de grande qualité, il restitue bien l'époque. Le scénario est subtil, intelligent, juste pudique comme il le faut, tout est dans l'équilibre, la suggestion, le mot juste. L'histoire de Rosa est touchante, émouvante, belle et semble criante de vérité. Si seulement toutes les femmes seraient libérées, maître de leur destin. Ce ne serait que justice, encore de nos jour, trop d'inégalités sexistes tachent notre façon de vivre. Rosa est une belle leçon de vie, d'amour, de féminisme et de courage. Cette bande dessinée pourrait servir de support pédagogique pour éduquer les petits machos et les conduire vers l'égalité. En un mot comme en cent, j'ai adoré Rosa et je ne peux que vous recommander de prendre le temps de découvrir cette merveilleuse bande dessinée. Lu (enfin) en numérique au format KINDLE avec une magnifique numérisation.

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Les Chemins de Malefosse, tome 6 : Tschäggättä

Nos deux compères se retrouvent après maintes aventures dans un petit hameau de montagne afin de dénouer une étrange affaire opposant deux familles.

contes, légendes et sorcellerie sont les thèmes developpés dans ce sixiéme tome. Toujours autant de justesse historique grâce à un travail de documentation bien ciselé.
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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

1589, le royaume de France est déchiré par des guerres de religion opposant la sainte ligue(catholiques) et les partisans du Roi Henri III.

Suite à son alliance avec Henri de Navarre, futur Henri IV, chef des protestants, les ligueurs ont prononcé son abjuration.

Chaque camp se voit assister par des mercenaires(reitres) venus de Suisse ou d'Allemagne.

Cet album débute par l'apparition d'une petite troupe de lansquenets à la solde d'Henri de Navarre.

L'un des hommes est griévement blessé, et leur chef Gunther recherche une guérisseuse. Ils investissent un campement de villageois réfugiés en forêt, prés de Gisors.

Une femme, Dame Jeanne, usant du secret des plantes, dirige cette communauté.

En échange des soins prodigués à l'un de ses lansquenet, Gunther accepte de délivrer la fille de Dame Jeanne, otage d'un ligueur fanatique, le moine Louvel.

Pari audacieux par les auteurs de cette BD qui ont de surcroît rehaussé cet album par un langage d'époque.

Graphisme de bonne qualité et un superbe scénario.

Que dire de plus, à part, vivement s'atteler à la suite.
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Malefosse, tome 2 : Le mont perdu

Gunther s'est mis au service de Monsieur De Bèze qui semble détenir des informations sur le meurtrier de son père. Et celui-ci à demander la tête de Pritz, compatriote et mercenaire payé pour l'assassiner.



C'est dans ce tome que va débuter l'amitié entre nos deux héros des Chemins de Malefosse. Point de départ d'aventures conjointes.

En pleine période des guerres de religion, la tension est forte entre les différents parties. Gunther élevé dans une famille protestante fait heureusement beaucoup plus preuve de tolérance que son maitre. C'est un personnage attachant, un héros sans peur et sans reproche qui finira par savoir la vérité sur la tragédie ayant touché sa famille et le destin lui apportera même vengeance.

Ce deuxième tome clôt un premier diptyque qui explique donc le passé de Gunther et sa rencontre avec Pritz. Il reste d'autres aventures qui auraient pu être relaté avant d'en arriver au début de la série mère. Mais malheureusement s'en ait rester là. heureusement ce premier diptyque se suffit à lui même.

On pourra retenir le formidable talent d’aquarelliste de François Dermaut qui nous a quitté récemment. Les paysages sont de toutes beautés et les couleurs parfaitement maitrisé. Visuellement c'est très réussi.
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Malefosse, tome 1 : L'escorte

Gunther Amerbach est apprenti imprimeur chez Nuremberg. C'est un fils de bonne famille, son père, riche négociant et sévère protestant, crée des armes que son frère revend. Quand ce dernier est lâchement assassiné, Gunther n'a qu'une idée : retrouver le coupable.



Nous sommes dans les années 1560 qui voient débuter les guerres de religion. La situation est tendue entre les états et encore plus entre catholique et protestant.

C'est dans ce contexte que le jeune Gunther va tout perdre. Son amour, puis sa famille. Il ne lui reste plus que son désir de vérité concernant le meurtre de son père et son seul indice est une dague orné d'une émeraude. Il est ainsi jeté sur les routes de Flandre et de France.

Suite à un désaccord sur la série principale Les Chemins de Malefosse, Dermaut à souhaité prendre son indépendance. Il a choisi de revenir quelques années en arrière et d'expliquer comment nos deux héros de la sére mère se sont rencontrés et se sont liés d'amitié. L'idée est intéressante, bien que peu originale, et l'histoire dans ce contexte historique plutôt de bonne facture. Il y a bien quelques lourdeurs dans les dialogues, le contexte historique pourrait être un peu plus expliqué pour ceux qui connaissent mal cette période de tension.

Les dessins sont très beaux, j'aime beaucoup cette colorisation aquarelle aux tons doux.
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Les Chemins de Malefosse, tome 1 : Le Diabl..

Les guerres de religion vue non pas par les acteurs principaux de l’Histoire mais par le vécu des gens du peuple.

L’idée est bonne et change un peu des normes des bd et des romans historiques habituels.

Le récit est dense et intéressant mais est parfois un peu inégal dans son rythme.

Les auteurs ont fait le choix de faire parler leur personnages dans un phrasé quasi médiéval, ce que j’ai trouvé audacieux et bienvenu.

Le dessin est très typique de l’époque et comparer ce trait avec les dernières œuvres de Dermaut pour être frappe par l’évolution depuis tant dans le trait que dans la mise en couleur.

L’ensemble a tout de même pas mal vieilli mais laisse eu lecteur une envie d’y revenir.

A suivre, donc.
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Carnets de Saint-Jacques de Compostelle : J..

Le Puy - Saint-Jacques-de-Compostelle : 1680 km, 30 avril - 10 juillet 2001. C'est le périple effectué par le dessinateur de BD François Dermaut et sa compagne.



1997, François Dermaut, alcoolique, touche le fond. Après une cure de désintoxication, ayant besoin de se reconstruire, il se met à marcher.



"On m'a sevré et on m'a "démoli" pour que je puisse me reconstruire! La panique et les angoisses m'envahissent. Il me faut entamer cette reconstruction progressivement et ré-appréhender la vie pas à pas... Pas à pas ?!!...

Je décide donc de marcher (...)" (Prologue)

D'abord un kilomètre, puis deux... Il éprouve le besoin d'aller toujours plus loin. Et pourquoi pas Saint-Jacques ? Quelques années plus tard, le rêve se réalise. Et de ce périple, sortira ce carnet de voyage.



"Carnets de Saint(Jacques" relate chaque étape, les kilomètres, les pèlerins rencontrés sur le chemin, le mal au pied...Les bonnes et les moins bonnes surprises qu'il y a nécessairement quand on se lance dans une telle expédition. Le tout illustré par les croquis et aquarelles de l'auteur ; de très belles illustrations, souvent classiques et parfois humoristiques.



J'ai aimé suivre les aventures de ces deux pèlerins sur les chemins, avant je de cheminer pour de vrai ! Je regrette juste qu'en plus des faits très terre-à-terre, l'auteur n'ait pas plus parlé de ses ressentis sur le fait d'être nomade, loin de chez lui et de ses repères.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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