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Critiques de François Dimberton (60)
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Sacha Guitry : Une vie en bande dessinée

♫Comme le cadre est fait pour la photo

Le puits pour le seau

Comme l'œuf est fait pour la mouillette

L'chapeau pour la tête

La femme est faite pour l'homme

Comme le pommier pour la pomme

Comme les fanfares sont faites pour les concours

Et le cœur pour l'amour ♫

La femme est faite pour l'homme- Arletty -



Rien contre les femmes,

c'est tout contre, qu'il préfère.

ses amours meurent tels des oriflammes

le long des berges mornes mais sans drame

et sans bière

Mort deux ans après James Dean

Sacha Guitry, c'est "mis au Gin".

Hotel du Nord, Arletty joue Mme Raymonde

Sacha, prétention de ne pas plaire à tout le monde

Il vit dans un rêve, son monde à lui, dans sa sphère

une délicate mot sphère

Atmosphère, atmosphère

Arletty et lui resteront amis pour la vie....















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Le dessinateur, tome 2 : Abbesses

Le diptyque s'appelle Le dessinateur.

Dessin clair, net et précis, j'adhère.



Il se serait intitulé Le scénariste, j'aurais fait la gueule.

Déjà que le premier opus m'avait légèrement fait tiquer quant à la crédibilité du script, ici, l'on verserait presque dans le foutage de gueule tant la plausibilité de l'intrigue peinerait à trouver tout distributeur de série Z qui se respecte.

Z comme zobi adhésion au projet, par exemple.



Complètement foutraque et invraisemblable, ce récit aura eu le bon goût de torcher un final raccord, ridiculement improbable.



Voili, voilou, sinon le dessin vaut le détour...
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Coluche : Une vie d'enfoiré !

Je peux dire que j’ai été gâtée lors de la dernière opération Masse Critique BD organisée par Babelio, je ne pensait pas remporter un exemplaire de Coluche une vie d’enfoiré alors je remercie de tout coeur le site ainsi que les Editions Jungle pour ce partenariat. Je dédie également cette chronique à mon papa qui était un grand fan de Coluche et qui hélas, n’aura jamais plus l’occasion de lire cette BD…



Non seulement cet album est beau mais en plus j’ai pu prendre le temps de découvrir ce grand monsieur qu’était Coluche. Comme tout le monde, je connaît certains de ses sketches, j’ai vu pas mal de ses films mais j’ignorais les grandes lignes de sa vie.



Né à Paris en 1944, d’une mère fleuriste,d’un père peintre en bâtiment, c’est dans un milieu pauvre que Michel va grandir. Très tôt, celui-ci va faire preuve d’un caractère bien trempé, sortant du lot dès son plus jeune âge. Une fois jeune homme, se sentant étouffé par sa mère, il va s’installer chez sa grand-mère et vivre de petits boulots. De fil en aiguille, de rencontres en rencontres, Michel deviendra peu à peu Coluche…



La BD n’est généralement pas ma lecture de prédilection, ce n’est pas faute de ne pas aimer ce type d’ouvrage mais ma connaissance en la matière est vraiment limitée et se résume aux classiques du genre comme Astérix où Tintin. En premier lieu, j’ai adoré les illustrations qui sont de toute beauté et apportent un certain confort de lecture. Moi qui déteste quand c’est fouillis, ici j’ai pu pleinement profiter de ce qui défilait sous mes yeux au fil des pages, c’est coloré, aéré, et ça donne envie de terminer l’album. En ce qui concerne la partie biographie, je n’aurai qu’un seul petit reproche à faire, il y a un manque flagrant de transition entre certains épisodes de la vie de Coluche. Certes, si les auteurs avaient dû tout raconter, la BD aurait comporté un grand nombre de pages et aurait certainement lassé le lecteur néanmoins, je pense que cela aurait été plus sympa de mettre une petite légende pour délimiter un moment de vie d’un autre. Bon, cela n’est pas bien grave non plus car ça ne gêne en rien pour suivre l’évolution du personnage, d’ailleurs parlons en un peu de notre protagoniste car c’est avant tout lui le gros point fort de cette BD. Derrière le fanfaron qui a fait rire la France entière se cachait un homme en proie à ses démons. Coluche était un grand, un génie, un artiste, un touche à tout, un vrai de vrai qui était tellement perfectionniste dans tout ce qu’il faisait qu’il s’ennuyait vite et avait besoin de passer à autre chose une fois un projet abouti. Doté d’une vision claire sur ses semblables, il avait sans cesse besoin de se renouveler pour mieux renaître. Il a connu les galères de drogue, de fric, d’amour, comme tous les artistes je crois qu’il était profondément malheureux car dans son cas il voyait plus loin que son époque mais à chaque fois il s’est relevé jusqu’au jour où sa route à croisé ce “putain de camion”... Il a laissé un vide immense dans le paysage artistique français et je trouve que cette BD est une formidable initiative de la part des auteurs, c’est une bonne façon de faire revivre ce grand Monsieur qu’était Coluche.

A lire!
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Jean-Jacques Goldman : Le portrait d'un hom..

J'ai été, dans mon jeune temps, très très fan de Goldman.

Je n'écoute plus vraiment ses disques aujourd'hui mais quand il passe à la radio, je me rends compte que je connais toujours les paroles de ses chansons.

Au moins, cette BD m'aura donné envie de réécouter un de mes vieux CD...

Pour le reste, je dois dire que cette hagiographie ne m'a pas vraiment plu.

C'est un récit sans relief, ampoulé de leur communs et de dialogues terriblement plats.

Cette biographie sans émotion sert de galerie de personnages qui passent pour signifier que Goldman les a connu/croisés sans exploiter plus que ça les liens qui les unissent (tiens Salut Daniel! )

Le dessin est à l'image de la bio : sans relief.

Bon, dénicher un lecteur CD maintenant...
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Louis de Funès : Une vie de folie et de grand..

C'est très bien dessiné, fait avec beaucoup d'humour et de sympathie pour le personnage de Louis de Funès.

Mais malheureusement, on sent bien que les auteurs n'ont pas beaucoup d'objectivité par rapport à la réalité de la vie de l'acteur comique. Beaucoup d'anecdotes, peut-être enjolivées par Louis de Funès lui-même, semblent encore plus grossies ou déformées et on n'insiste peu sur ce que le personnage avait de déplaisant.

Sans compter une vie privée bien trop lisse puisque Louis de Funès eut une liaison adultérine, comme ce fut le cas pour ses confrères Bourvil et Fernandel, tous présentés comme des hommes de morale au public de l'époque.

Quelques gros oublis aussi comme son amitié pour Robert Dhéry et sa bande avec qui il fit le merveilleux « Petit baigneur », non mentionné ici.

Reste un parcours totalement atypique, fait de beaucoup de travail et de volonté et un génie comique incontestable que cet album illustre bien.
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Gainsbourg (BD)

Je suis loin d'être une spécialiste de la bande dessinée mais lorsque j'ai vu ce titre lors de la dernière Masse Critique, je me suis laissée tenter et je ne le regrette pas.

Gainsbourg était un compositeur de génie mais son alter-ego, Gainsbarre, était tourmenté par de nombreux démons. J'ai apprécié découvrir dans cette BD ces deux aspects.

Toute sa vie est balayée : son enfance, sa passion pour la peinture classique, ses relations avec les femmes, les nombreux scandales qui ont émaillé sa carrière, ses réussites et ses échecs... J'y ai retrouvé pas mal d'événements que je connaissais déjà mais j'y ai aussi découvert quelques éléments (ses deux premiers mariages par exemple).

Ce qui m'a le plus intéressée dans cette BD, c'est le travail des couleurs qui suivent l'évolution des époques : mes planches préférées sont celles sur Fernand Léger et sur l'enregistrement en Jamaïque de "Aux armes et cætera".

Je trouve aussi très agréable que tous les personnages soient reconnaissables au premier coup d'œil.

Merci à Babelio et aux éditions Jungle pour cette découverte qui m'a permis de me replonger dans mes souvenirs d'adolescence...
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Gainsbourg (BD)

Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’aimer follement Gainsbourg pour apprécier ce roman graphique.

On revisite les grandes périodes de vie de ce parolier prolifique, de son enfance à ses coups de gueule; sa période yé-yé, BB et bébés et sa fin, digne des cauchemars qui l’habitent.

Les dessins de Chabert sont lumineux ou sombres, comme l’artiste et tellement convaincants de réalisme. Les textes de Dimberton évoquent sa vie, rendant hommage à l’homme, à l’artiste et à son œuvre.

C’est un très bel album que j’ai beaucoup apprécié lire et feuilleter car les démons de Gainsbourg ne sont pas si loin des nôtres!



« C’était un provocateur avec une âme follement romantique, l’âme slave juive. De sa mère, Serge avait hérité la malignité, la perspicacité, l’humour; de son père, le côté mélodramatique. C’était un mélange insaisissable. » 

Jane Birkin



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Jean-Jacques Goldman : Le portrait d'un hom..

L'exercice de la biographie en BD n'est pas simple, comment résumer toute une vie en 66 pages? Mais certaines sont plus ou moins réussies, et celle-ci ne l'est malheureusement pas, à l'instar de sa couverture.

On a vraiment une impression de survol, et ceux qui connaissent un minimum JJG n'apprendront pas grand chose.

Un album décevant, dans lequel seuls surnagent les dessins ultra réalistes que j'ai appréciés (notamment le carnet de croquis final)
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Coluche : Une vie d'enfoiré !

C'est une biographie d'un homme connu de la génération 80. Il n'est pas certain que nos enfants connaissent ce comique qui a marqué nos années d'enfance. Je me souviens par exemple de son mariage surprise avec Thierry le Luron, un autre comique qui imitait à la perfection les présidents Valery Giscard d'Estaing ou encore François Mitterrand.



Coluche laisse derrière lui une oeuvre de charité toujours en activité à savoir les restaurants du coeur qui permettent de distribuer gratuitement des repas aux plus pauvres. C'est également l'occasion pour certaines stars de se faire un peu de publicité mais cela est une autre histoire…



Ce n'est pas la première biographie que je lis sur lui. Celle-ci m'a bien plu car elle ne cache rien sur le fait qu'il buvait beaucoup, qu'il était intenable, qu'il se fâchait souvent avec ses amis en se croyant le meilleur, qu'il se droguait également. Les bons côtés seront également présents comme toutes ces rencontres pour créer du divertissement et surtout sa générosité et sa dénonciation du monde politique. le point culminant a été sans doute son annonce de candidature à la présidence de la république où il récoltait près de 15% des voix en intention de vote.



Un petit reproche cependant avec l'une des toutes premières images où l'on voit qu'à sa naissance, il portait déjà une salopette bleue sur un tricot jaune ce qui faisait assez cliché. Fort heureusement, la suite ne sera pas du même acabit.



J'aime bien les biographies qui restent honnêtes. C'est vrai qu'il aura véritablement marqué de son empreinte toute une génération de personnes dans les années 70 et 80 jusqu'à ce fameux accident. Putain de camion...



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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Coluche : Une vie d'enfoiré !

Avis contrasté pour cette bande dessinée qui se donne pour objectif de retracer la vie de ce qui restera sans doute comme l'un des - sinon le - comique le plus célèbre de France. L'auteur cherche a priori l'objectivité et est servi par un dessin réaliste, on est pas dans la caricature ou le dessin humoristique. Il est surtout très agréable, face à une personnalité aussi populaire, de ne pas trouver que les qualités de l'homme étalés, mais bien aussi tous ses travers (colérique, assez égocentrique, la dépendance à l'alcool comme à la drogue). Ce credo m'a semblé vraiment louable, moi qui ai toujours été admirateur de l'homme, j'ai apprécié de connaître certaines réalités auxquelles je n'avais pas eu accès (peut-être parce que je n'avais pas non plus cherché à les connaître).

C'est plus certains choix dans la méthode narrative qui m'ont heurtés, toutes les fois où l'auteur décide que Coluche doit s'adresse directement au lecteur. Cela m'a totalement gêné, on sent la recherche d'un effet comique mais qui tombe à plat. On a l'impression que l'auteur a pensé qu'une BD sur Coluche ne pouvait pas être traitée sans un axe humoristique, mais malheureusement c'est raté sur ces passages. Le rire est amené par Coluche, pas besoin d'y ajouter sa propre patte.

Dans le même ordre d'idées, pourquoi toute une page sur Thierry Le Luron à l'occasion du mariage pour de faux. Qu'est-ce qui justifie, parmi toutes les célébrités qui ont croisé Coluche, que Le Luron ait droit à son petit couplet personnel ? Pourquoi pas De Funès ? Ou Renaud compagnon de route beaucoup plus proche de Coluche.

Quelques maladresses donc, mais que je pardonne par le final où l'auteur redonne la parole aux anonymes, tous touchés par la disparition de l'homme à la salopettes. Ces anonymes que Coluche n'aura cessé de vouloir mettre en avant, via les Restos du Coeur comme via sa candidature pas totalement pour de rire à la présidentielle. Et, dans ces anonymes, à la dernière case, un petit garçon blond, comme celui que j'étais en 86, orphelin d'un modèle dont je n'avais que les facettes agréables, l'humour et la solidarité, des valeurs qui n'ont cessé de m'accompagner !
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Coluche : Une vie d'enfoiré !

biographie assez complète d'un des plus grands comiques du XXème siècle. Rien n'est oublié de l' homme touche à tout; son enfance, l'armée, ses débuts au café de la gare puis sa salopette et ses sketchs, les one man shows, les films, la radio, la télévision, les excès en tout genre, son "mariage" avec une autre pointure en la personne de T Le Luron,les restos du cœur la moto, son autre passion , la vie quoi et sa disparition prématurée.

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Gainsbourg (BD)

Avec Gainsbourg, je m’interroge encore, je reste perplexe, partagé entre des qualificatifs élogieux ou méprisants.

Descriptif plus qu’interrogatif, l’album retrace les épisodes plus ou moins connus de la vie de l’artiste. De sa longue adolescence à sa sénilité précoce pour cause de bitures avancées.

Imaginatif, original, le dessin tente de s'adapter à l'excentricité du personnage. Louable mais un peu vain, agaçant aussi parfois.

A compléter dans le même esprit par le film de Joann Sfar sur le personnage.
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Louis de Funès : Une vie de folie et de grand..

Cette BD m'a été offerte par mon chéri en clin 'oeil à mes souvenirs d'enfances et mon amour pour les gendarmes de st trop, et c'est pas mal du tout!!Bien que romancée elle raconte la vie de notre Louis De Funes national, son enfance avec un père pas vraiment à la hauteur, une maman réparatrice et son parcours jalonné des rencontres cinématographiques qui ont fait de lui Le Louis de funés que nous connaissons.Il manque des éléments, par exemple la troupe des Branquignoles n'est pas évoquée mais il y a de l'humour, de la tendresse et les dessins ravivent le souvenir des acteurs qui font partie de notre patrimoine culturel: Gabin,Bourvil.Marais etc...Sans prétention mais très sympa et relaxant.
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Gainsbourg (BD)

C'est un bien bel album qui m'a été offert par les éditions Jungle (que je remercie bien fort !), et moi qui d'habitude ne suis pas trop BD, je me suis laissée charmer par les magnifiques illustrations d'Alexis Chabert. L'histoire est à priori simple, c'est celle de Serge Gainsbourg, compositeur emblématique du XXème siècle. On retrouve ici les principales étapes de sa vie que tout le monde connait (son histoire d'amour avec Bardot, sa rencontre avec Birkin, sa relation avec Charlotte), mais aussi et surtout plein de petits détails et d'anecdotes qui donnent toute sa force à l'histoire et à l'homme : ses premières femmes et enfants, ses nombreux échecs, tant au cinéma que dans la musique ou la littérature, ou bien encore sa visite dans l'appartement de Dali. Mais ce que j'ai vraiment aimé dans cet album, ce sont les couleurs, qui donnent du relief à l'histoire : plutôt crues lors de son passage à l'académie; lumineuses lors de l'enregistrement de son album reggae en Jamaïque, et beaucoup plus sombres le reste du temps... Bref, un bien beau cadeau à faire en cette période de fin d'année.

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Gainsbourg (BD)

C'est au musée de la bande dessinée de Bruxelles que j'ai déniché cet album de François Dimberton, biographie de l'admiré « Gainsbourg ».

Issu d'une famille de juifs russes réfugiés en France, il grandit dans un cocon artistique avec un sens de l'humour caustique dès sa tendre enfance. Durant la deuxième guerre mondiale, ne va-t-il pas prendre son étoile jaune pour une étoile de shérif ?

Comme son père, il hésite entre la peinture et le piano et comme lui, il va pencher pour la musique.

Pudique et éminent spécialiste du pas de côté, formé à l'école classique, il a un style : le sien.

J'ai adoré les dessins très inspirés d'Alexis Chabert. Je regrette juste le portrait peu élogieux de Jane Birkin. Quand on connait sa générosité (je viens de lire le premier tome de son journal) on peut regretter qu'elle ne soit pas plus valorisée.

Et puis arrive Gainsbarre, mal rasé, murmurant plus qu'il ne chante ses rimes assassines dans la fumée bleue de ses Gitanes. Et comme il dit, "Quand Gainsbourg se barre, Gainsbarre se bourre". Il reste quand même le virtuose des volutes et des arabesques de la langue française.

Les auteurs montrent bien qu'adulé ou détesté, pris en exemple ou en haine, Serge Gainsbourg a toujours résisté, tant à ceux qui voulaient le sanctuariser qu'aux autres, qui auraient aimé le voir cloué au pilori.

Alors bon voyage dans cette "Gainsbourie" graphique réussie.





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Gainsbourg (BD)

Bravo pour les dessins,Monsieur Gainsbourg aurait apprecie le style epure et particulier

J'ai beaucoup aime car Gainsbourg est mon idole;le seul bemol est que ca ne reprend que le cote scandaleux de sa personnalite;il y a tant d'autres facettes de lui a decouvrir

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Gainsbourg (BD)

• « Gainsbourg (BD) » de François Dimberton et Alexis Chabert, publié chez Jungle ! .



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mars, cherchant une BD avec un titre commençant par la lettre G, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Serge Gainsbourg, un artiste phare de la chanson française, populaire pour son côté grossier, vulgaire et son penchant pour l'alcool et les cigarettes. Il a choqué des millions de français, vendu de nombreux disques, a séduit de nombreuses femmes, certaines considérées comme les plus belles de l'époque.. Si je connais l'artiste, c'est pour ces interventions télévisées remarquées, pour avoir entendu certaines de ces chansons à la radio et parce que j'ai parmi mes amis une personne qui l'apprécie. Personnellement, j'ai écouter très peu de ses chansons, et je n'apprécie pas plus que ça le personnage, mais la personne cachée derrière ce personnage, elle, m'intrigue. Quand je suis tomber sur cette bande-dessinée, j'ai su que peu importe le résultat, j'en sortirai marqué.. Et tel fut le cas.



• La couverture a, tout comme le monsieur, un côté fascinant. C'est pourtant le simple profil de l'artiste, dessiné de façon réaliste, regardant devant lui, fumant sa traditionnelle cigarette. le dessinateur à su capter le regard de Serge Gainsbourg, ce regard vague, ténébreux qui semble regarder le monde qui l'entour de façon lassé. Les couleurs utilisées correspondent à ce côté mélancolique de l'artiste.



• À l'intérieur de l'ouvrage, on va nous décrire, assez sobrement, la vie de Lucien Ginsburg, qui deviendra plus tard Serge Gainsbourg. La narration peut rebuter au départ, utilisant des cases de texte pour expliquer des choses, tout en donnant la parole aux personnages, qui donneront des informations les concernant. Ce procédé me rappel douloureusement celui utilisé dans la bande dessinée : « Les Vosges : Une terre d'histoire », qui était très intéressante sur le papier, mais tellement dur à lire.. Heureusement, les pages sont plus souples, laissant souvent place à la beauté des dessins. On apprend peu de choses si l'on connait l'artiste, beaucoup des moments de sa vie évoqués ici m'avait déjà été évoqué par mon ami, ma mère ou la télévision..



• Les pages sont magnifiquement illustrées, avec de nombreux styles très différents. Dessins de bande dessinée classique, dessins très réaliste, dessins artistiques, dessins aux approches plus oniriques.. Rien que pour le visuel, cette bande dessinée vaut la peine d'être lue ! Mention spéciale aux pages 22 et 23, où les interprètes se précipitent pour lui demander d'écrire des chansons pour eux ; les pages 34 et 35, illustrant son obsession pour la magnifique "BB" (Brigitte Bardot) ; et la page 48 qui dépeint sa troisième drogue en compagnie de l'alcool et la cigarette, la médiatisation.



• La vie de l'artiste est fluctuante, allant de succès totale aux échecs cuisants. Il s'est essayer à de nombreuses choses, la peinture, l'écriture, la réalisation.. ne réussissant réellement que dans la chanson. Il excellait toutefois dans un autre domaine, la médiatisation de son personnage, n'hésitant pas à faire de ses interviews et interventions diverses des moments choquant, devenus pour la plupart cultes. Il avait trouvé le moyen parfait d'exister parmi la masse, et de rester à flot. La fin de sa vie sera malheureusement moins glorieuse, enchaînant les échecs et les erreurs de parcours, sa santé devenant des plus catastrophiques, l'amenant à sa mort à l'âge de 63 ans.



• J'ai beaucoup parler du personnage de Gainsbourg dans ces lignes.. car oui, selon moi, l'homme était un plus grand génie que ce qu'en pense la plupart des gens. Quant on se renseigne sur le monsieur, on apprend que c'était un homme très fragile, en manque d'amour et d'affection, qui se remettait sans arrêt en question. Son personnage, il le jouait à la perfection, et nombreux sont les gens évoquant sa façon d'en jouer devant les caméras, et de devenir un autre homme en privé. le déprimé Ginsburg jouait le dépravé Gainsbourg, jusqu'au moment où celui-ci c'est perdu lui-même dans son rôle, sa seule façon d'exister et de briller plus fort que les autres étoiles du showbiz..



• Après cette lecture, j'ai envi d'écouter ces chansons et de comprendre plus en détail ce sacré bonhomme qui, bien malgré moi, me fascine..
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Taxi Molloy

J'ai été sans doute un peu touché par la sordide histoire de cet orphelin qui a perdu ses parents dans un terrible accident. A 16 ans, Molloy est adopté par sa grand-mère qui a vécu la grande vie grâce à l'héritage des parents. Jusqu'ici, elle préférait élever son chien Roxy que ce pauvre enfant.



On se prend véritablement de compassion pour cet enfant en songeant qu'il arrive quelquefois dans la vie que des êtres humains préfèrent nettement les animaux à leurs semblables. Molloy a connu une vie très dure dans cet orphelinat. Pourtant, il est devenu un simple d'esprit qui n'a qu'un rêve : celui de devenir chauffeur de taxi à New-York.



L'auteur nous fait découvrir le passé de ce personnage par d'habiles flash-backs. Le découpage est fort bien réalisé ainsi que la structure narrative de l'histoire. Par ailleurs, il y a une concentration sur le psychisme du personnage qui prend une véritable dimension. On se souviendra également beaucoup de cette vilaine grand-mère.



Ainsi, on découvre le récit à travers ses yeux subjectifs mêlés de gentillesse et de naïveté. La fin de ce premier cycle réservera bien des surprises quand on ouvrira enfin les yeux sur l'aspect de ce monde ...



Le dessin réaliste est pourtant réalisé avec beaucoup de talent. J'ai aimé toute cette dimension cinématographique du trait où New-York est magnifiquement détaillé. La colorisation a été également très efficace.



Taxi Molloy est un polar introspectif assez original d'une noirceur absolue. Il est clair qu'il existe des taxis dans lesquels, il vaut mieux jamais y monter.
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Louis de Funès : Une vie de folie et de grand..

Louis de Funès était mon acteur préféré quand j'étais plus jeune et que la TV repassait sans arrêt ses films comiques. La grande vadrouille réalisé en 1966 par Gérard Oury avait fait 17 millions d'entrées. Le record n'a été battu qu'en 1997 par le film Titanic et plus tard par le médiocre Bienvenue chez les Ch'tis. Déjà le Corniaud en 1965 avait été un formidable succès avec presque 12 millions d'entrées.



Pourtant, Louis de Funès a commencé véritablement sa carrière qu'à l'âge de 41 ans après avoir connu une vie assez tumultueuse. Je n'invente rien car c'est lui-même qui le dit dans la bd. Cela commence d'ailleurs avec l'évocation de la vie de son père Carlos qui allait en faire voir de toutes les couleurs à sa mère. On découvre son enfance qui n'a pas été aussi rose que cela.



La biographie est assez bien construite car finalement assez équilibrée. De nombreux films sont évoqués ainsi que ses relations avec les autres acteurs notamment Gabin et Bourvil mais également des réalisateurs comme Gérard Oury. On découvrira qu'il avait des relations orageuses avec le réalisateur Edouard Molinaro ou encore son homologue Jean Marais qui n'a pas digéré de s'être fait voler la vedette dans les Fantômas. Le portrait dressé semble être une démarche honnête.



Le dessin est suffisamment fluide pour déceler les mimiques de cet acteur hors pair. Les autres acteurs sont également facilement reconnaissables ce qui constitue un plaisir de lecture.



C'est en tout cas une bonne idée que de faire découvrir la vie de cet acteur exceptionnel petit par la taille mais grand par le génie. Bref, une biographie où l'on ne va pas s'ennuyer !
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Gainsbourg (BD)

J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée que j'ai trouvée magnifique. Les dessins sont vraiment superbes. Je ne connaissais pas la vie de Serge Gainsbourg. Je me rappelle de sa mort à travers le journal télévisé de l'époque, c'est vrai qu'il semblait être un personnage important. Il était en tout cas un grand artiste avec beaucoup de talent.
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