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Citations de François Place (210)


Ils considéraient la légèreté des pas comme une forme de politesse, parce qu'ils avaient le souci d'habiter le monde sans y laisser de traces.
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« La terre se mit à trembler légèrement, mais j'étais trop faible pour réagir. Un soleil froid me fit soulever les paupières, avant de s'éclipser dans l'ombre d'un de ces piliers de pierre. Horreur ! ce dernier se pencha vers moi. Il chantait d'une voix incroyablement douce. Ma raison était-elle à ce point altérée ? Était-ce un rêve ? Une hallucination ? »
Page 34
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Quand tu les auras bien étudiés, tu en sauras déjà beaucoup ; mais l'essentiel, tu m'apprendras avec ta main, tes yeux et ton cœur.
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Des aigles et des milans tournoyaient haut dans le ciel... Les filles de la montagne n'ont pas d'ailes. Quand elles pétrissent le pain, c'est pour y étouffer leurs rêves. Quand elles attisent le feu, c'est pour y consumer leur fièvre. Quand elles lavent les draps c'est pour y noyer leurs désirs. Et tout ça, toujours, sous le même morceau de ciel !
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Je viens d'un pays de sable et de brumes, un pays de reflets qui dérivent sous de grands cieux changeants. Je n'imaginais pas qu'on puisse gravir des sentiers sur des corniches aussi vertigineuses, à l'ombre formidable des sommets orgueilleux. Pourtant j'en étais là, à peiner et à me maudire. Les vallées s'empilaient sous nos pieds, toujours plus hautes, et chaque col franchi n'était rien d'autre qu'une marche conduisant au suivant. Pour la première fois de ma vie, je marchai dans les nuages. Ils glissaient en lents troupeaux de songes et nous enveloppaient en s'écorchant aux arrêtes des pics élancés.
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Apprends à regarder en silence, si tu ne veux pas que le bruit chasse devant tes yeux la beauté des choses fragiles…
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Tous les matins, Tojiro prend son panier de gâteaux de riz et part faire ses livraisons.
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Page 298 :
Glissant sa main gantée dans la poche de son pourpoint, il en tira le petit objet qui s'y trouvait rangé, à côté de la lettre dont dépendait son destin.
C'était enfermé dans un médaillon, une courte mèche de cheveux roux.
Un instant il le tint dans sa paume comme un petit bijou couleur d'ambre ou de feuille d'automne, avant de le rempocher avec soin.
Puis, rabattant son chapeau, le cavalier éperonna sa monture, laissant disparaître dans son dos l'imposante silhouette du château de Roquedor.
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Sans la reine, resterait-il encore quelque chose de l' Angleterre ?
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On l'avait entendu venir de loin : un tonnerre roulant entre les pentes encaissées du vallon. Démultiplié par l'écho, on eût dit un fracas de quelque machine infernale dévalant le chemin dans un formidable panache de poussière.
Qui donc se risquait à cette allure dans le paysage écrasé de chaleur ? Le soleil était haut, les champs bruissaient du crincrin strident des insectes.
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Son image était indissociable des bus à double pont, des anciennes cabines téléphoniques et des chapeaux extravagants au Royal Ascot. Une mamie omniprésent, à la fois aussi proche qu'un napperon de dentelle et aussi lointaine que les astres du firmament.
( p 213 )
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Cette fille, se dit Elliot, est plus mystérieuse qu'un pays interdit, plus secrète qu'un chemin perdu en forêt.
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L'amour est trop beau pour entrer dans des cases.
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Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge pour le menu Passé, présent et futur du Japon - Catégorie La vie à la campagne (Saisons, nature, Art, solidarité).
Cet album jeunesse pour grands enfants retrace l'histoire du célèbre dessinateur Hokusaï à travers sa rencontre fictive avec un petit garçon. Au fil des pages, à travers les illustrations de François Place et celles d'Hokusai, le dessinateur japonais raconte sa vie et son art.
Il nous explique également quelques anecdotes de son passé comme la visite du Shogun pour lequel il a réalisé un dessin avec les pattes d'un coq, ou pourquoi il a changé souvent de nom au fil de sa carrière pour être en adéquation avec son moi du moment.
Nous apprenons aussi les techniques utilisées par le dessinateur pour reproduire au XIXème siècle des livres (gravure, impression, etc...) et le quotidien des artistes de cette époque.
Mon moment favori est l'histoire du portrait géant de Daruma dans le temple de Nagoya. On y découvre à la fois les techniques utilisées par Hokusaï pour dessiner mais aussi qu'il s'agit d'un moment clé dans sa carrière et sa renommée.
Les dessins de François Place mettent en scène un Hokusaï vieillissant mais toujours facétieux et nous font voyager à Edo au XIXème siècle avec justesse. Les extraits choisis des véritables dessins d'Hokusaï se mêlent parfaitement au récit avec ses Shishi porte-bonheur quotidien, ses carnets de danse, ses affiches de spectacle ou ses estampes.
Cet album est un vrai régal pour les yeux pour ceux qui apprécient le dessinateur et une mine d'informations si vous vous intéressez à Hokusaï sans vous embarrasser d'une longue biographie.
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L'homme avait attendu d'avoir franchi la poterne pour l'enfourcher, et ils s'étaient éloignés tous deux d'un pas très lent, comme en catimini. Au bout de l'allée de marronniers, le cavalier marqua un temps d'arrêt, se retournant sur sa selle pour contempler une dernière fois le château endormi.
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Il y avait ceux qui combattaient de toutes leurs forces l'épidémie et ceux qui, déjà, en cherchaient l'unique raison. Ce n'était pas assez d'endurer ce fléau, il fallait aussi supporter la bêtise de ces derniers. Il y a toujours dans les grandes détresses, quelques prophètes pour invoquer un châtiment divin, ou des imprécateurs qui recherchent un coupable. (p.279)
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Une fois pétrie et séparée en morceaux, la pâte a été mise à reposer dans des bacs en bois d'ébène. Dans ces berceaux plus noirs que la nuit, elle a dormi pendant toute une année. Lovés dans cette fabuleuse pâte au bois dormant, généreuse et maternelle, d'innombrables rêves ont eu le temps de germer, semaine après semaine, mois après mois, pendant tout le temps qu'elle enflait et gonflait. Et, bien sûr, ce sont ces rêves qui donnent au pain un goût incomparable. (p.262)
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Les filles de la montagne n'ont pas d'ailes. Quand elles pétrissent le pain, c'est pour y étouffer leurs rêves. Quand elles attisent le feu, c'est pour y consumer leur fièvre.
Quand elles lavent les draps, c'est pour y noyer leurs désirs. Et tout ça, toujours, sous le même morceau de ciel ! (p.256)
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Je profitai de l'inaction forcée pour prendre des cours d'écriture chez un lettré en mal d'argent. Je devais fournir l'encre, le papier, la nourriture, le thé et le bois de chauffage, mais j'avais largement de quoi payer ce brave homme tout en courbettes qui s'honorait chaque matin d'être dix mille fois honoré d'avoir l'honneur de mon honorable visite dans sa misérable demeure. Je traçais des calligraphies dont il louait avec une conviction respectueuse l'élégance. Ce n'étaient, la plupart du temps, que de gros pâtés d'encre qui peinaient à prendre leur envol. (p.99)
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Les portes du palais s'ouvrent. Les mandarins de la nuit en sortent. Accompagnés d'une suite de gardes, de scribes et de trésoriers, ils visitent toutes les tables, s'arrêtent ou passent à la suivante. Ils voient très vite si la marchandise leur convient, repoussent avec dédain les pierres entachées de la moindre impureté. Il y a toutes sortes de sélénites, mais celles qu'on utilise pour l'encre furtive doivent offrir une iridescence particulière, d'une blancheur un peu froide. On ne négocie pas les prix. Lorsqu'un mandarin de la nuit est intéressé par une pierre, il fixe lui-même la somme pour l'acquérir et se tourne vers un des fonctionnaires qui le suivent, et qui la débourse aussitôt. Content ou pas content, le vendeur doit remercier en se courbant jusqu'au sol. L'Empereur de Jade, par définition, est toujours généreux. (p.100)
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