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Critiques de François-René de Chateaubriand (235)
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Vie de Rancé

Le dernier livre De Chateaubriand. Pourquoi son confesseur l'a-t-il incité à écrire sur Rancé ? Pour le distraire de sa mélancolique vieillesse ou de son dépit ? Lui donner à réfléchir sur un modèle de retraite exemplaire ? C'est drôle comme certains mots changent de sens au fil du temps. A l'époque De Chateaubriand - et encore plus celle de Rancé - le mot de « retraite » évoquait bien moins le repos que l'effort. La retraite était un acte en soi, une activité, se retirer du monde et se tourner vers Dieu. Peut-être par nature, Chateaubriand a davantage tendance à se retourner sur sa vie.

Au début surtout, il fait beaucoup d'aller-retours entre le XVIIe siècle et sa propre vie : la révolution française, la mort du roi, ses souvenirs d'Henri V. Il compare George Sand aux romancières du XVIIe, règle inopportunément des comptes avec Paul-Louis Courier, se lamente sur sa triste époque... comme si son sujet ne l'intéressait pas. Mais à sa décharge, il semble n'avoir pas eu accès à beaucoup de documents sur la première partie de la vie de Rancé, celle où il était un religieux mondain. Il fait aussi des digressions sur les moeurs, l'art, la politique, ce qui permet de rendre magnifiquement la société de ce temps. Par exemple l'hôtel de Rambouillet, le creuset de la politesse et de l'élégance française, vite altérées en préciosité. le lieu où Rancé fréquenta Mme de Montbazon et dont la mort sera à l'origine de sa conversion. Puis les premières difficultés pour réformer La Trappe, les adversités, sa relation privilégiée avec Bossuet, son mépris de la vie, sa santé défectueuse.

Deux choses parmi d'autres ont retenu mon attention. Ce grand mémorialiste en évoque deux autres, les plus célèbres du siècle de Louis XIV : le duc de Saint-Simon et le cardinal de Retz qui ont personnellement connu Rancé. En fait, il ne consacre vraiment qu'une demi-page à Saint-Simon, pour lister quelques-unes de ses particularités qui peuvent passer pour des défauts. Il le fait avec justesse d'ailleurs. Outre les divergences de point de vue, il existait une trop forte opposition de style entre les deux ; l'effervescence et la spontanéité de Saint-Simon ne pouvait que plaire modérément à la correction, pour ne pas dire la sévérité, De Chateaubriand, à son emphase et son esprit chagrin. Il est plus prolixe sur le cardinal de Retz dont il retrace toute la carrière, mais pas plus indulgent.

D'autre part, la comparaison de la Trappe et de Port-Royal parait inévitable. La préférence De Chateaubriand va évidemment à la première abbaye, trouvant que Port-Royal et les Jansénistes, malgré toute leur austérité, étaient encore trop impliqués dans le monde. Il retrace les relations de Rancé et des Jansénistes. Il reproduit une longue lettre de 1676 adressée à M. de Brancas, dans laquelle l'abbé avoue les avoir combattus dans sa jeunesse et s'en être repenti par la suite. Mais Chateaubriand précise que son avis évolua encore : « influencé par Bossuet, [il] changea d'opinion ; il cessa de tolérer ce qu'il avait respecté. »

Il ne me reste plus qu'à lire ses Mémoires d'Outre-Tombe, pour voir comment ce farouche royaliste et fervent chrétien a vécu la Révolution. Mal a priori, comme un bain de sang.

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Vie de Rancé

La langue composant cette biographie est vraiment de toute beauté, mais reconnaissons le: j'ai trouvé cette Vie de Rancé un peu difficile d'accès. Pas à cause du style, non, mais car il y a tant de référence que la grande culture de Chateaubriand ne trouvait pas le besoin d'expliquer, et qui moi me passent totalement au-dessus de la tête! D'ailleurs l'édition que j'ai comprenais plus de pages de notes que de pages du texte même c'est révélateur...

Pour le contenu en lui-même, j'ai toujours beaucoup aimé ce genre de figure basculant d'une vie de plaisirs dans la prière d'une façon spectaculaire, comme Charles de Foucauld, Saint François, ou aussi Rancé, donc ce récit m'a enchantée.

Une très grande oeuvre!
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Vie de Rancé

C’est une méditation sur le sens de l’existence. L’idéal chrétien a quelque chose de grandiose et il place les croyants devant leur propre faiblesse.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Vie de Rancé

Je ne vais pas écrire sur Chateaubriand, ni sur Rancé, je vais divaguer...

C'est-à-dire ne pas occulter ce qu'il y a eu de "non-lecture" au cours de cette lecture.

Comment ce livre a-t-il été écrit ? (ou non-écrit)



C'était le sujet d'un cours d'Antoine Compagnon, c'était la "fin de la littérature"..

Les histoires de reclus volontaires m'ont toujours passionné, l'ermitage plus ou moins complet, la mortification au cœur de la religion

J'ai eu des moments d'absence

J'ai beaucoup pleuré...

J'ai eu un fol espoir



Je n'ai pas tout lu, pas tout compris, il y avait trop de vie autour des lignes pour tout saisir

Trop d'éclat !

Le désespoir repose et enivre en même temps

L'auteur ne fait plus semblant d'être un auteur, il le devient, renonçant...



Qu'y a-t-il dans le monde ?

Une grande inexactitude et l'absence de réponse

La furie...

La foi me console comme l'existence d'une terre étrangère que je ne pourrais jamais atteindre, je m'en raconte les histoires, en imagine les personnages, je m'arrête
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Vie de Rancé

Livre foutraque écrit par un vieillard sur la vie d'un religieux top beau pour être vrai.

Digressions extraordinaires, sublimes cheveux sur la soupe d'un récit qui part dans tous les sens (ah la petite fleur de l’Himalaya!).

Ce ne pourrait n'être que ridicule: c'est aussi carrément génial

Livre ovni d'un insurpassable génie

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Vie de Rancé

Succulent ! C'est le "directeur de conscience" de Chateaubriand qui lui a demandé d'écrire sur l'abbé Rancé. Cela ne semblait guère l'enchanter au départ ! Puis il y prend goût et nous raconte des anecdotes sur Molière, Voltaire, Madame de Sévigny et nous voilà replongé dans le 17ème siècle.
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Vie de Rancé

Ce n'est pas la lecture la plus facile d'accès et la plus agréable à lire pour moi selon mes préférences : la biographie d'un homme d'église vivant hors du monde, avec des réflexions sur sa spiritualité est assez éloignée de mes lectures habituelles. J'ai beaucoup oublié de ce que je savais sur Port-Royal et le jansénisme, sur le quiétisme... Si je m'intéresse beaucoup au Grand Siècle, ce n'est pas les querelles théologiques que je maîtrise le mieux.

Néanmoins, c'est une oeuvre De Chateaubriand, ce qui signifie un style d'écriture élevé. Et, surtout, ce n'est pas qu'une biographie de Rancé, mais il y a quasiment quatre biographies en une...

J'ai d'abord été intéressée par la vie du jeune Rancé, abbé car possédant par privilège familial une abbaye et non pas parce qu'il est prêtre, car j'y retrouvais le XVII ème siècle qui m'est familier, celui des duels, des écrivains de Louis XIII, du début de la Fronde ; celui des Mousquetaires en un mot - du moins, ce début du XVII ème siècle qui n'est pas encore le Grand Siècle car le soleil ne s'est pas encore levé, que je connais assez intimement grâce à Dumas. Rancé est donc un lettré reconnu, un docteur, mais c'est surtout un abbé mondain. Il court les ruelles des précieuses - qui ne sont pas ridicules, avec une grande passion au coeur. Un abbé, bretteur, séducteur, au XVII ème siècle... Cette première vie de Rancé résonne en moi en évoquant Aramis de Dumas - qui connaissait bien les mémoires du temps. Rancé n'est pas le seul abbé mondain, n'ayant de rapport à la religion que les bénéfices. Cette première partie m'a donc plus séduite que le reste.

La deuxième partie de a vie de Rancé, après sa conversion et sa retraite à la Trappe, se passe pendant le véritable Grand Siècle, c'est-à-dire sous Louis XIV. Et cela permet à Chateaubriand de nous donner son deuxième portrait de façon plus souterraine, celui de Louis XIV. Mais c'est un portrait du roi dans son siècle, appelé depuis Voltaire "Siècle de Louis XIV". Car Louis XIV est inséparable de ceux qui ont fait sa gloire, les militaires en tant que roi de guerre, les peintres, artistes, poètes et dramaturges, qui le font briller en tant que roi Soleil.

D'où le troisième portrait, à un troisième niveau d'écriture, celui du grand homme du XIX ème siècle, Napoléon. Chateaubriand le monarchiste le met toujours en face de Louis XIV, il le compare ; certes, pour lui, c'est le roi qui est supérieur, mais on sent justement à quel point Chateaubriand admire l'Empereur, puisqu'il ne peut s'empêcher de le citer tout le temps, qu'il parle de guerre, d'art, de spiritualité... Pour reprendre Victor Hugo, "toujours dans nos tableaux, tu jettes ta grande ombre", Napoléon domine le siècle et donc la littérature, même celle de ses opposants.

Et c'est là le 4ème portrait, de façon encore plus implicite, celui De Chateaubriand lui-même. En parlant de Rancé, il parle de lui. Et que cet autoportrait en creux est sombre et noir ! Chateaubriand se sent lui aussi à l'automne de sa vie, il regrette sa jeunesse, les jours qui ne sont plus. Il pense à la postérité, ou plutôt à l'absence de postérité, comparant son oeuvre, celle qu'il est en train d'écrire, aux runes scandinaves que plus personne ne sait lire, ou à la poussière qui s'efface au vent.

Plus que le portrait des tourmentes spirituelles de Rancé, ce sont les autres biographies qui m'ont intéressée, ainsi que le portrait d'une époque.

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Vie de Rancé

C'est pour obéir aux ordres du directeur de ma vie que j'ai écrit l'histoire de l'abbé de Rancé. Mon premier ouvrage a été fait à Londres en 1797, mon dernier à Paris en 1844. Entre ces deux dates, il n'y a pas moins de quarante-sept ans, trois fois l'espace que Tacite appelle une longue partie de la vie humaine. le temps s'est écoulé, j'ai vu mourir Louis XVI et Bonaparte ; c'est une dérision que de vivre après cela. Que fais-je dans le monde ? Autrefois je barbouillai du papier avec mes filles, Atala, Blanca, Cymodocée, chimères qui ont été chercher ailleurs la jeunesse. On remarque des traits indécis dans le tableau du Déluge, dernier travail du Poussin : ces défauts du temps embellissent le chef d'oeuvre du grand peintre ; mais on ne m'excusera pas, je ne suis pas Poussin, je n'habite point au bord du Tibre, et j'ai un mauvais soleil.



(Abbé de la Trappe, Orne - 1664-1700)



Ce peu de temps qui fuit d'un cours imperceptible,

Et qui ne m'est donné qu'afin de me sauver.

Tôt ou tard par la mort doit enfin s'achever ;

Et de mes jours comptés le terme est infaillible.



D'être surpris coupable en ce moment terrible,

Et de laisser à Dieu de quoi me réprouver,

Dans quel affreux malheur ce serait me trouver !

Et toutefois, hélas ! ce malheur est possible.



Ce malheur est possible ! et je chante et je ris !

Et des objets mortels mon coeur se sent épris !

Dans quel sommeil mon âme est-elle ensevelie ?



Que fais-je ? Qu'ai-je fait du temps que j'ai passé ?

Ah ! mon amusement me convainc de folie,

Vivre sans vivre en saint, c'est vivre en insensé.



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Voyage en Amérique

Ce livre est une très belle découverte. J'ai lu ce livre à une vitesse folle malgré la difficulté de sa lecture. En lisant ce livre, j'avais l'impression de partir en voyage de me balader en Amérique. Ce livre est une pure merveille. J'ai passé l'un des meilleurs moments de lectures grâce à ce livre. Je ne tarit pas d'éloges sur ce livre car il les vaut vraiment.
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Voyage en Italie

Voyage en Italie/Chateaubriand

Ce texte assez court a été écrit en 1803.

Chateaubriand tombe immédiatement amoureux de l’Italie et ses magnifiques descriptions de type plutôt impressionniste nous ravissent d’autant plus que son immense culture classique gréco-latine et sa connaissance de la littérature et de l’histoire antiques émaillent toutes ces lignes superbes. Tous ces lieux mythiques lui parlent, toutes ces ruines lui murmurent leur histoire. Cette promenade est une leçon d’histoire.

« Les souvenirs historiques entrent pour beaucoup dans le plaisir ou dans le déplaisir du voyageur. »

Chateaubriand explore le temps tandis qu’il se déplace dans l’espace et sa réflexion devant les ruines ajoute un ton de mélancolie, de respect et de sérénité au propos.

« Nous sommes avertis à chaque pas de notre néant ; l’homme cherche au dehors des raisons pour s’en convaincre ; il va méditer sur les ruines des empires, il oublie qu’il est lui-même une ruine encore plus chancelante, et qu’il sera tombé avant ces débris ».

La visite du Musée Capitolin est un moment inoubliable avec la description des portraits des empereurs et autres personnages célèbres.

Le style inimitable du malouin est à la hauteur de la visite guidée :

« J’ai ouvert ma fenêtre : les flots venaient expirer au pied des murs de l’auberge. Je ne revois jamais la mer sans un mouvement de joie et presque de tendresse. »

À dos de mule accompagné d’un guide, Chateaubriand va sillonner la campagne romaine et napolitaine jusqu’au cratère du Vésuve, l’esprit constamment en émoi.

Une très intéressante description détaillée concerne la topographie ainsi que les travaux réalisés à Pompéi ville anéantie par l’éruption du Vésuve en 79 et qui est « demeurée vingt siècles dans les entrailles de la terre. »

Chateaubriand va rester plus tard longuement rêveur parmi les vestiges du Colisée :

« Le soleil qui se couchait versait des fleuves d’or par toutes ces galeries où roulaient jadis le torrent des peuples. »

La visite de la villa Adriana (D’Hadrien) lui inspire de magnifiques lignes :

« Je voyais la villa dépouillée de ses plus beaux ornements par le successeur d’Adrien ; je voyais les barbares y passer comme un tourbillon, s’y cantonner quelquefois, et, pour se défendre dans ces mêmes monuments qu’ils avaient à moitié détruits, couronner l’ordre grec et toscan du créneau gothique. »

Bien sûr la maison du poète Horace à Tivoli, celui dont est restée célèbre le conseil « Carpe diem quam minimum credula postéro » va susciter une grande émotion chez l’écrivain aux lèvres de qui les vers non moins célèbres viennent :

« floribus et vino genium memorem brevis aevi. »

Pour terminer Chateaubriand nous conte son excursion au Mont Blanc par la vallée de Chamonix et la Mer de Glace. Fin observateur, Chateaubriand écrit « qu’il en est des monuments de la nature comme ceux de l’art : pour jouir de leur beauté, il faut être au véritable point de perspective ; autrement, les formes, les couleurs, les proportions, tout disparaît. »

Il apparaît que l’auteur n’est pas tombé amoureux de la montagne contrairement à Jean-Jacques Rousseau, montagne « séjour de la désolation et de la douleur » qui semble l’opprimer lui qui aime les grands espaces où le ciel est la toile de fond.

Une belle et culturelle lecture. Et à relire pour le plaisir du beau style.





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Voyage en Italie

Lecture agréable sous une forme épistolaire, des impressions de voyage de Chateaubriand à Rome et Naples, à une époque où le tourisme est le privilège de quelques uns et où la notion de protection du patrimoine n'existe pas encore réellement. Dommage que le texte soit si bref.
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Voyage en Italie

Voici un court récit de voyage qui nous permet de retrouver un François-René de Chateaubriand toujours aussi fier de sa personne et qui aime nous partager sa ferveur religieuse et son attrait pour la noblesse, son centre de vie !

En dehors de ces oripeaux, on prend quand même un peu de plaisir à cette lecture avec cette belle littérature de l'époque.

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Voyage en Italie

François-René de Chateaubriand est un grand voyageur à n'en pas douter. Au tout début du 19ème siècle il fait un "Voyage en Italie" en partant de Lyon.

Ce sont ses lettres et notes retrouvées qui sont regroupées et permettent de retracer son parcours, ses visites de Rome et Naples et ses impressions.

Présentés de façon chronologique et datés ses textes donnent parfois un sentiment de confusion de par leur nature différentes puisqu'il ne s'agit pas à proprement parlé d'un carnet de voyage même si on peut le considérer comme tel.

Ce qui semble décousus ce sont les passages descriptifs, sortes d'inventaires des lieux visités opposés aux chapitres dans lesquels il donne ses impressions.

Dès les premiers mots de ce récit j'ai pensé à Nature et Religion auxquels on peut ajouter Antiquités car il en est souvent question.

Chateaubriand vient d'écrire le "Génie du christianisme" et s'il aime les lieux de culte il sait aussi être critique en visitant le Vatican. Sa foi ne l’empêche pas d’être pessimiste et de rester obsédé par la mort.

Si ses visites de musées présentent peu d’intérêt pour moi (je privilégie toujours les balades en vacances) avec les tableaux de grands peintres ou les bustes d'empereurs romains, il est beaucoup plus inspiré au cours de sa Promenade dans Rome au clair de lune et surtout dans son ascension du Vésuve et de Pompéi. La vue du golfe de Naples lui offre l’occasion de dire que "c'est le paradis vu de l'enfer".

Ce sont ces chapitres que j’ai préférés loin devant les références latines qui s’imposaient probablement à l’époque.





Challenge Riquiqui 2023

Challenge Multi-défis 2023

Challenge XIXème siècle 2023

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Voyage en Italie - Voyages en Auvergne et a..

En mai 1803, Chateaubriand traverse les Alpes pour prendre ses fonctions de diplomate à Rome.

Ce livre est un recueil de lettres et notes retraçant son voyage.

J'ai beaucoup apprécié arpenter ces rues, villes, coteaux, bords de volcans et surtout les palais, temples, sites archéologiques, en compagnie de Chateaubriand, profiter de son érudition comme si j'y étais.

Je regrette toutefois que beaucoup de passages en latin ne soient pas traduits.

Je confesse que je n'ai pas eu la foi de tenter une traduction, ni de chercher à essayer...
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Voyage en Val de Loire

Quelle bonne idée que de rassembler les textes de grands auteurs tels que Balzac, Flaubert ou René Bazin autour du thème de la Loire en Anjou et en Touraine ! D'un écrivain à l'autre, on retrouve des images du fleuve et des lieux semblables et différentes à la fois, car perçues de façon personnelle et subjective, parfois selon l'humeur du moment, par l'une ou l'autre de ces figures marquantes de la littérature française.



Et ce n'est pas toujours à l'avantage de la région que la plume se manie. Hugo n'aime pas les peupliers. Stendhal trouve les îles de Loire ridicules. Flaubert met en avant l'ennui ressenti en province, qui n'est pas seulement propre à Mme Bovary.



Heureusement, certains lieux, comme la maison de la Grenadière, inspirent de belles lignes à Balzac, Stendhal aussi, ou Béranger. Les différents textes se font écho. Le lieu en devient presque familier au lecteur. On a très envie de découvrir les ruines de l'Abbaye de Marmoutiers mentionnées par Hugo et plus loin par Stendhal.



La Loire apparaît sous ses différents aspects. Balzac va jusqu'à la comparer à la baie de Naples et au lac de Genève. Stendhal raconte une descente en bateau vapeur rocambolesque. Flaubert a des mots très sévères pour le paysage des rives du fleuve. Michelet n'y voit que mollesse et paresse. Les auteurs évoquent les changements considérables au gré des saisons.



Il ressort malgré tout de ces textes une particularité de la région que d'autres peuvent lui envier pour sa douceur, les rêveries qu'elle inspire, et la richesse de son patrimoine historique.



Voyage en Val de Loire est à emporter lors d'un circuit au long du fleuve, à pied, à vélo, ou en canoë, pour en découvrir au mieux les attraits, et comprendre aussi ce qui peut sembler monotone, mais fait partie de la poésie qui s'y attache.
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