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Citations de François Roustang (595)


Le sentir de sa propre existence est pour l'homme l'alpha et l'oméga de son être spécifique et c'est en cela finalement qu'il se distingue des animaux.
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Le penser est inclus dans le sentir, mais c'est le sentir qui est premier. L'être humain ne sent pas parce qu'il pense, mais bien au contraire il pense parce que son sentir est déjà pensée et intelligence.

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Milton H. Erickson n'a cessé de répéter que, lorsque quelqu'un s'invite chez un praticien de l'hypnose, ce dernier n'avait pas à faire de diagnostic, mais devait seulement se préparer à faire faire l'apprentissage de la transe et ensuite à y présenter la difficulté à résoudre.
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On ne peut rien pour ceux qui ne peuvent rien pour eux-mêmes.
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Le travail thérapeutique devrait se borner à ne dire et à n'entendre aucun mot qui ne soit un geste du corps tout entier.
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... la bonne position diffère de la mauvaise de façon infinitésimale.

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[...] la formule bien connu du docteur Knock : tout malade est un bien portant qui s'ignore [...]
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"Si l'on nous interdisait de raconter nos vies par le menu, d'exprimer nos souffrancees, de pleurer, de dire nos frustrations, nos regrets, nos ressentiments, nos haines et nos amours, nous aurions l'impression d'être incompris ou même d'être contraints à l'enfermement. L'inexorable du dire de soi ne peut pas ne pas être respecté, mais quand il s'apaise, ou s'épuise, c'est alors que l'essentiel commence et que les faits apparaissent, grâce à leur nudité, dans leur force. (...) En quoi consiste cette opération, si ce n'est en un retour à la sensorialité qui a été dépouillée des ajouts intellectuels ou affectifs venus troubler les messages qu'elle reçoit."
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Le changement est la transformation de l'identité en singularité, c'est-à-dire de ce que l'on ne veut pas changer en ce que l'on ne peut pas changer.
Démonstration: L'identité est composée de tous les items dont peut se targuer un individu: son origine, son pays, son histoire, ses symptômes. La définition qu'il se donne en eux le rigidifie parce qu'ils sont le lieu de sa maîtrise et de sa suffisance. La singularité apparaît chaque fois que l'identité est négligée. Elle est comme le style: évidente et insaisissable. Elle suppose le risque de la solitude irrémédiable, de ce qui est estimé comme menace de mort et, bien que donnée une fois pour toutes, elle n'est appréhendée que par les autres, jamais par soi. La perte, pour le patient, de son identité, qu'il ne veut pas changer, est nécessaire pour que soient abandonnés les repères habituels qui constituaient son rapport non modifié à soi, aux autres et à l'environnement et pour qu'il laisse advenir, à travers ce qui lui est donné en propre et qu'il ne peut pas changer, une nouvelle configuration du monde. CQFD. (p.247)
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Une femme chatouilleuse raconte que son père la faisait rire ainsi croyant qu’elle appréciait, tandis qu’elle détestait. « Un jour, dit-elle, alors que j’avais 16 ans, j’ai décidé que j’en avais assez. Je ne serais plus chatouilleuse. Ce n’était qu’une décision que j’avais prise, mais j’avais la certitude que c’était vrai. Je n’étais plus chatouilleuse. »
[…] si l’effet placebo n’est pas au rendez-vous, c’est que le désir de guérir n’a pas été assez fort pour se changer en décision et qu’il a même pu faire face à son contraire : le refus.
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… Pour l’élève ou l’apprenti, il y a là nécessité d’un saut. Il faut qu’il fasse confiance au maître et qu’il accomplisse la tâche, sans quoi il n’apprendra jamais rien. Abandonner le besoin incoercible de comprendre qui sert à retarder ou à éviter l’acte, ne plus tenir le savoir à distance de l’acte, mais en quelque sorte l’y perdre pour qu’il devienne intérieur à l’acte, s’incorporer le savoir du maître à qui l’on a fait confiance.
Il en est ainsi de tous les apprentissages humains.
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Le thérapeute – si ce mot a un sens – est celui qui s’émerveille par anticipation ; il voit, il entend, soupçonne ou perçoit que près de lui quelqu’un est au bord de la découverte d’une nouvelle vision du monde ou d’une autre manière de vivre, que la complication d’une existence déchirée est là toute prête d’accéder à la simplicité, que les drames et les peines ne sont peut-être que des constructions secondes. […] l’attitude du thérapeute […] peut se définir comme une intensité de présence attentive, dépouillée de toute intention particulière.

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La sensation pense, non seulement parce qu’elle distingue le chaud du froid, le sec de l’humide, le haut du bas, mais parce qu’elle discerne ce qui ouvre au vivant son espace de développement, c’est-à-dire le futur dans le présent. Il s’agit de tourner la pensée vers le corps, de remettre sans cesse la pensée au corps pour redoubler la finesse du sentir, l’intensifier, l’élargie et ainsi la réhumaniser.
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Fondée peu ou prou, l’histoire de la plainte commence donc toujours par la fermeture sur soi et se poursuit avec le déni de la réalité pour s’achever en exigences et en revendications qui viennent frôler la paranoïa. Comment y mettre fin ?
De la façon la plus simple et la plus directe En ne supportant pas que la plainte excède la peine, en ajustant à la douleur son expression […]
... commencer par tourner le dos à ses manières habituelles de vivre, de penser, de sentir, ne pas hésiter à obscurcir son regard pour qu’il ne reconnaisse plus ses repère coutumiers, et donc ne pas prendre peur devant l’impression de se perdre. La plainte se nourrissait de références qui convenaient autrefois et qu’elle s’obstinait à croire encore valables et nécessaires. Elles devront être abandonnés pour que cesse la plainte.
La confusion qu’il s’agit de traverser malgré la crainte de l’égarement ouvre alors sur un champ de possibilités.
[…] Il s’agit donc de rien de moins que de refondre notre existence.
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La force ou la faiblesse d'un vivant humain est une fonction relationnelle. Si les liens aux autres et au monde sont limités en nombre et en qualité, ou bien s'ils reproduisent toujours les mêmes formes, nous demeurons exténués, au bord de la dépression ; si, au contraire, ces liens sont innombrables et toujours prêts à s'adapter aux fluctuations de l'environnement, alors la puissance est à notre porte.
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... ce qui tient les humains ensemble n'est débord nu l'amour ni la sympathie ni l'empathie, mais la pure et simple anticipation.
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L'anticipation mime dans l'histoire, étalée dans l'espace et le temps, le préalable anhistorique qui fonde l'histoire en configurant l'espace et le temps.
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Selon le mot de Freud, l'angoisse est la monnaie en laquelle tous les affects peuvent s'échanger ; et cet échange fait autant de bruit que de mal. Toutes les formes d'énergie affectives ou cognitives, n'ayant pas encore trouvé leur place respective, sont en proie à l'agitation. Elles se précipitent pêle-mêle les unes contre les autres, se riant des tentatives de contrôle d'un moi qui a perdu toute autorité.
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La fadeur est recherchée parce qu'elle précède et respecte toutes les saveurs, parce que c'est elle qui en évoque l'égale possibilité.
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Si le thérapeute, déjà par la simple qualité de sa présence et parfois à travers quelques mots, peut désigner au patient ce qu'il a de plus propre, l'origine qu'il a tenue en lisière jusqu'à cette heure, une grande partie du travail est accomplie.
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