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Critiques de Françoise Cloarec (103)
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L'indolente

Roman ou récit ? Aucune mention n'accompagne cet ouvrage et il est bien difficile de le classer. L'enquête qui a accompagné sa construction fait partie intégrante du récit mais, le fait de ne pas vraiment trouver de réponse au "mystère Marthe Bonnard" fait pencher l'ensemble vers une sorte de biographie romancée. Intéressante à lire pour l'éclairage qu'il apporte sur l’œuvre de Pierre Bonnard et l'influence de sa femme, ultra-représentée dans ses toiles.



C'est d'ailleurs cette contradiction qui a intrigué puis obsédé l'auteure (et on la comprend) : omniprésente dans les tableaux de son mari, peinte dans toutes les positions, avec ou sans vêtements, Marthe Bonnard reste pourtant une totale inconnue, réfugiée derrière une identité qu'elle s'est choisie très tôt, le jour de sa rencontre avec Pierre en 1893. Ce n'est qu'à la mort du peintre, cinq ans après sa femme, que la succession mettra à jour les mensonges de Marthe. Est-il possible que Pierre Bonnard ait vécu pendant toutes ces années avec une femme dont il ignorait le vrai nom de famille et les origines ? A-t-il choisi de ne pas s'interroger ? Malgré toutes ses recherches, malgré les témoignages des descendants de ceux qui ont côtoyé le couple, rien ne permet d'éclaircir ce mystère qui restera à jamais prisonnier de l'intimité du couple. Et c'est tout simplement remarquable que ce couple, très exposé, très en vue à l'époque - on aurait dit très médiatique de nos jours - parvienne à garder son mystère malgré le scandale généré par le règlement de la succession dans les années 50.



Mais cette investigation de la part de l'auteure est surtout l'occasion de nous donner à voir un couple tout à fait extraordinaire pour l'époque, loin des conventions et très ancré dans la modernité. Pierre Bonnard, contrairement à ses prédécesseurs impressionnistes est un peintre qui connaît la réussite et même la gloire de son vivant. Loin de la bohème associée à la vie d'artiste, on est ici dans le confort bourgeois, pas très loin de l'opulence vers la fin de sa vie. La relation qui unit Marthe et Pierre est exclusive et survivra même aux petites incartades du peintre. La façon dont il la représente sans cesse, toujours jeune, jamais marquée par le temps est une fantastique déclaration d'amour. Un témoignage sur leur vie et les sentiments qui les unissent.



Françoise Cloarec nous invite à un voyage dans la première moitié du XXème siècle aux côtés des artistes de l'époque, tels Vuillard, Signac ou Valloton. Ou encore Monet dans la dernière partie de sa vie. Elle éclaire notre connaissance sur l’œuvre du peintre, sa palette de couleurs ou encore ses motivations à peindre les choses et les décors de la vie quotidienne. On découvre également qu'il est à l'origine d'une réflexion puis d'une loi sur le droit moral du peintre sur son œuvre, qui voit enfin l'artiste reconnu propriétaire de son tableau jusqu'à ce qu'il le juge terminé, ce qui n'était pas le cas jusque-là. Pierre Bonnard pouvait garder des années des tableaux dans son atelier avant de les finaliser, parfois pour une seule petite touche de couleur... A sa mort, la valeur des œuvres ainsi conservées se montera à plusieurs centaines de millions de francs, donnant lieu à une féroce bataille entre les héritiers.



Personnellement, je ne connaissais pas du tout cette histoire même si j'ai déjà eu l'occasion de visiter des expositions liées aux œuvres de Bonnard auxquelles le personnage de Marthe est bien sûr toujours associé. Alors d'accord, si l'on cherche des révélations, on risque de rester sur sa faim. Mais on peut aussi apprécier le fait que le mystère reste entier... ce qui est en soi un très joli sujet de livre. Et un bel hommage à ce couple lié autant par l'amour que par l'art.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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L'indolente

Qui est Marthe Bonnard? Dès sa 1ère rencontre avec Pierre Bonnard, elle ment sur son âge, dit qu'elle a 16 ans au lieu de 24, et ment sur son nom. Dit qu'elle n'a pas de famille alors qu'elle a mère et soeurs. Toute sa vie, bonnard va peindre Marthe.L'oeuvre de Bonnard est fondue avec Marthe. Il ne posera pas de questions. Jamais. Mais Marthe a de l'asthme ou bien souffre de tuberculose. La maladie, le secret, son caractère difficile, tout cela va envelopper Bonnard.

Ce livre résulte d'une fascination. Celle qui se voulait neuve, autre, sans passé pour vivre en osmose avec Bonnard, se cache, se fuit.

Un très beau livre qui parle de peinture, d'art, de fusion amoureuse, de complétude, de couple, qui parle de beaucoup de choses avec cette femme qui dit si peu.
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L'indolente

"L'indolente", c'est la beauté d'un mystère qui perdure. Celui de Marthe de Méligny, la muse et la compagne du peintre Pierre Bonnard pendant cinquante ans, qui résiste à toutes les tentatives de percer ses silences, ses mensonges, ses contradictions et ses secrets - même devant des tribunaux, après sa mort et celle de Bonnard.



Le roman embrasse tout une époque, une constellation artistique passionnante ; tout autant qu'un couple silencieux et sauvage, et un amour auquel une œuvre entière, lumineuse et colorée, est dédiée alors même que Marthe est une personnalité toute en ombres.



Françoise Cloarec intervient assez peu dans la narration mais elle a sans aucun doute beaucoup travaillé. Elle fait le choix d'une forme romanesque un peu bâtarde, pour tâcher de faire exister Marthe sans pour autant avoir la prétention de savoir ce qu'elle pense et ressent. Je trouve profondément émouvant que cette femme demeure un mystère et que l'écrivaine accepte de nous la livrer comme telle. C'est un très bel hommage.
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L'indolente

J'attendais beaucoup de ce livre. J'avais lu il y a quelques temps "Elle par bonheur et toujours nue" sur le même sujet, que j'avais beaucoup aimé. J'espérais donc l'approfondir avec ce livre. Je n'ai malheureusement pas trop accroché avec le style. Difficile de dire pourquoi. Ca m'a dérangée de me sentir constamment entre l'essai et le roman. L'auteur se met dans la peau de son personnage, lui prêtant des sentiments, tout en gardant une forme de distance qui m'a dérangée. J'aurais beaucoup aimé apprécier ce livre au sujet intéressant mais malheureusement la magie n'a pas opéré.
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L'indolente

l'histoire de Marthe de Maligny ou de Maria Boursin, compagne puis épouse de Pierre Bonnard. Lors de leur rencontre, Maria dit à Pierre s'appeler Marthe et être sans famille. Aprsè leur mort à tous les deux, la succesion va permettre de découvrir ce mensonge et de poser des questions sur la propriété des tableaux, esquisses..des artistes .

J'ai aimé l'histoire, et du coup j'ai (re)découvert un peintre, mais pour moi il y a trop de longueurs, de répétitions....
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L'indolente

C'est en usant des pouvoirs alliés du romanesque et de l'investigation psychologique que Françoise Cloarec mène avec talent l'enquête sur cette personnalité tout ensemble attachante et âpre, fragile et revêche.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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L'indolente : Le mystère de Marthe Bonnard

Un livre très intéressant sur un mystère : qui était la compagne puis l'épouse du peintre de l'intime, Bonnard ? Cette femme est une poupée russe : chaque révélation en cache une autre. D'un homme et d'une femme qui ne voulaient pas rentrer dans les cases est advenu un gros scandale artistique et une nouvelle législation. Comme quoi, les mystères servent à quelque chose.
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L'indolente : Le mystère de Marthe Bonnard

J'ai dévoré cette double biographie de Marthe Bonnard et de son illustre époux Pierre Bonnard.

De leur rencontre à la période de leur succession qui généra 16 ans de procès, Françoise Cloarec nous expose une enquête permanente, surprenante sur le principal modèle de toute la vie de l'artiste-peintre qui lui cacha son identité, donc sa famille jusqu'au bout.

La question : qui était-elle ? revient. L'auteure n'oublie jamais de s'interroger comme nous,  en ajoutant : pourquoi?

Un couple libre, passionnés- passionnants, est devant nous presque à chaque page. Lui, nous est montré dans sa recherche, son exigence, son obsession quotidienne de la couleur; elle, par son omniprésence sans relief véritable mais que nous devinons, non pas fascinante, mais inspirante dans toutes ses attitudes les plus familières.

On commence et finit le livre avec les mêmes questions,  celles qui nous feront ne jamais les oublier.
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Marcel Storr

[L'oeuvre de Marcel Storr] est exposée au pavillon Carré de Baudouin et racontée dans un beau livre qui rend justice à ce facteur Cheval visionnaire, cet autodidacte obsessionnel, ce peintre proliférant dont l'art brut défie à la fois la pesanteur et le malheur.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

"Séraphine de Senlis :une artiste dévorée par une impérieuse nécessité intérieure dont parlait Kandinsky ( peintre et théoricien de l'art".)

Bernard Lorquin.





Les journées de Séraphine sont noires, sales et pleines de crasse mais ses soirées sont ensoleillées et emplies de couleurs.

Enfant, Séraphine gardait le bétail des fermes voisines. Ensuite, elle travailla comme lavandière, dans un couvent (pour nettoyer le linge sale des autres), puis comme bonne chez des bourgeois.





Mais, seule dans sa petite chambre, Séraphine peignait de splendides tableaux, à la lumière d'une pauvre bougie, sans rien avoir appris sur l'art et la peinture.





Comme Jeanne d'Arc, à l'église, Séraphine entend la Vierge Marie (après tout, elle porte le prénom d'un ange) , alors elle peint des arbres, des feuilles et des fleurs, en chantant des cantiques.

Des tableaux gorgés de lumière et de couleurs! De l'art naïf!





Wilhem Uhde, un collectionneur allemand qui a "découvert" Pablo (avant que le peintre ne devienne Picasso! Braque et le douanier Rousseau) remarque les tableaux de Séraphine.

L'exposition de 1927, à Senlis, permettra à Séraphine de ne plus faire du ménage et de se consacrer à la peinture. Il fallut beaucoup d'insistance à Uhde pour empêcher Séraphine de continuer à faire le ménage chez lui...





"Elle s'adressait au ciel, aux nuages, aux arbres, aux fleurs des champs, à tous les êtres de la nature. Elle était directement en communication avec les puissances cosmiques." Anne-Marie, la soeur de Wilhem Uhde





En 1929, l'exposition "Les peintres du Coeur sacré" apporte une certaine aisance financière à Séraphine qui dilapide son argent...

A cause de la crise économique, Uhde ne peut plus vendre de tableaux, alors l'élan mystique de Séraphine la pousse vers la folie...





En 1931, elle est internée dans un asile...

Elle meurt de faim le 11 décembre 1942 (Son dossier médical disait: cueille de l'herbe pour manger et mange des détritus...)

Son tableau "Pommier, 1928-1930" a été vendu aux enchères, pour plus de 221000 euros...





Tableau des grappes de raisin, 1930: Les grappes de raisin, portées par un tronc de palmier, explosent de couleurs. L'arbre est entouré de petites antennes végétales qui font vibrer le tableau. Les grappes de raisin, souvent représentées dans les églises, donnent le "Vin de l'Eucharistie", c'est le corps du Christ et la communion...
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

« Quelquefois, pendant le tournage, quand je sentais que le personnage m'échappait, qu'il me semblait que je « fabriquais » au lieu de « vivre », je lui parlais tout bas... je lui demandais de rester avec moi...

Moi qui ne suis pas mystique, je me suis bien gardée de le dire aux autres...

Le voyage en Séraphine était comme une quête de soi... de notre rapport au monde, à la nature et au divin... »

Yolande Moreau



C'est grâce au film "Séraphine" ( 2008 ) du réalisateur Martin Provost avec Yolande Moreau, sensationnelle dans ce rôle, que j'ai découvert l'existence de Séraphine de Senlis.

"Séraphine est pieuse et solitaire", c'est une âme simple. C'est dans la Cathédrale Notre-Dame de Senlis que la Vierge lui ordonne de peindre.

Le génie est inexplicable. Séraphine n'a jamais pris aucun cours, elle peint comme elle respire, c'est un « élan vital », ses peintures explosent de couleurs et de force.

Toute sa vie, elle a effectué chez autrui ce qu'elle appelait ses "travaux noirs", des travaux ménagers pénibles, exténuants. Elle peignait la nuit, uniquement avec du Ripolin mélangé à on ne sait quoi car elle n'a jamais voulu le dire.

En 1912, Wilhelm Uhde, un collectionneur de tableaux, la découvre. Il manifeste un goût très sûr pour des peintres alors inconnus : Picasso, Braque, Dufy etc.

C'est le vrai début de Séraphine peintre.

Puis sa santé mentale se dégrade, « dans cette fin d'un esprit qui sombre dans la démence », brûlé par sa passion.

Le 31 janvier 1932, c'est la fin de Séraphine peintre.

Elle est d'abord hospitalisée à Senlis puis transférée le 25 février 1932 à l'asile de Clermont-de-l'Oise où elle meurt le 11 décembre 1942 dans le plus grand dénuement sans avoir jamais reprit les pinceaux.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Femme de peu, d'extraction très modeste, rien ne prédestinait Sėraphine Louis Maillard, dite " Sėraphine de Senlis" (née en 1864 comme Camille Claudel et, comme elle, morte internée dans un hôpital psychiatrique) à être aujourd'hui connue au travers le monde, exposée dans les plus grands musées, sujet de livres et de film.

Françoise Cloarec, psychanalyste, diplômée des Beaux-Arts de Paris et artiste peintre, lui rend un très bel hommage dans cette oeuvre forte. La derniere page tournėe, Sėraphine reste un personnage énigmatique et mystérieux et c'est tant mieux. Reste un sentiment de peine et d'impuissance devant son internement et sa fin poignante.

Moi-même native de Senlis, mon attention à été particulièrement touchée par les descriptions si justes et si belles de cette ville.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

La vie de cette peintre est à connaître, triste comme celle de nombreux artistes. Le livre de francoise Cloarec est court et rapide à lire, mais manque de passion, ne nous met pas assez dans la peau de Séraphine, j'ai été globalement assez déçu, aurait pu mieux faire de mon point de vue.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Séraphine de Senlis, peintre autodicacte, est née en 1864 dans une famille pauvre de l'Oise. Je l'ai découverte au travers d'une exposition à Paris, au début des années 2000 puis au travers du splendide film porté par Yolande Moreau (2008).



Voilà qu'au cours de mes pérégrinations dans des bouquineries, je suis tombée sur le court ouvrage de Françoise Cloarec consacré au destin de cette artiste.

Tout en délicatesse, en laissant des zones d'ombre, l'autrice nous emmène sur les pas de Séraphine, domestique toute sa vie ou presque, ayant passé des dizaines d'années en autarcie au service d'une communauté religieuse. Persudée que la vierge lui commande de peindre, elle se plongera dans ses" travaux de couleurs" (ses travaux noirs étant son travail alimentaire). Elle croisera la route d'un amateur d'art allemand qui la soutiendra tant que possible. Mais entre la guerre et la maladie, Séraphine connnaitra un destin tragique. Comme Camille Claudel, elle sera internée de longues années et elle sucombera à la faim.



Nous reste ses majestueuses toiles fleuries, exubérantes, uniques et bouleversantes. Des oeuvres qui nous rappellent combien il a fallu d'obstination et d'heures de travail pour atteindre une telle maîtrise et un tel talent. Des oeuvres qui nous emmènent dans l'imaginaire de Séraphine.



Françoise Cloarec est psychanaliste et artiste peintre. Au travers de son livre, elle interroge les notions de maladie et de création, la difficulté à être artiste quand on est femme, d'origine modeste à cette époque, la façon de traiter la folie...
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Séraphine Louis (1864-1942) va passer du statut de domestique à celui de peintre reconnu (sous le nom de Séraphine de Senlis) et nous laisser une œuvre inclassable, au mieux qualifiée d'art brut.



Françoise Cloarec la fait véritablement revivre dans ce court récit extrêmement bien documenté. Elle évoque avec force le mysticisme de Séraphine, son exaltation d'artiste.



C'est passionnant.



A noter une postface d'une vingtaine de pages où l'autrice nous explique comment elle a mené son enquête et nous livre une analyse éclairante sur le personnage et l'œuvre.








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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Beaucoup ont vu le beau film de Martin Provost consacré à cette femme de ménage de Senlis qui peignait la nuit, habitée par l'immanence de l'au-delà [...]. A tous ceux-là, et aux autres, la réédition de ce récit publié par la psychanalyste Françoise Cloarec permettra de mieux comprendre l'incroyable histoire de Séraphine Louis.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Séraphine était employée de famille dans sa ville de Senlis au début du XXème siècle. Un jour, elle se met à peindre...sans avoir jamais appris, elle réalisera de magnifiques tableaux, colorées, gais, foisonnants de vie. Le jour, femme de ménage, la nuit peintre autodidacte. Le collectionneur d'art allemand, Wilhem Uhde, la prendra sous son aile pendant de nombreuses années, lui permettant de vivre de son art, jusqu'à ce qu'elle sombre dans la folie à l'orée de la deuxième guerre mondiale. Elle passera les vingt dernières années de sa vie enfermée dans un asile, où elle ne touchera plus jamais un seul pinceau.

Un destin étonnant racontée par Françoise Cloarec dans une biographie courte, assez impersonnelle. Peut-être est-ce dû au manque d'informations concernant Séraphine à la vie si banale extérieurement ? Les quelques tableaux présentées ainsi que les photos rendent un peu compte de la vie intérieure intense qui devait néanmoins agiter Séraphine.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Ce fut pour moi une belle et troublante rencontre en compagnie de Florence Cloarec. J'ai dévoré ce petit opus biographique, me suis laissée envoûter par la complexité de l'oeuvre, de la femme, par la somptuosité étrange, l'exubérance presque dérangeante, intimidante des peintures; par la plume de Françoise Cloarec.



Son écriture est particulière, alternant récit factuel et longues digressions parfois poétiques– sur les lieux ou points historiques – souvent émouvantes. L’auteur est psychanalyste et peintre. Elle nous livre avec passion cette biographie qui rend hommage à l’œuvre comme à la femme, avec les mots et le regard de sa double compétence; des mots et un regard sensibles, précis qui nous offrent un récit brillant, intelligent, comme on espérerait que le soient tous ceux qui ont pour vocation de dévoiler un talent et partager une passion. Elle y laisse planer le mystère, la beauté de la quête de Séraphine. Elle y esquisse à touches délicates et respectueuses le portrait de l'artiste, sans occulter pour autant la dureté du contexte, sans le déparer d'une analyse trop psychanalytique ou historique.




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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

J'avais beaucoup aimé le film avec Yolande Moreau, envie d'en savoir plus (i le livre précède le film de Martin Provost) sur cette domestique qui peignait des "toiles chatoyantes où les arbres, les fruits ou les fleurs deviennent sensuels ou inquiétants", pour "s'évader de cette terne réalité".

L'histoire de cette" artiste spontanée", glissant progressivement vers la folie, finissant ses jours à l'asile (où elle n'a plus jamais peint) est racontée par une psychanalyste.

Je n'aime pas beaucoup les peintures de Séraphine, mais son parcours rappelle combien au XIXème siècle, chacun est tenu de rester à sa place. Seul un étranger, collectionneur découvreur de Picasso, Braque et Douanier Rousseau en croisant sa route "l'infléchit singulièrement".
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Un très joli livre qui évoque le parcours hors norme d'une femme qu tutoie les anges et s'en inspire pour créer à partir d'éléments végétaux et de recettes secrètes des couleurs merveilleuses dans des compositions florales. A lire en complément du visionnage du film dans lequel Yolande Moreau incarne à merveille l'artiste.
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