Françoise Lefèvre

Ce livre court et percutant m'a touchée et prise presque par surprise. Un livre pris au hasard sur une étagère que je n'ai pas lâché avant de l'avoir terminé. Un destin de femme encore tellement actuel. Une femme belle et forte qui tient à bout de bras un homme enfant, capricieux, violent, volage. Une femme qui va aller jusqu'au bout de son amour et y laisser des plumes. On sent le froid, le manque, la fatigue et la faim. Un hymne à l'amour et au désir.

C’est l’histoire d’un enfant que l’on dit différent. Il est autiste.

C’est l’histoire d’une maman qui va se battre corps et âme contre ce truc en plus, cet autisme . L’objectif : essayer de l’éloigner ( l’autisme) un petit peu plus chaque jour pour qu’un jour il disparaisse . Dans le même temps il faut qu’elle accompagne son fils au quotidien. Quotidien difficile où l’autisme ne laisse guère de place à la légèreté. Ce quotidien est rempli de rituel et de cris.



Dans ce texte on voit aussi à quel point la maman a dû renoncer à plein de choses à cause de ce truc en plus, cet autisme qui prend toute la place.



En définitive , c’est l’histoire d’une maman qui aime profondément son fils et qui va essayer de l’accompagner et de le guider pour qu’il trouve sa place dans la société tout en étant « différent »des autres.



Texte magnifiquement écrit. Puissance et sincérité sont les maîtres mots de ce roman.

Ce texte c’est comme un cri , un cri d’amour pour son fils mais aussi un cri de rage contre une société intolérante à souhait .

Je vous le recommande.

Je ne peux que vous recommander également le roman « L’empereur c’est moi » d’Hugo Horiot, fils de Françoise Lefèvre, qui raconte son enfance , l’enfance d’un enfant autiste. Il nous la raconte avec sa vision et ses ressentis.

un petit bijou de livre. Une écriture toute en finesse sur un sujet banal. Quelle auteure! j'ai adoré.

Curieusement, ce petit livre était resté sur les étagères de ma bibliothèque sans être lu pendant les 15 années où en tant qu'orthophoniste j'ai eu la chance de m'occuper de jeunes enfants autistes...

A la retraite depuis 1an mais la tête encore pleine de ce qui fut une passionnante époque de ma vie, je découvre un vrai bijou à plusieurs titres.

L'auteur a su choisir les mots justes pour permettre au lecteur d'approcher le monde de l'autisme à la fois si fascinant, si difficile à pénétrer et parfois si douloureux .

Elle a su prendre en compte et mener courageusement jusqu'au bout, envers et contre tous, son intuition maternelle d'être capable de lui éviter de sombrer sans fin dans son monde.

Elle a su en plus en tant qu'écrivaine de grand talent aller au delà d'un simple témoignage sur l'autisme, pour exprimer des qualités littéraires rares.

Difficile de critiquer ce livre tant on respecte l'auteur et l'enfant. J'ai eu l'impression que l'auteur venait chercher quelque chose auprès du lecteur ... mais quoi . Ni des choix ni des avis puisqu'elle est très indépendante et a rejeté beaucoup des conseils qu'on lui a donnés. Une validation de ses décisions a posteriori ? peut-être même si elle affiche des certitudes. Une condamnation des conseils qui lui ont été donnés ? Sans doute et pourtant, peut-on condamner ceux qui ne veulent pas se faire intégralement dévorer. Ne sachant répondre à ces questions, je me suis retrouvé dans la peau du spectateur inutile de choses intimes ... et je n'ai vraiment pas aimé. Désolé ...

pour mieux comprendre "la différence"!

Magnifique! Coup de cœur de ma bibliothèque et je comprends pourquoi. une très belle écriture. un personnage haut en couleur. Une femme, grosse comme le titre l'indique mais pas seulement évidemment et surtout autre chose. C'est une femme extraordinaire, passionnée, la bonté par excellence, belle, empreinte d'empathie, de douceur, de poésie, d'altruisme, qui a vécu un grand malheur et qui a enchaîné les déboires mais a toujours été forte. Elle aime les lettres, sentir le vent sur sa peau, nourrir les oiseaux, comprend mieux que quiconque les enfants... Elle n'était pas destinée à devenir garde-barrière mais s'en accommode et elle accompagne un homme âgé souffrant. Elle est confrontée à la cruauté et aux médisances des gens. Je ne vous en dis pas plus. A lire.

Très beau témoignage d'amour et de tendresse... d'une mère pour cet enfant différent qui la grignote chaque jour un peu plus

" ...tous les problèmes sont posés... et sur le tableau noir du malheur... avec des craies de toutes les couleurs il dessine le visage du bonheur " ( citation empruntée à Prévert ) résume assez bien l'état d'esprit de ce petit livre.

Un sujet émouvant, traité avec pudeur mais de manière trop superficielle je trouve. J'aurais aimé plus de force dans l'écriture.

Oui, le personnage de Blanche apparaît, mais en filigrane. Car le personnage principal, c'est Jean, qui a décidé de changer de prénom, car Jean n'est pas intéressant et il est mort.



En s'ouvrant à la vie, l'enfant autiste change de nom et devient Sylvestre.



La mère peut alors raconter ses jours et ses nuits pour arracher son fils à l'autisme et à ses "crises".



Son amour, toujours, plus fort que tout ; plus fort que sa fatigue et son découragement ; plus fort que son envie d'écrire.



Un très beau roman, mais qui ne sera pas un coup de coeur, car elle fait la part trop belle à la mère et peu aux autres acteurs (même si l'auteure les remercie en début dédicace).



La musique qui teint peu de place dans ce roman, même si le personnage de blanche est une cantatrice et même si un flûtiste vient aider Jean-Sylvestre a sortir de son autisme.



L'image que je retiendrai :



Celle des "crises" de Jean-Sylvestre au supermarché, que les personnes autour qualifient de crise de colère.
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Consigne des minutes heureuses, vraiment ? Cela commence par la mort d'un ami cher, cela continue avec une femme qui a vu ses huit enfants tués sous ses yeux, une petite mention d'Oradour... Au bout de 50 pages j'étais déprimée, au bout de 100, j'ai compris que cette femme, qui veut nous faire croire qu'elle voit la beauté des choses dans tous les petits rien, n'est pas capable de profiter d'un petit bonheur sans penser guerre, mort et tristesse. Autant le livre de Françoise Héritier était un pur enchantement, autant je ne me suis pas donné la peine de terminer celui-ci.

Un livre à lire absolument, une petite merveille!!!!

Une très belle lecture, très touchante. Un cri de vérité où s’expriment les peurs et les combats. La vérité se fait dure ou poétique, violente ou tendre à travers l’amour maternel, le courage et les moments de découragement.

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http://fibromaman.blogspot.com/2009/12/francoise-lefevre-le-petit-prince.html
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Lu en 2021. Mon premier livre de l'auteure, que je connaissais déjà (mère du comédien et écrivain Hugo Horiot). Une plume sensuelle, ciselée et poétique, d'une qualité littéraire remarquable.

Un court récit est le portrait absolument bouleversant d'une femme libre et passionnée, aussi battante que vulnérable, aussi stoïque que fragile, aussi vivante qu'invisible. Un texte qui parle en filigrane de racisme, de préjugés, de comédie des apparences, de conformisme, de bassesse et de vilénie.

Il s'agit de l'une de ces tragédies modernes à la fois poignantes et lumineuses, qui bousculent les consciences plutôt que de rendre triste.

Je suis assez déçue. En effet, je venais de finir le livre du fils de l'autrice ( Hugo Horiot " l'empereur c'est moi; que j'avais beaucoup aimé) dans lequel j'avais pu découvrir l'autisme à travers les réflexions de l' autiste lui- même devenu grand) et je voulais connaitre la même histoire mais vue du côté parental et notamment de la maman. Et j'ai été déconcertée par l'histoire parallèle de Blanche qui vient s'immiscer dans le récit et qui ne m'intéressait pas.

Le petit prince cannibale" est un livre très émouvant, tant par le thème abordé que par l'écriture.

Françoise Lefèvre a écrit cet ouvrage avec ses tripes, parle de la difficulté de s'occuper de son enfant différent, considéré comme presque débile, voué à être accueilli en établissement spécialisé.

Ce livre est le combat d'une mère, essayant chaque jour d'entrer en communication avec son petit garçon. Une mère qui souffre de le voir se balancer, de l'entendre crier, de refuser de mâcher, de se faire dessus. Elle crie aussi, intérieurement, et se consume.

Sa vocation ? Elle doit l'oublier, tant ce petit être lui prend du temps, lui happe son énergie, elle est parfois sur le point de sombrer dans une certaine folie, face aux difficultés. Le peu qu'elle puisse écrire, durant ces années, concerne Blanche, une cantatrice certes adulée par son public, mais délaissée par l'homme qu'elle aime, et de surcroît amoindrie et défigurée par la maladie qui la ronge. Des mots jetés sur le papier, en parallèle avec la situation de l'auteure, qui peine à surmonter la différence de son petit, enfermée dans ce huis clos avec lui, si seule et impuissante. Il n'y a que peu de choses en retour, mais elle guette le moindre progrès, le mot qui sort enfin, le sourire tant espéré qui se dessine. L'abnégation est de mise, cette mère se résout, malgré la complexité, à aller vers son enfant, à entrer dans son monde, à profiter des instants fugaces mais intenses, où il vient vers elle, lui touche les cheveux, lui caresse le visage. Mais le regard de son fils s'assombrit soudainement, il repart dans sa bulle, les derniers progrès disparaissent, tout est à recommencer.



"Mère courage",est le titre que je donne à cette récit, tant le parcours est difficile. C'est un hommage aux parents d'enfants différents, mené par une écriture sensible, poétique et tremblante d'émotions diverses.



Des mots posés délicatement parfois, pour apaiser la douleur de la situation, et des termes plus durs et des cris, quand les nerfs lâchent et que la rage l'emporte.

N’ hésitez pas à le découvrir !

Le petit prince cannibale était le second titre que j'ai choisi pour découvrir davantage cette écrivaine à la plume aussi libre.

Cette manière de relater certains moments de sa vie de mère était tout à la fois réelle et touchante. La souffrance d'une maman ayant un enfant autiste a été illustrée juste comme il se doit. Elle a pu nous faire entrer dans son monde et nous faire sentir un peu de ce qu'elle avait subi et c'était là son point fort !

Un album de silence ! Je ne vous le cache pas que ce fut bien le titre qui a attiré mon attention un jour chez mon libraire préféré !

Ce roman est un régal ! J'ai aimé tous les passages et je me retrouvais dans plusieurs d'ailleurs. Ce que j'ai aimé le plus dans cet écrit était la simplicité, la légèreté et la fluidité des expressions.

une petite merveille d'émotions, l'auteure nous raconte les années difficiles pendant lesquelles elle a "bataillé" pour sortir son enfant de l'enfermement de l'autisme, des moments plein d'espoir et d'autres plein de désespoirs, la non-compréhension des "étrangers", les passants, la famille, et cette auteure qui n'a plus ou presque plus le temps d'évrire, prise par cette volonté farouche de sortir son enfant de son mutisme, à lire absolument, nous voyons d'un autre oei lces enfants dits "différents".

Quel combat que celui que mène cette femme, cet auteur et cette mère. Sortir son enfant de l'autisme en refusant les institutions qui veulent en faire un malade. C'est poignant, énervant et tellement beau de voir que l'amour est remède qui ne trahit pas. C'est aussi une superbe oeuvre littéraire qui met le doigt sur les injonctions éducatives de la société, que savons-nous de cet enfant dit capricieux en jugeant les parents qui se laissent dominer ? Qui sommes-nous pour jeter l'opprobre sur ces mêmes parents permissifs sans même savoir pourquoi ils le sont. Une réflexion profonde doublée d'un élan pour survivre à ce drame qui bouleverse le lecteur.