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Critiques de Françoise Xenakis (145)
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Moi j'aime pas la mer

Au risque d’être irrévérencieuse, je vais traiter Françoise Xenakis de Schtroumpf grognon.

J’adore son roman "Elle lui dirait dans l'ile " que je trouve très poétique.

Je l’ai appréciée ici aussi, quoique ce ne soit pas poétique, mais grognon, avec humour quand même.





Elle n’aime pas la mer, Françoise, du moins la mer imposée par son maître de mari (Yannis Xenakis est un architecte et compositeur reconnu). Celui-ci l’oblige à passer leurs vacances en ramant sur un kayak de mer autour des îles grecques, avec enfant et chien.

Ramer sous le soleil tapant.

Affronter la houle agressive.

Mourir de faim et de soif parce que monsieur ne veut pas accoster là où règnent la facilité, les bars, les restaurants, les touristes, la verdure.

Mourir de peur pour son mari qui, quelquefois, part seul se battre avec un coin de mer difficile.

Tomber sur des touristes idiots et méchants.

Vouloir divorcer cent fois.

Et chaque année, recommencer.





Le style est plus ou moins décousu, nous passons du passé récent au passé lointain, à un moment l’enfant est bébé, à l’autre adolescente. Mais le tout donne une impression bougonne et comique à la fois.





Elle ne perd pas le Nord, Françoise Xénakis. La tête sur les épaules, elle est le poids qui équilibre son couple, face à un mari passionné et fantasque, téméraire et irréfléchi.

Force passive, résistance à tous les dangers imposés.

Et pourtant elle y retourne.

Malgré qu’elle n’aime pas la mer.

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Elle lui dirait dans l'île - Le temps usé

La bonne idée, que d'avoir regroupé en un volume ces deux textes différents mais semblables d'une femme écrivain tellement habitée.

Elle lui dirait dans l'île, c'est le récit du manque de l'autre, des abominations subies par l'autre... L'autre que la visite de sa femme va décider à en finir. L'autre, l'être aimé qui ne tombera pas dans le piège de la visite accordée par une dictature perverse.

Et puis ces mots qui ne viennent pas...

C'est une histoire dure, poignante, révoltante, brève et dense comme ne le sont pas les souffrances endurées... L'indicible.



Le temps usé est un récit à deux voix: Celui de la femme vieillissante dont la fille grandit et va bientôt s'envoler; et celui d'une femme dont on a tué le compagnon et a qui l'on a enlevé son fils... La première, la femme écrivain, trace une sorte de bilan un peu gris-désabusé en cherchant les mots pour dire un nouveau livre. Le mot usure ne semble, là, pas du tout usurpé

La seconde, la femme assignée à résidence, recluse dans un village, survit en réfléchissant à le vie ordinaire à laquelle elle a échappée avec la disparition de son compagnon. L'usure, là aussi, mais d'un certain sens, réparatrice.

Deux ou trois récits, donc, dans la tristesse et les regrets. Des histoires proches, avec ce temps qui s'étire et passe dans le trop tard.

Un livre double ou triple, au charme hypnotique et passé, un peu usé.
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J'aurais dû épouser Marcel

J'avoue que j'ai lu ce livre pour le challenge ABC car trouver un auteur ou une autrice dont le nom commence par la lettre "X" n'est pas chose aisée. Je me souviens en avoir lu un "Chéri, tu viens pour la photo" qui m'a laissé le souvenir d'une auteure vive, dynamique, fantaisiste et drôle. Un peu comme Nicole de Buron. Celui-ci m'a moyennement plu. Je n'aime pas trop les romans de terroirs ni les romans historiques, ces nouvelles sont assez inégales à mes yeux. J'ai bien aimé le chapitre d'introduction sur le pourquoi du comment à été choisi le titre du livre bien avant l'histoire. C'est peu ordinaire.

L'auteure est née en Sologne et y raconte "sa Sologne" pas celle de Vincenot. Elle y parle de ses souvenirs d'enfance étant gamine, de ces étranges femmes qu'on appelaient les "veuves blanches". Ces femmes, souvent des orphelines, travaillant dans les fermes, rencontrant des gars de même condition sociale et se mettaient "à la colle" trop pauvres pour se marier. Et pendant la guerre de 1914-1918, ces hommes enrôlés pour combattre ne revenaient quasiment jamais. On les appelaient "les disparus". Ce n'est pas très gai mais intéressant.

Je ne peux pas dire que j'étais emballée mais le style de Françoise Xenakis nous montre ses talents de conteuse.
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Elle lui dirait dans l'île

Françoise Xenakis, vous la connaissez. C'est cette chroniqueuse, journaliste et écrivain aux lunettes rouges que l'on qualifie souvent de "rigolote". Certes, il est vrai que certains de ses livres le sont mais ce n'est pas le cas de celui-ci. Et pour cause ! L'auteur fait ici, à travers ses deux personnages, Elle et Lui, une dénonciation sans ambiguïté des guerres, de cette mort qui attend toujours au bout du chemin. Lui est prisonnier dans l'île. Elle parvient, au bout d'innombrables batailles administratives, a obtenir le sésame qui lui donnera le droit d'aller le voir. Elle a tant de choses à lui dire. Pourtant, leur rencontre ne sera que silences, que souffrances également.



A travers une prose poétique elliptique, sans ponctuation afin de représenter les pensées, Françoise Xenakis plonge le lecteur dans cet intense chant d'amour poignant.
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Elle lui dirait dans l'île

Lui est sur l'île, un prisonnier comme tant d'autres, souffrant sous le soleil grec, passant ses journées à casser des cailloux ; il meurt de soif, comme ses compagnons de tente, mais l'eau qu'ils remontent du puits ne sert qu'à laver la caillasse qu'ils broient.

Elle, elle désespère de le revoir. Elle fait des dossiers, remplit des dossiers, amène des dossiers, dans l'espoir d'obtenir l'autorisation de le voir. Et à temps perdu, elle tisse une couverture avec le fil de ses habits, comme celui de sa robe rose, celle qui le faisait rire... et en tissant, elle pense à tout ce qu'elle lui dira, là-bas, sur l'ile, quand, pendant une heure, elle aura l'autorisation de le voir.

Et puis, un jour, au bout de deux ans, le facteur court lui apporter une lettre portant le tampon de l'administration.



Elle lui dirait dans l'île est ma première incursion dans le monde de la petite brune aux montures de lunettes colorées et improbables. Cela faisait longtemps que j'avais envie de découvrir ce que Françoise Xénakis écrivait. J'imaginais quelque chose de punchi, de drôle. Elle lui dirait dans l'île n'est rien de cela, et c'est cependant une très belle découverte.

Le texte se compose de pensées et d'émotions brutes, entrecoupées de sauts de ligne. Parfois apparaissent quelques virgules ou points de suspension, ce qui est la seule ponctuation.

Introspectif, minimaliste, poétique, lyrique, et terriblement émotif, ce chant à deux voix de la désespérance et de l'amour est une parenthèse d'humanité qui évoque avec beaucoup de talent, de finesse et de brutalité l'attente, l'amour sensuel, l'amour désintéressé, le silence, le bruit, la torture, la mort et la vie.

Quelques mots, et tout est dit.
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J'aurais dû épouser Marcel

Dans un long préambule à ce recueil de nouvelles, Françoise Xenakis explique le titre "J'aurais dû épouser Marcel", Marcel devenant un terme générique pour désigner les hommes, et le terme de "veuves-blanches'", désignant ces jeunes femmes fiancées qui ont perdu leur promis pendant la guerre (première et seconde) et elle contextualise ces décès dans sa Sologne natale, une région paysanne, pas toujours empathique sur le destin ou l'avenir de ces femmes.

Sous forme de journal, de lettre adressée à Bernard Pivot, ou de récit à la première personne, Françoise Xenakis évoque ces destins qui se sont figés pour devenir quelque fois des carcans, la perte du fiancé étant vécue comme le sacrifice ultime de ces jeunes hommes, que ces femmes, si elles retrouvaient un homme, auraient trahi, et que l'opinion publique préfère condamner à rester vieille fille ou l'étrange destin d'un homme revenu trente ans après la guerre, que l'on pousse dans les bras de sa fiancée proche de la soixantaine cette dernière n'ayant que faire de ce mariage.

Entre légèreté de ton, recul, quelquefois dérision et dans un seul récit une véritable émotion, Françoise Xenakis explore quelques destins, mais j'ai trouvé son style un peu trop appuyé, décrivant souvent les solognots comme bas de plafond, un peu demeurés...même si son écriture est intelligente et très vive, je n'ai pas été convaincue par ce recueil qui m'a laissée sur ma faim.
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Zut, on a encore oublié madame Freud

Zut...on a encore oublié Madame Freud est un recueil de biographies imaginées par Françoise Xenakis, basées sur une documentation très fouillée, dans lequel l’auteure s’attache à cinq épouses de grands hommes. Martha Freud apparaît comme celle qui aide Sigmung Freud à interpréter les rêves ou les dépressions qu’elle a remarqués chez ses amies, permettant à son psychanalyste de mari de cerner et bâtir ses théories et analyses. Xanthippe, l’exemple parfait de la mégère, est vue comme une femme que son mari Socrate, dénigre, alors qu’il fait l’admiration de ses élèves et qu’il lui préfére les hommes. Des échanges épistolaires permettent de dresser la vie quotidienne, et d’évoquer le soutien qu’Adèle Foucher a toujours apporté à Victor Hugo, malgré ses nombreuses maîtresses, dont Juliette Drouet, et le grand écrivain se révèle assez économe voire radin avec sa famille, quand il fait preuve de générosité pour allouer des pensions à ses anciennes maîtresses. Quant à Jenny Marx, on comprend rapidement que la grande histoire d’amour avec Karl Marx est ponctuée de périodes de vaches maigres et d’extrême denuement, Karl Marx ne travaillant pas, méprisant la bourgeoisie mais se flattant d’avoir une femme issue de l’aristocratie, une position paradoxale qui ne le gêne pas plus que ça. Enfin Alma Schindler qui, à 23 ans épouse Gustav Malher, doit, à sa demande expresse, renoncer à ses talents de musicienne et de compositrice, l’isolant de ses amies jusqu’à l’étouffer intellectuellement et affectivement.

Une vision peu reluisante de ces hommes admirés, portés aux nues aux yeux du monde mais dont Françoise Xenakis, révèle l’arrière boutique, alternant humour, échanges de lettres, journal intime ou mémoires.

Une évocation originale qui permet de mettre en lumière l’envers du décor et de découvrir l’intimité souvent difficile de ces femmes intelligentes, battantes qui réussissent néanmoins à s’affranchir de l’influence de leurs maris.
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Regarde, nos chemins se sont fermés

Françoise Xénakis a été pendant plus de 5O ans la compagne de Iannis Xénakis, compositeur de musique, architecte et ingénieur né en Roumanie, d'origine grecque et réfugié politique en France depuis 1947 en raison de son appartenance au parti communiste grec. Cet homme brillant, va peu à peu entrer en maladie, dégénérescence cellulaire frontale, diabète , quatre pontages ... De plus en plus il s'isole , "s'infantilise", Françoise est là , présente, attentionnée . Ces pages nous parlent de lui et d'elle, de leur fille, de ces longues et fréquentes soirées et nuits passées aux urgences , de l'abnégation de beaucoup de médecins, d'infirmier(e)s, du personnel soignant , de la goujaterie de quelques uns. Sans pathos aucun, de belles phrases , de belles images, un seul regret n'avoir pas su ou pu l'aider à partir plus tôt . Un très beau chant d'amour adressé à celui qui est parti pour ne plus jamais revenir .
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Zut, on a encore oublié madame Freud

C'est bien parce que je manquais d'idées pour le X de mon challenge ABC que j'ai lu 'Zut, on a encore oublié Madame Freud' de Françoise Xenakis. Parce que, déjà avant ma lecture, j'étais loin d'être emballée par ce principe de mélanger un peu de réalité et beaucoup de fiction pour raconter la vie de Mesdames Freud, Socrate, Hugo, Marx et Mahler. Ben, c'est encore pire après !



Je n'ai pas vraiment aimé ces 5 nouvelles écrites sur un ton cucul et censées nous montrer la vie difficile des femmes de génies... voire, pour 3 d'entre elles, je n'ai vraiment pas aimé. J'ai trouvé grotesques les petits noms dont se seraient affublés 'Sigi' Freud et sa 'Sachertorte', inintéressantes les pensées de Xanthippe, aberrante et fausse la manière qu'aurait eu Mme Marx de nier sa vie de misère par des chansons et des caresses, fastidieuses et répétitives les lettres d'Adèle Hugo... Par-dessus tout, j'ai été dérangée par les scènes de sexe, toutes sans exception ; pas que je sois coincée (du moins je crois, en général j'aime bien les moments chauds des livres, dès lors qu'ils sont bien troussés), simplement que le trait est systématiquement forcé jusqu'à la caricature, alors que je ne pense pas que Françoise Xenakis ait des éléments concrets sur le sujet...



La seule chose qui trouve grâce à mes yeux, ou presque, c'est le message féministe, explicité dans l'introduction (la partie du livre que j'ai préférée, un comble !) et bien incarné notamment par Alma Mahler. A priori, la lettre reproduite a réellement été écrite par le compositeur, et elle est terrifiante. Aucune compassion pour lui du coup quand Alma rencontre Gropius, et à l'inverse une envie d'en savoir plus sur cette femme fascinante qui a séduit les plus grands artistes par dépit d'avoir été empêchée de créer elle-même (analyse à l'emporte-pièce, un peu comme celles que je reproche à Françoise Xenakis... je vais donc me documenter plus sur elle car elle m'intrigue). Mais ce message fort est tellement noyé dans une soupe d'anecdotes et de mots que je l'ai perdu constamment en route...



Une lettre à cocher dans mon challenge ABC donc, mais guère plus puisque je n'ai pas accrochée avec la prose de Françoise Xenakis... Je vais encore devoir me creuser la tête pour le X de l'an prochain !

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Zut, on a encore oublié madame Freud

Victor Hugo, Sigmund Freud, Gustav Mahler ou Karl Marx ont pour point commun d'avoir par leur génie marqué leur temps et laissé une trace profonde dans ce qui constitue la trame socio-culturelle de notre monde moderne . Et leur deuxième caractéristique partagée est d'avoir pourri la vie de leurs épouses. Sur fond constant d'adultère, mais pas que : mépris, extorsion de fonds, interdiction s'épanouir dans une activité qui pourrait faire de l'ombre au maître, cantonnement aux basses besognes, sans aucune reconnaissance : est-ce possible, cet écrit attribué à madame Mahler dans son journal intime :

"j'ai acheté ce matin un autre balai, j'ai bien noté, tu n'auras plus à me le redire que le chuintement du balai de genêts te dérange. J'ai acheté un balai en poils de soie. Il se taira, lui aussi" !

De sacrés enfoirés, ces surdoués! D'autant que l'on peut se poser la question de savoir ce qu'ils seraient devenus dans madame pour gérer leur quotidien. Et faut-il qu'elles les aient aimés passionnément pour sacrifier leur propre vie!



Pour faire passer la pilule (qui au demeurant n'existait pas), l'auteur utilise un ton familier (" la Didine Hugo aime bien acheter les légumes de sa soupe") dont la désinvolture ne parvient pas à masquer la souffrance chronique de ses épouses dévouées. Outre l'exposition de ces déboires conjugaux, c'est aussi l'occasion de dresser un portrait sociologique de cette société européenne du dix-neuvième siècle, où vraisemblablement les femmes ayant pour partenaire un "grand" homme n'étaient pas les seules à vivre au quotidien de grands sacrifices pour peu de reconnaissance



Ainsi se clôture ma participation au Challenge ABC, grâce à Françoise Xenakis!
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Maman, je ne veux pas être Empereur

Quand un homme tourne mal, on le sait, c’est la faute de la mère!

Un drame freudien? Mais non, c’est l’histoire de l’empereur Néron. On dit que le bouquin devait un peu réhabiliter cet empereur romain, mais si on nous fait connaître un peu plus l’homme plutôt que le monstre sanguinaire, ce n’est pas le cas de sa mère. Agrippine a tous les torts, c’est un monstre assoiffée de pouvoir. Et on comprend que c’est elle qui l’a poussé au matricide!



À travers le subterfuge de lettres et des extraits de journaux de Néron et Agrippine, on y découvre des mœurs basées sur l’inceste et l’assassinat dans une famille dépravée et pourrie de tares congénitales. On y mange de la cervelle de fœtus de singe et jamais on n’éprouve de culpabilité à détourner les deniers de Rome. On y présente un Néron qui ne désirait pas être empereur, mais qui organise des bacchanales pour mieux enfoncer le sénat dans la perversion.



Est-ce que ça se veut drôle? J’ai plutôt trouvé cela pathétique. L’écriture est correcte, mais la forme épistolaire rend le discours répétitif. Mais j’avais compris la première fois, pas besoin de le radoter une deuxième ou une troisième fois.



Une déception donc que cette incursion dans le monde antique. On y illustre que les titres héréditaires et l’appauvrissement génétique ne sont pas une bonne chose, mais ça, on savait déjà!

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''Désolée mais ça ne se fait pas''

Les O'Malley, O'Neill et O'Connor sont trois familles très unies et ont déjà décidé de marier leurs enfants. Cependant, quand le fiancé de Mary O'Malley meurt prématurément, on décide de lui donner en échange Brian, le fiancé prévu pour sa sœur Grace : on n'a quand même jamais vu une cadette se marier avant son aînée !



Hélas, Brian et Grace n'ont pas attendu d'être unis par les liens sacrés du mariage pour profiter de toutes les activités réservées aux couples, et un enfant ne va pas tarder à montrer le bout de son nez. Avec le courage typique des hommes placés dans des situations délicates, Brian va décider à la toute dernière minute de partir avec Grace, juste après la cérémonie de mariage, mettant ainsi tout le monde dans une situation intenable. Pour éviter le scandale, Mary partira en Russie, tandis que le jeune couple promettra de ne plus revenir au village.



Les trajectoires des deux sœurs vont rapidement diverger : tandis que Mary sera d'abord gouvernante chez Tolstoï, puis fréquentera la cour du tsar et de Raspoutine, Grace et Brian tenteront de faire survivre leur amour de jeunesse dans les bas-fonds des grandes villes, écrasés par les travaux harassants et mal payés. Rien ne leur sera épargné.



J'ai choisi ce roman pour le challenge ABC, Xenakis était le seul auteur que j'ai trouvé qui commençait par la lettre X. Au final, je ne suis pas déçu, l'écriture est assez agréable, et le récit n'est pas qu'une simple histoire de famille mais lève aussi le voile sur quelques pages d'histoire méconnues.
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Attends-moi

Depuis trois ans, Jeanne Pottier attend d'être jugée pour le meurtre de son mari, Claude. Enfin, le procès a lieu. Que s'est-il passé dans la tête de cette petite femme frêle, orpheline, "née de rien" comme se plait à dire son antipathique belle-mère?

Elle affirme que son mari lui avait fait jurer de le tuer s'il venait à "la désaimer" un jour. Et elle, folle d'amour, n'a fait somme toute que tenir sa promesse en le criblant de balles après un fatidique repas au restaurant.



Comme l'an dernier, j'ai choisi Françoise Xenakis pour la lettre X du Challenge ABC. Bien m'en a pris car j'ai adoré ce petit roman !

Qu'est-ce que l'amour? La jalousie? Qui est, au fond, Jeanne? L'aurions-nous acquittée ou condamnée? Mine de rien, ce livre invite à un certain nombre de réflexions...



Challenge ABC 2015/2016

Challenge Petits plaisirs 2016
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Moi j'aime pas la mer

Je lis ´débordant d’humour’ sur la quatrième de couverture. C’est parti pour un peu de détente. Francette, comme chaque été, fait en kayak le tour de l’île d’une longueur de 183 km. Je suppose que c’est la Corse. Elle n’aime pas la mer. Se comporte en femme soumise et fashion victime sous les reproches de son mari. Leur fille fait partie de l’expédition que l’on voit tour à tour enfant, ado, enfant. Vingt ans d’été de souffrance de faim et soif, mettant en danger leur enfant. Une écriture assez charabia. Pour moi, ressemble à un sketch cynique sur la vie de couple.
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Regarde, nos chemins se sont fermés

Avec de courtes phrases, d'une écriture ciselée,précise et sans tomber dans le pathos, Françoise Xénakis nous raconte la fin de vie de son mari, le pianiste Iani Xénakis.



La lente déchéance qu'il refuse dans ses moments de lucidité ; la perte de la mémoire, si difficile à vivre pour les proches ; les relations avec les pompiers et le corps soignant pas toujours compréhensifs ; la tristesse et la pauvreté rencontrés dans les hôpitaux de Paris, les beaux moments aussi, et ses regrets de ne pas avoir tenu parole, ou de ne pas en avoir eu le temps...



L'auteur nous parle avec beaucoup de pudeur, de tendresse, de colère parfois mais surtout avec beaucoup d'amour, de cet homme qu'elle aime depuis plus de cinquante ans et qu'elle se refusera jusqu'au bout, à laisser dans un centre spécialisé.



C'est un témoignage touchant sur la fin de vie, la force des sentiments, c'est aussi un hommage aux médecins et infirmiers qui se donnent sans compter pour atténuer les douleurs de chacun, les soigner à tout prix ou les aider à finir leur vie dans la dignité.
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Mouche-toi, Cléopâtre...

Mouche-toi Cléopâtre de Françoise Xénakis : quelle déception!!

Pourtant j'ai ouvert ce roman avec un regard bienveillant, une auteure déjà lue et appréciée, une période historique que je connais un petit peu, une étiquette humour , challenge oblige. Et patatras. Quel gourbi, que d'erreurs dans l'histoire pourtant bien connue de Cléopâtre, confondre Ptolémée XIII et Ptolémée XIV pour exemple, c'est à mon humble avis impardonnable, soit on parle d'histoire et on vérifie ses propos et ses sources , soit on affiche en exergue ceci relève de l' imagination pure.

Vous l'aurez compris là où je devais rire je suis restée de marbre , là où je devais compatir éventuellement au sort de Cléopâtre j'ai découvert une femme cultivée, intelligente instruite à l'art de plaire. Un roman qui m'a agacée qu'on est loin de la rigueur des enfants d'Alexandrie de Françoise Chandernagor
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Maman, je ne veux pas être Empereur

Autant vous l’avouer dès le début : j’ai lu la moitié de ce roman normalement, puis le reste en diagonale… Je le regrette, mais cela arrive : je n’ai pas du tout accroché à cette lecture ! Découvrir le quotidien de Néron à travers de fausses lettres, des mots trouvés et divers échanges épistolaires était intéressant, mais pas sur plus de trois cent pages… Je ne suis pas assez passionnée par le sujet pour en lire autant. Certes, j’ai appris des choses sur Neron et en particulier sur sa mère, Agrippine, toutefois, j’ai vite eu vite fait de m’ennuyer… Je pense que j’aurais dû entrecouper ma lecture pour éviter le dégoût de ce bloc historique ou la sensation de répétitions…



J’avais espoir que « Maman, je veux pas être empereur » me rappelle les cours de latin… Hélas, cela m’a plus rebutée qu’autre chose. Je trouve cela regrettable, car l’introduction était pleine d’humour et de sincérité. L’auteure a une plume plutôt drôle, sensible et sarcastique, ce qui est agréable. Sans parler du fait que l’on voit qu’elle a fait plusieurs recherches. Ses descriptions sont nombreuses et détaillées. On sent le travail derrière… Malheureusement, cela n’a pas été suffisant. Si vous êtes vraiment un mordu d’Histoire et vous intéressez réellement au personnage, n’hésitez pas : le contenu est riche ! Par contre, il ne faut pas être une âme sensible : tout le monde n’hésite pas à copuler (orgies, incestes, tromperies) ou à tuer sauvagement. Françoise Xenakis ne nous épargne pas ce genre de scène…



Si quelques informations resteront sans doute dans ma mémoire quelque temps, je pense, en revanche, que je vais vite oublier cette lecture que j’avais choisie comme dernière lettre pour le Challenge ABC…


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Maman, je ne veux pas être Empereur

Sous le couvert de lettres et papiers soit disant trouvés dans des lieux antiques et îles perdues, Françoise Xenakis imagine la correspondance de l’empereur Néron avec sa mère, sa maîtresse, ses amis. Elle revisite ainsi l’histoire de cet empereur sans cesse décrié et décrit comme fou et sanguinaire. Les faits qu’elle utilise sont issus de travaux récents sur cette période de l’histoire, mais ils sont enrobés d’un important tissu romanesque.



Mon avis



Elle retrace le parcours de Néron, détaillant sa généalogie, sa montée au pouvoir, ses frasques, et surtout les relations avec sa mère, Agrippine. Tout tourne en réalité autour d’elle, qui déclare “le reste n’est rien, seul le pouvoir m’intéresse. Je suis née des dieux, mais hélas, ils m’ont faite femme.” C’est le tragique de sa vie et des lois de la République qui interdisent aux femmes de régner. Ceci étant posé, tous ses espoirs vont se reporter sur son fils unique. Le problème c’est que Néron déclare très vite :



“Moi, empereur, je ne veux pas le devenir et si, par malheur, j’y suis obligé, je ne serai pas un empereur comme les autres, car rien de ce que font ce qui gouvernent ne me plaît.”



Malgré tout, il est élu, à la suite de nombreuses manipulations, meurtres et trahisons de la part d’Agrippine. Mais il va rapidement se démarquer des autres empereurs. Il commence par supprimer les jeux du cirque, qui le dégoûtent. Puis il supprimera les impôts des plus pauvres, augmentant ceux des familles qui embauchent plus de 30 esclaves. L’idée étant que ce soit suivi d’affranchissements de masse, et qu’une société plus ouverte se crée.



Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu. Le peuple voit son principal divertissement être supprimé; et les anciens esclaves seront les premiers à trahir l’empereur. Enfin, ce dernier ne sera pas soutenu par le Sénat : “A quoi sert d’être empereur si le Sénat ne vous obéit pas ? Je voulais faire de Rome une république, je ne vais rien faire du tout.”



Pourtant Xenakis dépeint un homme sensible, ce qui va pourtant se transformer en inconvénients : un ami déclare ainsi “Ce que j’admire le plus chez Néron, c’est sa lucidité et sa sincérité. Ce qui me dérange le plus chez lui ? Ce sont ses crises de larmes, son apitoiement sur lui-même.” Mais malgré ses défauts, il semblerait que Néron ait surtout été diabolisé par les Chrétiens, qu’il a persécuté à leurs débuts, les assimilant à une secte dangereuse.



L’idée de base est originale et intéressante, surtout que le travail de l’auteur s’appuie sur des sources historiques avérées, et au final, j’ai appris un certain nombre de choses sur cette période et cet empereur.



Malheureusement, malgré toute la bonne volonté de l’auteur, les sources restent pauvres et on ne peut donc qu’imaginer ce qui n’a pu être prouvé.Par conséquent, j’ai eu l’impression qu’au bout de 50 pages j’avais obtenu toutes les informations possibles et qu’il ne s’agissait ensuite que de les répéter encore et encore. Je me suis donc rapidement lassée et c’est pour ça qu’après plus de 300 pages, j’écris finalement un billet négatif.



J’aurais pu en apprendre autant par un essai rapide sur Néron plutôt que de lire ce pseudo-roman, par ailleurs écrit dans un style relâché, très oral, qui a fini par me rebuter. Car Françoise Xenakis a voulu aussi un roman d’excès : guerres, incestes, adultères, orgies, meurtres, pullulent dans la langue la plus crue. Ce qui n’apporte pas grand chose de plus, à part me renforcer dans l’idée que les Romains étaient des barbares …



En bref, un livre que je ne conseille pas.
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Mouche-toi, Cléopâtre...

Mariée à 14 ans à Ptolémée, son frère de 12 ans, Cléopâtre est une petite femme, mais sera une grande reine, « une reine d’Égypte qui voulait reconquérir le royaume perdu de son unique dieu, Alexandre. » (p. 12) Alors qu’au loin, par-delà la mer, Rome veut faire main basse sur les richesses d’Égypte, Cléopâtre est « est occupée à [se] durcir pour survivre. » (p. 19) Ambitieuse et courageuse, la plus célèbre des reines du Nil est aussi la femme qui plia deux illustres Romains, Jules César et Marc Antoine.

Royale sauvageonne, puissamment sensuelle et d’une féminité sans borne, la belle et troublante Cléopâtre a désormais pour ambition d’asseoir Césarion sur le trône de Rome et d’unifier les deux plus grandes puissances du monde, d’allier Orient et Occident pour la grande gloire de son fils.

Dure mais fragile, Cléopâtre est une reine, mais une femme avant toute chose. Sans cesse elle repousse ses peines et ses faiblesses pour porter front haut et en imposer à ses adversaires. Mais au fond d’elle pleure toujours une enfant qui serre trop fort les poings.

Françoise Xenakis livre une biographie romancée très convaincante. Au fil des pages, on suit les pensées de la reine d’Égypte. On la découvre spontanée, volontiers incontrôlable et dotée d’une langue acérée. Les portraits de Jules César et de Marc Antoine ne sont pas flatteurs : même si les hommes sont grands, ils ne valent pas grand-chose face à la superbe souveraine. En dépit de quelques longueurs, ce texte rend un bel hommage à une femme de légende.


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Zut, on a encore oublié madame Freud

L'humour de Françoise Xenakis est redoutable et son écriture débordante de dérision nous propulse dans une spirale où l'imaginaire supplante le réel.

En divaguant sur la vie de certaines femmes d'hommes célèbres elle se positionne d'une part en gardienne du roman historique et d'autre part elle se lâche dans des suppositions où la fiction prime ! le tout bien soutenu par de recherches appuyées dignes de grands romanciers…



Les femmes qui ont partagé la vie de grands hommes et de grands esprits qui ont marqué l'histoire ont toutes joué un rôle décisif et important dans la vie de leurs maris : Mme Freud, Mme Socrate, Mme Victor Hugo, Mme Karl Marx, Mme Mahler…

Aucun de ces hommes n'aurait vécu leur heure de gloire sans leur tendre moitié en back-office, à les soutenir, à les conseiller, à les consoler,à les influencer, mais surtout à les pousser à se dépasser…

J'admets certains passages sont un peu foutraques, mais c'est fait avec tant d'excentricité et d'originalité qu'on est prêt à pardonner !!



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On était assis autour d'un feu de bois de tilleul, en train de tailler une bavette avec Gastibelza l'homme à la carabine et sa mère la vieille Moghrabine d'Antequara. Cette dernière nous raconta l'histoire de l'orang outan échappé du zoo de Malaga en se reversant un verre de ce vin doux et liquoreux provenant des vignobles alentours de cette noble cité.

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