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Critiques de Frank Schätzing (81)
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Abysses

Ce thriller d'anticipation écologique, qui en France est également paru sous le titre "L'essaim" (traduction littérale de son original allemand "Der Schwarm") a reçu pas moins de quatre prix littéraires (dont deux prix SF), après sa parution en 2004.

Il a fallu à son auteur cinq années de recherche documentaire et deux ans d'écriture avant l'édition de ce pavé de presque mille pages, qui parle des menaces qui peuvent surgir des insondables profondeurs des océans...



L'histoire commence avec la disparition mystérieuse d'un pêcheur péruvien... C'est le début d'une série d'événements qui s'enchaînent en peu de temps : une société pétrolière découvre des vers monstrueux sur les fonds marins de la Norvège ; au large de Vancouver, dauphins et baleines deviennent agressifs et attaquent les bateaux ; un tsunami dévaste l'Europe du Nord ; des millions de crabes envahissent New-York ; sur les plages de la France des homards explosent ; les naufrages en haute mer se multiplient...

Quand la catastrophe devient réellement alarmante et jusqu'à ce qu'une coopération internationale se fasse (enfin) jour...il est trop tard...

Plusieurs personnages-clefs, dont un spécialiste des baleines et un biologiste norvégien pressentent rapidement que Quelque Chose dans les abysses pousse les habitants des mers et océans à se révolter contre l'homme...



Fervente apologie contre la surexploitation de la planète (ainsi qu'une critique acerbe contre le comportement des États-Unis) ce livre inquiétant force la réflexion.

L'auteur, plongeur passionné et conseiller avisé dans les débats concernant la protection des eaux océaniques, ne sait, hélas, pas éviter quelques longueurs dans le texte quand il développe ses idées (digressions scientifiques, spéculations science-fictives et métaphysiques), qui peuvent, à l'évidence, rebuter certains lecteurs.

Ce n'était pas mon cas ! Écrit avec une vivacité langagière, riche en détails, il me reste de cette aventure anticipative, bourrée d'action, un souvenir de lecture fascinant et captivant...jusqu'au bout.



(Livre lu en 2007)
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Breaking News

6 cm au garrot, 1253 pages d'envergure, 648 grammes à la pesée, petite taille des caractères , là je sens que tu admires mon abnégation, hein, pour avoir osé me lancer dans ce livre de poche ( si si, Pocket qu'ils disent ) et d'être allée jusqu'au bout, sir, yes sir !



Et si je speeche le contenu, ton admiration va encore grimper d'un cran.

Deux fils conducteurs qui ne se croisent que vers la six-centième page :



2011 : on suit le journaliste reporter de guerre Tom Hagen, au fond du trou depuis une calamiteuse opération chez les Talibans afghans pour retrouver des otages allemands. Il tombe sur un gros dossier merdeux sur des activités illégales compromettant le Shin Beth ( service de sécurité israélien ). Il y voit un énorme scoop, de futures breaking news qui pourraient relancer sa carrière. Mais voilà, c'est l'engrenage, la traque commence, sa traque qui révèle une conspiration de ouf qui remonte jusqu'à la Palestine sous mandant britannique ( après la Première guerre mondiale donc ), les morts pleuvent autour de lui.



1929 à 2006 : tu révises l'histoire d'Israël à travers les familles d'Arik, Jehuda et Benjamin. Tout y est : l'immigration juive en Palestine, la création d'une culture hébraïque au Proche-Orient, la création d'Israël par Ben Gourion en 1948, les guerres israélo-arabes ( Six-Jours, Kippour entre autres ), la colonisation israélienne dans le Sinaï, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, les massacres de Sabra et Chatila en 1982, Arafat, les rêves de paix assassinés avec Shimon Peres, la construction du Mur.



Ouch, tu l'as compris, c'est du très très lourd, un peu dans le style du grand James Ellroy qui adore entremêler personnages historiques et fiction. L'auteur l'assume totalement dès le prologue où il annonce avoir choisir le personnage d'Ariel Sharon comme un des protagonistes principaux . On ne retrouve pas le style flamboyant du maître, mais l'écriture de Frank Schätzing est efficace avec des passages lyriques sous speed très réussis.



C'est souvent passionnant même si parfois je me suis perdue et qu'il y a quelques longueurs ( ah ah la bonne blague , 1253 pages je vous dis ). Mais on se raccroche toujours aux branches car l'auteur sait, lui, où il va. Il fait montrer d'une grande érudition géopolitique tout en étant très pédago et clair. le ton est souvent caustique pour décrire les gros râtés de la politique israélienne, européenne et arabe au Proche-Orient, tout le monde en prend pour son grade sans distinction.



Surtout, Frank Schätzing a réussi à insuffler de la chair dans son titanesque thriller grâce à des personnages très intéressants car complexes et non linéaires, plus particulièrement Shoshana Cox, la Marvel girl du Shin Beth, croisement improbable entre Brigitte Nielsen et Godzilla. Et Yaël Kahn, qui représente à elle seule toute la jeune génération israélienne, celle de maintenant, qui se retourne sur le mythe monolithique d'Israël agrémenté de récits fondateurs et d'épopées héroïques des pionniers qu'ont été ses arrières-grands-parents. La haine en héritage, broyée entre les forces qui déchirent Israël, messianistes, nationaux-religieux et laïcs perdus, née pendant une intifada, à courir sans perspective derrière le drame interminable du conflit du Proche-Orient. C'est avec Yaël que l'on réfléchit à tout cela, elle est perdue, elle prend ses responsabilités ou croit les prendre, elle agit, elle se trompe, on la suit. C'est elle qui nous embarque le plus.



Sacré thriller qui ose traiter cette histoire-là en mode décomplexé mais pointu.



Lu dans le cadre du jury Prix du Meilleur polar des lecteurs Points.
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Abysses





"La voilà, la vengeance … la vengeance de la nature!"



***



Des pêcheurs qui disparaissent sans laisser de traces.

Des vers de glace qui prolifèrent et grignotent le talus continental.

Des cétacés qui attaquent les bateaux de tourisme.

Des méduses hautement venimeuses qui envahissent les côtes.

Des homards qui une fois sortis de l'eau libèrent une substance toxique.



Aux quatre coins du monde, en quasi simultané, des événements aussi inhabituels qu' inquiétants se produisent. Quel est le lien entre eux? Quelles explications avancer? Comment réagir? Tout se passe comme si l'océan et les créatures qui le peuplent se retournaient contre l'Homme. Et le pire reste à venir. "Le compte à rebours a commencé …"



*



Paru en 2004 sous le titre L'Essaim et couronné de plusieurs prix, Abysses se voit donner une nouvelle chance de conquérir les lecteurs en faisant l'objet d'une réédition. Ce titre m'était inconnu jusqu'à ce que défilent sous mes yeux la bande-annonce de son adaptation télévisée. Découvrir l'ouvrage qui en était à l'origine s'est alors imposé comme une évidence.



Franck Schätzing signe là un thriller d'anticipation écologique à la fois ambitieux et maîtrisé, terrifiant et passionnant. Ce sont 900 pages ultra-documentées (en grand format) où se succèdent, scènes catastrophes et autres "anomalies", exploration des fonds marins, recherche et débats scientifiques, réflexion sur la place de l'Homme et son impact sur l'environnement mais aussi intimité des personnages. Ce sont 900 pages qui  tour à tour fascinent, instruisent, effraient et interrogent. 



*



La nature y tient le rôle principal et se montre plus impitoyable que jamais. Elle déchaîne ses forces contre l'Homme et visiblement rien ne peut l'arrêter. Depuis les profondeurs, une étrange entité semble jouer les chefs d'orchestre. Réunie dans l'urgence, une équipe de scientifiques va devoir percer le mystère des abysses avant qu'il ne soit trop tard. Avant qu'il n'y ait plus rien à sauver du monde tel que connu.



L'écrivain allemand ne verse ni dans la facilité ni dans la simplicité. Doté d'un indéniable talent, il tient fermement les rênes de son intrigue et offre un final qui ne déçoit pas. Les rebondissements ne manquent pas et la tension monte crescendo à mesure que le chaos se répand. Sa passion et ses préoccupations faisant écho aux miennes, je me suis glissée avec un réel plaisir dans ce roman qui, malgré les années écoulées, est toujours d'actualité.



*



Reste qu'en multipliant les lieux, les intervenants et les thèmes, en se montrant minutieux à l'extrême , il m'a parfois un peu perdue. D'autant plus qu'il intègre au récit une somme de connaissances scientifiques assez pointues pour les non-initiés. La complexité sera à l'appréciation de chacun; il est possible de se sentir découragé surtout sur une distance aussi longue. Au lecteur intéressé, il faudra du temps, du souffle et de la concentration! Beaucoup de motivation aussi!



Pour ma part, c'est une lecture que je ne regrette aucunement, très stimulante! 



***



"Si nous continuons à détruire la Terre et la vie dans toute sa diversité, nous détruisons une complexité que nous ne comprenons pas et que nous sommes encore moins en mesure de remplacer. Ce que nous arrachons, nous l'arrachons pour toujours. Nous ne pouvons pas décider de nous passer de telle ou telle partie du grand entrelac de la nature. Le secret du réseau ne se révèle que dans son intégralité. Un jour, nous sommes allés trop loin, et le réseau a décidé de se débarrasser de nous. "
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Abysses

A mes yeux, ce livre aura toujours une place très particulière. C'est qu'il a changé ma façon de voir, plus précisément il a orienté mon regard vers une direction que je ne connaissais pas : celle de la science.

En toute objectivité, si l'on cherche uniquement un axe littéraire à ce roman on sera déçu. Attention, il se défend malgré tout, mais la majorité des personnages et leur discours sont parfois excentriques, au mauvais sens du terme. L'auteur veut souvent complexifier les sentiments mais ne réussit que rarement à rendre une trame psychologique propre et acceptable. Là où les scientifiques dans leur ensemble, sont intrigants, les politiques et militaires sont hystériques et mal assortis. Et ce déséquilibre malmène la cohésion esthétique du bouquin.

Cependant, d'un point de vue personnel (j'oserais pas le terme "intime", mais il y a presque un peu de ça), j'ai été bouleversé. La fragilité de l'Homme apparaît nettement, nos présupposées forces s'effondrent, la légitimité de nos actions, de nos pensées, de nos morales se trouvent remises en question. Réellement, j'ai pris conscience que l'homme n'est peut être pas l'espèce élue comme on me l'a appris à ma tendre (et honnie) école catholique. Et surtout qu'il est dépendant de la planète, et qu'il suffirait de vraiment peu pour que la civilisation s'écroule.

Oui, si le livre de Der Schwarm ne révolutionne pas la littérature, il aura mis à jour pour le lecteur que je suis une sacré responsabilité : une planète à chérir.
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Abysses

Avec ce copieux ouvrage, Franck Schätzing restitue plusieurs années de travail et de recherche scientifique afin de rendre son histoire à la fois crédible et (peut-être) inévitable.



En effet, un scientifique découvre une espèce prédatrice de vers surdimensionnés qui vivent par millions dans les fonds marins norvégiens. De son côté, un expert en cétacés quant à lui, enquête sur la disparition des baleines le long du cap de Vancouver. Dame nature est sur le point de se rebeller sinon se déchaîner violemment contre tous ceux qui la maltraitent et la torturent sans en mesurer les conséquences ... et dont le prix à payer pourrait devenir la disparition de l'espèce humaine.



Ce thriller écologique au rythme soutenu peut décourager bon nombre de lecteurs par son volume (plus de 1000 pages pour un poche ...) et par l'axe littéraire entrepris par l'auteur où les propos à caractère scientifique tiennent une large part de l'intrigue. Toutefois, ces mêmes propos permettent de mieux cerner les enjeux auxquels sont confrontés les différents protagonistes de cette aventure particulière. Malgré sa taille, ce thriller de qualité se dévore et reste une bonne anomalie dans son style.
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Breaking News

Tout d’abord, je remercie NetGalley et les éditions Piranha pour l’envoi de ce roman. Je ne connaissais pas du tout l’auteur et c’est la 4ème de couv’ qui a titillé mon neurone.



Il faut annoncer la couleur dès le départ: c’est un petit pavé de près de 1.000 pages! Donc préparez-vous psychologiquement à un long voyage!



Mesdames et messieurs, deux fils conducteurs seront vos guides!



Nous avons d’une part Tom Hagen, grand reporter de guerre allemand qui flaire les points chauds et se retrouve toujours au cœur de l’action. Là, Afghanistan, 2008, prise d’otages. Journaliste de renom mais non sans y laisser quelques plumes, non sans y laisser un peu d’âme. Jusqu’à l’audace de trop, jusqu’au drame qui le précipite au ban professionnel et l’ensevelit dans un abîme de dépression.



Et nous avons d’autre part la famille Kahn, israélienne, dont l’histoire se confond avec celle de la communauté juive au Proche Orient, et qui nous est contée à partir de 1929.



Ces deux fils se rejoignent en 2011, se lient et s’entremêlent quand Tom Hagen se retrouve en possession de documents compromettants censés relancer sa carrière. Mais le Shin Bet, le service de sécurité intérieur israélien, n’est pas le seul à chercher à éliminer la menace qui plane…



Je dois bien avouer qu’au départ, je fus décontenancée. Après un long chapitre trépidant aux côtés de Hagen, dans les montagnes afghanes, me voici catapultée en Palestine en 1929. Je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait m’emmener et j’ai eu du mal à lâcher les rênes et me laisser conduire.



Car même si les chapitres sont datés et situés, les transitions manquent parfois de subtilité, laissent un petit moment de flottement avant de recentrer l’attention sur les bons protagonistes, à la période adéquate.



Mais on s’y fait.

Le ton est d’une ironie mordante, voire cynique. L’auteur parfois te parle, te tutoies, t’intègre totalement dans le récit, alors qu’à d’autres moments, la narration est davantage distanciée.



La présence de Tom Hagen, allemand, journaliste de surcroît, nous permet de prendre un peu de distance, d’avoir un aperçu et un ressenti occidental, si besoin est, mais il symbolise également le monde des médias et… la conscience du métier. Il est celui qu’on admire quand il se met en danger pour nous apporter la vérité et la réalité des choses, et celui qu’on méprise quand son seul intérêt est sa carrière, faire les gros titres des journaux, quitte à prendre des libertés avec cette fameuse réalité. L’intégrité de l’homme est ici mise à mal quand son travail lui grignote l’âme et que la concurrence est devenue féroce. Tom Hagen, en quête de rédemption, risque de s’y perdre davantage et cette fragilité le rend attachant au fil des pages.



Il est au cœur d’un scandale où sa carrière est en balance avec des vies, ou quand un mensonge est le domino qui en entraîne d’autres dans une cascade sanglante… Une course-poursuite trépidante, avec un suspens omniprésent, surtout dans la seconde partie du roman!



Le style est énergique, nerveux, enlevé. Alternance de passages détaillés et apposition de phrases courtes débitées comme une décharge de Kalachnikov!

C’est qu’il faut l’accrocher le lecteur, et ne pas le perdre en cours de route de ces mille pages!

C’est pourquoi le rythme colle tout à fait au style ou vice et versa! Nous traversons des zones de guerre, ne l’oubliez pas! Nous ne voguons pas au fil d’une croisière sur un lac calme et sans ride!



Le récit des origines du conflit israélo-palestien est passionnant, extrêmement bien documenté, finement analysé et échappe à toute lourdeur propre à certains essais historiques car personnifié par le destin d’individus précis auxquels nous nous sommes attachés depuis 1929.

L’auteur a le talent de mêler tous les événements essentiels à la grande Histoire dans une chronique familiale, pour mieux nous approprier ces éléments et les comprendre. Les faits historiques et la fiction s’imbriquent naturellement pour une fresque addictive.



Le seul bémol que je relève dans ce roman est qu’il ne s’adresse, à mon sens, qu’au lecteur ayant déjà des bases relativement solides de géo-politique et d’Histoire.

Tout comme pour le Printemps arabe se dirigeant vers un « automne désagréable » et un « hiver islamiste », les événements libyens ayant mené à la chute de Kadhafi, syriens avec la mise à mal de la présidence de Bachar el-Assad ou la nature de l’engagement international en Afghanistan, le lecteur occidental lambda peut se retrouver vite largué sur le bord du chemin par le destin de ces juifs en Palestine.



Étant passionnée d’Histoire et de géo-politique, j’ai adoré avoir ce condensé sur ce conflit du Proche Orient dont la naissance nous apparaît si lointaine et obscure et dont on ne voit pas la fin, avec le regain de tensions de ce début d’année 2017.



On ne peut pas parler D’Israël et du Proche Orient en général sans parler de religions, de terrorisme et de relations internationales.



En cela, l’auteur a su, avec talent, tour à tour, relater des événements tragiques qui soulèvent le cœur, comme le massacre de Sabra et Chatila en 1982, nous confier avec suffisamment d’impartialité les points de vue religieux de chaque partie incriminée, au travers des réflexions des personnages et de leurs conversations, nous exposer l’imbroglio des pressions et des incohérences de l’influence internationale comme la naissance d’amitiés improbables.



Mais au bout du compte, il reste ces questions lancinantes:

Comment un conflit basé sur la religion, les commandements d’un Dieu qu’on ne voit pas, dont on remet en cause l’existence réelle, dont les préceptes mêmes sont interprétés de différentes manières selon les groupuscules, peut trouver une issue juste et pragmatique?

Comment échapper aux luttes de pouvoir et de domination que se livrent les hommes politiques et les leaders religieux et qui gangrènent tout processus de paix? Comment y voir clair quand les israéliens tuent aussi bien les juifs que les musulmans?



Si l’Histoire avec un grand H a la part belle dans ce roman, les aspects humains sont omniprésents! Nous nous attachons à ses personnages de fiction totalement ancrés dans la réalité. Ils naissent, grandissent, reçoivent un héritage, une éducation, s’aiment, se haïssent et se trahissent, traversent des joies mais aussi tellement de douleurs.

Entre concessions, sacrifices et combats, nous vivons avec eux l’horreur de la perte, la souffrance, la peur, l’impuissance et parfois le renoncement. L’individu face au monde: entre guerres intestines, pressions, soutiens et trahisons des pays occidentaux ou du Proche Orient, au gré de leurs intérêts, entre attaques extérieures et manigances intérieures, comment l’homme vit… ou survit. Comment peut-il se projeter dans un monde d’instabilité où la terreur est maître?



Il y a les hommes, les Dieux et la guerre.

Mais il y a aussi la terre. Celle qui est essentielle: objet de convoitise, le centre de toutes les attentions.

Cette côte orientale de la Méditerranée où se côtoient bon gré mal gré Israël, le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Cisjordanie, l’Égypte et la Bande de Gaza.

Cette terre tant malmenée par les combats, défigurée par les frontières artificielles changeantes et sanglantes.

Cette terre, du désert du Néguev jusqu’au Lac de Tibériade en passant par les collines de Samarie ou les rivages de la Méditerranée, nous envoûte pourtant au fil des pages. Nous sentons l’odeur des citrons, des épices et l’air iodé de mer comme le souffre des explosions.

Imprégné de l’ambiance des souks comme celle, austère, des colonies juives, le lecteur est dépaysé dans ce décor majestueux et terrible tout à la fois.



Il y aurait tant à dire sur ce qu’exprime Breaking news et ce qu’il peut susciter chez son lecteur!

Vous l’aurez compris, ce roman se veut très actuel et complet, au cœur du tumulte du Proche Orient, passé et actuel.

Ce roman dénonce l’horreur et l’absurdité d’un conflit transmis de génération en génération en une fresque sociale et politique palpitante et dramatique, et surtout tellement humaine.

Une lecture que j’ai adorée: longue certes, exigeante également car les thèmes abordés sont denses et compliqués parfois, mais tellement addictive et passionnante!
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Abysses

L'essaim est un pavé de 1033 pages, et même en lisant tous les jours, il m'aura fallu quasiment deux semaines pour en venir en bout. Comment résumer un tel roman ?

Sur la côte péruvienne, des pêcheurs disparaissent, dans les fonds marins norvégiens des vers par millions recouvrent le sol, au large de l'île de Vancouver des baleines attaquent des bateaux de plaisance, des méduses toxiques envahissent les plages australiennes et sud-américaines. Une étrange bactérie contenue dans des homards fait des morts en France. Le Gulf Stream se dérègle. Y a-t-il un rapport entre tous ces faits ? Que veulent-ils dire ?

Plusieurs personnes se penchent sur ces questions : Tina Lund engagée par une société pétrolière demande à Sigur Johanson, biologiste, afin de déterminer si les vers pourront, à terme, poser un problème dans l'extraction de l'hydrate de méthane et la construction d'une structure sous-marine destinée à cette extraction. Anawak, Greywolf, Susan au Canada, Roche en France, Karen et Lucas Bauer en mer du Groenland. Quand un gigantesque tsunami dévaste le nord de l'Europe, perturbe le monde entier et remet tout en cause.

A l'initiative des américains, qui se posent en véritable sauveur de l'humanité, les plus grands scientifiques se retrouvent dans un hôtel au Canada afin de se pencher sur le problème et de résoudre la crise qui paralyse la planète.



Mon résumé est un peu long mais au vu de la longueur de cette fiction, je me devais de donner certaines informations sur l'histoire.



L'essaim est un roman extrêmement dense, riche et complet. Très abouti et très scientifique, Frank Schätzing donne beaucoup d'informations sur tous les éléments scientifiques, biologiques ou industriels. J'ai vérifié plusieurs faits mis en avant et il s'avère que l'on ne lit pas uniquement une fiction, une grande partie du contenu est bel et bien réelle. C'est très technique, très documenté et très réaliste, ce qui est un point positif mais c'est ce qui a également ralenti ma lecture. Il fallait bien suivre au moment des précisions sur les baleines, les courants marins, les programmes d'entraînements des dauphins par l'armée, les bactéries, les techniques d'extraction, les plate-formes pétrolières, l'histoire de la planète, les techniques scientifiques de recherche, l'adn, les satellites, les unicellulaires, le plateau continental, la hiérarchie militaire, les techniques de plongée en combinaison ou en submersible. On parcourt un large spectre des domaines scientifiques.

Tous les personnages sont des scientifiques avec chacun leur spécialité, ce qui fait que nous allons les suivre tout au long de l'histoire mais nous allons aussi découvrir leurs failles et leurs histoires. Anawak et sa famille, Karen et son passé, Sigur et ses femmes, le général Judith Li et son ambition démesurée. Ce ne sont pas uniquement des scientifiques mais également des humains qui sont fouillés, décrits, travaillés, et l'on prend un réel plaisir à s'attacher à eux et à les voir évoluer.



J'ai trouvé la première partie, jusqu'au rassemblement des scientifiques au Canada, très aboutie, très prenante, avec la mise en place de l'intrigue et surtout le tsunami qui redistribue les cartes. La seconde partie m'a moins plu, principalement à cause de l'entrée en scène des américains dont chaque personnage est plus imbuvable et plus insipide que le précédent, du général Li qui est complètement tarée au major Peak, convaincu que les américains sont les maîtres du monde en passant par Vanderbilt, persuadé que le monde arabe a orchestré tout cela pour attaquer personnellement les américains. Je les ai d'emblée détestés, je pense que c'est voulu de la part de l'auteur d'aller si loin dans la caricature : Les océans pourront bien nous envoyer toutes les créatures qu'ils voudront, l'Amérique est le pays le plus libre de la planète, et c'est aussi le plus sûr. Il faut qu'ils le sachent. Et je vous fais à tous une recommandation. Priez. Adressez vos prières à Dieu, l'Amérique est son pays. Dieu sera à nos côtés. Il nous donnera la force de régler tout cela à notre avantage. - p. 600

Il apparaît très clairement et très rapidement que les Etats-Unis se servent des scientifiques afin d'utiliser leurs résultats dans leur propre intérêt. C'est peut-être pour cette raison que j'ai moins apprécié cette deuxième partie faite de recherches, de questionnements et de stratégies militaires.



Il y a un très fort regain de suspense lors de la dernière partie, où l'on flippe vraiment pour les personnages, fébrile dans l'attente des révélations finales.

Outre le côté fiction et aventure du roman, celui-ci amène le lecteur à réfléchir sur bien des points et notamment l'utilisation que l'espèce humaine fait des espaces sous-marins : surpêches, pollution, extraction du pétrole, du gaz, le fait de traiter les océans comme la poubelle géante de la planète... Je suis déjà sensible à l'écologie, à l'attention que l'on doit porter à la planète donc le discours de L'essaim m'a plutôt parlé, j'ai apprécié le côté très réel du roman couplé à des éléments de science-fiction pour enrichir l'intrigue.



~A noter que le roman est également paru sous le titre Abysses ~
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Abysses

Du bel ouvrage, malgré des qualités littéraires plutôt médiocres, surtout dans les dialogues, certains personnages, et dans l'intégration souvent maladroite de ce qui fait la richesse du roman: son érudition scientifique mise à la portée du plus grand nombre.

L'habileté de l'auteur réside par contre dans sa façon de mettre le lecteur face au va-et-vient entre vérités scientifiques établies (et donc ne relevant pas du très à la mode Relativisme) -- autant de plaidoyers pour un humanisme universaliste -- et des domaines où l'Homme démontre son assurance aveugle face à des éléments naturels dont Il n'a pas la maitrise, malgré son assurance. C'est très équilibré, rare à notre époque (livre écrit il y a 15 ans, les choses ont empiré depuis) .

Côté spectacle, c'est plutôt "blockbuster" sans complexe, avec ce qu'il faut de mise en abîme et d'auto-dérision. Rien à dire, on reçoit ce que l'on est venu chercher (en dire plus mènerait au "spoiler").
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Abysses

Abysses est un thriller scientifico-fantastique écologique. Il est très gros, très dense, mais absolument passionnant !



L’histoire se déroule à plusieurs endroits à la fois, jusqu’à ce que les héros trouvent des liens entre tout ce qui se passe. Dans la mer du Nord, vers la Norvège, une exploitation pétrolière trouve des vers au fin fond de l’océan, mais ceux-ci sont beaucoup plus gros que ceux d’ordinaire et semble avoir des crocs alors qu’ils ne devraient rien creuser.



Au Canada, les baleines sont en retard dans leur migration. Lorsqu’enfin elles se montrent, elles renversent un bâteau de tourisme et ceux des écolos venus manifester. Les orques qui accompagnaient les baleines tuent alors les gens tombés à l’eau.



En France des homards contenant une étrange substance gélatineuse contamine les eaux du pays et empoisonnent les habitants.



La situation devient de plus en plus catastrophiques. Anawak, Greywolf et Licia au Canada, Johanson en Norvège, Karen la journaliste, Li général de l’armée des USA, tous ces personnages vont se croiser, s’entre-aider, pour découvrir ce qui a décidé de tuer tous les humains de la terre.



Comme je le disais, ce roman est vraiment haletant, tous les passages d’action tiennent magnifiquement bien en haleine. En revanche, il ne faut se décourager ni par la taille de ce bouquin de 1200 pages, ni par les discours scientifiques qui émaillent le roman. Même si ces passages sont parfois un peu longs ( et compliqués pour les non-initiés), ça vaut la peine de les lire pour avoir la suite. À peu près au milieu du roman, il y a de plus une grosse explication avec un récapitulatif de tout ce qui s’est passé avant et une mise en corrélation des événements, ce que j’ai trouvé très utile !



Je vous le conseille donc vivement, mais prévoyez une période où vous aurez pas mal le temps de libre, sinon vous aurez l’impression d’y passer des mois !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Abysses

Étonnant thriller écologique. Passionnant par les thèses exprimées par l'auteur.

J'ai moins apprécié les derniers chapitres aux ingrédients plus conventionnels, proches des dénouements à la James Bond.
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Abysses

Je crois bien que c'est le roman le plus remarquable et menaçant que j'ai lu ces dernières années.

Sur notre planète, l'eau est dominante. L'eau a trois formes, liquide, gazeuse et solide. Ces trois états se transforment en fonction de la température. Les océans sont à l'origine de la vie. La vie y a surgi, il y a des millions d'années. La vie a évolué jusqu'à nous, les humains. Les humains ont conscience de leur existence ce qui représente au XIXe siècle leur suprématie sur les autres espèces et une sorte de pouvoir. Un pouvoir mal exploité. La pollution, la surproduction, les conflits semblent être malheureusement notre héritage.

Dans "Abysses", Frank Schätzing propose une espèce prédatrice cachée au fond des océans. Entre le 14 janvier et le 14 août, le dérèglement climatique s'intensifie. Sur différentes parties du globe, des anomalies se déclarent. Au canada, des mammifères marins s'attaquent au humains. En France, des homards infectés par une bactéries déciment la population. En Norvège, des millions de vers s'attaquent au talus continental, provoquant un tsunami phénoménal dans la mer du Nord détruisant les villes côtières de l'hémisphère nord. Des scientifiques de tous les horizons sont réunis par les américains, sous mandat de l'OTAN pour trouver la source de la menace : des unicellulaires. Mais les aspirations des scientifiques pour résoudre cette crise ne sont pas les mêmes que celles des plus hautes instances américaines. Tout l'enjeu est là.
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Abysses

Abysses est un thriller écologique effrayant, inoubliable, mais aussi un pavé impressionnant de 885 pages en très grand format. À ce jour, je peux affirmer qu’il détient le record du plus gros livre que je possède dans ma bibliothèque avec ses presque 7 centimètres d’épaisseur.

 

Écrit à l’origine en 2004, publié en France en 2007, le voilà aujourd’hui en 2023 réédité aux éditions les @pressesdelacite après que la mini-série FranceTV (adaptée du roman) a été diffusée sur nos chaînes.

 

Pour la petite anecdote, je l’avais acheté en poche (@editionspoints) il y a quelques années sur une plateforme de revente (Vintoud pour ne pas la citer) sans toutefois pouvoir le lire car réceptionné dans un état déplorable. Aujourd’hui je suis ravie de le savoir à nouveau dispo dans les « bacs » et je remercie infiniment la maison d’édition de m’avoir gentiment fait parvenir un exemplaire.

 

Et s’il y a bien un roman indispensable dans notre vie de lecteurice, c’est bien celui-ci. Car les bouleversements environnementaux passés, actuels et à venir, en lien avec le dérèglement climatique, nous concernent et nous impactent directement. Nous, en tant qu’acteurices responsables de ces changements, mais aussi nous, qui les avons subi, les subissons et les subirons.

 

Cette dystopie reste une fiction, fort heureusement, mais elle se base sur des faits socioéconomiques, politiques et scientifiques bien réels. Le progrès, l’industrialisation, les nouvelles technologies, nos modes de vie, nos façons de consommer… perturbent et détruisent petit à petit notre planète. Et en un sens ce roman poussé à l’extrême pourrait bien participer à éveiller les consciences individuelles (à défaut du collectif) sur notre devenir possible (probable ?, inévitable ?) si nous continuons dans cette voie.

 

Tout commence par des événements tout aussi dramatiques que surprenants, multiples et internationaux. Attaques de baleines, méduses ravageuses, vers marins mangeurs de sols, tsunamis et j’en passe… Et si l’avenir c’était ça ? Et si les animaux se vengeaient ? Et si les éléments se déchaînaient ? Et si dans la réalité nos actions (ou plutôt nos inactions) nous conduisaient à ce désastre ? Et si ce roman était le reflet de nos lendemains ?

 

Cette fresque écologique nous entraîne aux 4 coins de la planète, à Vancouver, à Oslo, à Trondheim, en France, aux USA, en Allemagne… ça on peut le dire, on voyage dans ce roman polyphonique avec nos protagonistes, biologistes pour la plupart, à travers leurs investigations scientifiques.

 

Ce bouquin a de bluffant que l’on pourrait facilement le faire passer pour actuel alors qu’il a près de 20 ans. On imagine un auteur engagé, renseigné, décidé à offrir un roman clé, précurseur en matière d’écologie. Bon j’avoue que l’auteur va loin dans son « délire » et pousse parfois le bouchon un peu loin en imitant à la perfection les films catastrophes que l’on aimait un peu trop dans les années 2000. Le rythme est insoutenable, entrecoupé de scènes très scientifico-centrées, explicatives, sans que le ton professoral ne soit lourd ni pompeux. Certaines scènes sont carrément flippantes et tiennent en haleine comme jamais. L’auteur joue brillamment avec l’horreur et je suis presque sûre que je ne retournerai pas de sitôt me baigner dans l’océan (pour le moment le snorkeling j’oublie et pas sûr non plus que je reprenne le bateau un jour).

 

Attention tout de même aux personnages masculins imbuvables avec leur sexisme ordinaire à vomir. Alors je recontextualise oui, le roman à presque 20 ans encore oui, mais c’est tout de même épuisant de toujours retrouver ce genre de comportement machiste lorsque c’est un auteur masculin qui écrit.

 

Quoi qu’il en soit, le roman vaut largement le détour malgré son épaisseur indécente (oubliez la lecture dans les transports). C’est une bible de savoirs, de connaissances et d’explications scientifiques à l’image d’un rapport du GIEC romancé et franchement je n’ai pas peur d’avancer que c’est une référence en science-fiction qu’il faut avoir lue.

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Abysses

Ouf! J'ai enfin terminé cette brique de plus de mille pages. Pourquoi n'ai-je pas abandonné en cours de route? Parce que l'auteur a réussi, dans plusieurs chapitres, à créer un suspense qui justifie le commentaire de l'éditeur: "thriller écologique". Mais à part çà...

Un beau jour, les fonds marins et les animaux qui les occupent se rebellent contre les humains, de diverses manières. Certaines méthodes pourraient figurer dans un roman de bonne science-fiction: le méthane des fonds se libère de ses hydrates et remonte brutalement vers la surface, les baleines attaquent les bateaux, même les gentils dauphins deviennent agressifs. D'autres sont pour le moins farfelues: des homards explosent et leur chair tue toute personne qui la touche; des moules se rassemblent en si grand nombre qu'elles immobilisent le gouvernail des navires et les font chavirer! La plus grave de ces catastrophes: les fonds marins s'écroulent et créent de gigantesques tsunamis en différents endroits du monde, qui font des millions de victimes.

Mais quelle est donc la cause de ces phénomènes? Les plus grands scientifiques de différentes disciplines se réunissent et arrivent à se mettre d'accord: un être d'une intelligence largement supérieure à la nôtre peuple nos mers...Ceci nous vaut d'interminables et ennuyeuses pages pseudo-scientifiques, et une réunion au sommet qui ressemble à un gentil congrès, alors que le monde est en train de s'écrouler.

Tous nos savants vont ensuite se retrouver sur un navire de guerre américain, en compagnie de quelques membres du CIA et de hauts gradés. Par miracle, chacun trouvera sur place le matériel le plus up-to-date pour effectuer toutes les expériences voulues! Et l'ennemi est cerné et baptisé yrr:

Comment aborder cet ennemi? C'est ici que tout se corse. Nos scientifiques veulent entrer en contact avec lui pour faire la paix: le simple envoi (comment?) de problèmes mathématiques donnera déjà de bons résultats. Mais la CIA et nos militaires ne l'entendent pas de cette oreille: ils réalisent des expériences en cachette des scientifiques pour essayer d'exterminer les yrrs. Car il faut que les USA continuent à dominer le monde.

Ici, le roman frôle le ridicule: une générale américaine, (plus fanatique tu meurs) tue ou essaye de tuer tous ceux qui ne sont pas d'accord avec elle. Pendant des pages et des pages, on assiste à un véritable combat "cow-boys contre indiens": les bons contre les méchants. Le tout dans un contexte apocalyptique car l'ennemi a encore attaqué et le navire est en train de couler.

Le roman se termine à peu près faute de combattants. L'auteur a cru bon d'ajouter quelques pages pseudo-philosophiques superflues.

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Abysses

Avec "Abysses", on oscille entre le thriller écologique et la science-fiction sous-marine, entre Nicolas Hulot et les frères Bogdanov. .



Impressionnant par sa taille (un bon pavé de 800 pages), il se lit pourtant avec énormément d'intérêt. L'intrigue est prenante, les personnages bien campés. Le roman fourmille également d'explications scientifiques. Il offre des thèses très préoccupantes en matière d'écologie et de philosophie.

Certains passages marquent les mémoires, je pense en particulier à l'attaque par les baleines et les orques.



Une fois commencé, difficile de lâcher le récit car le scénario se déroule de façon palpitante à divers endroits de la planète. L'auteur sait parfaitement jouer du suspense pour titiller le lecteur là où il faut.
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Abysses

J’ai lu ce roman bien avant l’adaptation en série, qui était plutôt pas mal malgré quelques facilités et rapidités de scénario. J’espère vraiment que la série va permettre de traduire les autres romans de l’auteur.



Mes coups de cœur se font plus rares ces dernières années, mais Abysses a fièrement rejoint le podium. Ce fut une véritable claque. Je ne me souviens plus qui me l’a conseillé mais je remercie cette personne. Ce roman, très long, est exigeant, scientifique, politique et un thriller passionnant à la fois. L’océan est l’élément central de cette histoire et malgré mes connaissances, j’ai appris beaucoup de choses, des bonnes comme des plus angoissantes… la première étant que beaucoup d’éléments de ce roman sont véridiques et déjà en action. Si vous êtes éco-anxieux, je ne vous recommande pas ce roman.



Le roman est très intéressant, brutal, bien écrit et terrible sur l’exploitation de la Terre et notre avenir. Cela rend le roman d’autant plus réaliste, qu’encore une fois, de nombreux événements sont déjà en cours.



Le travail de compilation des informations et de vulgarisation scientifique est colossal. La narration est impeccable et la brochette de personnages que l’on suit, pour un chapitre ou tout au long du roman, est diversifiée en termes de profil, d’objectifs, d’origine et de personnalités. Ils ont tous été intéressants à suivre et sont tous habités par une passion, que ce soit pour leur travail, leur devoir, les cétacés, la connaissance, etc. Le plus complet et intéressant est le héros principal Sigur Johanson. Léon est aussi intéressant, notamment au travers de sa culture mais il s’apitoyait un peu trop sur son sort. Le destin de certains personnages est aussi inattendu que mortel, il faut avoir le cœur bien accroché.



En conclusion c’est un énorme coup de cœur pour ce roman qui était quasiment introuvable quand je l’ai lu (en 2021) et qui est désormais de nouveau disponible. Je vous le conseille vivement.
Lien : https://emiliemilon.com/2024..
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Abysses

Très bon livre qui nous tient en haleine jusqu'à la fin! J'ai appris beaucoup de choses sur la science, et je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Par contre, si je n'ai mis que trois étoiles, c'est qu'il manquait un petit qqch ... un peu plus de "profondeur"... les personnages sont pour la plupart attachants mais je n'ai arraché qu'une pauvre larmichette sur les événements tristes et autant dire que vu ma sensibilité ... c'est très peu. Et j'ai trouvé la fin un peu décevante... je n'en dis pas plus au risque de dévoiler cette dernière. C'est dommage, car avec une pincée" d'amour "en plus, il aurait facilement fait partie de mes livres favoris.
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Abysses

Ce roman pourrait paraître décourageant étant donné les 1000 pages mais il n'est absolument pas ennuyeux. C'est un fabuleux roman d'anticipation qui nous fait réfléchir.



Pouvons-nous laisser notre planète être détruite par la pollution, la décimation des animaux...par la main des hommes qui n'ont d'yeux que pour l’intérêt pécuniaire que tout ceci leur procure ? Que se passerait-il si la nature voulait y mettre un terme ? Si les baleines, les méduses, les crabes, les requins nous attaquaient ? Si des petits vers s'amusaient à ronger la glace pour provoquer un tsunami d'envergure catastrophique ?



On retient son souffle jusqu'à la dernière page et on ne ressort pas indifférent de ces problèmes écologiques si actuels.



Un petit bémol qui n'a pas été un problème en ce qui me concerne mais pour tous ceux qui n'aime pas la science, certains passages expliquent de manière très scientifique les évènements.
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Abysses

Un classique! Thriller ecolo fantastique, très bien documenté.

Lu en 2008, et relu en juin 2023, juste avant la diffusion de la série télévisée tirée du livre. J'ai trouvé la série plus faible que le livre.

Je ne l'ai pas relu, je l'ai redévoré.

Tout est tellement possible !

Toujours d'actualité, je le recommande fortement.

J'espère qu'il va être réédité

Après lecture, vous ne verrez plus la mer de la même manière

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Abysses

un pavé de 1200 pages, passionnant à lire jusqu'à la 900°, en effet, au départ, plusieurs scientifiques constatent dans l'hémisphère nord des phénomènes étranges dans les océans, les animaux ont des comportements agressifs et sont organisés pour s' attaquer à l'Homme. Cela va entrainer une catastrophe, du coup, tout ces scientifiques vont se retrouver pour chercher à comprendre ce qui se passe et essayer d'y remédier : c 'est là que la lecture devient plus périlleuse, nous avons droit à des recherches, conclusions et suppositions à n'en plus finir, et cela devient répétitif, cassant le rythme. C'est dommage, car l'idée au départ, de SF écologique est intéressant, je l'ai fini, avec moins d'entrain qu'au début.
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Abysses

Magistral de bout en bout !



En voyant le nombre de pages, j'avais peur qu'il y ait pas mal de longueurs en cours de route. Et bien pas du tout. L'auteur prend le temps de mettre en place les différents éléments de ce thriller écologique. Et l'on voit apparaître avec horreur ce qui pourrait advenir.

Cela commence assez doucement avec différents soucis sur différents continents et pays: des nouveaux vers découverts sur les talus du plancher océanique en Norvège, les attaques de baleines du côté de Vancouver, une étrange épidémie en France...

Face à ses différentes situations, nous faisons connaissance avec toute une galerie de scientifiques qui vont avoir pour mission de trouver le pourquoi du comment de ces phénomènes.

L'auteur aborde les sciences de manière simple, je ne me suis pas du tout sentie larguée. Au contraire, plus j'avançais dans ma lecture, plus je voulais savoir qui ou quoi était à l'origine de ses catastrophes.

L'auteur ne néglige absolument pas de développer ses personnages. Ils ont tous une histoire qui nous est contée, ce qui les rends attachants. On se sent investi comme eux à essayer de trouver une solution. Leurs recherches sont passionnantes à suivre.



Si je devais émettre un bémol, ce serait sur le personnage de Li que j'ai vraiment trouvée trop caricaturale et la fin où tout pète dans tous les sens.



Mis à part cela, j'ai passé un excellent moment de lecture. L'histoire est rythmée de bout en bout, les recherches passionnantes et les personnages extrêmement bien campés.
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