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Critiques de Fred Dupouy (41)
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Quintland

Le fragile destin des célèbres quintuplées

*

Connaissez-vous les 5 soeurs Dionne nées en 1934 au Canada en Ontario? Jusqu'à présent, je n'en avais jamais entendu parler.

Et pourtant, elles ont fait la une pendant un certain temps, de renommée internationale. Qu'ont-elles fait de si spectaculaire? Chant, danse, art, sport? Que nenni! Juste qu'elles sont de naissance multiple et surtout vivantes! Car dans les années 30, l'hygiène et les connaissances en néonatologie n'étaient pas aussi avancées que maintenant.

*

Dans cette biographie romancée, l'auteur français raconte la naissance de ces filles dans un foyer modeste de la campagne canadienne. L'étonnement, des parents et de leur entourage, le déroulement de leur vie bien ordonnée. Des petites filles isolées et surtout surmédiatisées qui se sont retrouvées dans une pouponnière (en face de la ferme parentale), soignées par le célèbre docteur Dafoe, pouponnées par des infirmières triées sur le volet et surtout, tous payés par l'état canadien.

Quelle horreur me direz-vous. Aujourd'hui, cela serait impensable de considérer les enfants tels des poupées "à visiter", dans une espèce de "zoo" ou de showroom. A l'époque, avec la crise économique, les prémices de la 2nde guerre mondiale, les citoyens avaient besoin de distractions, et voilà que les soeurs Dionne étaient toutes trouvées pour contenter la foule.

*

Comment ont-elles vécu ces 9 années, éloignées de la sphère familiale? Comment ont-elles pû vivre ensuite? Le récit se focalise surtout sur les premières années. La survie tout d'abord (elles sont nées prématurées), puis le processus de tutelle mis en place par le gouvernement, la bataille avec le père (assez vindicatif mais qui peut le blâmer?), le retour en famille et surtout la réinsertion.

*

Les chapitres sont rythmés en alternant plusieurs voix. Celle du médecin, d'une infirmière Yvonne, de l'aînée des soeurs et même de deux personnages fictionnels , Alice et Edith, deux fillettes du voisinage.

Le ton est émouvant. Je me suis bien sûr renseignée sur le Net et j'ai même pu visionner un reportage où l'on voit 2 des soeurs encore vivantes qui reviennent sur les lieux.

Un récit passionnant, un peu court finalement car on survole leur adolescence, avec quelques photographies en fin d'ouvrage. Une histoire qui s'adresse à la littérature jeunesse.

J'ai juste un petit bémol quant à l'oubli (volontaire ou non) des impressions maternelles. On se focalise sur les bébés certes mais la parturiente ici est complètement mise de côté. Elle a dû souffrir cette pauvre dame, seule dans son lit, après avoir été lestée de ses cinq bout de choux. (oui, je sais, je parle comme la maman poule que je suis :).

*

Quand on y pense, c'est révoltant ce que le gouvernement a fait pour cette famille, même "pour son bien" .

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Quintland

Le 28 mai 1934 Elzire Dionne donna naissance non pas à un joli bébé, ni à deux ou trois, ce qui aurait déjà été bien compliqué pour cette jeune maman de cinq enfants, mais à cinq petites filles. Les premiers jours furent critiques, les petites étant nées prématurées, mais finalement, les cinq petites filles survécurent. Et la vie de cette famille canadienne ne fut plus jamais la même. Un grand cirque médiatique se mit en marche.



L’auteur nous raconte une partie de la vie d’Yvonne, Annette, Cécile, Emilie et Marie, des bébés retirés à leurs parents « pour leur bien », médiatisées, objets de bien des convoitises financières, exposées au public comme des curiosités, passant une grosse partie de leur petite enfance sous cloche, sous la surveillance constante d’infirmières.

Le récit est un mélange entre le journal d’une des infirmières, les pensées et les sensations d’Yvonne, l’aînée des quintuplées et la vie de deux gamines d’un village voisin qui ont un regard critique sur la médiatisation des petites.

J’ai bien aimé ce roman même s’il est un peu léger, les pensées ou les réflexions ne sont jamais très poussées, mais cela suffit à donner une idée de la vie hors norme de ces petites.

La médiatisation des petites filles et leurs vies passées en dehors de leur famille semble avoir été une grosse erreur, elles en témoignèrent étant adultes, mais cela ne semble pas avoir suffisamment marqué les esprits car 80 ans plus tard, le même phénomène de surmédiatisation se reproduit encore et encore, au risque de bien des vies gâchées.

Le roman raconte surtout l’enfance des filles, on sait ce qu’elles deviendront adultes, mais cette partie est juste mentionnée très rapidement en quelques pages. J’ai trouvé dommage de n’avoir pas abordé les soucis de santé des petites, surtout quand on sait que l’une d’entre elle mourut à l’âge de 20 ans, mais il est vrai que le roman est à destination d’un public jeunesse. L’exploitation financière des petites, les abus sexuels dont elles dirent avoir été victimes et leur pauvreté à la fin de leur vie ne sont pas évoqués non plus dans le roman.

Le roman « La faille en toute chose » de Louise Penny mentionne l’existence de ces célèbres quintuplées et apporte une vision différente de leurs vies.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Syros pour cet envoi.

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Quintland

Quintland, c'est comme un zoo mais avec des enfants. 5 filles identiques. Les soeurs Dionne sont nées le 28 mai 1934 au Canada. Elzire Dionne, la maman avait déjà 5 enfants. Les premiers mois de leur existence ont été assez délicats car elles étaient très petites ( d'environ 700 gr à 1k300) mais le miracle a eu lieu, elles ont eu le droit à des couveuses grâce à cette quintuple naissance qui était assez rare pour faire parler et les désigner comme curiosités.

J'avais vu un film sur ces fameuses premières quintuplées, j'en garde quelques souvenirs, le livre me le rappelle assez bien. J'ai complété cette lectures avec des informations internet. En tout cas, il est bien documenté, on alterne des moments de journal intime et de l'aînée de la "fratrie". L'ajout des deux amies plus âgées, fictives n'est pas en trop car il permet de comprendre la vie des femmes à l'époque. Tout de même, je trouve ça incroyable que la garde des enfants ait été soutirée à leurs parents (même s'il s'avère que les parents n'aient pas la patte blanche non plus).

Incroyable destin oui mais dommage que ces filles n'aient pas été élevées avec leurs frères et sœurs, on sent un décalage entre eux.

Une lecture intéressante sur le sujet, sur l'époque.

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Quintland

En 1934, au Canada, naissent cinq jumelles. Cet événement fait sensation.



Mais leurs jours sont comptés car à cette époque aucun quintuplé n'avait encore survécu bien longtemps.



Le médecin de famille va relever le défi et tenter de les garder en vie. Mais à quel prix ? Bientôt, le quotidien des petites filles va devenir un spectacle permanent...



Un roman qui commence par un conte de fée mais qui vite tourne au cauchemar.

Car le voyeurisme est au coeur de ce roman qui transforme en fiction cette histoire vraie.



A la fin du récit on continue à se poser beaucoup de questions comme est-ce que l'histoire aurait-été la même s'il s'était s'agit de garçons ? Quels sentiments cache la mère ?



Un roman émouvant car les bébés sont transformés en poupées et leur personnalité est étouffée. Mais n'est-ce pas le cas de la plupart des enfants à cette époque ?



L'amour des parents et du docteur sont réels mais comme détournés par des considérations autres avec l'Etat qui s'en mêle.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Quintland

Dans la famille Dionne , il y avait déjà cinq enfants. Alors qu'ils attendaient une sixième naissance, ce furent 5 petites filles qui virent le jour. C'était en 1934. Personne alors n'imaginait qu'elles allaient vivre au-delà de quelques jours. Alors les médias se mêlèrent de la vie de ces bébés qui devinrent des attractions pour les touristes et figurèrent sur beaucoup de publicités de l'époque. C'est un regard sans pitié que pose Fred DuPouy sur une telle atteinte à l'innocence de l'enfance, aux dangers de l'intrusion phénoménale de la société sur la vie privée, quand il s'agit d'enjeux économiques. Ce livre s'adresse aux jeunes lecteurs .
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Quintland

La vie des premières quintuplées de l’histoire à avoir survécu, de leur naissance en 1934 au Canada jusqu’à leur majorité. A Corbeil, Elzire Dionne donne la vie à 5 filles prématurées. Le docteur Dafoe s'inquiète de la santé de cette famille de paysans pauvres qui vient de s'agrandir. Sans grand espoir, il met tout en place pour le confort des bébés. Mais peu à peu, ce miracle fait parler de lui et le gouvernement s'en mêle. Placées sous la tutelle de Dafoe et de l'état, privées de leurs parents, les quintuplées sont élevées dans une pouponnière par des infirmières et font la une de la presse. Leur vie est dès lors organisée comme un grand spectacle pour tous les curieux qui se pressent pour les apercevoir...

Une histoire vraie qui fait froid dans le dos tant ces 5 sœurs seront exploitées, médiatisées, séparées de leurs parents par le gouvernement « pour leur bien », donner malgré tout en pâture aux touristes…

Un roman pour faire réfléchir, grâce en autre aux regards critiques d’Alice et Edith. La lecture est vraiment aisée.

J’ai beaucoup aimé !
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Quintland

Quelle histoire terrible ! Mais racontée de façon tellement intéressante.



Je me souviens qu'enfant, j'entendais parfois parler de ces soeurs. On n'en parle plus beaucoup et j'étais curieuse d'en apprendre plus sur leur vie.



Le récit à plusieurs voix amène un peu de légèreté et beaucoup d'intérêt à l'histoire. On a en parallèle :

Le journal de l'infirmière qui s'occupe d'elles.

Le récit "de l'intérieur": l'aînée des quintuplées qui "parle" ou plutôt qui réfléchit.

Une double narration : D'une part tout ce qui tourne autour de ces cinq filles, et d'autre part deux fillettes, Alice et Édith, qui habitent dans les environs, et qui vont plus ou moins rencontrer les 5.



J'ai aimé l'originalité de nous faire découvrir ce que ressent l'aînée des filles dès ses premiers jours, la sortie du ventre, la séparation de ses soeurs ... puis peu à peu , elle peut mettre des mots sur ce qu'elles vivent. Les personnes qui s'occupent d'elles, celles qui viennent les voir comme au zoo, celles qui disparaissent de leurs vies,sans qu'on ne prenne la peine de leur expliquer ...

Une très jolie façon de les faire parler, et de les comprendre.



La présence des deux fillettes "inventées" amène un recul intéressant. Elles réfléchissent beaucoup, et sont choquées par l'exploitation commerciale des quintuplées, par la vie qu'on leur impose. Elles-même veulent choisir leur vie, ce qui dans cette première moité du 20e siècle au Canada, n'avait rien d'évident. Elles apportent au roman à la fois un peu d'air, étant extérieures au cercle rapproché des Dionne, et de belles idées, une saine indignation.



Plus tard, j'ai aimé l'idée d'Alice de vouloir lire des histoires, même à des enfants qui maîtrisent déjà la lecture.



J'ai apprécié la typographie différente selon qui parle ou pense.



Les quintuplées Dionne sont nées le 28 mai 1934, dans une famille francophone du Canada (ça a une certaine importance). Elzire, la maman, avait 25 ans, et déjà cinq autres enfants. Personne au départ ne pouvait croire à la survie de chaque fillette, ça n'était jamais arrivé.



C'est donc un grand événement qui ne peut pas passer inaperçu, et ce sera terrible pour la famille : les parents, à qui on a pratiquement enlevé ces bébés, sous le prétexte de les protéger. Et surtout pour les cinq filles, qui ont dû vivre une partie de leur vie à l'écart de leur famille et du monde. Sous les yeux de personnes qui les regardaient comme des bêtes curieuses. Lorsqu'elles retrouvent parents ou grands frères et soeurs, pour les courts moments qu'on leur accorde, ce sont pratiquement des étrangers, difficile de jouer ou se confier quand on ne fait que se croiser de loin en loin.



Mais ce texte est lisible à tout âge, l'écriture et les différents points de vue introduisant un peu de légèreté, et aussi des bases de réflexion.



Je pense que ça devrait plaire aussi bien aux adultes qu'aux enfants même jeunes, chacun y verra des choses différentes.



L'auteur a su faire vivre chaque soeur séparément, nous montrer le caractère de chacune, leurs différences malgré leurs vies toujours ensemble.



J'ai toujours un peu de mal quand une histoire mêle réalité et fiction, j'aimerais savoir précisément où chacune s'arrête. Cependant, ce n'est pas très gênant ici, on sait ce qui appartient à l'histoire.



On sait aussi que "Les passages de ce roman consacrés au journal d'Yvonne Leroux [l'infirmière] sont inspirés et librement adaptés de son véritable journal"



J'étais un peu déçue que le récit s'arrête si tôt, mais heureusement, l'auteur nous résume la suite de leurs vies.



On a aussi une double page en noir et blanc de photos et publicités de l'époque.
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Flopsy

j'ai retrouvé dans Flopsy mon premier lapin Momiji, une terreur qui voulait dominer le monde. Du coup certains passages m'ont fait rire et sourire.

Par contre je suis très surprise face à la méconnaissance de l'auteur par rapport aux lapins. Il dit que les lapins mangent du pain, des biscottes, des gâteaux etc alors que c'est très mauvais pour les lapins voire dangereux pour eux (et les carottes sont à donner avec parcimonie pas plus d'une fois par semaine car bourrées de sucre) ! De plus Flopsy pète alors que les lapins ne le peuvent et l'institutrice le prend par les oreilles, geste qu'il ne faut jamais faire, qui est ultra douloureux pour les lapins !

Je sors de ma lecture mitigée...
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Flopsy

Livre recommandé par mon neveu (9 ans), qui a décidément un goût littéraire très sûr. Excellent personnage que ce lapin cynique. Les autres animaux sont très bien aussi. le trait est forcé juste ce qu'il faut pour qu'un jeune lecteur ne s'y trompe pas et voie bien en cette saleté de rongeur le contraire d'un héros. Très bon !



PS : Désolé de vous contredire, Darko, mais j'ai eu un lapin qui était un grand péteur, et qui raffolait de toutes les cochonneries citées. Bête comme un humain, non ?
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Love suprême

J’ai été intriguée par le résumé qui était annonciateur d’originalité et d’humour.

Eric est un adolescent plutôt lambda : une bande de potes, une fille dans le collimateur et une passion dévorante : la musique. Il a une relation cordiale avec ses parents adoptifs et sa sœur et ne fait pas de vague au lycée. Bref, une vie simple et tranquille.

J’étais curieuse de savoir si le trouble linguistique dont il est subitement atteint était dû à un élément fantastique, un phénomène psychologique ou autre chose. Autant vous l’avouer de suite : on ne le saura jamais. Il arrive sans explication et repart de même. Quelle déception ! De manière générale, ce roman survole beaucoup de choses et ne les travaille jamais en profondeur.



La première partie de l’histoire est consacrée à la préparation du bac. Comment envisager une épreuve orale de français quand on ne comprend plus rien à sa langue maternelle ? La solution qu’Eric va trouver m’a paru trop facile et pas vraiment crédible. Si cet épisode parlera incontestablement aux lecteurs adolescents, il n’a en fin de compte aucun intérêt dans la résolution de l’intrigue.



La façon dont Eric parvient à cacher son problème a sa famille est plausible; j’y ai beaucoup moins cru avec ses amis qui utilisent un langage très familier. Aussi saugrenu que cela puisse paraître, le jeune anglophone parvient à entretenir un dialogue avec eux dans les grandes lignes. Ca ne m’a pas paru crédible non plus.



Par la suite, il y a voyage à l’étranger, il y a romance, il y a enquête identitaire… Trop de chose qui, encore une fois, vont trop vite et ne permettent pas au lecteur de ressentir une quelconque émotion. A noter : l’intervention récurrente du narrateur qui s’adresse au lecteur pour apporter des précisions sur le récit et faire parfois de vaines tentatives d’humour.



J’ai cru que parmi les personnages secondaires certains créeraient la surprise et finiraient par avoir un rôle inattendu; ce n’est pas le cas non plus. Plusieurs ne m’ont pas paru d’un grand intérêt, si ce n’est dépeindre de gros clichés sur les adolescents à la fin de l’histoire.



La seule chose qui sauve le récit à mes yeux, c’est l’importance de la musique dans la vie d’Eric. Il nous transporte dans sa passion et ses rêves pour nous offrir des moments de lecture apaisants. Mais en fin de compte, cela reste insuffisant pour combler le manque de profondeur de cette histoire.
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Quintland

Sujet original : naissance de quintuplés et traitement médiatique de l'évènement. Mais le traitement littéraire l'est beaucoup moins, les anecdotes ne captent pas l'attention du lecteur, le style documentaire est peu attractif, l'apport des personnages fictionnels, Alice et Édith, n'apporte rien.

La personnalité des quintuplés (et même des parents) n'est pas très développée, c'est dommage, c'est ce qui aurait été le plus intéressant.

Assez déçue de ma lecture.
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Quintland

Quelle histoire !



Assez vite après leur naissance, les quintuplées deviennent pupilles de l'Etat par mesures de protection pour être élevées par le docteur Dafoe et des infirmières dans une pouponnière construite spécialement pour elles, dans l'idée de les protéger. Mais les fillettes deviennent vite célèbres puisqu'il est exceptionnel qu'elles aient survécu et la pouponnière se transforme rapidement en "Quintland", une sorte de parc d'attraction où l'on peut venir les observer plusieurs fois par jour et acheter des souvenirs à leur effigie. Une enfance coupée du monde et de leurs parents, passée à être exhibées comme des animaux dans un zoo, et sans affection, dont souffriront les quintuplées toute leur vie. La frontière floue entre la bienveillance pour ces enfants et leur utilisation médiatique, touristique et commerciale sans qu'elles en ait eu le choix, questionne tout au long du roman.



Pour se rendre compte de ce qu'a été leur existence, l'auteur a choisi de faire intervenir plusieurs narrateurs en plus de son récit : Yvonne, l'une des soeurs Dionne, Alice et Edith, deux amies (fictives) qui suivront avec intérêt la vie des quintuplées, jusqu'à les rencontrer, et Yvonne Leroux, une infirmière qui se livre dans son journal intime.



Il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce roman soit un coup de coeur, j'aurais aimé trouver encore plus d'informations précises sur le quotidien des quintuplées, mais je l'ai trouvé à la fois passionnant et glaçant ! Je remercie d'ailleurs l'auteur d'avoir choisi de retracer la vie des quintuplées Dionne car j'ignorais tout de leur existence et j'ai trouvé cette histoire terriblement d'actualité bien que le roman se déroule au début du 20è siècle puisqu'on est à la lisière du phénomène de téléréalité que l'on connaît aujourd'hui.
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Quintland

Le fait avait défrayé la chronique à son époque.



Une famille avait, en 1934, au Canada, donnée naissance à des quintuplées.



5 petites filles identiques.



Le couple Dionne déja parents de plusieurs enfants ne s'attendaient pas à une telle surprise et, entre nous, à une telle charge.







Un roman reporta tout ceci bien avant celui-ci, pour les adultes, et une version fut portée au petit écran plus tardivement, pour nous faire revivre le quotidien compliqué des parents de ces quintuplées, mais pas que.



Car si les cinq filles firent aussi parler d'elles, c'est aussi à cause du déferlement médiatique qui en découla et qui donna l'idée marketing d'une sorte de parc où tout à chacun pouvait venir rencontrer les jeunes demoiselles en vrai, les prodiges (ou curiosité, comme on veut) de la nature.







Le téléfilm ne fait pas l'impasse sur cet aspect où les parents se sentirent dépossédés de leur rôle au profit d'une exploitation quotidienne des enfants, poussées régulièrement devant les photographes et les télévisions, pour faire tourner l'affaire.



Fred DuPouy, qui s'est renseigné à son tour, a rassemblé plusieurs sources d'informations, photos, journaux, il revient sur ce fait divers et le livre à son tour aux jeunes générations.



Une interview intéressante de l'auteur nous restitue le contexte de son projet, disponible sur le site de l'éditeur Syros.







L'auteur usera d'un stratagème très habile pour nous raconter l'histoire et affiner l'empathie.



Les chapitres se partageront entre une vue de l'intérieur, avec la famille Dionne et une autre de l'extérieur, avec les conversations de deux gamines, Edith et Alice, qui aprennent la nouvelle par les journaux.



Les deux copines auront à peu près l'âge de la cible de jeunes lecteurs et pourront se poser les questions qu'ils se formuleront en lisant, de la particularité d'avoir des jumelles au projet Quintland.







Nous ne lâchons pas une page dès le départ, pris dans l'émotion de la naissance prématurée des cinq filles.



L'instant est critique et le monde tremble car peu de quintuplés survivent aux 1ers jours. C'est la mobilisation générale où de nombreuses volontés, bonnes et plus douteuses viennent se substituer à tour de rôle aux parents trop fatigués.







Fred DuPouy tente de restituer une modestie et une inquiétude chez cette famille Dionne qui saisirent même la main tendue d'un groupe scientifique qui voulaient étudier leur cas exceptionnel hors de la maison, tout en prenant en charge les meilleurs soins pour que les prématurées passent le cap des 1ers jours.



Que pouvait on faire de mieux?, pensons-nous en suivant l'événement.







Chacun a son mot à dire, nous, lecteurs, comme les autres, jugeant ou soutenant. Lorsque, par exemple, Mme de Kiriline de la Croix Rouge apporte son aide quotidienne et providentielle d'un côté pour s'occuper des petites et de l'autre, fait régulièrement barrière au reste de la famille trop peu précautioneuse de l'hygiène, semblerait-il. Même lorsque le groupe scientifique intentera un procès pour rupture de contrat.



La pauvre famille est réduite par la situation au statut de pauvres cutéreux peu responsables à pouvoir gérer un "miracle".



C'en est, en se contentant des faits, assez poignant.



Fred DePouy n'oublie pas l'essentiel et puisque les adultes s'argumentent toujours du bien de l'enfant, l'auteur nous imagine donc aussi sur certaines parties la perspective vue par les petites qui grandissent, qui tentent de méconnaitre, de se rassurer, entre toutes ses expositions publiques et ses passages de mains en mains.







Un roman très intéressant qui intéressera les lecteurs ados amateurs de récits véridiques mais aussi ceux sensibles aux aventures touchantes, tout simplement.
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Quintland

Tout commence comme un conte de fée : cinq petites filles, avec de nombreuses personnes perchées sur leur berceau, viennent au monde. Malheureusement leur célébrité fera leur malheur et non leur bonheur.



Ici nous assistons sans pouvoir rien faire au destin des premières quintuplées nées au Canada. Je me suis sentie vraiment impuissante tout au long de ma lecture. J'aurai vraiment aimé pouvoir faire quelque chose pour Yvonne, Annette, Cécile, Emilie et Marie.



Tout est bon pour générer des revenus grâce à cette attraction que sont les petites. Malgré les bons soins du docteur elles n'auront pas une enfance normale. J'avais l'impression qu'on les a entourées de coton en triple épaisseur dès leur naissance pour ne pas les "casser", comme les poupées auxquelles elles sont comparées.



Je n'ai pas compris non plus l'isolement des petites par rapport à leurs parents. Pourquoi l'Etat s'en est mêlé ?



Je n'ai pas les réponses mais je remercie l'auteur d'avoir intégré les deux personnages fictifs que sont Alice et Edith au sein de cette histoire. Elles apportent vraiment une touche positive et de l'espoir pour la suite. Malgré tout j'aurai aimé plus de détails sur la construction de leur vie adulte, quand elles ont été assez grandes pour se prendre en main elles-mêmes.
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Love suprême

Ce livre est censé (je crois) s'adresser à des lycéens puisque son protagoniste principal passe le bac de français. Mais le roman reste assez superficiel, et le style est un peu trop descriptif, on s'y ennuie parfois. Le thème est plutôt sympa, puisque le héros perd l'usage du français d'un coup et se retrouve à parler anglais couramment : cet évènement va l'amener à rechercher les clés de son passé (c'est un enfant adopté). Il y a tout ce qu'il faut pour un ado (la passion de la musique, des rêves de gloire, la rencontre de l'amour, et...oui!!!! des relations saines avec les parents !!!! C'est assez rare pour qu'on le note !) mais les personnages ne sont pas vraiment creusés, les rencontres fortuites un peu trop faciles, le dénouement gentillet, et finalement on n'en sait pas plus qu'au départ sur cette perte de langage qui n'est pas très crédible mais qui l'aurait été bien davantage si les conversations avec sa famille, ses amis etc avaient été plus travaillées.

Bilan, c'est dommage, parce que tous les ingrédients étaient réunis pour faire un chouette bon roman ; j'ai passé un bon moment de lecture mais j'ai trouvé que la narration n'était pas très équilibrée. L'auteur intervient régulièrement pour nous prendre à parti, j'ai trouvé ça rigolo au début, et plutôt lassant ensuite... A conseiller plutôt au collège qu'au lycée !
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Marilyn !!!

L'auteur Fred Dupouy nous avait ému sur l'adaptation d'une histoire vraie qui se déroulait au Canada, "l'histoire des quintuplettes: Quintland" chez Syros. Prodiges de la nature, bébés fragiles détournés comme une attraction lucrative, pour l'état et les commerces locaux.



Avec le destin de Marie-Odette, petite CM2 déchainée et auto rebaptisée "Marylin" (parce que c'est plus cool), le récit changera cette fois de ton, ça sera indubitablement plus drôle.



L'auteur reprendra les circuits du système de placement de la Petite Enfance pour en rire cette fois et c'est son héroïne qui donnera le tempo.

Oui, c'est Marylin qui choisira, faisant défiler d'année en année les familles d'accueil.

Pas d'adoption à la clé (pour sûr, Marylin est une enfant...comment dirions-nous, trop unique pour la garder pour soi. Sûr que ces parents de transition seront d'accords pour encourager son goût du voyage naissant et lui permettre d'aller voir ailleurs si elle y est). Et bien entendu, elle y va.



C'est Marylin qui nous racontera, pleinement consciente de saboter ses chances de trouver une famille et parfaitement décomplexée sur le sujet.

Marylin aura le verbe piquant, s'adressant aux lecteurs avec complicité et entière liberté de parole, tout sera bon à dire sur les éventuelles candidatures de familles d'accueil, les lieux où ils vivent, les voisins, les camarades de classe, les autres gens adultes qu'elle croisera et surtout les enfants de sa dernière halte, un petit "trou paumé" en pleine campagne: Sauce-Sur-Drone.

Avec toute cette nature et ce vide intersidérale entre les oreilles de certains de ces habitants, Marylin ne devrait pas se sentir trop à l'étroit (mais en revanche, peut-être un peu seule, ça sera à déterminer par la suite).



Nous rirons de la formule familière et de la vision de la vie signé Marylin. La gamine est d'une catégorie optimiste, même en étant encore en cours élémentaire à 12 ans. Sûr que la petite se sera trouvée d'autres qualités valables pour conccurencer son entourage plus lumineux, il y aura d'autres façons d'être au top et elle les trouvera.

Notre personnage est très bavarde et la logghorée verbale devrait faire aussi sourire les lecteurs, c'est qu'elle en a des choses à raconter la Marilyn. Ce petit ton copain et parfois irréverencieux rendra le discours captivant sur des choses ordinaires et parfois plates, personne ne raconte les choses comme Marilyn.

Ce passage sera par exemple dans le ton, avec la préparation du spectacle de l'école. Quel rôle donner à Marilyn dans cette histoire de princes et princesses anti-chasse devant un public de parents chasseurs: " Elle pourrait être une fraise des bois? a proposé Inès, une petite de CE2 qui est assez gourmande...

- Et si y aurait une factrice qui apporterait le courrier à la cabane de la princesse? a dit le petit Lucas...

On a aussi eu droit à la SDF, la caissière du Lideul où la reine va faire ses courses...la coach sportive de la princesse...

- Stooop! a crié la maîtresse"



C'est une vraie comédie qui trouvera de quoi avancer et faire rire avec les projets municipaux du coin: l'achat d'un terrain appartenant à sa famille d'accueil: les Bidou. Seulement voila, Marilyn trouvera un petit oiseau d'une espèce rare non loin ce qui servira d'arguments aux non-partisans du maire pour ameuter la presse sur cette espèce d'oiseau de nouveau menacée.

Marilyn comprendra bien ce qui ce joue dans ses coups-bas d'adultes: la tranquillité de l'oiseau. Et le veiller l'obligera forcément à différer sa prochaine fugue. Une chance de profiter d'un lieu et d'une famille ou bien vraie tuile cette histoire? Se montrer responsable fera indubitablement un peu grandir Marilyn qui part de loin.

Au fil des pages, on a hâte de découvrir comme cette petite gamine effrontée, d'origine "prolétaire" et qui traine des pieds va pouvoir rebondir vers la chance de sa vie.

C'est bigrement drôle, on a aimé.
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Marilyn !!!

Mon résumé de l’histoire :

Marilyn a 12 ans et devinez quoi, elle vit actuellement dans sa douzième famille d’accueil les Bidou. Un jour elle va découvrir un nid d’oiseaux rares et elle va tout de suite tout faire pour protéger le nid accompagnée de ses camarades.



Mon avis :

Je suis un peu déçue du résumé bien qu’il soit extrêmement court, il promet des choses qu’on a pas forcément dans le roman.



Je trouve que Marilyn est très immature pour une enfant de 12ans d’autant plus qu’il faut rajouter un langage particulier qui ne colle pas forcément au récit et au personnage. Je ne me suis malheureusement pas attachée à elle ni aux autres personnages mais j’ai aimé l’histoire et le déroulement.



C’est un peu comme un cache-cache entre enfants et adultes. Marilyn rêveuse qui ne se laisse pas faire va alors tout faire pour prouver qu’elle a raison.



C’est une autre vision que nous donne l’auteur sur les enfants et les adultes qui moi ne m’a pas attirée mais ce n’est pas pour ça que l’histoire n’est pas bien, au contraire.



Humour, rencontres et aventures font parties de l’histoire.
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Marilyn !!!

Marylin a 12 ans et en est à sa douzième famille d'accueil. Elle vit donc en ce moment chez le couple Bidou et avec leur chien Eddy (qui est "comme un frère pour elle"). Un jour, le vallon près de la maison se retrouve menacé par les ambitions du maire qui veut construire un barrage. Or, lors d'une journée d'école buissonnière, Marylin y a découvert un nid d'oiseaux rares. Elle va alors tout faire pour les protéger, avec l'aide de ses camarades d'école. J'ai bien aimé le ton employé à la Salinger, même si cela devient un peu lourd sur la totalité du roman... Il y a beaucoup d'humour et l'histoire est, à son échelle, un plaidoyer pour la tolérance et sensibilise à la cause environnementale. C'est un bon roman jeunesse mais qui ne m'a pas non plus passionné, la narratrice est un peu délurée pour ses douze ans et je n'ai pas trop éprouvé d'attachement pour elle.

En ce qui concerne l'illustration de couverture, elle est réussie et donne envie de lire le livre!

Gagné dans le cadre d'une opération Babelio masse critique.
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Quintland

Quelle effervescence dans le village de Corbeil au Canada quand des quintuplées naissent ! La famille a déjà 5 enfants quand les 5 prématurées pointent le bout de leurs nez. Sollicités de toutes parts, les parents sont déboussolés. Rapidement, ils perdent la garde des enfants au profit du Gouvernement. L’objectif de la tutelle ? Prendre soin des filles et les protéger des nombreuses sollicitations d’exhibition. Mais voilà que c’est l’Etat lui-même qui fait des enfants des « bêtes de foire ».



Ce roman est incroyable car il s’appuie sur une histoire vraie qui a eu lieu en 1934. Cette ultramédiatisation et l’instrumentalisation des enfants te feront certainement penser à ce qu’on peut voir parfois sur les réseaux sociaux.
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Quintland

La naissance des premiers quintuplés en 1934 fut un événement mondial. Si des naissances multiples avaient déjà eu lieu par le passé les enfants n'avaient jusque là jamais tous survécus. Lorsque cinq fillettes sont misent au monde dans une modeste famille de fermier, qui compte déjà 5 enfants au compteur, toute l'attention se porte sur la petite ville dans la province de l'Ontario. Grâce à une aide du gouvernement canadien, qui souhaite préserver les fillettes de toute exploitation commerciale, une pouponnière est construite à côté de la maison familiale. Pour autant très vite les quintuplés deviennent des phénomènes...
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