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Critiques de Frédéric Couderc (126)
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Hors d'atteinte

Il est parfois des livres qui marquent le lecteur au point que celui ci n'en sorte plus. "Hors d'atteinte" est de ceux là.

De ce roman à deux voix, parfaitement documenté j'ai traîné de longues heures pour ne pas le terminer. Je ne voulais pas le terminer. L'impression d'entrer dans la tête de l'auteur. Troublant. Quel plaisir.
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Hors d'atteinte

De nos jours, à Hambourg, Paul, écrivain à succès, se plonge dans une longue enquête pour comprendre pourquoi son grand père nonagénaire Viktor a fugué quelques jours, après avoir reçu une lettre envoyée de New York, puis est devenu mutique.



Ce roman est basé sur l’histoire vraie de Horst Schumann, commandant SS, alter ego de Josef Mengele, responsable d’ignobles expérimentations.



Huit lettres qui vont hanter les jours et les nuits de Viktor.



Deux destins intimement liés, que Paul va découvrir ; une quête qui va l’entraîner sur les traces du passé africain de son grand père et dans les horreurs perpétrés par les nazis.



Une enquête littéraire, qui mêle la fiction et l’Histoire avec un grand H, qui transporte le lecteur dans deux temporalités, entre l’Allemagne d’aujourd’hui et l’Allemagne nazi.



Les multiples rebondissements et l’histoire romanesque rendent ce livre passionnant et prenant.



Bien qu’ayant beaucoup lu sur cette période, ce récit glaçant m’a fait découvrir l’horreur du programme T4 « La mort misécordieuse » : l’élimination des bouches inutiles ; la régénération du peuple allemand prôné par Hitler qui passait par la sélection des forts et l’élimination des faibles.



Je demeurerai à jamais atterrée que de tels hommes aient pu échapper à la justice des hommes.



Un très bon roman à la fois enquête historique, thriller et roman d’amour.



A lire pour ne jamais oublier.
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Hors d'atteinte

J’ai reçu ce livre grâce à la masse critique Babelio. La couverture et le début de la 4e m’avait bien plu. Je pense que j’aurais du lire toute la 4e mais très souvent il y a du spoil donc je ne lis que les premières phases. Mais là, j’aurais vraiment pu/du. Parce que je croyais que j’allais suivre l’un des personnage pendant la seconde guerre mondiale, mais en fait on le suit plutôt après (dès 1947).

Du coup, petite déception pour moi. J’ai aussi eu très peu d’empathie ou d’attachement pour les personnages. J'avais cru comprendre que c'était l'auteur le petit-fils, mais en fait pas du tout, c'est l'un des personnage principal qui est lui aussi auteur.

J'ai, aussi, bien enchaîné les romans sur les guerres depuis ce début d'année, J'ai lu sur la première guerre mondiale, sécession et maintenant celui-ci. Cela lui a peut-être porté préjudice.



Mais vraiment, si vous aimez les récits d’après guerre, les secrets de famille et la recherche de vérité ce livre pourrait très bien vous plaire.
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Hors d'atteinte

Merci aux Editions Escales et Pocket ainsi qu'à Babelio pour ce roman aussi fascinant que glaçant!

Paul Breitner visite son grand-père Viktor tous les dimanches, sauf qu'un jour, il n'est pas là... Fou d'inquiétude, il sonne l'alarme de ses amis pour le retrouver ainsi que la police. L'attitude de l'inspecteur de police intrigue Paul car la maison en face de chez son grand-père est occupée par un ancien médecin nazi qui a oeuvré à Auschwitz et surtout au programme AktionT4 et la "mort misécordieuse" qui fit un nombre irrationnel de morts pour des handicapés et autres malades "encombrants".

Paul retrouve son grand-père, complètement muet, tenant contre lui une lettre venant de New-york. Il n'en faut pas plus pour déclencher dans l'esprit de Paul ,écrivain, une idée de roman sur ce sujet et la vie de son grand-père qui s'éclaire sous un nouveau jour, lui qui n'avait soi-disant jamais quitté l'Allemagne et eu une vie bien rangée.

Roman très bien documenté, haletant et tenant vraiment son lecteur ou sa lectrice en haleine, dans tout les sens du terme car les sujets abordés sont très durs, cruels et difficiles à accepter comme ayant vraiment eu lieu sans réaction ni punition.

Merci encore pour m'avoir offert cette lecture.

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Hors d'atteinte

Ceci est un roman avant tout. Nous sommes loin d'un travail d'historiens à la Sands. Le fil conducteur est le Dr SS du block 10 et de l'euthanasie des handicapés, Horst Schumann, en fuite au Ghana. Nous suivons un écrivain Paul, et son grand père Viktor qui est le frère d'une victime du sinistre Dr Schumann. Et ce dernier tombe amoureux d'une rescapée des camps à Hambourg en ruine. Celle ci disparaît afin de participer à la création d'Israël et du Mossad, chasseur de nazis en fuite. La route de Viktor et de Nina vont se croiser à nouveau pour une happy-end que cette époque d'après guerre a eu du mal à produire.

Même si les éléments historiques sur les médecins nazis sont rares, cette histoire d'amour fait du bien. Les récits, les doutes, et hésitations de l'auteur fictif, Paul, polluent un peu ce texte.
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Hors d'atteinte

Un jeune homme arrive un jour chez son son grand-père, Viktor, et comprend qu'il a disparu, ayant laissé la maison ouverte et en désordre. Vu le grand âge du monsieur, il pense à une sorte d'Alzeimer mais il découvre finalement une lettre qui a dû le perturber et lui faire perdre l'usage de la parole. Alors, le jeune homme va remonter dans le passé de son aïeul... Le suspense est là et nous suit une bonne partie du récit. Jusque là, rien de bien nouveau dans l'idée narrative.



Ce qui est assez original ici, c'est que le fameux jeune homme est un auteur et qu'il exploite ses découvertes pour l'écriture de son nouveau roman. S'entremêlent alors différentes époques: celle de Viktor dans l'après-guerre et celle de Paul, de nos jours. Différentes problématiques sont abordées: celle de la culpabilité, de la résilience, de l'écriture, de l'importance du témoignage mais, surtout, celle de la quête des coupables nazis. Coupables de la Shoah bien sûr, mais aussi d'expérimentations médicales sur des personnes fragiles psychologiquement et, finalement, de la "Mort miséricordieuse".



Je n'ai pas été tant touchée que cela. Pas comme avec d'autres œuvres (je pense au magnifique "Manuscrit de Birkenau", mais aussi au "Lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux") où l'on suit, pas à pas, les souffrances des prisonniers et des cobayes. Dans "Hors d'Atteinte", je me suis sentie à distance des victimes: on ne nous donne pas le point de vue direct de Vera, de Nina... On a certes des témoignages véridiques de personnes ayant comparu à Nuremberg par exemple, mais ils sont assez brefs et n'apparaissent qu'en arrière-plan, loin de l'intrigue principale . On a certes des photographies nous montrant les bourreaux, mais cela ne m'a pas profondément sensibilisée comme je l'ai déjà été.



Par contre, ce roman a éveillé en moi une sidération, une colère. Je connaissais bien sûr, les recherches par delà les pays pour capturer ces monstres, mais je n'avais pas idée du rôle de certains gouvernements

dans la protection des criminels. Je n'avais pas imaginé comme leur vie pouvait avoir été douce malgré toutes les horreurs commises. J'ai appris beaucoup de choses avec ce roman (le tatouage des nazis, la cure de Sakel...) et on ne peut que reconnaitre le travail de documentation de F. Couderc (qu'on a parfois tendance à identifier à Paul Breitner, son personnage écrivain). La construction du roman est également recherchée et réussie, même si je n'ai pas complètement adhéré et même si j'aurais aimé une fin moins "facile".
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Hors d'atteinte

"Hors d'atteinte" de Frédéric Couderc est un ouvrage littéraire d'une nature singulière et captivante qui explore les moments les plus sombres de la période nazie, en se concentrant sur des aspects peut-être méconnus de certain lecteur, comme le programme Aktion T4 et le Bloc 10. L'auteur, de manière habile, mêle fiction et réalité, créant une narration déroutante mais saisissante.



L'une des caractéristiques distinctives de ce roman est la manière dont plusieurs personnages prennent d'assaut les chapitres pour partager leur histoire. Viktor, Paul, et d'autres se succèdent, offrant une perspective riche et complexe sur les événements. Les époques changent, vont et viennent et la profondeur des personnages avec. Cette approche narrative, bien que déroutante au début, s'avère être un choix astucieux qui permet aux lecteurs de s'immerger davantage dans l'histoire.



L'auteur, d'une plume diaboliquement talentueuse, explore le processus d'écriture du personnage écrivain, Paul Breitner. Cette dimension narrative ajoute une couche supplémentaire d'intrigue, car le lecteur se trouve parfois incapable de discerner si c'est Frédéric Couderc ou Paul Breitner qui prend la plume. Cette confusion délibérée renforce l'engagement du lecteur envers l'histoire.



L'aspect psychologique des personnages est magnifiquement développé, offrant des portraits complexes et détaillés. On ne peut s'empêcher de ressentir une profonde empathie envers des personnages tels que Viktor, Nina et les autres, ce qui rend l'expérience de lecture encore plus intense.



L'intrigue prend un tournant inattendu avec la réapparition de "Herr docktor" Horst Schumann, un criminel nazi, alter ego de Mengele, longtemps recherché mais jamais condamné. Le mystère entourant son existence et sa disparition dans la savane africaine ajoute une dimension supplémentaire à l'histoire, créant une atmosphère de suspense qui maintient le lecteur en haleine.



En résumé, "Hors d'atteinte" est une lecture exceptionnelle qui offre une plongée intense dans l'Histoire, mêlant habilement la réalité et la fiction. Frédéric Couderc a créé un roman captivant qui ne se contente pas d'effleurer les horreurs de la période nazie, mais les décrit avec une finesse remarquable, laissant une empreinte durable dans l'esprit du lecteur
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Hors d'atteinte

La mise en abîme de la construction romanesque de ce beau roman est originale et particulièrement bien adaptée, nous menant dans une enquête à rebondissements, à deux moments de l'histoire post seconde guerre mondiale...

Paul, écrivain de renom, découvre au moment où son oncle âgé Viktor disparaît de son domicile, qu'il ne sait pas grand chose de sa vie et de son passé... C'est ainsi qu'on ouvre le second roman, celui de la quête de Viktor pour retrouver sa jeune soeur pianiste et épileptique, dans l'Allemagne de l'immédiate après guerre...

De fil en aiguille on découvre l'horreur de la "mort miséricordieuse", du programme Aktion T4 mis en oeuvre par les nazis et les médecins de la mort comme Mengele, mais aussi Horst Shumann, moins connu mais tout aussi abominable, dont les actes d'une incommensurable abjection n'ont pas été punis par les tribunaux d'après guerre!

Viktor est une énigme que Paul va essayer de décrypter malgré le mutisme post traumatique de ce dernier. Dès lors, le lecteur est embarqué dans une enquête complexe qui le mène de Hambourg dévastée au Ghana où le médecin nazi tortionnaire s'est réfugié.

Extrêmement bien documenté, l'auteur mêle habilement la réalité et la fiction pour faire vivre de l'intérieur la tragédie des programmes de purification de la race menée par les nazis avant guerre sur les malades et les handicapés, les expérimentations médicales atroces dans les camps de Birkenau et Ravensbruck, et l'impunité organisée de ces criminels...

Frédéric Couderc manipule avec dextérité l'enquête historique, étayée et documentée, le rôle trouble des Américains et de la Russie, la fiction qu'il agrémente d'éléments romanesques crédibles , et les éléments de compréhension de faits historiques restés méconnus ou volontairement passés sous silence. C'est très bien fait et ça donne un roman riche, copieux, foisonnant, passionnant, instructif, jamais ennuyeux même si on peut regretter des longueurs dans la dernière partie, comme si l'auteur semblait avoir du mal à quitter ses personnages et regrettait devoir conclure...Ce qu'on lui pardonne aisément tant ce travail d'enquête a dû être complexe et immersif.

Très beau roman qu'on peut qualifier d'historique, pleins d'informations souvent méconnues sur la géopolitique post seconde guerre mondiale, à ne pas rater.





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Hors d'atteinte

❤️ Alerte au coup de cœur !❤️



L’histoire bouleversante de la traque d’un nazi.



Allemagne, de nos jours. Notre narrateur, Paul est écrivain. Il cherche une idée pour son prochain roman. Il a 45 ans et est célibataire. Il s’occupe de Viktor, son grand-père de 92 ans. Lorsqu’il s’aperçoit que Viktor est étroitement lié à un ancien nazi, Paul se dit qu’il tient le sujet de son prochain livre. Et l’occasion aussi d’en découvrir un peu plus au sujet de cet aïeul si secret. Il décide de mener l’enquête. Peu importe ce qu’il va trouver, il veut découvrir qui était son grand-père. Etait-il un ancien nazi lui aussi ? A-t-il commis des crimes de guerre ? Où est-ce le contraire ?



Paul embarque le lecteur dans une enquête littéraire incroyable, hyper bien documentée, à la croisée des chemins entre polar et roman historique. Malgré tout ce qui a déjà été écrit sur la barbarie nazie, il reste encore des choses à découvrir et à dénoncer. Frédéric nous parle de Horst Schumann, responsable de la mise en place d’un programme de stérilisation et de castration de masse à Auschwitz. Après la guerre, il est resté impuni, malgré une traque active du Mossad, jusqu’au Ghana. Pourquoi ? De quelle(s) aide(s) a-t-il bénéficié ?



La construction alterne le présent et les recherches de Paul, avec une narration à la première personne, et le passé où Viktor prend le relais, avec cette fois, l’utilisation de la troisième personne du singulier. Enrôlé par les SS, à la fin de la guerre, Viktor cherche à savoir ce qu’est devenue sa sœur, Vera, pianiste et épileptique. Un roman dans le roman se met en place. Nous ne sommes pas « juste » en présence d’un livre retraçant l’histoire d’un médecin d’Auschwitz.



« De longue date le Troisième Reich avait décidé de se débarrasser des « bouches inutiles », la régénération du peuple allemand prônée par Hitler passait par la sélection des forts et l’élimination des faibles, Hambourg n’échappait pas aux affiches montrant des malheureux déficients mentaux. »



La plume de Frédéric est immersive, minutieuse, passionnante. Le sujet est extrêmement douloureux, mais loin d’être insoutenable, puisque Frédéric donne la parole aux victimes. La lecture dégage une empathie folle. Il redonne voix aux victimes, qui ont été totalement rendues transparentes. Peu acceptent de parler, il faut dire que l’on touche à l’intime. Comment une femme peut-elle expliquer les douloureuses séances de rayons X visant à lui ôter le droit de donner la vie ?



« Quiconque veut parler à un miraculé des camps doit se dépêcher. »



Outre le volet historique très bien écrit, appuyé par des témoignages, où le lecteur s’identifie à Paul, avec qui il mène l’enquête, Frédéric nous propose également une belle saga familiale, où l’amour prend le dessus sur les atrocités de la guerre. Il nous dévoile aussi les coulisses de l’écriture. Il est intéressant de voir comment un écrivain s’organise pour écrire son roman, entre le travail en amont, la recherche d’idée, les prémices de départ, l’incertitude, puis l’écriture en elle-même.



Ce roman a été un coup de cœur pour moi, parce qu’il contient tout ce que j’aime : une documentation riche sur un sujet donné, un côté romanesque pour enrober l’insoutenable, des personnages attachants, de belles émotions, du rythme. Je n’ai pas vu passer les 500 pages. Il y aurait très bien pu en avoir 500 de plus, cela ne m’aurait pas dérangée, bien au contraire. Et pourtant, vu savez que j’ai du mal avec les briques. Le sujet de la Seconde Guerre Mondiale me passionne beaucoup, il est important, je trouve, d’en parler, de transmettre la mémoire, le souvenir. J’ai beaucoup lu la-dessus, et il m’en reste encore à apprendre. « Hors d’atteinte » a été instructif pour moi.



« Hors d’atteinte » est un roman de mémoire fabuleux, un livre salutaire et curatif à découvrir absolument. Je ne comprends pas pourquoi on en parle pas plus dans la sphère littéraire ! C’est un bijou à ne pas manquer.



« J’ai témoigné contre lui par écrit, poursuit-elle. Je n’ai jamais oublié comment ses yeux bleus vous fixaient. Les survivants disent toujours ça : c’est si loin et en même temps, c’est exactement comme hier. Je peux encore ressentir cette terreur indescriptible que j’avais face à lui. »



#Horsdatteinte #FrédéricCouderc #LesEscales
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Hors d'atteinte

. Suite à un malaise de son grand père l'ayant rendu mutique, Paul, écrivain se lance à la découverte de son passé. Une recherche qui va le pousser à écrire un livre sur Horst Schuman, l'un des pires médecins du troisième Reich .

Un très bon livre. Même si le sujet de l'Allemagne nazie a été beaucoup utilisé j'ai trouvé celui prenant pour plusieurs raisons : d'une part , il parle d'un criminel méconnu et des liens entre ce criminels et le havre que l'Afrique a pu lui offrir, d'autre part ce n'est pas une reconstitution historique linéaire mais place est faite et assumée à l'imagination ; enfin c'est un livre sur la catharsis, et les différentes façons dont les allemands ont réagi après-guerre
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Hors d'atteinte

Un très bon roman pour ceux qui s’intéressent à l’Histoire.



En 2018, Paul s’aperçoit un jour que son grand-père Viktor a disparu. Il va le retrouver mais cette disparition momentanée va l’amener à enquêter sur le passé de ce grand-père dont il ignore beaucoup de choses. Il découvre que Viktor est lié à un effroyable médecin SS, Horst Schumann, qui faisait des expériences sur les déportés.



En 1947, Viktor Breitner croise la route de Nina, une rescapée des camps, dans sa ville dévastée. De son côté, il doit continuer sa vie, hanté par la disparition de sa jeune sœur Vera.



J’ai beaucoup aimé ma lecture.

Ce roman est passionnant grâce à son intrigue, construite comme une enquête et une vengeance. Mais il permet aussi d’en apprendre plus sur la reconstruction de l’Allemagne et la traque des nazis. Cette quête familiale est émouvante car elle évoque la survie des familles éprouvées par la Shoah. Très souvent, les romans sur la deuxième guerre mondiale abordent la période de la guerre sans parler de l’après et là, c’est l’essentiel du propos donc c’est très instructif.

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Un été blanc et noir

Ce beau roman, bien écrit, plonge le lecteur au cœur de l'apartheid et de la culture afrikaner de l'Afrique du Sud à travers le destin d'une jeune parisienne nommée comme professeure de français à l'université du Cap.

Le roman mêle adroitement l'histoire complexe de ce pays, le contexte ségrégationniste de cette société inégalitaire que l'auteur décrit avec talent et nuances et la romance que va vivre l'héroïne. On se laisse embarquer dans cette histoire au scénario improbable et on est tenu en haleine jusqu'au bout malgré la happy end qui ma foi, est bienvenue.

J'ai beaucoup aimé.
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Hors d'atteinte

J’ai découvert Frédéric Couderc par son roman jeunesse, Je n’ai pas trahi. Il m’a lui même proposé de lire Hors d’atteinte, un roman destiné au lectorat adulte, il y traite d’un sujet que l’on retrouve moins dans les nombreux romans sur la seconde guerre mondiale : la traque des nazis, après la guerre.



C’est un roman qui s’appuie sur de fortes recherches historiques, le trait est mince entre les faits fictifs et la réalité, tout se brouille pour livrer une histoire assez criante de vérité. Paul va être confronté soudainement au passé de son grand-père, un homme âgé qui disparait soudainement. Il le retrouve assez rapidement mais quelque chose est changé chez lui et voilà Paul qui mène l’enquête sur ce passé que son grand père n’a jamais raconté… D’autant qu’il apprend vite que Viktor, a vécu pendant des années dans le même quartier qu’un ancien criminel nazi. Quel lien avaient les 2 hommes ?



La plongée dans le passé de Viktor va nous éclairer sur un bien triste pan de l’Histoire, celui de la traque des nazis, qui n’ont pas attendu la chute d’Hitler pour partir se mettre à l’abri à l’autre bout du monde. Et certains s’en sont étonnamment bien sortis, refaisant leur vie en Afrique ou en Amérique latine. C’est horrible de lire que ces hommes ont continué à vivre paisiblement après tout le mal qu’ils avaient fait. Il a fallu la détermination de bien des gens pour retrouver la trace de ces criminels et parvenir à les faire passer devant un tribunal. Tribunal qui, par la suite, a pu se montrer clément devant l’âge ou la situation de santé des criminels en question…



Hors d’atteinte est un roman que je conseillerai aux lecteurs aguerris sur ce thème, les faits romancés et historiques étant si proches qu’on peut avoir parfois l’impression de lire un livre d’histoire. Personnellement, cela ne m’a pas gênée car j’aime beaucoup m’enrichir sur ces sujets. Un petit bémol toutefois quand même mais c’est quelque chose que je n’aime pas trop trouver dans la littérature et que j’ai déjà reproché à d’autres auteurs : lorsque le héros est lui même auteur, en train d’écrire son livre. Même si ici, cela sert le récit, c’est un petit truc qui a tendance à m’agacer dans les romans.
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Le jour se lève et ce n'est pas le tien

Fin juillet, alors que j’avais déjà lu 165 livres en 2023, Hors d’atteinte de Frédéric Couderc, paru aux Éditions Les Escales, figurait toujours dans mes trois plus gros coups de cœur de l’année. Aussi, j’ai eu envie de découvrir les précédents livres de l’auteur.



Le jour se lève et ce n’est pas le tien décrit la quête de Léonard qui, au décès de sa mère, s’étonne qu’elle ait choisi d’être enterrée au cimetière de Union City, à Long Island, aux Etats-Unis. Son épouse décide d’enquêter en son nom et découvre que Dora est inhumée dans le quartier cubain. Elle apprend alors que son mari est le portrait craché de Camilo Cienfuegos, un révolutionnaire cubain, « idole dans son pays mais inconnu du monde entier » (p. 375) et proche de Fidel Castro. Hélas, son mari est victime d’une agression, par un militant anti-avortement. Après une période de coma et une longue convalescence, Léonard décide de fouiller le passé maternel en se rendant à Cuba. Il espère, également, connaître le nom de son père.



La Havane, 1959. Dolores de la Prada appartient à la haute société cubaine. Elle est la fille chérie d’un homme d’affaires prospère. Elle devine que les affaires de celui-ci sont en lien avec la mafia et que le renversement du dictateur Batista est une menace pour la situation et la sécurité de son père adoré. Or, la jeune fille est amoureuse de Camilo, le numéro 2 de la revoluciòn.



Le roman alterne entre les deux temporalités dans une course poursuite haletante, passionnante et documentée sur la révolution cubaine. En 2014, j’ai eu la chance de séjourner à Cuba. Comme c’était un voyage d’entreprise destiné à récompenser les meilleurs commerciaux, l’objectif était de nous en mettre plein les yeux et l’ambiance était très festive. Aussi, l’accent n’avait pas été mis sur l’histoire du pays. Grâce aux descriptions très évocatrices de Frédéric Couderc, j’ai reconnu les lieux que j’avais visités et j’ai découvert leur passé. J’ai été captivée par les faits historiques relatés par l’auteur. J’ai aimé qu’il choisisse un angle méconnu par les Européens, qui permet de comprendre l’incidence des évènements de 1959 sur les difficultés contemporaines du pays. Ce sentiment est renforcé par la navigation entre les deux époques. De plus, j’ai apprécié la partie romanesque qui apporte un suspense émouvant. Enfin, j’ai apprécié que le livre se termine par des précisions sur les faits réels et imaginés. Le jour se lève et ce n’est pas le tien est d’une grande richesse historique, sociale et politique. J’ai adoré.


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Hors d'atteinte

Sur les pas du chasseur de nazis



Dans ce roman bouleversant, Frédéric Couderc mène la chasse à un médecin nazi que la justice n’a pas inquiété. En mêlant son histoire avec celle d’une famille de victimes sur trois générations, il nous offre un témoignage touchant et pose de graves questions, toujours d’actualité.



Une fois n’est pas coutume, je commence cette chronique par le dispositif narratif choisi par l’auteur, car il est pour beaucoup dans la réussite de ce gros roman. Frédéric Couderc a en fait choisi, comme des poupées russes, de nous raconter différents romans dans ce roman. Il commence par se mettre dans la peau d’un écrivain allemand, Paul Breitner, qui cherche l’inspiration pour son nouveau livre. Ce dernier va découvrir, en lui rendant visite dans sa villa du côté de Hambourg, que son grand-père Viktor a disparu. C’est en le recherchant qu’il se rend compte combien le vieil homme lui est inconnu.

De 2018, on bascule alors à l’été 1947, au moment où Viktor retrouve sa ville natale, défigurée par un lit de bombes. On va alors vivre la quête du jeune homme qu’il était à l’époque et traverser avec lui une Allemagne qui se cherche, entre un passé brûlant et un avenir à construire. Ce second roman dans le roman nous conduira jusque dans les années 1960. Mais n’anticipons pas.

Paul va mener une double enquête, d’abord en tant qu’historien, en cherchant dans les coupures de presse de l’époque, en recueillant les témoignages de ceux qui ont survécu. Il va alors découvrir l’existence du sinistre Horst Schumann, qui va se livrer à des expériences médicales et participer activement à l’enlèvement et à la déportation de milliers de personnes vers les camps, quand il n'a pas lui-même assassiné ses cobayes. Vera, la sœur de Viktor, en fera partie. Mais il entend aussi s’appuyer sur les confidences de Viktor, jusque-là très discret sur son passé. Est-ce parce qu’il a quelque chose à se reprocher ?

Au fur et à mesure que l’écrivain avance, l’Histoire – celle avec un grand «H» – avec se confondre avec son histoire familiale.

Viktor, quant à lui, va croiser Nina, revenue de l’enfer, et s’imagine pouvoir vivre avec elle une belle histoire d’amour. Mais la jeune fille va disparaître, le laissant dans un total désarroi. Il tentera bien de l’oublier en se lançant dans une carrière de journaliste, en épousant Leonore, la fille de sa logeuse, en devenant père. Mais son fils Christian ne le verra que très peu, car il n’aspire qu’à retrouver le criminel nazi et à se venger. Une quête qui le mènera à Accra en 1962. C’est au sein de la communauté allemande exilée au Ghana qu’il va toucher au but.

Si ce roman est aussi prenant, c’est qu’il laisse à toutes les étapes la place au doute. Comment se fait-il que les criminels nazis aient pu échapper en si grand nombre à la justice? Pourquoi les juges allemands ont-ils fait preuve d’autant de mansuétude envers les bourreaux? Pourquoi les pays vainqueurs, qui comptaient tant de victimes de ces exactions, n’ont-ils pas poursuivi tous ces monstres? Et pourquoi les archives prennent-elles la poussière au lieu d’être analysées avec rigueur et méticulosité? Autant de questions qui hantent les personnages de cette saga familiale riche en émotions. S’appuyant sur des faits réels – le témoignage de Génia, l’une des rescapées du Dr. Schumann vous touchera au cœur – ce roman est, avec le Bureau d’éclaircissement des destins de Gaëlle Nohant, une nouvelle pierre à porter à ce devoir de mémoire. Pour que jamais on n’oublie.


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Hors d'atteinte

Ce roman faisait partie des « Nouveautés » à la médiathèque que je fréquente. Publié aux Editions Les Escales, ce livre était déjà pour moi un gage de qualité.



Paul est un écrivain allemand à succès qui vit à Hambourg. Il a toujours beaucoup aimé son grand-père Viktor, dont il s’occupe maintenant.



Quand Viktor disparaît pendant deux jours, Paul craint le pire. Le vieil homme sera retrouvé hagard, mutique, au bord d’un lac, tenant dans sa main une lettre en provenance de New York. A partir de ce jour, Viktor ne prononcera plus un seul mot.



L’inspecteur de police qui a mené les recherches indique à Paul que dans la villa jouxtant la propriété de son grand-père a vécu un « doktor SS » d’Auschwitz, un homme du même acabit que Mengele, et qui a réussi à échapper à la justice. Cet homme s’appelait Horst Schumann.



Se pourrait-il que son grand-père ait été en lien avec ce nazi ? La question va perturber Paul et l’amener à conduire une enquête afin de découvrir la vérité et, peut-être en tirer un roman.



J’ai trouvé ce roman tout à fait passionnant. Les périodes alternent : celles avec Viktor à Hambourg à l’été 1947, celles des recherches de Paul en 2017.



Au delà de l’histoire de famille, il est très intéressant de découvrir les dessous de l’après Seconde Guerre Mondiale et comment les scientifiques nazis ont été récupérés par la CIA, la NASA et autres. L’auteur lève le voile également sur la façon dont l’Allemagne a géré cette période voire jusqu’à la fin des années 1960.



Ce roman fut une lecture à la fois enrichissante et exigeante.



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Hors d'atteinte

Voici mon retour de lecture sur Hors d'atteinte de Frédéric Couderc.

De nos jours, à Hambourg. Paul, écrivain à succès, apprend la disparition de son grand-père, Viktor.

Sidéré, il découvre alors que de lourds secrets le relient à un officier SS complice de Josef Mengele à Auschwitz.

Derrière le petit-fils, l’écrivain surgit bientôt. Et si son grand-père et ce passé brumeux devenaient le sujet de son prochain livre ?

Le roman de Paul raconte l’histoire de Viktor, du Hambourg de 1947 à aujourd’hui, en passant par le Ghana des années 1960.

L’auteur découvre Horst Schumann, ce criminel nazi qui castrait les hommes et stérilisait les femmes à Auschwitz, resté impuni et pourtant recherché par le Mossad. Pourquoi sa traque a-t-elle échoué ? De quelles complicités a-t-il pu bénéficier ?

Hors d'atteinte est un excellent roman, mélange d'enquête historique, de thriller et même d'histoire d'amour, qui m'a fasciné.

Il est vrai que j'adore lire des romans se déroulant pendant la seconde guerre mondiale et celui ci ne m'a absolument pas déçu.

Je suis surprise qu'il n'est pas rencontré un plus grand succès en librairie car il mérite vraiment d'être connu ! Il est excellent et important pour le devoir de mémoire, pour ne jamais oublié ce qui s'est déroulé pendant la seconde guerre mondiale.

Nous suivons l'histoire de Viktor, notamment à travers le roman de son petit fils Paul.

Je suis toujours aussi choquée par la folie des hommes, par le funeste destin réservé aux cobayes de nazies.

Et il est dérangeant d'imaginer que de nombreux hommes soient passés entre les mailles de la justice, finissant tranquillement leurs jours loin de l'Allemagne.

Leurs actes sont épouvantables mais pour les victimes, leurs familles, le fait qu'ils aient été impunis l'est tout autant !

Hors d'atteinte est un roman émouvant qui dénonce et éclaire sur cette période sombre de l'histoire.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture et si vous aimez les ouvrages se déroulant durant cette période, je vous le recommande sans aucune hésitation.

Ma note : cinq étoiles.
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Le jour se lève et ce n'est pas le tien

Coup de cœur pour ce roman de Frédéric Couderc



A travers une trame policière et romanesque parfaitement maîtrisée, l’auteur nous propose une analyse politique et sociale de Cuba, et plus particulièrement des arcanes du régime castriste en 1959 mais aussi de la situation cubaine en 2009.



Littéralement scotchée par l’histoire, je n’ai refermé le livre qu’à la dernière page. Pour immédiatement, rechercher sur internet les infos me permettant de satisfaire ma curiosité aiguisée par ce personnage central de Camilo Cienfuegos, que je découvrais. Numéro deux de la « Revolucion » à l’égal du Ché.



Que demander de plus à un livre ? Le plaisir d’aller au bout d’une histoire pleine de rebondissements, et la compréhension d’un état dont mes connaissances étaient plutôt primaire. Je suis admirative de cette belle réussite : un vrai talent d’écrivain et une réelle expertise d’un état complexe et torturé.



Quelques mots pour situer le récit où deux périodes vont se croiser.

New-York 2009 – Léonard, enterre sa mère Dora Parker dans le cimetière cubain du Bronx. Pourquoi Dora a-t-elle choisi ce lieu ? Qui est son père ?

Sa mère célibataire a toujours été terriblement secrète sur son passé.



La Havane 1959 – Le journal de Dora ( Dolorès) reprend les évènements de sa vie au jour le jour. Ses parents proches du dictateur Batista, sa passion partagée avec Camilo Cienfuegos. Un héros de légende, idéaliste, généreux et courageux. Ils s’aiment passionnément dans les tumultes et les difficultés de La Revolucion



On apprend aussi à mieux connaître Léonard. Un obstétricien engagé envers ses patientes. Il consacre une partie de sa vie au planning familial, contesté violemment par les activistes de Pro-life. Agressé par ces derniers, il plonge dans le coma.

Sa convalescence va être la source de multiples interrogations. Enfouir le passé, comme le suggère sa femme ou chercher ses sources et les comprendre ?

« Qu’est ce qui nous empêche d’aller voir et de régler son compte au passé si tout est là, à portée de connexions entre neurones ? A nous protéger ? Le cerveau enfouirait-il des scènes douloureuses dans les tréfonds de la mémoire pour nous permettre d’avancer cahin-caha sur le chemin de l’existence ? »



Léonard se sépare de sa femme, de ses enfants et part pour la Havane à la recherche de son histoire, de la vérité et de son père. A priori, il s’agit de Camilo Cienfuegos. Cette quête ne sera pas sans risques.



Les thèmes traités sont riches :

- La quête d’identité, vitale pour comprendre et poursuivre sa vie.

- La figure de Camilo

« Camilo n’aurait jamais accepté une révolution communiste, l’alliance avec l’URSS qui se profilait. On l’a appelé « le Christ des humbles », rappelez-vous. (…) Vu son tempérament, jamais Camilo n’aurait laissé la révolution trahir son idéal démocratique ».

- Et surtout les luttes intestines et cruelles entre les dirigeants de la Revolucion, et ce qu’il en a résulté. Un constat d’échec de la Revolucion, parfaitement exprimée par un cubain en contact avec léonard :

« La vérité ? Mais tu es tombé dans le mauvais pays, companero. Ceux de ma génération ont été trompés depuis le berceau. (…) on a vécu dans les restrictions et les frustrations, payés en malheureux pesos officiels. Mais le pire, tu vois, ce sont les mensonges. J’ai grandi sans la moindre idée des massacres de Staline, sans même imaginer les trahisons de l’internationalisme prolétarien, les persécutions partout dans les régimes communistes... Nous sommes des ignorants et toi, tu veux la vérité ?

J’ai beaucoup aimé aussi l’utilisation de l’espagnol dans le récit qui l’ancre encore plus dans la réalité.



Une écriture précise et juste, des personnages bien campés, une meilleure compréhension de Cuba, avec le plaisir d’une intrigue et d’un amour passionnel.

Une vraie réussite !




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Le jour se lève et ce n'est pas le tien

Le jour se lève et ce n’est pas le tien/Frédéric Couderc (épreuve avant publication)

Dans ce roman, c’est tout un pan de l’histoire récente de Cuba qui est évoqué et qui sert de cadre à une histoire complexe : la fin de la dictature de Batista cédant la place à celle de Fidel Castro et des « Barbudos », le Che, Raul Castro et Camilo Cienfuegos (1932-1959).

C’est plus particulièrement l’histoire de Camilo qui est au centre du roman, son idylle avec Dolores de la Prada, issue d’une famille nantie, sa descendance en la personne de Leonardo et sa disparition en 1959. Celle-ci restera-t-elle un mystère au terme de cette histoire ? L’auteur a-t-il sa petite idée ?

Le roman commence en 2009 mettant en scène Léonard Parker, sa femme Alice née Powers et leur deux fils Luc et Tom. Ils habitent New York.

Alternativement avec ce présent qui voit Léonard en quête de son identité suite à la mort de sa mère Dora - à sa naissance, il a été déclaré de père inconnu - on découvre le récit en 1959 à La Havane de Dolorès à la première personne, jeune femme amoureuse de Camilo. Dora et Dolorès sont-elles une seule et même personne ?

Ce récit est bien un roman, une bonne fiction où s’entrecroisent des personnages réels et des personnages fictifs ou bien dont les noms ont été modifiés, le tout au sein de la révolution cubaine.

Le style est neutre, facile et fluide.

Il est regrettable qu’autant de fautes d’orthographes et mots oubliés émaillent cette épreuve d’un si bon récit. L’ultime correcteur aura fort à faire avant une publication définitive.

En résumé, un bon roman.

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Je n'ai pas trahi

Avez-vous déjà lu des romans se passant en Corse ? Pour ma part, cela m’arrive peu, pourtant j’ai découvert ici une île dont le destin diffère bien de celui de la France. Frédéric Couderc apporte un éclairage précieux sur l’histoire de l’île qui peut permettre de comprendre pourquoi son histoire lui est propre.



J’ai beau être férue de seconde guerre mondiale, le sujet m’était relativement inconnu : celui de la prise de position unique de la Corse contre la domination nazie. C’est la seule région de France qui s’est rebellée et dont le préfet a refusé de livrer les juifs à la déportation. C’est donc une région qui a été bien évidemment profondément résistante, dès le début de la guerre.



Bien des années plus tard, deux adolescents se retrouvent au cœur d’une vendetta : témoins direct d’un règlement de comptes. Ils vont se retrouver pris à partie parce qu’ils savent qui est responsable du meurtre. Et, contrairement à la loi du silence qui règne habituellement sur l’île, eux n’ont pas l’intention de se taire.



Avec de réguliers retours dans le passé, l’aventure dans laquelle les 2 ados sont pris malgré eux, va trouver de drôles de répercussions et les lier à Salomon, ce vieil homme qui a connu la guerre alors qu’il était tout jeune. Il y a une grande réflexion sur la justice dans ce roman que j’ai beaucoup aimé mais aussi des liens atypiques entre des personnages qui vont souder nos héros. Une jolie découverte !
Lien : https://liseusehyperfertile...
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