Elle mangea en silence, le cœur au bord des lèvres, les yeux perdus dans le vague, se laissant peu à peu envahir par la tranquillité artificielle. Elle partait bosser à huit heures, d’ici là elle serait parée à jouer son rôle social fait de sourires faux, de poignées de mains et de conversations creuses. Lorsque vous étiez un être humain mentalement traumatisé, il était de bon ton de le dissimuler pour ne pas voir fuir les autres comme un troupeau de gnous face à un feu de brousse. Ce n’est pas qu’elle chercha à tout prix la présence d’autrui, bien souvent le jeu social lui nuisait plus qu’autre chose, mais il était nécessaire de se constituer un masque pour conserver le plus élémentaire, tels un boulot et un minimum de tranquillité.
- Quels sont tes projets ?
"Dans un premier temps une collaboration avec les éditions L’ivre-book pour la publication de mes œuvres plus anciennes (Nema, Phobia, le seigneur des mouches 1 et 2 et Par delà le gouffre des étoiles).
Aussi, je suis actuellement plongé dans l’écriture de Maledictus, un roman très dense qui brassera énormément d’aspects de l’horreur, du fantastique, de la dark fantasy et même de la science-fiction. Je prends un plaisir immense à l’écrire et j’espère vraiment emporter mes lecteurs dans une épopée qu’ils n’oublieront pas une fois le livre refermé."
Interview complète sur : https://www.facebook.com/groups/186201668411344/
- (...) La prêtrise donne accès au sacerdoce d'Hecate mais surtout aux rituels interdits de la nécromancie et de la magie du sang. Contrairement au Clergé goétique où tout acte illégal est interdit, les rituélies de l'Antre noire nécessitent des profanations de sépultures et d'autres actes répréhensibles.
- Je suis intéressé, m'exclamais-je sans réfléchir, le coeur battant la chamade d'excitation.
Barrabas se vantait souvent d'être détenteur d'une tradition ancestrale liée à la magie lycanthropique, et racontait sur le ton de la confidence s'être un jour mué en loup-garou suite à un terrible rituel de magie rouge où il avait versé son propre sang en l'honneur du Démon Loup Lykas. Il était également courant qu'il aborde les sujets de la nécromancie et du vampirisme.
Bien qu'il se montre parfois assez loquace, Barrabas se dérobait chaque fois que l'un d'entre nous essayait d'approfondir l'un de ses sujets. Les excuses étaient systématiquement les mêmes, il n'était pas de bon ton d'approfondir ses matières selon lui, nous étions trop jeunes et trop novices.
- Ce que j'aime chez les enfants, c'est leur innocence, cette candeur leur donnant l'impression de vivre au sein d'un monde merveilleux où tout reste à découvrir. Détruire une à une leurs illusions, les voir se replier sur eux-mêmes, alors que vous soufflez leur petite âme comme la flamme vacillante d'une bougie. Voilà ma vraie jouissance !
(...) la mort n'a rien de romantique comme peuvent le penser les gothiques avec leur poésie lénifiante. La mort est affreuse, mauvaise, nauséabonde.
Le pensionnat de Dragstone embaumait le parfum de la tombe, d'une crypte remplie de corps pourrissants et rongés par la moisissure
La petite fille aux cheveux sales observe tout, cachée derrière un buisson. Des mains adultes se posent sur ses maigres épaules, une voix masculine murmure à son oreille :
- Notre nom est Légion, appelez-nous ainsi, car nous sommes plusieurs. Les monstres ne meurent jamais, petite.
Tous les jours auraient été promesse de festin sans que la lourde épée de Damoclès appelée justice ne menace de lui tomber sur la tête.
Un nouveau coup fut porté sur le genou blessé, les éclats d'os dechirèrent la chair tuméfiée. Parker poussa un long hurlement étouffé, des larmes jaillissant de ses yeux exorbités par la souffrance.
Bientôt le marteau céda la place à la perceuse sur accu, alors commença le martyre de Lawrence Parker.