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Critiques de Frédéric Ploussard (59)
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Mobylette

Alors, ma remarque ira à l'encontre des nombreux commentaires élogieux... je n'ai accroché ni au style, ni à l'histoire. C'est rare, mais je me limiterai aux premières 90 pages.

Peut-être pas le bon moment, cependant je ne réïtèrerai pas l'expérience, je passe mon tour sur ce titre

Je souhaitais limiter mon commentaires mais il faut 250 caractères pour être publiée ....!

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Mobylette

Des personnages jusqu'aux décors qui abritent et tourmentent le récit, jusqu'à l'intrigue malmenée à la perfection, la maitrise littéraire de l'auteur est indéniable. C'est ce qui fait la force de ce roman tout aussi dramatique qu'humoristique. Il transparait au fil des pages un vraie génie de la peinture de fresque sociale, sans en alourdir les traits. De plus, l'intrigue digne d'un thriller en filigrane, n'en souffre aucunement ! La psychologie des personnages les rends réels, si bien pensés qu'ils sont uniques. Il n'y aura jamais qu'un seul Dom dans le monde littéraire, et aucun autre personnage ne lui ressemblera.

Le livre dans son ensemble et dans son écriture m'a rappelé la manière dont se lit "Vipère au poing".
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Mobylette

Dominique est éducateur spécialisé dans un foyer pour jeunes en difficulté, mais bien grave la difficulté, des jeunes plutôt ingérables, particulièrement deux sœurs fugueuses, agressives, mais néanmoins attachantes. Son travail se complique d’un directeur incompétent et fourbe, sa vie privée, d’une femme qui n’en peut plus depuis qu’ils ont un bébé et qu’elle se voit diagnostiquer un cancer du sein et ses souvenirs sont encombrés d’une enfance bizarre avec des parents qui n’en sont pas et qui ne lui offrirons jamais la mobylette qu’il souhaitait tant. Le cocktail de tout ça donne un roman un peu fou, drôle, tragique, touchant. Une très belle lecture.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Mobylette

Conduire une camionnette en slip après avoir fait exploser une tondeuse. Échapper à une hyène dans la forêt vosgienne. Supporter une mère obnubilée par les cadenas et les verrous. Voici un tout petit aperçu des mésaventures essuyées par le héros de ce roman pétaradant.



Jeune père à la ramasse et éducateur spécialisé dans un foyer pour mineurs, Dominique, qui aurait dû s’appeler Laurent, cumule les ennuis. D’un côté, il doit gérer des adolescents fracassés, suicidaires ou tortionnaires, comme Anthony, “fatigant même au repos”, ou Priscilla, “dix-sept ans, dix-sept neurones, dix-sept kilos”, ou encore Mélanie, pyromane. D’un autre, il doit faire face à un nouveau-né braillard et une mère en détresse. Le tout dans un décor déplorable : la ville de Clinquey dans les Vosges, département connu pour sa pratique de l’alcool à haute dose et son nombre exorbitant de faits divers.



Embourbé dans son quotidien turbulent, Dominique, deux mètres d’emmerdes et d’humour, revient sur sa propre adolescence auprès de parents défaillants. “Je suis clinquin. Ma mère est clinquine. Mon père, c’est autre chose.” Il s’attarde en particulier sur chaque Noël, plus pathétique d’année en année. Comme la fois où son père a tiré un coup de fusil à pompe dans le salon. Ou celle où il a reçu en cadeau un livre de grammaire allemande. Alors qu’il rêvait d’une mobylette.



C’est un roman écrit avec des mains sales qui décochent une droite à chaque phrase. De la dérision, de l’aventure, du social : on en prend plein la tronche.
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Tout blanc

Lorsqu’il se met à tomber cette drôle de neige sur la station de Bourgevel dans les Alpes, tout le monde pense que tant de neige en plein mois de mai, c’est presque un rêve.



Mais quand cette neige commence à recouvrir la Planète, ensevelissant des villes entières et édifiant sur la mer des falaises de glace, alors on se dit que, si l’on n’est pas dans un cauchemar, on n’en est quand même pas loin.



Et si tout venait de cette invention folle d’un tissu réfrigéré, le coton 19, qui conduit un chercheur français à concevoir une « neige tempérée » ne fondant qu’à 35°C, avec comme petit inconvénient de « solidifier » la plupart des personnes qu’elle touche.



Alors quand Blanche, fuyant un mari violent, débarque du Finistère dans cette petite station de ski, rien ne lui laisse présager que la fin du monde est peut-être proche.



Dans ce roman à l’originalité débridée, on retrouve pêle-mêle, un tueur à gage devenant narcoleptique à la vue de la neige, un directeur d’usine textile prêt à financer toute innovation malgré les risques avérés, un maire sans foi ni loi aux méthodes radicales d’élimination de ses contradicteurs, un musher en charge d’un refuge pour chiens anti-dépression et un cosmonaute fou qui commente en musique la catastrophe depuis la station spatiale. La liste des personnages est longue et on n’a pas fini de se régaler à les découvrir les uns après les autres, dans ce monde qui est en train de disparaître sous des montagnes de neige.



Après d’improbables courses-poursuites, en selle sur une moto-neige, au volant d’une dameuse ou aux commandes d’un chalutier, ce roman s’achève dans un final explosif et nous laisse ébahi et ravis de ce débordement d’imagination.



Au-delà du comique des situations et des dialogues, on peut imaginer que Frédéric Ploussard, avec cette fable d’anticipation, nous alerte sur ces apprentis sorciers qui jouent avec notre environnement, sans réfléchir aux conséquences désastreuses qu’ils peuvent engendrer.



Je suis ressortie aux anges de ce roman réjouissant mené tambour battant, qui m’a tenue en haleine de la première à la dernière page.
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Tout blanc

J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman. Au fil de la lecture, on rit, on s'étonne, on s'emporte. On vibre quoi!

L'écriture est très rythmée, aucun temps mort! L'auteur, avec beaucoup d'humour nous fait réfléchir sur la science et ses progrès. L'évolution scientifique est-elle vraiment bénéfique ? Et l'Homme dans tout ça ? Vaste sujet...

J'ai beaucoup aimé la façon dont sont dépeints les personnages, tour à tours désarmés et combattants. Qu'aurions-nous fait à leur place? Sommes-nous capables de résistance ?

Je me suis laissée emporter de suite dans cette histoire satirique, drôle mais philosophique aussi. J'ai passé un très très bon moment de lecture!

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Tout blanc

En grande fan de Mobylette, j’attendais avec impatience la sortie de Tout blanc. J’imagine la pression, pour un auteur, de sortir un deuxième roman !

Verdict ?

Ploussard a un style bien à lui, la plume est affirmée, on sent le plaisir à la rédaction, il s’amuse, oui, c’est certain. Des noms connotés aux clins d’œil facétieux (la Dent du diable !), des situations totalement aberrantes aux idées loufoques, oui, Ploussard a trouvé sa marque de fabrique, c’est sûr. Au diable les chemtrails, l’auteur va bien plus loin et déverse un flot de neige sur le monde, apocalypse où certains, plus chanceux que d’autres, trouveront leur résilience.

L’histoire commence avec Blanche, empêtrée dans des violences conjugales et qui décide de fuir ; je l’ai adorée cette intro, tellement humaine et sensible, et forcément un brin déjantée : pas de cadenas ici, mais des explosions, à chaque personnage sa petite lubie 😉

Progressivement, les autres actants de l’histoire apparaissent et s’entremêlent : il faut un peu s’accrocher quand même pour raccorder tout ce beau monde et comprendre qui interagit avec qui… Alors pour le coup, alors que dans Mobylette aucun personnage n’est « en trop », j’ai trouvé là une petite surcharge pour ma part… Et alors que dans Mobylette, étrangement, j’ai trouvé les situations complètement crédibles, même les plus aberrantes, j’ai eu ici plus de mal à me projeter dans l’histoire. Et je ne vois à cela qu’une seule raison : dans Mobylette, j’ai senti la faiblesse et la force de l’auteur, j’ai senti son sensible, Dominique parlant à « je » comme une seconde voix. Dans Tout blanc, il m’a manqué un Dominique. Bien sûr que Salvetat le tueur narcoleptique est formidablement bien campé. Bien sûr qu’Anthony est passionnément attachant et qu’on est dégoûté pour ce pauvre Geoffrey. Bien sûr qu’on attend qu’il leur arrive des bricoles, au maire, au savant fou, et qu’à la fois on se fout pas mal de Kristie, de la présidente, et même de Matthias Lescut et de sa vision stellaire. Bien sûr que Gilles nous rassure : père rédempteur enfin ! Bien sûr que le décor est surréaliste et pourtant peut-être passablement prémonitoire (les rennes ont-ils survécu, du coup ? Ou ont-ils servi de nourriture aux fauves échappés ?). Mais mon Dominique est absent, c’est le Laurent caché derrière Dominique que j’ai traqué toute ma lecture et je ne l’ai pas trouvé…

Je vais aller de ce pas me commander un tee-shirt Tapelot pour contrer la canicule estivale et un Dep-Dog, aussi, l’idée est géniale. Même si je n’ai pas été aussi enthousiasmée que pour Mobylette, c’est une chouette lecture, très rafraichissante, qui fait sourire et grincer des dents. Bravo !

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Tout blanc





François Tapinski, plus filou que chercheur, prépare dans son labo un tissu révolutionnaire.



Il prévoit également de faire tomber la neige à volonté.



Son patron, Arsène Tapelot, traumatisé par un accident en montagne, n'en mène pas large.



Le gaillard l'inquiète. A raison...



Et puis il a été l'amoureux de sa femme Mélina à l'époque. Ca n'aide pas.



Un duo improbable lancé dans une aventure givrée aux accents futuristes. Se méfier du drone...



Une petite chose farfelue en forme de polar alpin où se bousculent :



une jeune femme violentée par son compagnon, un mafieux rural, un directeur de chenil, une assistante ambitieuse (assez vite refroidie), différentes huiles aux pratiques douteuses et plein d'intervenants au sommet de leur art !



C'est totalement barré, complètement déjanté, il y a des morts bizarres partout et le petit ton éclaté du récit provoque des secousses.



Aux frontières du réel, ce roman mâtiné de Mel Brooks et Audiard.



" Tout blanc " de Frédéric Ploussard, aux Editions Héloïse d'Ormesson.



Bonne lecture et à très bientôt pour de nouvelles chroniques littéraires !
Lien : https://abcdlivres.blog4ever..
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Tout blanc

Un chercheur fou qui invente un tissu thermorégulé à 19 °, Blanche, une femme battue qui quitte enfin son mari, une histoire abracabrantesque sans origine ni destination qu’on persiste pourtant à suivre pendant une moitié de livre, mais c’est encore trop, je craque et lâche l’affaire. Et pourtant « Mobylette » de cet auteur  m’avait convaincu et régalé ! Inconstance de l’auteur ou du lecteur, ou un peu des deux, passons, il y a tellement d’autres pages qui m’attendent.
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Tout blanc

Voilà un livre qui aborde les questions d'environnement par la bande. C'est drôle et grave en même temps. Le style est percutant, les personnages bien campés. Il y a quelque chose de Frédéric Dard dans ce roman. La satire est féroce mais juste. On passe un bon moment.
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Tout blanc



Un premier roman très marquant et étrangement mémorable car on ne sait pas pourquoi certains livres s'inscrivent durablement comme c‘est le cas pour Mobylette. "Tout blanc" c'est l'OVNI dans les deux sens du terme, déjanté, farfelu, bourré d'imagination, délirante au point de lasser. On m'a poussée à finir et je suis restée étonnée de voir que ce monde  absurde s'approche du nôtre actuellement: les tissus thermodynamiques, les nuages qu'on manipule, les chutes de neige monstrueuses, sans parler des politiciens, des tueurs à gage, des projets fous des villes. Bref, il a fallu tenir c'est peut-être que ce deuxième roman n'est pas assez abouti.
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Tout blanc

Elle s’appelle Blanche et son corps est plein de bleus, causés par les coups de son mec. Elle décide de partir pour ne pas finir sur la liste des féminicides.

Après un crochet chez sa meilleure Malika, elle va retrouver son frangin Geoffrey à Bourgevel. Si elle pensait vivre des jours plus paisibles, elle s’égare car c’est une sorte de cauchemar éveillé qu’elle va vivre.



Sur Bourgeval de la neige va se mettre à tomber, une neige particulière conçue par un scientifique nommé Tapinsky dit Le Taps : elle ne fondra qu’à partir de 35 degrés ainsi les pistes de ski pourront être ouvertes tout au long de l’année, une façon de contrer les dérèglements climatiques. Ce chercheur devient risible au fil des pages tant son obstination à devenir le sauveur d’un monde en perdition lui fait oublier toutes valeurs et lucidité.



Frédéric Ploussard et son ton décalé tapent dans le mile pour faire la satyre d’un monde extrême. Il use et abuse des personnages contradictoires et complètement loufoques afin de dessiner son roman d’anticipation où la neige fige les humains gonflés par un ego sans borne. Tout le roman oscille dans une opposition flagrante : l’histoire de Blanche qui est ancrée dans le réel, le dur, l’horreur et celle des hommes qui tentent de faire naître une technologie salvatrice au détriment de la vie humaine. Humour noir, autodérision, réalisme effrayant, un combo qui détonne !
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Tout blanc

Cette lecture nous fait rire, nous interroge, nous emporte. La plume est fluide et le récit rythmé. Se pose la question des bienfaits (ou non) des avancées technologiques.



Les personnages sont attendrissants que ce soit Blanche qui se reprend en main, le scientifique exalté par ses découvertes, le tueur à gage dépressif ainsi que tous les autres. En ouvrant "Tout blanc" vous ne savez pas où vous arriverez mais vous ferez la route en souriant.
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Tout blanc

Un roman qui débute très sérieusement par le choix de Blanche de quitter son compagnon. Un choix courageux face à la violence quotidienne qu'elle subit. Non, elle ne sera pas un chiffre de plus dans les statistiques des féminicides. Blanche fuit en réglant ses comptes et cherche à se rapprocher de son frère. Elle trouvera un emploi dans la station prisée de Bourgevel (toute ressemblance avec Courchevel ne saurait être que fortuite). Elle sera vendeuse d'un produit innovant créé par un chercheur , un tissu thermorégulé à 19°C , qu'il fasse chaud ou froid. Ce même chercheur est en passe de produire une neige à température ambiante de quoi assurer l’enneigement des pistes toute l'année et la convoitise du maire de la ville. Pourtant dès le premier essai en pleine nature, la nouvelle invention va échapper à tout contrôle et se propager dans les airs pour recouvrir toute la région et plus encore d'un manteau tout blanc.



Le récit va alors prendre des proportions apocalyptiques. On trouve des personnages forts et diversifiés chacun avec leur propre personnalité distincte et des motivations complexes. Il y a là un tueur à gage particulièrement retors, un maire arriviste aux dents longues, un homme d'affaire qui va de désillusion en échec, un chercheur sans aucune éthique et des personnages féminins qui n'ont rien à leur envier. N'oublions pas la trouvaille du siècle des chiens surnommé les Dep-Dog qui aspire la dépression de leur maître quitte à y laisser leur vie. L'auteur nous dépeint avec un humour piquant des situations incroyables, rocambolesques et complètement folles. On assiste à une description post-apocalyptique plus vraie que nature des paysages transformés, la rareté des ressources, les tensions grandissantes entre les survivants. Mais toujours même dans les situations les plus sombres, il peut y avoir des lueurs d'espoir et de résilience. Ce roman nous offre une réflexion sur la nature humaine, les comportements instinctifs et les choix que nous faisons en situation de crise extrême. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Tout blanc

L’histoire commence de façon assez classique. Notre héroïne, Blanche ne supporte plus son mari ni les coups qu’elle reçoit de plus en plus souvent. Elle a envie de vivre, de ne pas tomber sous les coups et préfère partir et rejoindre son frère. L’auteur nous présente sommairement Blanche pour ensuite s’intéresser à ce chercheur qui crée de la neige « sur demande ».



A partir de ce moment j’ai me suis complètement perdue et j’ai perdu le fil et la trame de cette histoire. Le style de l’auteur est rempli d’humour certes pas dénué de sens et souvent à bon escient mais cela n’a pas su retenir mon attention. Je pense ne pas être sensible aux satires sociales et à l’humour corrosif. Cela ne retire rien au talent de l’auteur et j’aimerai vraiment avoir des avis de lecteurs cela pourrait certainement m’éclairer sur le motif précis de cet échec de lecture.
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Tout blanc

Lecture complètement loufoque qui vous attend. On démarre avec Blanche qui cherche à échapper à son mari violent pour arriver à Bourgeval avec des personnages atypiques et totalement différents les uns des autres pour une histoire ubuesque.

Roman d’anticipation avec un ton décalé, il m’a bien sorti de ma zone de confort.

C’est déroutant mais prenant.

Un fond loufoque pour traiter de sujets sérieux tel que le traitement de nos ressources.

Clairement c’est un roman qui marque, que l’on n’oublie pas tant il est original.

On s’y perd parfois mais c’est assez addictif.

Une belle découverte pour ma 1ere lecture de la rentrée littéraire.

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Tout blanc

Après Mobylette, pas question de rater le nouveau roman de Frédéric Ploussard.



A Douarnenez, Blanche est mariée à Jérôme, et battue par Jérôme. Elle décide de partir pour de bon. A l'autre bout de la France, dans les Alpes.



Là-bas habite son frère, en stage chez Anthony, s'occupant de chiens d'une race particulière (les Dep Dogs), et de rennes (ne pas chercher, déjà là on doit accepter). Dans un labo pas loin, grâce à une 'bactérie vorace' des chercheurs ont mis au point un tissu spécial dit 'frais'. Car la température actuelle (on ne sait pas quand se déroule le roman) a tendance à demeurer un peu au dessus de la normale. Un jour les recherches mènent vers de la neige artificielle, en labo d'abord, puis en essai dans une vallée isolée. En ces temps de réchauffement, la station de sports d'hiver a tout à y gagner, le maire de la ville le sait. Ce maire qui aidé d'un tueur à gages fort efficace (sauf que narcoleptique quand il neige, c'est gênant) est sans scrupules.



Bref, l'essai ne tourne pas tout à fait comme attendu, et il va neiger, neiger, neiger. Une neige qui n'en est pas vraiment une, elle fondrait à plus de 35 degrés. Autant dire qu'elle va rester. Pire, il va y avoir des morts. Beaucoup de morts.



Le roman se focalise sur un groupe de personnages sympathiques dont on espère la survie (il m'a bien semblé retrouver certains du roman précédent?) et un autre dont on espère qu'au moins il ne va pas réussir à se débarrasser de nos héros. Du classique, dans une atmosphère blanche totalement bien rendue. C'est rocambolesque à fond, moi j'aime, et très bien ficelé dans les détails. Inutile de sortir la doudoune, cette fausse neige n'est pas froide...
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Tout blanc

Il nous en fait voir de toutes les couleurs



Frédéric Ploussard confirme toute l'originalité de sa plume avec ce second roman tout aussi déjanté que Mobylette. Cette fois, il imagine un savant débordé par son invention, une neige qui ne fond pas et va envahir la planète. Un roman noir tout blanc.



Longtemps elle aura retardé l'échéance – par peur, par honte ou par lassitude – mais cette fois tout est prêt. Blanche prend la fuite, quitte l'ouest et un mari violent. Ce n'était que «lorsqu’il n’était pas là ou trop saoul pour l’emmerder» qu’elle pouvait éviter les coups. Elle part pour les Alpes où elle espère retrouver son frère et se construire une nouvelle vie. Après une étape à Lyon chez Malika, une ancienne collègue, la voilà dans cette station qui dépérit et où pourtant elle espère pouvoir se construire une nouvelle vie, s’inventer un avenir radieux.

L’avenir radieux, c’est aussi ce qu’espère Arsène Tapelot, patron des textiles Tapelot, qui a investi dans l’invention de François Tapinski, le coton thermorégulé , c’est-à-dire qu’il permet au corps de rester toujours à la même température, peu importe le climat dans lequel se meut l’individu qui a enfilé cette invention. Si Arsène a très vite compris le potentiel de ces vêtements, les ventes ne décollent pas car «la couleur Allemagne de l’Est» de ce coton est rédhibitoire. Il faudrait trouver un moyen pour que l’on puisse teindre la matière. Alors le savant cherche…

C’est alors que le roman va basculer.

Ah, la figure du savant fou! On pense au Docteur Jekyll devenant Mister Hyde, à Mabuse, à Frankenstein ou encore au docteur Moreau de H.G. Wells. À cette liste, il convient désormais d’ajouter François Tapinski. Comme beaucoup de ses prédécesseurs, le chercheur est animé de bonnes intentions, mais va se laisser entraîner dans une dangereuse spirale. Pour relancer Bourgevel, la station de sports d'hiver qui se meurt – le réchauffement climatique a fait disparaître son beau manteau blanc – Tapinski a l’idée de créer une neige artificielle qui ne fondrait qu’à 36°C. Autant dire que le maire du village accueille à bras ouverts l’idée et le savant. Son premier essai ira bien au-delà de ses espérances puisque son usine va produire, produire, produire… Devenue une boîte de Pandore incontrôlable, sa fabrique va non seulement transformer la vallée, mais s’étendre bien au-delà. La neige s’accumule partout et ne fond pas. Il faut désormais se mouvoir dans des mètres de neige qui recouvrent le pays et bientôt le continent, avant de s’attaquer à la planète tout entière. Seul un petit archipel du Pacifique a pu éviter le désastre. Au milieu de ce «tout blanc», il ne reste qu’à fuir!

Et nous voilà partis dans un road-trip totalement improbable, passant de la motoneige au chalutier, mais qui va nous réserver son lot de surprises. On y croisera à nouveau Blanche et son frère, un tueur à gages finnois, Arsène et son épouse Mélina – qui va révéler son vrai visage –, un éleveur de chiens, un survivant de la station spatiale ou encore la Présidente de la République. Bref, vous l’aurez compris, il y a là de quoi vous régaler.

Creusant le sillon de Mobylette, Frédéric Ploussard laisse son imagination débordante envahir toutes les pages – encore blanches – pour nous offrir un roman noir. Ce faisant , il n’oublie pas en chemin son humour corrosif. En s’amusant et en nous amusant, on en oublierait presque que ce conte apocalyptique est aussi une mise en garde contre les excès de la science, contre les atteintes à la nature. Des mises en garde de ce calibre, on en redemande!




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Tout blanc

Après Mobylette, premier roman remarqué souvent comparé à la Conjuration des Imbéciles de Kennedy Toole, pour sa saitire sociale grinçante et son sens aigu de la provocation,"Tout Blanc" joue dans un registre différent; on peut parler de roman d'anticipation, voire apocalyptique. Mais comme Frédéric Ploussard ne se refait pas, c'est encore très corrosif. Un pitch technologique original mais plausible qui part en vrille et finit par menacer la planète, des trouvailles amusantes (les "dep dogs"); un tueur à gage souffrant du complexe de Diogène, assez flippant;; c'est prenant, angoissant, amusant, voire parfois hilarant
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