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Critiques de Friedrich von Schiller (38)
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Ballades

Ballades - Friedrich Schiller



C'est un petit livre 10,5x15 cm, il est composé de 13 ballades suivies de notes, ensuite viennent une vingtaine de pages, intitulé Ferment de Liberté, expliquant ce que sont les ballades et les circonstances dans lesquelles Schiller les a écrites, puis une vie du poète et des repères bibliographiques.



Les ballades se sont de longues poésies qui font référence à l'Antiquité ou au Moyen-Age.



Parmi ces treize ballades j'ai préféré celle qui s'appelle Le Gant : elle parle de chevalerie, d'amour courtois et de courage, ensuite celle intitulé Ibycos et les grues cendrées qui raconte l 'assassinat du poète Ibycos sur le chemin de Corinthe et qui sera "vengé" par les grues cendrées et enfin le chant de la cloche où l'auteur met en parallèle la fabrication d'une cloche et la vie d'un être humain de sa naissance à sa mort.



j'ai pris énormement de plaisir à lire tous ces textes. Je ne connais pas grand chose à la "technique" de la poésie mais j'aime bien les sonorités des mots, il y en a plusieurs que je me suis lu à voix haute simplement pour entendre les mots. Ce ne sont pas vraiment des vers, il n'y a pas de rimes mais c’était très agréable.



Dans Ferment de liberté le court texte qui suit les ballades j'ai appris beaucoup de choses sur Schiller, dont je ne connaissais en fait que le nom. C'était un grand ami de Goethe et un fervent défenseur de la Liberté. Pour lui la ballade était une façon de rendre populaire ses idées philosophiques. Il a écrit des pièces de théâtre. Le 26 aout 1792 la Convention lui accorde par décret la Citoyenneté Française en reconnaissance de ses mérites pour la cause de la Liberté.



Challenge Poésie : 2014/2015
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Cabale et Amour (Intrigue et Amour)

« Vivez votre siècle, mais ne soyez pas sa créature. »

Friedrich Schiller

Intrigue et amour est un texte agité, insoumis, dont Brecht disait :

« Une pièce incomparable. Une mêlée sauvage entre archanges et démons jusqu'au spectacle de la mort d'amour à la limonade… »



Fille d'un modeste maître de musique à la cour d'un grand-duc, Louise Miller a une idylle avec un jeune homme bien au-dessus de sa condition, Ferdinand, fils unique du très puissant et fort retors Comte Président von Walter. Les parents de Louise s'inquiètent des forces qui risquent de s'abattre sur leur modeste foyer. En dépit de la volonté de son père qui veut le marier à la maîtresse du prince, Ferdinand refuse de renoncer à Louise…

Jeune et révolté, Schiller trouve dans l'écriture le moyen de se libérer d'un monde qui l'oppresse. Intrigue et amour apparaît comme le cri d'une jeunesse tourmentée et le coup d'envoi d'une révolte qui fait que l'auteur est considéré depuis toujours en Allemagne comme le porte-parole des « jeunes gens en colère ». Mais à la différence d'autres pièces de Schiller, dont Les Brigands, celle-ci ne nous dit pas que la révolte de Schiller : le constat social accompagne ici l'exaltation des héros. Et ce constat est implacable. Si les politiques sont gangrenés, si les puissants apparaissent comme de cyniques crapules, la classe moyenne, elle, est impuissante, ridicule, nourrie d'illusions et de fantasmes, entre le goût de la liberté et l'habitude de la servitude. La pièce devient alors la folle histoire d'un double aveuglement : celui des petits bourgeois Miller, sans doute, mais aussi celui du Président et de son fils, Ferdinand. La tyrannie n'est pas seulement publique, elle est aussi intime. Cette pièce est fondatrice du théâtre allemand moderne. Ses personnages et son action ont servi de modèle à d'innombrables variations, elle restera d'actualité tant qu'il se trouvera des jeunes pour ressentir injustice et amour, et des plus vieux pour défendre, contre ces sentiments, le monde tel qu'ils l'ont fait et tel qu'ils le connaissent…



Mise en scène de Yves Beaunesne le 7 Novembre 2015 au TNT Toulouse
Lien : https://deslivresetvous81.wo..
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Cabale et Amour (Intrigue et Amour)

Découverte savoureuse du théâtre de Friedrich von Schiller.



Cabale et amour – ou Intrigue et amour – est une histoire d'amour malmenée par la politique et les ambitions personnelles, qui finit en tragédie. Les deux amoureux – Ferdinand le fils du Président (sorte de premier ministre) et Louise la fille d'un simple musicien – sont romantiques à souhait : amour jusqu'au-boutiste, honneur chevillé au corps, honnêteté incarnée et ennemis des rusés et des ambitieux, ils sont les victimes naturelles et sans défense du fameux Président et de Wurm, son éminence grise et âme damnée.

Mais ils ne sont pas seuls à faire vibrer la fibre compassionnelle du lecteur. Lady Mylfort, dépeinte par les autres comme la favorite du Duc, le maître du pays, vendant son corps pour la richesse et la débauche, brise rapidement sa réputation dans des scènes brillantes et ensoleillées. Elle représente en fait la compassion incarnée pour le peuple et les pauvres. Elle refuse les cadeaux forgés dans le sang et le malheur des petits. Et pourtant, même elle est en proie à la jalousie (elle aime Ferdinand) et peut se révéler odieuse.



Pièce aux personnages romantiques dont émanent des sentiments puissants, intermittents et sans contraste, critique acerbe de la tyrannie des puissants, servie par une prose percutante et brillante, écrite en 1783, elle est représentative du courant allemand Sturm und Drang, tout comme le fabuleux Les souffrances du jeune Werther, de Goethe. Voilà qui ne peut que me donner envie de lire d'autres oeuvres de ce courant en général et de Schiller en particulier.

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Criminel par infamie

Cette nouvelle de Schiller raconte l'histoire d'un ex-aubergiste qui devient bandit. Elle est basé sur une histoire vraie, comme on l'apprend dans les suppléments. Schiller utilise cette histoire dans un but précis qu'il explique en introduction. Il redige son texte en mettant l'emphase sur les circonstances et leur influence sur la psychologie du personnage, dans le but de trouver les causes qui déterminent le destin de celui-ci et par extension de dénoncer certains usages socialement néfastes. Les faits marquants de la vie de cet homme nommé Wolf sont soulignés, avec l'escalade graduelle de ses activités criminelles pour finir par devenir le leader d'une bande de brigands, et finalement sa repentance. Le pourquoi l'emporte sur le comment, d'ailleurs, il est amusant de voir la façon dont Schiller passe sans escale sur les activités de brigandage de Wolf. L'histoire, racontée dans un langage sublime, est bien. À la suite sont donnés les extraits pincipaux du texte dont Schiller s'est inspiré, puis on trouve une postface qui fait une analyse poussée de cette petite oeuvre.
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Criminel par infamie

Cette petite nouvelle tirée d'un fait réel se passe au milieu du 18ème siècle en Allemagne. Christian Wolf, au physique peu engageant ("la nature avait négligé son corps") est le fils d'un aubergiste, amoureux non payé en retour. Pour gagner les faveurs de la jeune fille il se met à braconner afin de compenser sa pauvreté. Trahi par un rival, il est envoyé au pénitencier.... Il devient brigand, à tel point que, dans le Wurtemberg (ancien Etat du sud-ouest de l'Allemagne), le surnom "l'aubergiste du soleil" désignera longtemps les bandits de grands chemins

Schiller n'épargne pas son personnage, il l'écrase et l'enlaidit et entre vice et repentir nous montre que "la vie est courte et l'enfer éternel".
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Don Carlos

Je sors clairement de ma zone de confort avec cette pièce de théâtre, en vers, écrite au XVIIIE par un auteur allemand que je découvre, et qui se déroule dans la cour royale espagnole du XVIE. Oui, plus j'y pense, plus c'était un énorme défi !



N'étant point familière des intrigues de cour, les notes et notices accompagnant cette édition m'ont bien aidée à appréhender le contexte historique.



J'ai lu cette pièce avec beaucoup moins de difficultés que je ne le craignais de prime abord. La traduction est parfaitement abordable.



Contrairement aux quelques pièces (en grande majorité d'auteurs français) que j'ai eu l'occasion de lire dans ma vie, il n'y a pas ici de musique particulière dans les vers (La raison en est parfaitement expliquée en préface), c'est donc pour moi, la découverte d'une poésie différente (en plus de tout le reste).



Le cœur de l'intrigue ne saurait recueillir mon adhésion, je suis infiniment plus choquée par la situation préexistante que par les actions soi-disant infâmantes de Don Carlos... mais je concède que mon point de vue n'était pas recevable il y a plusieurs siècles... déjà il y a 50 ans, d'accord disons plutôt 30 ans, il aurait été difficile à défendre.

Merci
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Don Carlos

XVIème siècle. Fils de Charles Quint, Philippe II règne sur l'empire Habsbourg d'une main de fer. Il n'hésite pas à faire appel à l'inquisition pour réprimer toute velléité sécessionniste, ainsi que l'expansion du protestantisme.



Mais ce roi redouté a un fils : l'infant Don Carlos, qui hait la cruauté du pouvoir de son père, et rêve de mettre en place un régime plus libéral. Son ami fidèle, le marquis de Posa, esprit brillant et éclairé, le guide et le soutient. le prince est promis à la princesse Elizabeth de Valois, dont il est profondément amoureux. Mais devenu brutalement veuf, son père le devance et lui prend sa fiancée.



Tourmenté par son amour pour celle qui est maintenant sa mère, le prince reçoit un appel au secours désespéré : la Flandre protestante, dont l'insurrection est en passe d'être écrasée dans le sang, implore son aide. Mais son père, inquiet, soupçonne une intrigue entre son fils et sa jeune épouse...



Schiller se laissa totalement emporté par sa belle inspiration poétique, car la réalité historique est beaucoup moins belle. Miné par la consanguinité, l'infant don Carlos était en réalité un être très perturbé, cruel et violent. C'est en raison de cela que son père préféra épouser lui-même la princesse destinée à son fils, et leur mariage fut semble-t-il assez heureux. Quant au marquis de Posa, il n'a jamais existé.



Quel que soit son authenticité, la magnifique plume de Schiller tira de cette histoire un vibrant plaidoyer pour la liberté et la tolérance, qui résonna avec force dans l'Europe de 1787. Quant à l'opéra qu'en fit Verdi, il tirerait des larmes à une pierre.
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Don Carlos

Ecrite entre 1783 et 1787, cette pièce est une étape importante dans l'oeuvre de Schiller. Dans des lettres adressées à Dalberg, il précise ses intentions et partis pris. Il se déclare en faveur de la haute tragédie, sa pièce est donc un drame historique, avec des personnages royaux et princiers, à l'opposé des pièces aux thématiques bourgeoises banales. Il veut se libérer de la domination excessive de Shakespeare, trouver un moyen terme entre le goût français et anglais. Il lit beaucoup de pièces classiques françaises pendant qu'il écrit son oeuvre. Il lie le fond à la forme, et accorde beaucoup d'importance à la versification, même s'il rejette la rime. Certains considèrent donc que cette pièce marque un retour vers le classicisme, un abandon tout au moins partiel de l'esthétique du Sturm und Drang.



Néanmoins, les déclarations à Dalberg pouvaient être, tout au moins en partie, dictées par le désir de convaincre le puissant directeur du théâtre de Mannheim d'accepter sa pièce. Par ailleurs, la pièce par sa longueur, sa complexité et ses thématiques, s'écarte du classicisme. Schiller lui-même a reconnu cette grande complexité, et semblait même considérer que la pièce était plus adaptée à la lecture qu'à la représentation, ce qui là aussi s'écarte du canon d'une pièce classique.



Nous sommes en Espagne au XVIe siècle, à la cour du roi Philippe II. Ce dernier a finalement épousé la fiancée de son fils, Élisabeth de Valois, avec qui il a eu une fille. Mais Carlos, le fils du roi, aime Élisabeth et il en est aimé. Mais Élisabeth reste fidèle à son époux, qui se montre très jaloux et très sévère vis à vis de son fils. Ce dernier est très proche du marquis de Posa, qui le pousse à se mettre au service des Flandres, cruellement traitées par l'armée royale. Élisabeth l'encourage dans cette voie. La princesse Eboli, dame de la reine, aime aussi don Carlos. Elle surprend le secret de l'amour entre Élisabeth et Carlos et en donne des preuves au roi, dont elle devient la maîtresse. Le roi est fasciné par Posa, dont il veut faire son ami. Ce dernier tente de rassurer le roi sur les liens entre Élisabeth et Carlos, tout en poussant ce dernier à partir pour les Flandres. Il tente d'abuser le roi, mais au final, il finit tué par ses sbires. Le roi surprend Don Carlos chez la reine et le livre à l'Inquisition.



La pièce s'éloigne beaucoup de la réalité historique. En réalité, Charles d'Autriche, l'infant, semble avoir été une victime de mariages consanguins de la famille royale espagnole. Il était d'après les sources, difforme, épileptique, très laid et également de caractère instable, sujet à des violentes crises de colères. Il n'y a jamais eu d'histoire d'amour entre lui et Élisabeth de Valois, et il semble même que le mariage de cette dernière avec Philippe II était plutôt réussi. Philippe n'était de toutes les façons pas le vieillard qu'en fait Schiller, au moment du mariage, il n'avait que 32 ans. Charles était bien en rivalité politique avec son père, et il est entré en contact avec les insurgés flamands. Les historiens sont divisés pour savoir s'il a voulu attenter à la vie de son père, qui l'a fait condamner par l'Inquisition, il est mort en prison sans doute empoisonné. Le marquis de Posa est une figure entièrement imaginée par Schiller.



En fait, Schiller, et plus tard Verdi et Camille de Locke, son librettiste, transportent les problématiques des libertés individuelles et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, questions centrales à l'époque où a été écrite la pièce (à la veille de la Révolution française) et l'opéra de Verdi, dans l'Espagne du XVIe siècle, où ces questions n'étaient pas vraiment à l'ordre du jour. Un personnage secondaire de l'histoire, l'infant Charles d'Autriche, est transformé en héros romantique flamboyant, un autre personnage, Posa, créé de toutes pièces pour les besoins du propos.



Schiller met en scène trois pouvoirs écrasants, qui broient les êtres, les empêchent de se réaliser : le pouvoir de la religion, dont l'incarnation la plus noir est l'Inquisition, représentée par le terrifiant Grand Inquisiteur, le pouvoir politique, concentré dans les mains de Philippe, qui est une atroce tyrannie, et enfin le pouvoir familial, du père de famille tout puissant qui s'exerce sur sa femme et sur son fils. L'époque est aux remise en questions de ces pouvoirs, et Schiller met en scène un tableau particulièrement frappant de leurs effets désastreux. Le roi, tyran absolu, s'appuyant sur le pouvoir de l'Inquisition, est absolument seul, régnant dans un monde mortifère, carcéral, et dans lequel même le maître qui règne sans contre-pouvoir, souffre et ne peut accéder au bonheur. Il est presque la première victime de sa toute puissance.



Une pièce vraiment passionnante, même si elle est probablement plus intéressante à lire qu'à voir en spectacle, et dont Verdi a très bien conservé les aspects les plus essentiels dans son opéra.
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Guillaume Tell

Créé en 1804, Guillaume Tell est la dernière pièce de théâtre de Schiller, mais la première que je découvre de son oeuvre.



Schiller, qui n'est jamais allé en Suisse écrit à partir des notes de son ami Goethe une oeuvre sur le héro du mythe fondateur Suisse, arbalétrier hors-pairs. Héros de la révolte des trois cantons Suisse contre l'empire des Habsbourg



En 1804 , la pièce est crée quelques mois avant le coup de d'Etat de Napoléon en France. Nous sommes donc encore sous la première république française, et les idées révolutionnaires agitent l'Europe. Ces idées ont une influence évidente sur la pièce, qui a une lecture politique assez simple. Les peuples ont le droit de disposer librement d'eux-même. La figure de l’empereur n'est pas accablée, mais les gouverneurs autrichiens sont des tortionnaires sans cœur. La révolte des opprimés est donc légitime et les suisse ont légitiment le droit de chasser l'occupant .



La particularité est ici qu'il s'agit des trois cantons suisses Uri, Unterwalt et Schwytz liés par une "antique alliance" qui s'unissent lors du mythique serment du Grutli et se soulèvent.

Il y a donc plusieurs lieux chaque cantons comptant ses propres héros et paysans. On a un peu de mal à se retrouver dans de si nombreux personnages secondaires à la lecture, c'est peut-être un peu plus facile au théâtre. Dans ceux ci on retrouve des personnages mis un peu plus en avant : Walther Furst , le beau père de guillaume Tell a la sagesse procurée par son age, Stauffacher portera la révolte.

La figure du baron Attinghausen est intéressante : il s'agit d'un noble épargné par les autrichiens, mais souffrant des mauvais traitement infligés à son peule, et le soutenant donc contre l'occupant.



Guillaume Tell est donc le personnage principale du récit. il est d'abord présenté comme rameur intrépide et excellent arbalétrier. Cette figure de héros intrépide se teintera d'humanité quand il exprime sa peur devant l’épreuve imposée par le gouverneur Gessler, puis de bonté dans la dernière scène. Schiller nous propose un portait profond de son héros

On notera que son histoire n' a pas réellement de rapport avec celle de l'insurrection mais ne fait que la croiser. Il refusera même de s'engager dans celle ci au début du récit. Peut-être s'agit t'il d'un reste de la vision Rousseauiste (du refus de la vie en société) que Schiller a eu au début de sa vie artistique.



La scène finale présente l'opposition entre Tell, ayant tué après un long monologue le gouverneur Gessler, dans un cadre de légitime défense pour la protection de sa famille et des siens (dans une moindre mesure) à Jean le parricide, ayant tué l’empereur par simple cupidité, horrifié de son geste. Après hésitation Tell lui apportera le secours minimum requis à celui qui reste son semblable, et le recommande à Dieu et à l'intercession du Pape. Schiller insiste avec force sur la différence entre la légitime défense et la violence égoïste liée à la cupidité.



Bref : une pièce intéressante et un peu plus complexe que d'autres probablement bon reflet de la pensée européenne révolutionnaire du début du XIXème siècle. Probablement pas l'oeuvre de Schiller la plus accessible, mais ça je m'en rendrai compte quand j'aurai avancé dans ses écrits.



Sources :

- La conception dramaturgique de Guillaume Tell. Un drame de la liberté d’une bouleversante actualité par Peter André Bloch, Professeur à l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse)

- Dans une bien moindre mesure, l'article Wikipédia correspondant à la pièce
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Guillaume Tell

Une pièce à grand spectacle, serais-je tentée de dire. L'histoire est très connue. La Suisse au XIVe siècle, les Autrichiens veulent prendre le contrôle du pays. Les paysans et quelques seigneurs locaux souhaitent garder l'indépendance suisse. Le premier acte nous dépeint les pressions et les exactions autrichienne, le deuxième le conflit de générations entre le vieux Attinghausen et son neveu Rudenz, prêt à embraser la cause de l'Autriche pour se rapprocher de Bertha. Mais la résistance s'organise, et les représentants de trois cantons organisent l'action de la résistance à venir et prêtent serment. Dans le troisième acte, nous en venons à la fameuse scène dans laquelle Guillaume Tell ne salut pas le chapeau ducal et doit viser la pomme sur la tête de son fils. Dans le quatrième acte, Tell s'échappe et abat Gessler, son cruel oppresseur. Dans le dernier acte, la révolte a réussie, et grâce au meurtre de l'empereur de la main de son neveu, l'Autriche n'est pas en mesure de réagir.



Pièce très construite, très dramatique, avec de longues et belles tirades, appel à la liberté, hymne à la nature. Les très nombreux personnages, intrigues, l'importance des foules, lui donnent un côté très "grand opéra".



C'est la dernière pièce de Schiller, et la comparaison avec Les brigands montre le chemin parcouru, avec une maîtrise infiniment plus grande, une façon de varier les registres dramatiques.
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Guillaume Tell

J’ai adoré ce Guillaume Tell de Schiller. Je comprends aisément qu’il ait pu inspirer si divinement Gioachino Rossini pour son opéra homonyme. Car cette pièce est une invite à la grandiloquence, à la grandeur d’âme, à la passion, au romantisme, à l’héroïsme, au dépassement et à l’abandon de soi pour la cause commune.



C’est vrai, Guillaume Tell n’est pas Cyrano, mais tout de même ; il a quelque chose ce garçon, avouons-le ! Il nous fait frétiller la poitrine ; il vous décolle la plèvre rien qu’à sauter dans une barque au plus fort d’une tempête ou à bondir comme un chamois, arbalète à la main, au-dessus des précipices, dans les escarpements abrupts où même les agiles quadrupèdes seraient mis à mal.



Je vous concède que ce n’est pas un champion du maniement de la langue. C’est un taiseux, qui parle par courtes phrases — quand il parle ! —, qui lâche une longue tirade uniquement quand il est seul et qu’il devise pour lui-même, cherchant au fond de son cœur les solutions à ses problèmes. Car ce qu’il aime avant tout, ce Guillaume Tell, c’est agir, agir et encore agir.



Les longs discours l’ennuient et il les méprise, or, de conciliabules il est grandement question ici, car ce n’est rien moins que le destin politique de la Suisse qui se joue sous nos yeux.



Friedrich Schiller reprend à son compte un récit traditionnel légendaire datant du début du XIVème siècle pour le faire coller au goût du jour de l’époque (de son époque en 1804) et le désir d’émancipation des peuples dans la mouvance de la Révolution française.



L’auteur reprend assez fidèlement le mythe ancien qui veut que du temps de l’empereur germanique de la lignée des Habsbourg, Albert Ier, celui-ci ait eu un bailli, nommé Hermann Gessler qui pour éprouver la fidélité et l’allégeance des habitants de trois cantons suisses voisins les fait plier sous sa férule.



En 1307, il fait ériger, en plein centre de la place publique d’Altdorf un mat au sommet duquel il installe son propre couvre-chef que chaque habitant devra saluer en se découvrant à chacun de ses passages sous le chapeau en signe de soumission.



Guillaume Tell, un brin séditieux sur les bords, passe ouvertement auprès du mat en ignorant cordialement l’appareil vestimentaire du bailli. Convoqué devant Gessler, Tell invoque sa distraction au moment des faits ; ce à quoi Gessler ne croit que très moyennement et le condamne à tirer une flèche dans une pomme posée sur la tête du propre fils de Guillaume. En cas d’échec volontaire du tireur, celui-ci sera mis à mort.



Malgré la cruauté de l’enjeu, Guillaume Tell s’exécute et vient victorieusement à bout de l’épreuve. Néanmoins, le bailli s’étonne du fait que Tell ait glissé, préalablement au tir, une seconde flèche dans son habit. Il demande au tireur de s’expliquer sans crainte.



Guillaume Tell avoue alors sans détour que si sa flèche avait touché son fils, il aurait décoché celle-ci en plein cœur de Gessler. Je vous laisse découvrir la suite si vous ne la connaissez pas.



Ce récit mythique, fondateur de l’identité suisse, dont on retrouve la trace écrite pour la première fois dans le livre blanc de Sarnen, qui a pour théâtre le Lac Des Quatre Cantons situé en plein cœur de la Suisse moderne, tombe à pic pour Schiller.



En effet, l’Europe est secouée par le tremblement de terre idéologique et politique que constitue la Révolution française. L’ordre ancien vacille et le désir des peuples à l’autodétermination et à l’émancipation n’a jamais été aussi fort, notamment sous la houlette des Lumières.



L’émergence de Napoléon, le leader national issu du peuple et combattant la tyrannie des monarques européens consanguins fait son œuvre dans les cerveaux un peu partout en Europe. Le romantisme commence à pointer le bout de son nez, donc, quoi de mieux pour Schiller que cette légende ancienne, montrant la réussite d’un soulèvement populaire pour l’accession au plus fondamental des droits de l’homme, — la Liberté.



Cependant, probablement en raison des écarts de conduites constatés lors de la Terreur, l’auteur insiste sur la légitimité d’une insurrection et que tout régicide n’est pas bon à prendre comme l’atteste le personnage de Joannes, duc de Souabe, criminel par vénalité et par soif de pouvoir.



Vous vous doutez bien que de nos jours, cette œuvre de Schiller a perdu tout caractère de subversion, bien qu’elle en ait probablement eu un dans l’Europe du début du XIXème siècle. Il est même fort possible que s’il n’était mort peu de temps après la sortie de sa pièce, Friedrich Schiller aurait eu à rendre quelques comptes sur la signification du message véhiculé par ce drame.



Ce qu’il en reste, en ce début de XXIème siècle, c’est un beau morceau de théâtre, bien plaisant ma foi et qui donne envie d’aller mordre encore à la besace de Friedrich, mais ce n’est là que mon avis, c’est-à-dire, trois pépins de pomme sur une tête…
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Guillaume Tell

De l'opéra de Rossini aux cahiers de cette œuvre, tout le charme de ce héros et de sa légende nous emmène dans ces contrées de montagnes où amour et bravoure combattent pour la liberté de tous et de toutes, celle d'un pays. La Suisse.



Belle légende à découvrir dans ses élans et ses aventures.
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La pucelle d'Orléans

Schiller est un grand poète et dramaturge allemand de la fin du XVIIIe siècle. Il a écrit un bon nombre de pièces, dont La Pucelle d’Orléans. Cette pièce me laisse un peu perplexe pour plusieurs raisons. La première, je me questionne sur ses motifs, sur la pertinence de raconter les hauts faits d’armes de cette héroïne française au moment où les troupes napoléoniennes occupaient l’Allemagne et soumettaient la Prusse. Kleist avait-il déjà mis sur scène tous les héros germaniques ? Ou bien est-ce que nos cousins Germains canalisaient tous les élans nationalistes et militaristes pour leur propre compte ? Il faut croire que oui puisqu’il s’agissait de la pièce de Schiller la plus jouée de son vivant et même jusqu’au début du XXe siècle.



Ensuite, pour la rigueur historique, on repassera. Certaines modifications sont mineures et compréhensibles, n’importe quelle œuvre littéraire ou cinématographique à saveur historique doit pouvoir se permettre quelques libertés pour s’assurer une unité d’actions et une montée dramatique. Mais d’autres erreurs, beaucoup plus graves, voire grotesques, sont difficilement pardonnables. Par exemple, Agnès Sorel arrive une vingtaine d’années trop tôt dans l’histoire, alors à une époque où elle n’était pas encore la maitresse du roi Charles mais seulement une enfant. Aussi, voir Jeanne d’Arc accusée de sorcellerie par la cour de France elle-même et, une fois prisonnière des Anglais, se libérer de prison pour accourir à l’aide des armées françaises malmenées… Ouf !



Sinon, pour le reste, Schiller est allé à l’essentiel, à des moments-phare de l’existence de la Pucelle d’Orléans. De sa jeunesse à Domrémy à son arrivée auprès du roi à Chalons, puis sa campagne contre les Anglais et les Bourguignons à Orléans. Je n’ai pas étudié spécifiquement cette période historique mais ça me semble assez correct si je me fie à mes connaissances générales. Ceci dit, je trouve un peu dommage que l’auteur n’ait pas plus inclus son procès et sa mort ? Mais je conviens que ça aurait allongé beaucoup la pièce et ça allait à l‘encontre de ce que Schiller essayait de faire passer comme message : l’héroïsme de Jeanne d’Arc, son honneur et sa réputation restaurés, son idéal et ses principes moraux intacts. Donc : mission réussie.
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Le visionnaire

Voici un nouveau roman que j’ai dû lire pour les cours. J’ai longtemps repoussé ma lecture car je n’arrivais pas à m’y plonger alors que ce fut une histoire plutôt sympathique que j’ai lu très rapidement une fois commencée ! ^^ J’ai adoré découvrir la littérature allemande. Par contre, c’est malheureusement un roman inachevé... Et il n’est plus édité. J’ai beaucoup aimé la première moitié du roman parce que c’était plein de mystères et de secrets, on se posait beaucoup de questions et j’ai vraiment apprécié le narrateur et le Prince. Cependant, la deuxième moitié du livre est sous forme de lettres et j’ai trouvé ça très long, il ne se passait plus grand chose, il y avait une distance avec les personnages qui nous éloignait d’eux et en plus la fin n’en est pas vraiment une puisque le roman est inachevé. Donc c’était une lecture en demi-teinte, j’ai vraiment apprécié le début mais beaucoup moins la fin. Après ça reste un roman assez court, ça se lit rapidement. Je pourrais le recommander mais il est difficile de se lancer de son plein gré dans un livre lorsque l’on sait qu’il n’y a pas de fin, c’est hyper frustrant haha ! ^^
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Le visionnaire

Le visionnaire est un récit resté inachevé et assez marginal dans l’œuvre de Schiller, bien qu’il eût une certaine influence auprès des romantiques. Il est vrai qu’il aborde des thèmes qui leur étaient chers tout en suscitant un certain climat d’étrangeté. Le 18 siècle n’avait pas été que celui de la raison. Les francs-maçons, les rose-croix, les illuministes étaient influents. L’orient, avec ses pratiques de magie anciennes, sa philosophie, sa mystique, sa science, fascinait. Il y avait encore partout en Europe des hommes qui s’intéressaient à la Kabbale et à l’alchimie. Et parmi ceux-ci des aventuriers, de grands escrocs obtinrent un immense prestige au milieu de cours encore largement crédules, en jouant les illusionnistes. On prêtait à certains, sinon l’immortalité, une longévité exceptionnelle, le don d’ubiquité, de métamorphoses… Le Comte de Saint Germain et Cagliostro étaient de ceux-là et servirent de modèles à Schiller. Le Prince de… mène à Venise une vie discrète. Il est d’abord présenté comme un homme Rêveur et Mélancolique, sans ambition, et fuyant les plaisirs. Venise était alors une sorte de théâtre cosmopolite, ville dissipée, ville corrompue, où se gaspillaient, dans les plaisirs, autour des tables de jeu, d’immenses richesses. Ville d’espions aussi, et d’inquisiteurs. Le Prince se laissera peu à peu prendre par ce tourbillon au milieu d’imposteurs, de magiciens, de prélats et de libertins, pénétrant dans une sorte de dédale où sa raison vacille. Tout débuta lors du carnaval, quand dans une foule massive lui apparut un homme portant un masque, en habits d’Arménien, lui annonçant des événements encore inconnus de tous. Omniscience ou machinations, le récit prend alors des allures d’enquêtes criminelles, avançant parfois de façon confuse, comme les personnages eux-mêmes, qui semblent se perdent.
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Les Brigands

Que voilà une pièce bien curieuse et dramatique ! C'est la première de cet auteur que je lis et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre.

Histoire de jalousie, de vengeance et de repentir, les actes s'enchaînent et ne se ressemblent pas ! De l'exaltation dramatique à la verve guerrière, des épanchements de l'amour aux affres de la trahison filiale, que de sentiments dépeints dans ces scènes !

Une fin à laquelle on ne s'attend absolument pas et des personnages principaux qui donnent toutes leurs lettres de noblesse au genre théâtral. De bout en bout, on suit Charles et sa bande de brigands, Amélie, François et le Vieux Comte. Loin de personnages manichéens, ici on a affaire à des âmes torturées que la cupidité, la détresse ou l'esprit de rébellion aura poussé dans les derniers retranchements, jusqu'à cette inéluctable fin. Apothéose du tragique, glorieux et ultime sacrifice.
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Les Brigands

Je salue les qualités révolutionnaires de cette pièce, oui. J'apprécie beaucoup le théâtre romantique - français ou allemand, oui.

Mais ici, tout en sachant que c'est une vision anachronique de lectrice cynique, cruelle, désabusée... du XXIème siècle, j'ai préféré le personnage diabolique de Franz aux personnages principaux. Comme souvent dans le théâtre romantique - que j'apprécie particulièrement par ailleurs, qu'il soit allemand comme français, le personnage féminin n'existe que pour son amour et son amant. Mais ici, Amélie a pour originalité d'être une femme désirante, pas seulement aimante, elle parle de l'amour physique. Le comte incarne le type du père aimant, trop larmoyant pour moi cependant.

Karl est plus intéressant toutefois dans ses tiraillements, entre amour filial, amour envers sa fiancée, et respect du code d'honneur des brigands qui est devenu une forme de noblesse.

Ces brigands sont d'ailleurs des brigands rêvés, courageux et braves jusqu'à l'impossible, respectueux de leur code et de leur hiérarchie. Dommage que Schiller ne fasse qu'effleurer l'idée que les véritables brigands sont les nobles privilégiés dans leurs châteaux et les usuriers qui pressurent le peuple. Trop tôt dans l'Histoire peut-être...

Mais oui, c'est Franz qui m'intéresse le plus. Lui qui admet n'agir que pour lui, dans ses propres intérêts, violant les lois humaines les plus sacrés. Il n'est pas motivé par l'amour ou le désir, ne cherche pas particulièrement l'argent. Je regrette donc que ce personnage quasi démoniaque ne soit pas plus mis en valeur, Karl est déjà suffisamment transgressif à la date de l'écriture.
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Les Brigands

"Les Brigands" de Schiller est une pièce un peu brouillonne, avec quelques incohérences, mais elle est traversée par la passion , la violence et sa lecture est captivante.



Cette pièce est une sorte de méditation métaphysique sur le mal absolu qui n'est que difficilement supprimé , surmonté, mais Karl , le bandit, un bandit tourmenté, réussit à le surmonter par son sacrifice.
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Les Brigands

Première lecture et découverte complète pour moi que cet auteur allemand. Je n’en avais jamais entendu parler avant de lire son nom dans un challenge de lecture. J’ai alors appris qu’il avait écrit Guillaume Tell mais j’ai choisi de commencer par la première de ses pièces.

Dès les premières pages, j’ai senti toute la tragédie et la force de ce texte. J’ai eu l’impression que l’auteur avait mis toute sa fougue et sa passion dans son écriture. Cela en fait un texte un peu brouillon parfois et pour lequel il est nécessaire d’être bien attentif pour en suivre tous les rebondissements. Il y a une réelle volonté de peindre les sentiments humains et plus particulièrement la complexité des sentiments filiaux : l’amour d’un père pour ses fils, l’amour d’un fils pour son père mais également la jalousie entre deux frères et la haine qu’elle peut engendrer. Si le déroulement, les actions des personnages et le dénouement peuvent paraître un peu manichéens, les sentiments qui les habitent ne le sont pas toujours. La notion de justice et les idéaux auxquels on peut aspirer au XVIIIème siècle sont également abordés. Ce qui en fait une pièce très riche en thèmes mais pas tous développés autant que je l’aurais souhaité.

Une découverte intéressante qui m’ouvre de nouveaux horizons dans mon expérience de lecture du théâtre.
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Les Brigands

Avec cette pièce de théatre, Schiller nous plonge au coeur de la complexité des sentiments humains.

Les personnages sont décrits avec une grande précision. François le fils cadet du Comte de Moor qui a grandi dans l’ombre de son frère Charles est jaloux, froid, calculateur. Il va orchestrer sa vengeance non seulement à l’encontre de son aîné mais aussi de ceux qui l’adulent à savoir son père et Amélie sa cousine, la promise de Charles.

Son désir est de prendre la place du père en évinçant le frère et en punissant sa cousine en la demandant en mariage. Là où cette vengeance est complexe, c’est qu’il y a à la fois l’envie de destruction et le besoin d’amour et de reconnaissance.

Charles après avoir été répudié par son père accepte de devenir le capitaine d’une bande de Brigands. Il va à sa manière décider de réparer les injustices, de remettre en cause les institutions, les religions. Aux yeux de certains, il est un héros, un justicier qui veut faire le bien alors qu’il se rend coupable de crimes affreux.

Je ne connaissais pas l’oeuvre de Friedrich Von Schiller mais je me suis laissée emporter par les textes à la fois romantiques et tragiques.

Ce que je retiens de cette pièce est que la machination de François aura des répercussions funestes et pas celles que l’on croit.
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