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Critiques de Gabriel Garcia Marquez (1235)
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Mémoire de mes putains tristes

Une douceur acidulée qui parait politiquement incorrecte voire sulfureuse, de prime abord, que ce roman de Gabriel Garcia Marquez, un auteur que j'apprécie particulièrement. En effet, Mémoire de mes putains tristes déroule l'histoire d'un journaleux grand amateur de prostitués qui veut à 90 ans, s'offrir une dernière nuit d'amour auprès d'une adolescente vierge qu'il a commandé à sa mère maquerelle de prédilection...
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L'Amour aux temps du choléra

Un roman qui joue avec l’humour et des personnages farfelus, ou au contraire très classiques, pour nous raconter les différentes facettes de l’amour.



Pour Florentino, l’éternel amoureux, poète dans l’âme, l’amour est une maladie, et il se complait dans ses symptômes. Il se soigne comme il peut en multipliant les conquêtes sans jamais oublier Fermina, celle dont il rêve un jour d’épouser, n’ayant eu pourtant avec elle qu’une relation épistolaire.



Fermina préfère çà cet amour utopique, aux envolées lyriques, la stabilité d’un amour posé, dont les racines ne sont pas la passion, mais qui se cultive avec le temps, et promet des fruits épanouis.



Pourtant, cinquante ans plus tard, lorsqu’elle se retourne sur sa vie, elle se demande si elle n’est pas passée à côté de l’amour véritable. Celui qui a des ailes, qui se moque de la routine et des contraintes.



Gabriel Garcia Marquez nous emmène en voyage dans cette petite ville des Caraïbes à la fin du XIXè siécle, sous sa plume poétique, si légère, même lorsqu’il nous parle de choléra ou de trahisons douloureuses.



Une très belle histoire, qu’on lit avec le sourire, malgré les drames effleurés. Un roman qui nous dit qu’il n’y a rien de plus beau que l’amour, qu’il peut faire oublier tout le reste, même la vieillesse et la mort.

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L'Amour aux temps du choléra

Gabriel Garcia Marquez est un conteur extraordinaire, roi de l'ironie ordinaire de la vie, du pathétique touchant, des histoires magnifiées par un éclairage surprenant sur des choses toutes simples.



Il nous surprend sans cesse par ses images inventives et poétiques, si profondes et drôles, souvent énoncées d'une voix qui parle à travers le temps.



Ses tournures de phrases précieuses racontent parfois l'absurde sans que cela en ait l'air.

Ses personnages sont nourris d'enchantements et d'incantations, de rêves souvent plus grands qu'eux, tiraillés entre chimères, illusions et amours contrariées.



Les thèmes qu'il aborde sont et seront toujours actuels. le temps qui passe, l'automne de nos vies qui arrive toujours plus vite que nous ne l'attendions mais aussi le temps qui n'a pas de prise sur certaines obsessions.



L'auteur colombien nous offre de petites fulgurances poétiques capables de nous émouvoir aux larmes.

Ce monument de la littérature abrite des trésors inestimables entre ses pages.



Dans les entrelacs d'histoire, de ressentis, d'impressions et de mises en conscience personnelles, les personnages de Gabriel Garcia Marquez traduisent le courage qu'il faut pour se reconstruire de ses blessures secrètes.

Il évoque également notre rêve secret d'éternité.



L'auteur colombien partage avec le lecteur ses méditations sur la vie qui passe comme dans un sillage de plumes mais surtout il raconte une de ces rares histoires où l'amour rime avec toujours.





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Cent ans de solitude

C'est mon petit frère qui, ayant lu ce livre, me le recommanda avec tellement de passion et d'intensité que je le lus d'une traite.

Comment dire?

Magnétisé, hypnotisé, emmené, entraîné... Je fus tout cela lorsque la lecture de Cent ans de solitude m'absorba et me digéra tout cru jusqu' à la toute dernière phrase!

Le souffle épique de Garcia Marquez et des Buendia, m'avait emporté dans un monde nouveau que j'étais stupéfait et enchanté de découvrir.

Bon, j'étais jeune... mais tout de même, quand même!

Cent ans de Solitude, réellement, m'a fait découvrir...autre chose.

Bien. Il va être temps pour moi de le relire.
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Cent ans de solitude

Gabriel José de la Concordia García Márquez, c’est cet auteur colombien que j’avais découvert en lisant « Chronique d’une mort annoncée ». J’avais beaucoup aimé ce livre très court mais à l’histoire percutante. Très vite j’avais récidivé dans mes lectures avec « L’amour au temps du choléra » et « De l’amour et autres démons », deux livres qui ne m’avaient cependat pas spécialement emballée à ma grande surprise…

Ce qui fait que je pensais sincèrement en rester là dans ma découverte de l’œuvre de cet auteur…Eh bien que nenni…

Grace au challenge BBC de Gwen, je me suis lancée dans la lecture de « Cent ans de solitude » dans le cadre d’une lecture commune , mais avec une petite appréhension, je le reconnais….

Cette fois-ci, bingo, cette lecture n’a pas été une déception….

Une lecture qui marque, de par la densité de la lecture, mais seulement…le contenu est tout aussi particulièrement.

Cent années qui s’égrènent au rythme des saisons qui se succèdent mais ne se ressemblent pas…. Difficile de discerner par moment la part de réalité ou de rêve avec des personnages qui gardent les mêmes noms et prénoms au fur et à mesure des générations qui défilent…Il faut avouer qu’il faut rester bien concentrée pour savoir de quel Aureliano ou Arcadio l’auteur parle, ou d’ailleurs de quel autre membre de la famille Buendia qui vivent tous dans le petit village de Macondo.

En conclusion, j’ai bien aimé cette lecture, même si cela n’a pas été un coup de cœur…Pour l’instant, mon préféré de cet auteur reste encore et toujours « Chronique d’une mort annoncée »



Challenge BBC

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Cent ans de solitude

Attiré par les commentaires dithyrambiques de bon nombre de lecteurs, j’ai entrepris la lecture de ce pur chef-d’œuvre… d’ennui !



Oui, Mesdames et Messieurs les Jurés, Madame la Présidente, Messieurs les Juges assesseurs, je tiens à confesser ici publiquement mon crime : je me suis ennuyé à mourir en lisant cet ouvrage tant récompensé et porté aux nues. J’avoue honteusement n’avoir éprouvé à aucun moment le moindre plaisir, ni même un soupçon de sourire.



Suis-je certain d’avoir bien lu « Cent ans de Solitude » de Gabriel Garcia Marquez ? Oui ! Enfin, du moins c’est ce qui est marqué sur la couverture et sur la première page…



Voyons, s’il s’agit bien du même bouquin…

Il était une fois un village perdu, égaré, où la moindre maison était idéalement située. Pas un habitant n’était lésé. Il avait été fondé par un Buendia. Lequel ? Heu… Je ne m’en souviens plus vu que les mêmes prénoms reviennent sans cesse et que j’ai oublié de tracer leur arbre généalogique. Macondo ! Voilà le nom de ce fabuleux village.



Il était plus d’une fois une famille : les Buendia. Leur hantise : qu’un des leurs naisse avec une queue de cochon car il paraît qu’il en est ainsi de ceux qui ont eu l’idée saugrenue de se marier entre cousins. Chez les Bonjour, pardon ! Les Buendia, bien sûr ! Chez les Buendia, ils ont la fâcheuse habitude de jongler toujours avec les mêmes prénoms, ce qui fait qu’on ne tarde pas à s’emmêler les pinceaux. Il y a des militaires, des aventuriers, des scientifiques…

ET n’oublions pas les gitans, ces gens itinérants qui en passant par le village chaque année viennent y déverser des merveilles incomparables venues des quatre coins du monde auxquelles un Buendia ne saurait résister…

Mais tout n’est pas rose ! Une terrible maladie menace la communauté : la peste du sommeil !



Voilà ! Afin de ne pas tuer le « suspense », je n’en dirai pas plus quant au contenu de ce livre que tant de gens trouvent génial et merveilleux. Je dois être passablement anormal puisqu’au nombre de mes lectures celui-ci je lui décernerais volontiers cinq étoiles… dans la catégorie ennui profond !



Ne m’en veuillez pas ! Je promets de faire pénitence et amende honorable : je n’achèverai point la tablette de chocolat qui m’accompagne depuis que j’ai entrepris la chronique de ce chef-d’œuvre.

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Chronique d'une mort annoncée

Le narrateur se lance, 27 ans après les faits, sur les traces de son vieil ami, Santiago Nasar, éventré comme un cochon par les frères Vicario. La cause : une histoire d’honneur dont nous ne connaîtrons pas réellement le fin mot. Il va s’appliquer, au fil de l'ouvrage, à reconstituer les faits à travers les témoignages des gens de l'époque.

Ce petit roman est absolument remarquable. Il revêt des allures de tragédie grecque transposé dans un espace géographique complètement différent, aux accents et aux saveurs très puissants, celui de l’Amérique du Sud.

On connaît dès le début le dénouement de l'histoire. Santiago Nasar va mourir, tout le monde le sait sauf lui et sa pauvre mère.

Ce n'est pas un secret. Ce qui est captivant c'est la manière dont tout ceci est arrivé. Comment tous ceux qui auraient pu faire quelque chose pour empêcher ce crime, tous ceux qui ont fait quelque chose pour l’empêcher, n’y sont pas parvenu. Pourquoi ? Le narrateur exhume les rumeurs, les commérages, les non-dits des habitants de ce petit village de Colombie où s’est déroulée la tragédie.

Ce n'est pas un roman à suspense mais une mise à nu des ressorts qui animent les témoins de l’acte fatal, de leur manière de penser. De l’enchaînement inéluctable dont ils sont prisonniers malgré eux.

Avec humour, dans une langue truculente, Marquez provoque chez le lecteur des émotions littéraires incroyablement fortes avec finalement bien peu de matière. Génial.

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Des feuilles dans la bourrasque

Cent ans de solitude m’avait marqué et transporté. Mieux, envoûté, comme peu de chef d’œuvres ont su le faire depuis. Mais, une dizaine d’années avant la parution de ce roman-phare était sorti Des feuilles dans la bourrasque, qui se déroule dans le même univers, celui du village fictif de Macondo. Mieux, on y retrouve également un certain Aureliano Buendia. Le colonel. Exactement le même ? Surement pas. Ici, il a pour toute famille une fille, Isabel, et un petit-fils. Ces trois personnages se partagent la narration de cet après-midi du mercredi 12 septembre 1928 où ils risqueront la colère de tout Macondo pour offrir une sépulture chrétienne au docteur.



Ce dernier, athée (ou, du moins, pas pratiquant), s’était attiré la haine des villageois pour l’attention marquée qu’il portait aux femmes mais, surtout, retraité, pour avoir refusé de soigner de blessés revenus de la guerre. Isolé, mis au ban de la petite société, il s’est suicidé. Pendant cet après-midi du 12 septembre 1928, alors que le petit-fils observe le mort, le colonel et sa fille Isabel décident des actions à entreprendre, ils se remémorent la venue du docteur, son histoire, etc.



Par moment, j’éprouvais de la difficulté à suivre cette trame. Au-delà du fait que la chronologie était assez bousculée avec tous ces retours en arrières pas toujours annoncés, les changements de narrateurs n’étaient pas plus évidents. Qui narre cette fois-ci ? Le petit-fils, la fille ou le patriarche ? Et c’est beaucoup dire, compte-tenu qu’il s’agit essentiellement d’un huis-clos, dans lequel n’apparaissent que peu de personnages (outre ces trois-là, on retrouve le docteur, la vieille servante amériendienne Mémé, le mari d’Isabel et à peine une poignée de figurants colorés).



Aussi, il faut le dire, Gabriel Garcia Marquez n’était pas encore le grand écrivain qu’il est devenu et Des feuilles dans la bourrasque est davantage réaliste que magique. L’écriture est plus sèche, l’histoire est plus sombre, ou du moins elle semble ainsi parce que les moments durs ne sont pas relevés par d’autres, plus festifs ou légers.



Mais les thèmes, ceux qui seront chers à l’auteurs, on peut déjà les voir pointer. L’isolement ou la solitude. Par exemple, le docteur, malgré qu’il ait habité au village de nombreuses décennies, reste et finit seul. Même Aureliano et Isabel le sont à leur façon. Et que dire de Macondo, tropicale mais pas encore diluvienne. Elle est surtout morbide, abandonnée par les uns, marquées par les conflits des autres, où les villageois ne forment qu’une masse indistincte haineuse. Bref, une génèse, en quelque sorte.
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Cent ans de solitude

Psitt, approchez !

Voulez-vous que je vous raconte une histoire pleine d'histoires ? L'histoire d'un groupe de femmes et d'hommes partis à la recherche d'une terre pour s'installer et fonder une ville baptisée Macondo.

Une histoire de famille (les Buendia) dans laquelle les nouveaux-nés portent le même nom que leurs aïeux. Une histoire de guerre et de batailles. de crimes et de châtiments. D'amour et d'inceste. de petits garçons bâtis comme des colosses et de filles à la beauté troublante.

Une histoire dans laquelle on fond de l'or pour fabriquer des petits poissons et où on enterre des pièces dans des jarres ou dans la terre. Parfois dans cette histoire, on voit aussi des tapis volants, des morts qui ressuscitent ou qui viennent rendre visite aux vivants.

Une histoire qui ne craint pas de mêler le vrai et le surnaturel, le mythe et la réalité. Une histoire parfois à dormir debout ou à coucher dans un hamac.



Une histoire éternelle qui peut se passer en Colombie ou n'importe où ailleurs. Une histoire qui dit aussi le passage du temps et les progrès dans tous les domaines scientifiques.



Vous ne me croyez pas ? Et pourtant elle existe cette histoire et même que je ne vous en dis que très peu car il y a encore plus de... et de ... Mais pour savoir vraiment tout, il faut oser entrer dans cette histoire et se laisser porter par elle. Et surtout, surtout, un conseil : n'essayez pas de décortiquer le vrai du faux. Acceptez tout... ou rien !





Je viens de sortir de cette histoire troublante où la réalité côtoie le fantastique. Une histoire étrange pour laquelle je n'ai pas eu de coup de coeur et pourtant que je n'ai pu quitter. C'est sans doute cela le miracle de ce livre : ne pas être envouté par lui et pourtant ne pas pouvoir le lâcher.

Un livre inclassable qui parle de tout, de rien, qui déroule le récit de la vie et retourne à son point d'origine. Une quadrature de cercle parfaite...


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De l'amour et autres démons

La magie Marquez a moins bien opéré pour moi malgré l’amour, malgré les autres démons, malgré l’imaginaire débridé qui nous dresse une galerie de portraits assez stupéfiants. Il y a du foutraque, du grotesque, on sourit, on grimace, devant Bernarda Cabrera, dont le corps de sirène s’est détérioré au point de n’être plus qu’«une bouffissure cireuse pareille à celui d’un mort à son troisième jour», lâchant «des ventosités explosives et pestilentielles qui effrayaient les molosses». Ou face à son dégénéré de mari, le marquis de Casalduero, dont personne ne sait comment il en est arrivé à un tel état de délabrement, vivant «dans l’épouvante d’être vivant».

Malgré aussi l’atmosphère de saisissante décadence de la maison du Marquis, qui fut jadis l’orgueil de la ville, maintenant en ruine, lugubre, saturée «d’un oppressant remugle d’inertie et de ténèbres». Et pour mettre plus d’ambiance encore, jouxtant un asile de folles qui entonnent des chansons grivoises et applaudissent à tout rompre quand il fait l’amour.



Je n’ai pas été envoûté, emportée, je suis restée à regarder ça d’un peu loin, sans frémir.

«Un jour, elle lui demanda s'il était vrai, comme le disait les chansons, que l'amour pouvait tout. C'est vrai, lui répondit-il, mais tu ferais mieux de ne pas le croire.»

Et bien, je n’y ai pas trop cru, je ne m’y suis pas bien projetée dans cette histoire d’amour entre la petite marquise et son exorciste, certes extraordinaire, mais qui a été loin de me fournir la dose d’émotions que j’en escomptais.
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L'Amour aux temps du choléra

Il y a des romans qui donnent l'impression de vous poursuivre toute votre vie et "L'amour aux temps du choléra" en fait certainement partie en ce qui me concerne. Déjà, au collège, en cours d'espagnol, il était cité avec "Cent ans de solitude" par les profs énamourés de littérature hispanique comme cela se doit, et alors que je m'essayais péniblement de lire, déchiffrer et traduire des extraits de ces romans tant vantés, quelque part, ils me faisaient peur, peut-être comme font peur aux élèves tous les livres étudiés en classe ?



Toujours est-il que "L'amour aux temps du choléra" me faisait un peu peur pour cette raison mais comme il y a quelques années, j'avais déjà succombé aux charmes envoûtants du réalisme magique de "Cent ans de solitude" que je considère comme l'un des plus grands romans que j'ai lus jusqu'à présent, j'étais tout de même assez confiante en entamant ma lecture.



Le choléra... encore une maladie épidémique implacable. N'allais-je pas me tirer une balle dans le pied avec ce récit dramatique d'un amour impossible qui s'étend sur plus de cinquante ans dans le cadre mi-réaliste mi-fantastique d'une Carthagène allégorisée ? Et bien non. La même magie que pour "Cent ans de solitude" a opéré et même si "L'amour aux temps du choléra" n'est pas un coup de cœur, il n'en demeure pas moins une magnifique découverte, un grand roman de passion et de drame, d'observation, d'analyse du sentiment amoureux et d'exploration des relations humaines. J'ai parfois souffert d'un rythme qui happe et lasse tour à tour mais qui loin de rebuter le lecteur le fascine et l'emprisonne comme l'araignée dans sa toile.



Autour de la poignée de personnages plus ou moins fouillés, plus ou moins fugaces, se dessine le cadre de Caraïbes fantasmées, oppressées par la chaleur, les humeurs, la puanteur, la mixité, la misère, la vétusté et l'apathie des êtres. Dans un contexte de décadence dotée d'une aura trouble et charnelle, les héros évoluent dans l'acceptation ou le rejet de destins contraires. Et par-dessus tout cela, ce qui m'a envoûtée, c'est une fois de plus la plume ensorcelante de Gabriel García Márquez, et j'en profite pour tirer mon chapeau à Annie Morvan, traductrice de l'édition du Livre de Poche.



Je suis vraiment ravie qu'après toutes ces années de poursuite, ce beau roman m'ait finalement attrapée dans ses filets. Comme dit mon mari : "La peur n'évite pas le danger", et des dangers comme celui d'une lecture marquante, il ne faut jamais hésiter à les courir.





Challenge Nobel

Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2021

Challenge ATOUT PRIX 2021

Challenge BBC

Challenge XXème siècle 2021

Challenge des 50 objets 2021
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Cent ans de solitude

Cela faisait des années que ce livre était dans mon pense-bête : je l’avais repéré dans « Les 1001 livres qu’il faut avoir lu dans sa vie ». Je me suis enfin décidée à lire ce roman vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le cadre d’un challenge.



Avis mitigé.



100 ans de la vie d’une famille, les Buendia, dans le petit village imaginaire de Macondo en Colombie.



Il y a toute une série d’aspects intéressants dans cette histoire dont la manière de revisiter l’histoire de la Colombie (comme si les faits véridiques étaient enveloppés de surnaturel et dès lors, entre les deux, qu’est-ce qui est le plus incroyable ?). Il y a aussi les thèmes qui me parlent plus que d’autres : la solitude et l’oubli.



Il y a de très beaux passages… mais la plupart du temps j’ai trouvé la narration incompréhensible car tout s’emmêle : le passé, le présent, le futur. Cela donne une impression bizarre où on sait déjà des pages à l’avance ce qui va arriver à certains personnages.



J’ai préféré le personnage de José Arcadio (le fondateur), je ne suis pas parvenue à m’attacher aux autres sauf peut-être à Prudencio Aguilar.



J’ai adoré la fin…



Un livre qui va probablement rejoindre ma pàl à relire… une autre fois avec une autre disposition d’esprit.







Challenge défis de l’imaginaire (SFFF) (43)

Challenge multi-défis 2018 (67)

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Cent ans de solitude

Merci, merci aux 228 critiques et 175 citations qui m’ont donné une furieuse envie de lire ce roman.

Merci encore, grâce à vous, il serait super superflu d’ajouter un autre résumé qui n’apporterait rien de plus à tous vos lumineux écrits.

Après lecture, je comprends aussi pourquoi tant de

« Babéliotes » emporteraient ce livre sur une île déserte; Le texte est dense et touffu comme la jungle de Macondo, on s’y enlise comme dans le marigot de Macondo pendant les pluies diluviennes. On s’y attache qu’on pourrait presque y attraper la peste du sommeil.

Bref, à lire et relire pour aborder toutes les facettes de ce texte captivant, bouillonnant, émouvant aux personnages habités, nobles, cabossés, décadents, « baroques and

drôles ».

Allez, avec les Auréliano et les José Arcadio Buendia…

« Buenas noches sin dormir ».

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L'Amour aux temps du choléra

A la fin du XIXe siècle, dans une petite ville des Caraïbes, un jeune télégraphiste pauvre et une jeune écolière se croisent, tombent amoureux, s'écrivent, promettent de se marier. Mais Fermina épouse Juvenal Urbino, un jeune et brillant médecin. Alors Florentino, l'amoureux éconduit, ne cessera de l'attendre et de l'aimer en secret pendant cinquante et un ans, neuf mois et quatre jours...



Au cours de cette incroyable histoire (ou épopée) d'amour, on saute d'une époque à l'autre, on croise moult personnages secondaires qui étoffent l'histoire et enrobent celle de Florentino et Fermina. Tout cela est raconté avec précision, aisance, humour, et un grand classicisme.

C'est l'amour qui est ici le personnage principal, l'amour sous toutes ses formes : épistolaire, platonique, marital, extra conjugal, de la jeunesse à la vieillesse, sensuel et sexuel. de plus, toute la palette des sentiments accompagne cette variété amoureuse. On pleure, on rit. Enfin, on respire le parfum des fleurs et des épices des Caraïbes, on étouffe sous ce climat parfois irrespirable, on entend le bruit de l'eau et des bateaux, on admire les tableaux peints par Marquez...



Une écriture belle et vivante pour un grand moment de lecture.


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Cent ans de solitude

Cent ans de solitude est à mes yeux une fresque, car techniquement réalisé sur ses principes : le rinzaffo, l'arricio, l'intonaco et la couleur. Une fois achevée, l'oeuvre livre toute sa dimension, sa beauté, sa complexité, ses détails... Une oeuvre qui force au respect, à l'observation, à l'attention du moindre petit détail, à l'éveil des sens et des émotions. Une imprégnation qui vous apporte une béatitude intellectuelle.



Magistral.
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L'Amour aux temps du choléra

Assieds-toi gentil lecteur, et ouvre grand tes yeux, ton coeur et tes oreilles, Papi Gabriel va te raconter une belle histoire.

Et quelle histoire! Une fois encore, je me suis laissée envoûter et emporter dans le torrent de mots, de sensations, de couleurs et de péripéties auquel ce génial auteur au talent de conteur hors pair sait apporter le sel et la consistance d'un véritable joyau littéraire, concoctant avec facétie et maestria un plat qui d'ordinaire me laisse froide : un magnifique roman d'amour.

Il faut faire comme les caïmans au bord du fleuve Magdalena qui irrigue cette épopée amoureuse sublime et hors normes : fermer les yeux et se laisser couler dans les eaux du récit, pour remonter le fleuve des amours contrariés de la fière Fermina et de l'éternellement jeune Florentino que rien, ni ses conquêtes par centaines, ni les rebuffades de la belle, et moins encore les flèches du choléra qui continuent de frapper avec plus ou moins de hasard, n'empêchera jamais, pendant plus de cinquante ans, de convoiter sa belle et de se morfondre pour elle.

Et ce avec une telle intensité que le lecteur, après avoir frémi, ri, soupiré, admiré, applaudi, tremblé face aux déconvenues et coups du sort supportés par ces héros, se sentira quant à lui fondre de joie dans l'acte final fluvial et phénoménal, merveilleux de glamour et de tendresse.

Un bonheur de livre à vivre!



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Cent ans de solitude

Comme l'actualité littéraire est souvent rythmée par les morts, c'est après le décès de l'auteur que j'ai décidé de découvrir son œuvre par son roman-phare. Présent dans mon pense-bête depuis un petit moment, sa réputation d'être l'un des meilleurs roman du XXe siècle l'avait relégué dans la catégorie des « Pour dans longtemps ».



L’œuvre est conséquente : une grande fresque familiale qui s'étend sur six générations, partant de la fondation d'un petit village coupé du monde traversant les époques au pas de course, subissant révolutions et coups d'état, bouleversements sociaux, évolution technologique et événements surnaturels.



Moi qui n'avait jamais côtoyé le réalisme magique jusqu'à peu, j'ai eu entre les mains plusieurs livres de ce genre en très peu de temps. Je dois avouer que j'ai un peu de mal à me faire à ce style d'écriture. Que les « règles du jeu » soient originales, complexes, tortueuses, pas de soucis, mais qu'elles changent en cours de route sans justification particulière, c'est quelque chose qui me fait vite sortir du récit.



Second point qui m'a gêné, beaucoup de personnages portent le même nom. On suit une même famille sur plusieurs générations, et chaque enfant porte le prénom d'un ancêtre pour honorer sa mémoire. À certains moment, j'ai mélangé allégrement les générations et j'ai fini par ne plus très bien savoir qui avait fait quoi.



Je ne peux pas dire que ce livre m'a déplu pour autant. L'écriture est incontestablement d'une très grande qualité (la première phrase, qui commence par « Bien des années plus tard », a de quoi intriguer : drôle d'entrée en matière pour un roman !). Certains passages m'ont littéralement scotché ! Mais d'autres m'ont plongé dans un ennui tel que je me suis demandé si ça valait bien la peine de terminer le roman. Le réalisme magique n'est sans doute pas adapté à mon esprit trop cartésien, il est sans doute préférable de ne plus m'y frotter pour le moment.
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Cent ans de solitude

Déception à la lecture de cet imposant roman. J'ai été contente de tourner la dernière page tant j'ai trouvé ce texte confus. Je suis peut-être passée à côté de ce premier Garcia Marquez qu'il m'était donné de découvrir, mais je ne suis en désaccord avec la quatrième de couverture qui stipule que ce roman époustouflant est un chef d'oeuvre du XXème siècle. J'y ai trouvé des longueurs et peu d'émotions. Rendez-vous manqué donc avec ce grand écrivain colombien, dommage.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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L'Amour aux temps du choléra

L'amour entre Fermina et Florentino a débuté lorsqu'ils avaient 20 ans. Il connaîtra cependant une pause de 51 ans, 9 mois et 4 jours.

Le récit glisse régulièrement et de manière imperceptible du point de vue de Fermina à celui de Florentino avec quelques points d'orgue : l'amoureux achètera très cher un miroir précieux dont l'atout principal est d'avoir reflété durant deux heures le visage de son aimée.

Le premier chapitre et le dernier de leurs amours de jeunesse et de vieillesse sont les passages aux couleurs les plus éclatantes.



Ce livre réussit ce que j'attends d'un roman étranger : me faire voyager dans l'espace et le temps. J'ai eu un coup de cœur pour ce roman à l'écriture chatoyante, parfumée et musicale. Les descriptions sont bigarrées, luxuriantes, embaumées et constituent un maelström de sens qui sert ce conte d'amour que l'on aimerait croire éternel.



Au fait, il paraît que les symptômes de l'amour sont identiques à ceux du choléra !

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Le général dans son labyrinthe

"Dans la vie, il faut être un peu fêlé,

ça laisse passer la lumière.", a dit Michel Audiard. D'après l'excellent portrait de Simon Bolivar que trace Gabriel Garcia Marquez dans ce livre, ce grand homme semble être tellement intelligent, ...mais un peu fêlé !

Le Libertador, le général Bolivar, Venezuelien d'aristocratie créole né en 1783 sous la colonisation espagnole, a fait tellement de choses !

Il a perdu ses parents jeune ;

il a été plusieurs fois en Europe ;

il a admiré la Révolution ;

il a admiré Napoléon et vu son sacre en 1804 ;

il a participé à la libération du Venezuela ;

il a libéré la Nouvelle Grenade, qu'il a appelé Colombie en l'honneur de Christophe Colomb ;

il a libéré l'Equateur, le Pérou et le Haut-Pérou : on a appelé celui-ci la Bolivie, en son honneur ;

il a séduit 35 femmes ou plus, et pour chacune, il l'aimait "plus que tout au monde", dont Manuela Saenz, qui fumait le cigare et l'a sauvé de l'attentat du 25 septembre ;

il a convaincu des généraux, et quand il n'y arrivait pas, il en a fait exécuter, mais préférait les exiler ;

il a fait des kilomètres à cheval, il lisait même sur le cheval ;

il a lu des quantités de livres, et il fut obligé d'en abandonner au gré de ses déménagements ;

il a décrété la peine de mort pour toute malversation, car il haïssait la corruption plus que les Espagnols, disait-il ;

comme Bonaparte, il avait des réparties cinglantes ;

il a écrit et dicté plus de 10.000 lettres ;

fier d'avoir créé sa Grande Colombie, il rêvait créer le plus grand état du monde, du Mexique à la Terre de Feu ;

maintes fois, il a refusé les honneurs ou les cadeaux ;

il donnait tout sa solde aux veuves ou aux invalides de guerre...

Il était Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios.

.

Gabriel Garcia Marquez a écrit un livre où les trains volent, m'a dit une de mes filles, prof d'Espagnol...

Mais cette biographie a l'air tout ce qu'il y a de plus réel. L'auteur nous focalise sur la dernière remontée du grand Rio Magdalena par le grand homme, car déçu après l'attentat du 25 septembre 1829, il offre encore une fois sa démission dans sa capitale de la Grande Colombie, Santa Fe, proche de Bogota, et navigue avec quelques uns de ses généraux partisans, sur ce fleuve afin de prendre le bateau à Carthagène pour l'exil en Europe.

L'auteur retrace cette dernière année de la vie de Bolivar, lui, qui, à 46 ans, malade, épuisé, ayant tout donné pour l'amour de son peuple, veut se faire oublier, mais angoissé de que deviendra son "bébé" sans lui, réagit violemment à chaque mauvaise nouvelle :

"Putain de pays !"

.

Evidemment, pour faire une biographie sur une seule année, Garcia Marquez a noyé le livre dans d'innombrables flash back. Mais la partie romancée, qui, je pense, consiste à remplir les vides historiques par de l'humain, les sentiments, la colère, l'amertume, mais aussi les joies de cet être à la volonté farouche, est tellement touchante que l'on est pris par la lecture, on a envie d'être avec lui, aller en Colombie, en 1830 !

Lui, trompe la mort, malade à tel point qu'arrivé sur la côte, une délégation vient à son enterrement alors qu'il est toujours là, jouant aux cartes et pestant contre le caractère mièvre du nouveau président, quand il n'a pas de fièvre.

Comme Franco mourant qui se lève et vient saluer la foule sur son balcon, Bolivar réalise une extraordinaire course contre la montre et contre la mort pour savoir ce que devient son pays.

.

Livre marquant, inoubliable, ... humain, trop humain : )

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