Citations de Gavin`s Clemente-Ruiz (118)
Avec l age ,on relativise. L 'Essentiel c est d avoir des amis honnêtes, des parents sincères, qui t ouvrent les yeux, et qui te remettent sur la bonne voie.
Combien de chemins dans nos vies n'avons-nous pas pris par peur, par manque de courage, avec cette sensation au fond de soi de ne pas être à la hauteur ? Et pourtant... que risquait-on vraiment ? Hein ? Au pire, on serait rentré au port...
J’ai compris au moins une chose grâce à lui. Nous
sommes tous des bouquets. Tous. Quelques fleurs fanent, on les retire, on en ajoute
de nouvelles, plus fraîches, on détache quelques pétales abîmés, mais le bouquet reste
un bouquet.
Dans les bras d’Étienne ce soir-là, quand
il a éteint la lumière, j’ai murmuré : « Je t’aime. » J’ai ajouté : « Un peu, beaucoup,
passionnément… » Avant que je n’aille plus loin, il m’a dit : « Marguerite », et m’a serrée fort contre
lui. À compter de ce jour, Jérôme était mon fils. Notre fils. L’enfant que je n’ai
jamais eu. L’enfant dont nous rêvions et que nous ne pouvions pas, que nous ne pouvions
plus avoir. À la maison, j’avais désormais deux hommes faits du même bois, « du même
tonneau de calva ». Des hommes de valeurs, et de pudeur.
Étienne était un homme bourru aux manières
délicates. Un bel homme, rustique, attachant, toujours en pantalon d’équitation, casquette
de velours sur la tête, vêtu de chemises épaisses toute l’année, veste matelassée
kaki sans manches et des chaussettes à losanges Burlington qui dépassaient généreusement
de ses bottes. Sur son front, on lisait les plus belles pages de son existence passée
au grand air.
Marguerite le couvait du regard, toute menue, dans ses vieux jeans un peu lâches,
un pull bon marché en mohair rouge sur ses épaules frêles.
- Sur une échelle de 1 à 10, pour estimer votre douleur, vous êtes à combien selon vous ? demande l'interne.
- Euh ... 17, c'est possible ?
Le bonheur te garde gentille, les épreuves te gardent fortes, les chagrins te gardent humain, les échecs te gardent humble mais seul l'espoir te fait avancer, tu es si spéciale
Il y a des patients avec qui le contact ne passe pas, d’autres avec qui l’échange est immédiat. L’un des plaisirs de son job, pense Élodie, tout en retirant son tensiomètre. Ces deux-là, en tout cas, elle les sent bien.
Faut pas que je craque. Faut pas que je craque. Ça sert à rien de pleurer. Faut être forte, faut être forte…
Pourtant l’oncologue l’a regardée avec des yeux pas très rassurants le jour des résultats. Plus grave que ce qu’il pensait, a-t-il précisé après les examens complémentaires. Preuve à l’appui, il a présenté une belle œuvre en noir et blanc à Béa : ses radios et scanners. Les métastases avaient moucheté tous ses organes.
On aurait dit un oisillon, tout petit, encore replié, il restait couché toute la journée. Dans son lit, au sol, dans ses bras. Au début, les petites mains d’Ursule s’accrochaient à son pull noir. Elle a observé pendant des heures ses lèvres minuscules bien dessinées, ses petits ongles, et adorait les gémissements de satisfaction qu’Ursule poussait quand il restait contre elle. Elle lui a chanté tout un tas de comptines et sa voix douce et réconfortante a semblé l’apaiser.
Quelle idée. Toucher les autres, leurs cheveux, leur peau, pouah ! Béa ne le pourrait pas. C’est tellement… intime. Le jeune homme se penche au-dessus d’elle. Elle voit au passage qu’il s’épile le torse par l’encolure de son tee-shirt. Pas très viril tout ça. Son parfum est entêtant. De l’ambre, quelque chose comme ça. Ça lui rappelle ses longues heures à l’église du pensionnat, quand elle était petite. Pas trop son genre d’homme, ce Sébastien. Elle les aime plus entreprenants, un peu machos aussi.
Pauvre maman qui doit se débattre avec Carolyn Carlson et Usain Bolt à la maison. En un claquement de doigts, papa est passé du stade de bulot sur son rocher à celui de squale dans la baie d’Oakland.
On est quelques jours après le début de la fin.
Papa court, maman ne moufte plus, Sarah fait la gueule et moi, ben moi, je prends note de cette étrange situation.
Ça sent le roussi chez les Minchielli.
Gémellité
Avoir des jumeaux au Moyen Age effraie : est-ce un enfant adultère, la femme aurait-elle fauté ? Est-ce la vision diabolique de l'autre enfant ? La plupart du temps le second nourrisson était souvent tué, ou du moins était-il conseillé aux mamans de n'en nourrir qu'un des deux.
Tonneaux d'infamie. Au 14e siècle, les femmes infidèles étaient emprisonnées dans un tonneau, tête et mains au-dehors, et conspuées en public, sur la place du marché, à coups de fruits et légumes.
La vie est courte. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais. J'avance peut-être pas vite, mais je ne recule jamais.
Il faut avoir le courage de renoncer à un choix de vie, à un projet.
Nous ne sommes que des êtres bizarres, des êtres humains qui tentons de vivre un peu ensemble. Une pièce du jeu disparaît et nous devons tant bien que mal jouer un autre coup.
Mon père ne parvient pas à faire son deuil et s'enfonce dans ses souvenirs. Il s'interdit d'être heureux. Ne veut pas avancer, au risque d'oublier, au risque de déshonorer la femme qu'il aime, celle qu'il aimait.
Croix de bois croix de fer, si je meurs c’est d’un cancer
Une seule chose est sure : j'aurais dû dire stop avant. Avoir le courage de parler. Sans le savoir, ma femme et son amant m'ont fait le plus beau cadeau du monde.