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Citations de Gene Wolfe (63)


As-tu entendu parler du Nouveau Soleil, petit Sévérian? C'est cet homme dont le prophète a dit qu'il viendrait , ferait reculer les glaces et mettrait le monde en ordre.
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Deux des prétoriens -quatre moineaux en train de voleter - ,l'image me revint- s'emparèrent en silence de nos destriers et partirent avec.Comme ces animaux nous ressemblaient , se dirigeant passivement ils ne savaient où ,leur tête énorme se contentant de suivre deux lanières de cuir toutes fines..;Quatre-vingt-dix pour cent de la vie , me sembla-t-il à cet instant , sont constitués de telles redditions.
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L'averne n'est pas ,comme je l'avais tout d'abord cru, une simple masse d'arme dotée de dents venimeuses de vipères.Il est possible d'en détacher les feuilles par torsion en les prenant délicatement entre le pouce et l'index , et de manière à ne pas entrer en contact avec les bords et la pointe. La feuille est une véritable lame sans poignée, alors, mais empoisonnée, aiguisée comme un rasoir et prête à être lancée.
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-Le grand fleuve que nous survolons s'appelle le Mékong,dit le yatch-volant. Il est très célèbre.Mes maîtres ont livré sur ses eaux et sur ses berges une guerre qui a duré...Bah,vous refuseriez de croire combien de temps elle a duré.
-En effet, répondit Quoquo ,le psychologue (qui, avec son poil souple et bleu, ressemblait vaguement à un lapin de la taille d'un enfant.,je refuserais de le croire.
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“Wat.” Mark had decided the time had come to implement the plans he had been forming. “Wat, let me go back to the village. I can find out for you whether there really are two gangs of soldiers, and when I leave, I’ll get your bow and quiver from the inn and bring them to you.”
Before Wat could reply, Gil snorted, “That bantam-cock of a cobbler will have you at a rope’s end in no time.”
“Him?” Mark did his best to give his voice a manly note of contempt. “If I hint to the soldiers that he was doing something interesting while the rest of the village was at mass yesterday, he’ll kiss my hand.”
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When nights were warmer, he and Josellen often left their beds and met behind the inn to gossip or, more rarely, ride secretly on the chapel path, one behind the other on a horse some pilgrim was boarding at the inn stable. Sometimes, when it was very hot, they even made the long, frightening night walk through the forest to the river to swim, returning exhausted in spite of having rested panting on the riverbank before beginning the trip home.
Occasionally too, when he had been unsuccessful in finding a supper, he had lifted the kitchen latch and stolen apples and turnips from Josellen’s father’s bins, or found a pork bone or piece of gravy-soaked bread Josellen had left out for him. Tonight he decided to raid the inn even though he was not particularly hungry. There was an excitement in him that made the thought of an apple taken in the dark kitchen and gnawed on the way back to his pallet almost unbearably seductive. He could sense in anticipation the cold juice wetting his cheeks and plashing down his chin as he bit through the peel.
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She was a short girl, and like her father not so much stocky as fleshy. The plumpness that blurred the lines of her chin and throat and distracted attention from her really fine green eyes was her worst feature; the burning red hair that spilled down her back nearly to her waist, her best. Although Mark, at fourteen, was a head taller, she looked down on him intellectually from the towering superiority of eighteen additional months.
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J’enverrai ce manuscrit à maître Oultan ; mais lorsque je serai à bord, lorsque je serai fatigué de lire et que je ne pourrai pas dormir, je l’écrirai de nouveau – moi qui n’oublie rien – mot à mot, tel qu’on peut le lire maintenant. Je l’appellerai le Livre du Nouveau Soleil comme cet ouvrage, maintenant perdu depuis tant de siècles, dont on prétend qu’il en a prédit la venue. Et quand ce deuxième exemplaire sera terminé, je le ferai sceller dans un coffre de plomb et l’enverrai dériver dans l’immensité de l’espace et du temps.
T’ai-je dit tout ce que j’avais promis de te dire ? Je me rends bien compte qu’à tel ou tel endroit du récit, je me suis excusé en disant que ce point s’éclaircirait un peu plus loin. Je n’en ai oublié aucun, j’en suis sûr, mais il y a tellement d’autres choses dont je me souviens… Avant d’affirmer que je t’ai trompé, lis de nouveau, comme je vais de nouveau écrire.
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Une règle très ancienne veut qu'il y ait, dans chaque bibiothèque, une salle réservée aux enfants; on y trouve des livres d'images vivement colorés, comme les aiment en général les enfants, ainsi que quelques contes de fées et récits d'aventures fantastiques. De nombreux enfants viennent dans cette salle, mais on ne s'y intéresse pas tant qu'ils y restent confinés.
Il hésita un instant, et quoique l'expression de son visage n'ait pas changé, j'eus l'impression qu'il craignait de faire de la peine à Cyby avec ce qu'il s'apprêtait à dire.
Mais, de temps en temps, l'un des bibliothécaires remarque chez un enfant solitaire et d'âge encore tendre, un comportement différent : il quitte de plus en plus souvent la salle de lecture en question, et arrive même à ne plus jamais y mettre les pieds. Un tel enfant finit toujours par découvrir, sur quelque étagère basse mais mal éclairée, Le livre d'Or. Tu n'as jamais vu ce livre, et tu ne le verras jamais, car tu as dépassé l'âge auquel on le trouve.
Il doit être magnifique, dis-je.
C'est vrai, en effet. A moins qeu ma mémoire ne me trahisse, il est relié en bougran noir, et le dos est très décoloré. Plusieurs des feuillets se dont détachés, et certaines planches ont disparu. Mais c'est un livre absolument délicieux; j'aimerais pouvoir le retrouver, même si pour moi, tous es livres resteront toujours fermés, maintenant.
En temps opportun, l'enfant découvre donc le livre, disais-je. C'est alors qu'interviennent les bibliothécaires - comme des vampires, prétendent certains, mais d'autres préfèrent les voir comme ces fées qui se font marraines à l'occasion d'un baptême. Ils parlent à l'enfant, qui se joint à leurs rangs. Il fait désormais partie du personnel de la bibliothèque, quoi qu'il advienne, et bientôt ses parents n'en entendent plus parler.
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- Nous avons tous notre cerveau dans le ventre, quand nous avons faim.
(Coureur des sables)
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Les enfants, ne sachant distinguer l'extraordinaire du plus banal, se tiennent habituellement au milieu des deux ; ils trouvent de l'intérêt à des incidents que les adultes ne se soucient même pas de remarquer et acceptent avec sérénité les événements les plus improbables. Mon frère et moi nous étions fascinés par les antiquités frelatées et les bonnes affaires de la rue de l'Asticot, mais le marché aux esclaves où Mr Million insistait souvent pour s'arrêter une heure nous laissait totalement indifférents.
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Les enfants, garçons ou filles, avaient un cours extraordinairement bas à Port_mimizon ; et Pon m'avait dit que mon père, qui jadis en faisait commerce, ne s'intéressait plus à cette branche d'activité en raison de la précarité du marché. Que ce fût vrai ou pas, tout le monde - ou presque tout le monde - connaissait un professionnel prêt à fournir ce qu'on lui demandait, dans des limites raisonnables, pour un prix très peu élevé.
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« Il y a quelqu’un à l’extérieur, dis-je. Quelqu’un qui se tient sur le seuil. »
Casdoe fit un signe affirmatif de la tête. « J’ai fermé les fenêtres juste à temps. Jamais il n’est venu d’aussi bonne heure. C’est peut-être l’orage qui l’a réveillé.
— Mais… ne pourrait-il pas s’agir de votre mari ? »
Avant qu’elle ait pu me répondre, une voix, plus haut perchée encore que celle du jeune garçon, appela : « Laisse-moi entrer, maman ! »
Même moi, qui ne savais pas quel était l’être en train de parler, j’eus une effrayante impression d’irréalité en entendant ces simples mots. Peut-être s’agissait-il d’une voix d’enfant : mais pas d’un enfant humain.
« Mère, reprit la voix, il commence à pleuvoir.
— Nous ferions mieux de monter, dit Casdoe. Si nous retirons l’échelle, il ne pourra pas nous atteindre, même s’il pénètre à l’intérieur. »
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« De quoi parle-t-il, Sieur ? Le livre sur Teur et Ciel, veux-je dire.
— Comment, répondit-il, c’est tout ce que tu trouves à demander à un bibliothécaire ? Nous nous occupons des livres eux-mêmes, non de leur contenu. »
Je perçus une nuance d’amusement dans sa repartie. « Je crois que vous connaissez aussi le contenu de tous les livres qui se trouvent ici, Sieur.
— Oh que non. Mais Les Merveilles de Teur et de Ciel étaient un classique, il y a trois ou quatre siècles ; il rapporte les légendes les plus populaires des anciens temps. Celle qui m’a le plus intéressé concerne les Historiens ; elle parle d’une époque où il était possible de faire remonter les légendes jusqu’à des faits qui n’étaient pas tout à fait oubliés. Tu comprends le paradoxe, j’imagine : les légendes existaient-elles à l’époque en question ? Sinon, comment sont-elles nées ?
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Nous restâmes silencieux pendant un instant. Je me tenais immobile, les yeux fixés sur lui. L’homme vert était assis et contemplait le sol. « Ce n’est pas de la peinture, finis-je par dire. Même pas de la teinture, semble-t-il. Et vous n’avez pas plus de cheveux que l’homme que l’on vient de sortir de la maison murée. »
Il me jeta un coup d’œil, puis baissa la tête à nouveau. Le blanc de ses yeux lui-même avait une nuance verdâtre.
Je tentai de l’amadouer. « Si vous êtes vraiment une plante, vos cheveux devraient être de l’herbe.
— Non. » Il avait une voix d’une grande douceur, trop grave cependant pour paraître efféminée.
« Êtes-vous vraiment une plante ? Une plante qui parle ?
— Vous n’êtes pas un paysan.
— J’ai quitté Nessus il y a à peine quelques jours.
— Non sans avoir reçu une certaine éducation. »
Je pensai à maître Palaemon, puis à maître Malrubius, enfin à ma pauvre Thécla, et j’eus un haussement d’épaules. « Je sais lire et écrire.
— Et pourtant vous ignorez tout de moi. Je ne suis pas un légume parlant, comme vous devriez être capable de le constater de vous-même. Même si une plante avait suivi les voies de l’évolution qui, en bien des millions d’années, conduisent à l’intelligence, il est tout à fait exclu qu’elle ait pu reproduire en bois et feuilles, les formes d’un être humain.
— On pourrait en dire autant des pierres, et cependant les statues existent bien. »
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« Ah, eux, nous les appelions les abos, ou les sauvages. Ce n’étaient pas des personnes, voyez-vous. Seulement des animaux qui avaient l’apparence de personnes. »
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Je ne saurais dire combien de peltastes j’ai tués. Il y a eu beaucoup de morts ; mais l’homme noir a combattu avec l’épée du prêtre, il serait difficile de démêler les blessures laissées par Falcata et celles dues à la hache d’Hégésistratos, et certaines Amazones se sont servies de leur épée, je crois. Hippéphode redoute qu’elles n’épuisent leurs flèches mais elles ont récupéré toutes celles tirées au cours de cette bataille, ou presque.
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Je ne saurais dire combien de peltastes j’ai tués. Il y a eu beaucoup de morts ; mais l’homme noir a combattu avec l’épée du prêtre, il serait difficile de démêler les blessures laissées par Falcata et celles dues à la hache d’Hégésistratos, et certaines Amazones se sont servies de leur épée, je crois. Hippéphode redoute qu’elles n’épuisent leurs flèches mais elles ont récupéré toutes celles tirées au cours de cette bataille, ou presque.
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Des soldats vont et viennent d’un pas vif, parfois au petit trot, sans jamais sourire. La plupart sont des hommes de petite stature mais taillés en force, avec des barbes noires. Ils portent des pantalons et des tuniques brodées de turquoise et d’os par-dessus des corselets à écailles. L’un d’eux est arrivé, tenant une lance avec une pomme d’or. C’est le premier qui a croisé mon regard, et c’est pourquoi je l’ai fait arrêter pour lui demander quelle était cette armée. « Celle du Grand Roi », m’a-t-il répondu. Puis il m’a fait rasseoir et a filé.
Ma tête me fait toujours mal. Souvent ma main monte jusqu’aux bandages qui l’entourent, bien que le guérisseur m’ait dit de ne pas y toucher. Je garde le stylet à la main, et je n’y toucherai pas. J’ai parfois l’impression d’avoir une sorte de brouillard devant les yeux, une brume que le soleil ne peut dissiper.
Je me remets à écrire. Je viens d’examiner l’épée et l’amure posées à côté de ma couchette. Il y a un casque, troué à l’endroit où j’ai reçu ma blessure. Il y a aussi Falcata, ainsi que des plaques pour la poitrine et le dos. J’ai soulevé Falcata et, moi qui ne la connaissais pas, j’ai vu qu’elle connaissait ma main. Certains des autres blessés ont eu l’air effrayés, et je l’ai replacée dans son fourreau. Ils ne comprennent pas mes paroles, ni moi les leurs.
Le guérisseur est venu après que j’ai eu fini d’écrire ces mots, et je lui ai demandé où j’ai été blessé. Il m’a dit que c’était près du temple de la Terre Mère, là où l’armée du Grand Roi a combattu l’armée de Pensée et des Cordiers.
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Je note ce qui vient de se passer. A l’aube, le guérisseur est venu dans cette tente et m’a demandé si je me souvenais de lui. Quand je lui ai répondu que non, il m’a expliqué. Il m’a donné ce rouleau, ainsi qu’un stylet de métal pour pierre à fronde, qui laisse des marques comme sur de la cire.
Je m’appelle Latro. Je ne dois pas l’oublier. Le guérisseur m’a dit que j’oubliais très rapidement, à cause d’une blessure reçue au cours d’une bataille. Il l’a appelée d’un nom qui était comme un nom d’homme, mais je ne me le rappelle plus. Il m’a dit que je devais m’exercer à écrire le plus de choses possible, afin de pouvoir les relire quand j’aurais oublié. C’est pourquoi il m’a donné le rouleau et le lourd stylet en métal pour pierre à fronde.
J’ai d’abord écrit quelque chose pour lui dans la poussière, du bout du doigt. Il a eu l’air content que je sache écrire, car la plupart du temps les soldats en sont incapables, m’a-t-il dit. Il a aussi ajouté que mes lettres étaient bien formées, même si certaines avaient des formes qu’il ne connaissait pas. J’ai pris la lampe, et à son tour il m’a montré son écriture ; elle m’a paru très étrange. Il est de Terre-du-Fleuve.
Il m’a demandé mon nom, mais j’ai été incapable de le lui dire ; puis il a voulu savoir si je me souvenais de lui avoir parlé la veille, et j’ai répondu que non. Il m’avait pourtant parlé à plusieurs reprises, a-t-il assuré, mais chaque fois j’avais oublié sa visite précédente.
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