AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de George C. Chesbro (111)


Quelle que soit la raison pour laquelle il avait tout oublié de sa première vie et s’était retrouvé dans la rue, il n’en demeurait pas moins vrai qu’il avait continué, visiblement, à se débrouiller, errant dans Manhattan pour se procurer de la nourriture, des habits et trouver un endroit pour dormir. Que s’était-il donc passé pour que l’inconnu cesse brusquement de se prendre en charge et décide de rester immobile sous la pluie pendant deux jours ?
Avait-il envie de mourir ?
Commenter  J’apprécie          10
Il éprouvait un sentiment de solitude, mais rien d’accablant. N’y avait-il donc personne qui tenait à lui et qui aurait pu déclarer sa disparition ?
Commenter  J’apprécie          10
Excepté cette perte totale de mémoire, le cerveau de l’inconnu semblait fonctionner parfaitement. Il lui permettait de parler, de lire, de penser et même, semble-t-il, de raisonner. Cet inconnu possédait une certaine solidité émotionnelle ; il n’éprouvait plus cette angoisse proche de la panique qu’il avait ressentie dans les premiers instants en se réveillant dans le parc sans savoir qui il était ni où il se trouvait. Sa situation présente était aussi mauvaise, voire pire puisqu’il demeurait incapable de se rappeler quoi que ce soit avant ce moment où il s’était réveillé en plein milieu de Sheep Meadow accroupi dans la boue sous la pluie battante, mais il semblait s’en accommoder. Apparemment, l’inconnu savait conserver son sang-froid.
Pourvu qu’il continue ainsi.
Commenter  J’apprécie          10
Quand il examina le dessus de ses mains, il y découvrit les mêmes traces de mauvais traitement, en l’occurrence tout un lacis de cicatrices et d’entailles, des doigts déformés. Deux ongles de sa main gauche et trois de sa main droite avaient été arrachés, la peau avait recouvert les extrémités de ses doigts.
Un ouvrier du bâtiment ? songea-t-il. Quel genre de travail était susceptible de laisser de telles marques ? Et pourquoi, dans ce cas, ne portait-il pas des gants pour se protéger ? Un accident ? Non, les accidents ne laissent pas de cals. Quelle que soit l’activité qui avait ainsi abîmé ces mains larges et puissantes, il l’avait exercée de son plein gré.
Commenter  J’apprécie          10
Il se souvenait du frisson d’effroi et du choc paralysant de la solitude qu’il avait ressentis au contact de la main d’Anne et de ses seins contre son bras. Il se souvenait de tout ce qui s’était passé… depuis le moment où il s’était réveillé. Rien avant. Il ne savait pas ce qu’il savait.
Il ne savait même pas à quoi il ressemblait.
À en croire la femme aux yeux noisette, il errait dans les rues de New York depuis au moins un an. Une année dont il n’avait conservé aucun souvenir. D’où venait-il ? Que faisait-il avant ? Combien d’autres années avait-il perdues ? Quel âge avait cet inconnu dont il occupait le corps ?
Commenter  J’apprécie          10
Qui était cet inconnu accroupi dans la boue ? Qui suis-je ?
Quelque part sur sa droite dans cet océan noir glacé de pluie et de boue, une voix d’homme s’éleva :
« Regardez ce pauvre type ; il tremble comme une feuille. Je vais… »
« Non, Barry ! » La femme. Le ton sec, sûr de soi, un ton de commandement. « Ne vous approchez pas tout de suite. Laissez-le encore quelques instants. »
« Anne a raison, Barry. » Seconde voix d’homme. Autoritaire malgré un accent étranger qui lui conférait un aspect mélodieux, presque chantant. Sur sa gauche. Les deux hommes entouraient la femme qui était plus près de lui. Très près. « À mon avis, il tremble autant de peur que de froid ; il pourrait être dangereux. »
« Allons, Ali, répondit la femme. Inutile de l’effrayer davantage. Il n’a jamais donné aucun signe d’agressivité, bien au contraire. »
Commenter  J’apprécie          10
Il éprouva tout d’abord une vague sensation d’inconfort, un froid moite qui se transforma presque aussitôt en une humidité glaciale si brutale et perçante qu’il lui sembla que son cœur allait geler et voler en éclats ; puis il prit conscience de la pluie froide qui martelait son crâne et plaquait ses cheveux sur son cuir chevelu…
« … entendez, Bone ? »
Une voix de femme résonna quelque part dans les profondeurs obscures de sa conscience naissante, un son humain désincarné en équilibre au sommet de la courbe entre le sommeil et l’état de veille, ou entre deux rêves.
« Vous m’entendez, Bone ? »
Commenter  J’apprécie          10
Mais elle avait tellement froid. La chaleur humaine emprisonnée par les cinq épaisseurs de vêtements et de sacs-poubelle en plastique qui l’enveloppaient s’était dissipée dans les premières heures de la nuit ; l’urine qui avait coulé le long de ses jambes jusque dans ses chaussettes et ses chaussures avachies commençait à geler. Elle avait connu des nuits beaucoup plus froides que celle-ci en hiver, songea-t-elle en posant sa joue sur le granit glacé qui constituait son lit. Mais ces nuits-là, Jésus était présent pour la protéger des Orateurs. Le fait de se retrouver dépouillée de cette protection, tout comme le vent l’avait dépouillée des journaux qu’elle avait transportés toute la journée pour appuyer et isoler sa tête cette nuit, la rendait terriblement vulnérable et lui donnait encore plus froid.
Mais il ne fallait pas rester là. Marilyn le lui avait dit.
Commenter  J’apprécie          10
Depuis plusieurs heures, des nuages à fond noir filaient dans le ciel tels des avions-cargos fantômes impatients de larguer leur cargaison humide.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis suffisamment intelligent pour savoir que les médecins ne sont ni des magiciens, ni des sages.
Commenter  J’apprécie          10
Des notes et des accords variés s'entremelaient pour former une toile de sons extrêmement ténus, d'un pouvoir accablant, d'une force et d'une beauté nerveuse, désespérée qui me parlait de tristesse, de montagnes, de chaleur et de villes fantômes en ruine. J'entendis la terrible beauté mortelle qui devait être l’âme du désert.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a des jours où je me demande si le monde est prêt pour accueillir un nain détective privé.
Commenter  J’apprécie          10
Des ombres grisâtres, des ondes de doute et de gêne, apparurent soudain sous la surface de ses yeux pales.
Commenter  J’apprécie          10
Le peu de vie qui me restait encore fondait sous la flamme vorace d'un chalumeau de souffrance.
Commenter  J’apprécie          10
Meeerde ! hurlai-je en me sentant soulevé dans les airs.
Mabel me déposa sans cérémonie sur le ventre, les bras et les jambes écartés, dans le creux situé entre ses deux énormes bosses crâniennes, quasiment sur les genoux de Luther. Ce dernier semblait encore plus surpris que moi.
Nom de Dieu !
Et moi qui mettais en doute la légendaire mémoire des élépants !
Commenter  J’apprécie          10
L'amour apporte la liberté ; le mal apporte l'esclavage. Tu penses que le choix entre les deux est aisé, mais tu te trompes. Inconsciemment, la plupart des gens préfèrent être esclaves de leurs désirs secrets, plutôt que maître de leur vie grâce à l'amour.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis incapable d'expliquer l'existence du mal alors que, de toute évidence, le bien est une puissance supérieure. C'est un mystère occulte. Le mal donne en général des résultats immédiats ; c'est une force plus facile à domestiquer.
Commenter  J’apprécie          10
L'astronomie est issue de l'astrologie, et l'astrologie remonte à la nuit des temps. Celui qui rejette d'emblée les outils que les hommes ont utilisés pendant des milliers d'années est un imbécile. L'Occultisme est la Mère de la Science…. À mes yeux, l'astrologie, quand elle est bien pratiquée, n'est rien d'autre que la mise en application de statistiques. La question posée est très simple : peut-on établir une corrélation entre la position et le mouvement de certains corps célestes d'une part et le comportement des gens d'autre part ? Les compagnies d'assurances ne font pas autre chose ; elles établissent des barèmes en fonction de l'environnement d'un individu, son métier, sa race et ainsi de suite. Tu connais beaucoup de compagnies d'assurance qui font faillite, toi? De deux choses l'une : soit les tendances dominantes de la vie d'un individu correspondent aux prédictions de l'horoscope, soit elles ne correspondent pas. Tu serais surpris par le nombre de fois où elles correspondent . La statistique.
Commenter  J’apprécie          10
Persépolis, telle une cité aux pierres qui murmurent,
me parlait de beaucoup de choses :
j'étais un étranger dans une culture totalement inconnue,
très loin de chez moi,
seul,
ayant le mal du pays et ayant très peur de mourir
sans jamais revoir un visage aimé.
Commenter  J’apprécie          10
Cette société ne vous laisse pas mourir, elle vous en donne envie.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de George C. Chesbro (849)Voir plus

Quiz Voir plus

Mon hit-parade théâtre.

Une pièce dont le personnage éponyme meurt dès le 3ème acte (sur 5).

« Phèdre » de Racine
« Dom Juan » de Molière
« Jules César » de Shakespeare
« Hernani » de Victor Hugo

9 questions
20 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}