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Citations de George C. Chesbro (111)


Si l'information est une arme, comme je le pense, j'étais paré pour la chasse à l'ours.
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Vous êtes le plus petit des deux frères , mais c'est vous qui avez la plus grande gueule.
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Des ombres grisâtres, des ondes de doute et de gêne, apparurent soudain sous la surface de ses yeux pâles. Ces ombres, je les connaissais bien : toute ma vie, je les avais vues obscurcir les yeux d’autrui. Les nains qui ne sont pas sagement cantonnés dans un cirque ont toujours tendance à embarrasser les gens.
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Même si je n'avais pas été en train de me geler dans ma cabane à outils, couché tout habillé, avec mon anorak, sous trois couvertures, et quasiment enlacé à mon chauffage au fuel, je savais que je n'aurais pas réussi à dormir. Mongo ne se sentait pas Magnifique. J'étais furieux après moi, de manière générale, et plus particulièrement à cause de mon comportement récent.
Au fil des ans, Garth et moi avions croisé notre lot de fanatiques religieux pour qui la meilleure façon de traiter ceux qui ne partageaient pas leurs croyances était de les éliminer, mais Marc Coletis et Dylan Parker n'appartenaient pas à cette catégorie. C'étaient des individus inoffensifs qui ne faisaient du mal qu'à eux-mêmes et gâchaient leur vie avec leurs fantasmes reli­gieux incontrôlables. Parker avait dit vrai : il n'obligeait personne à partager son rêve d'une nouvelle existence surgie de l'oubli. J'avais lu une théorie selon laquelle certains malades mentaux atteints de délire mystique avaient dans le cerveau une zone qui produisait des changements chimiques déclenchés par leurs obsessions. Résultat, ils se prenaient pour des dieux, des anges ou des messies, et évoluaient dans un état d'euphorie équivalent à l'excitation que pouvait provo­quer, chez d'autres individus, l'usage de cocaïne ou d'héroïne. Mais peu importait la cause de la folie de Parker ou de Coletis ; en bombardant d'insultes gratuites, de moqueries et de sarcasmes ces pauvres malheureux, je n'avais réussi qu'à m'avilir.
Ma fiancée me manquait terriblement. Seul et transi de froid, j'étais hanté par des fantômes provenant de notre passé commun qui rongeaient mon âme et ma quiétude. Très jeune, quand je faisais partie du Statler Brothers Circus, j'avais été amoureux, éperdument, de Harper Rhys-Whitney, la célèbre charmeuse de serpents. Mais je l'aimais de loin, de l'autre côté du vaste gouffre psychologique que j'avais creusé pour me protéger de la souffrance. Harper était la Belle, et moi la Bête. Elle était magnifique et incroyablement sexy, mais aussi incontrôlable et inconstante ; elle consommait une demi-douzaine d'amants par an, ne cessant de faire souffrir et de souffrir.
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Dormir auprès de Jésus l’avait toujours protégée jusqu’à maintenant ; mais ce soir, les voix électriques avaient réussi à pénétrer dans ce sanctuaire. Voguant sur les vents âpres du début avril, enveloppés de ténèbres, copiant le langage primitif et le zézaiement de la pluie, les Orateurs – ils étaient trois cette fois-ci – l’avaient retrouvée peu après minuit. En d’autres occasions, quand les Orateurs l’avaient découverte à cet endroit, Jésus les avait convaincus de s’en aller et de la laisser en paix ; mais ce soir, Hô Chi Minh n’avait eu de cesse de défier Jésus et de persuader les autres de l’imiter ; pendant presque deux heures, les Orateurs avaient juré et craché, ils lui avaient uriné dessus depuis le paquet de nuages noirs frémissants que le Sauveur de pierre tenait au-dessus de sa tête dans ses bras tendus. La douleur provoquée par les voix des Orateurs – des décharges électriques frémissantes qui contractaient ses muscles, faisaient vibrer ses os, lui brûlaient et lui gonflaient les yeux – ne cessait d’empirer ; elle savait qu’il lui fallait échapper aux Orateurs si elle ne voulait pas mourir.
Marilyn Monroe le lui avait dit.
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C’était le genre d’homme à qui on aurait acheté de confiance une voiture d’occasion.
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Parfois, il ne voyait rien du tout, un vide étrange et inquiétant dans les yeux de ces hommes et de ces femmes affalés dans l’ombre des entrées d’immeubles, ou qui avançaient sur le trottoir en traînant les pieds, tels des zombies. Des dizaines d’ivrognes étaient étalés sur le bitume, certains vomissaient dans le caniveau. La rue de Bowery semblait bordée d’épaves humaines […].
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Sale nain de merde ! Espèce de dégénéré ! Tu n’es qu’un monstre !
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Mon ancien patron avait l'air mal à l'aise et déplacé sur le campus — un génie débraillé surgi sans prévenir de mon passé. Avec son pantalon trop grand et son vieux pull rapiécé, Phil Statler était un souvenir irrégulier et douloureux de mon ancien monde qui m'attendait sur le trottoir.
Ce souvenir en libéra une nuée d'autres qui se mirent à bourdonner dans ma tête telles des mouches en colère. Mon esprit passa soudain à la vitesse supérieure, me catapultant en arrière dans l'estomac de sciure d'une bête à mille yeux. Les projecteurs s'allumèrent ; la bête rit à la vue de la silhouette rabougrie au centre de l'arène. Je commençai mon numéro, lançant mon corps dans un dédale de trampolines, tremplins, cordes et barres ; la bête retint son souffle et applaudit. Le numéro terminé, elle m'acclama ; mais, comme toujours, l'écho de cet horrible rire persista, me rappelant que si je voulais être pris au sérieux, je devais être le meilleur.
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J'éprouvais une méfiance naturelle à l'égard des politiciens.
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Une légère brise s'infiltra dans la pièce et apporta avec elle l'odeur des fleurs sortant de terre quelque part, au tout début du printemps.
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- Je me souviens d’avoir lu un article sur cet avion rempli de Russes qui retournaient volontairement dans leur pays après avoir vécu ici, pendant plusieurs années pour certains. Ils prétendaient ne pas pouvoir s’habituer à notre mode de vie. Moi, avec mon salaire de cent mille dollars par an, je ne comprenais pas comment on pouvait quitter de son plein gré ce pays de la liberté. Maintenant je comprends. Vous êtes libre ici, mais ça signifie également que vous êtes libre de dégringoler ; d’avoir faim, d’être malade, de perdre votre toit. Oh ! bien sûr, on ne vous laissera pas mourir. Mais dans ce pays, quand vous perdez, vous perdez pour de bon. On vous donne juste de quoi survivre, et en échange, on vous vole votre amour-propre. Cette société ne vous laisse pas mourir, elle vous en donne envie.
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Tu comprends ça, le nabot, Dieu t’a raté !
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Ce que j'ai écrit ci-dessus est valable, et même vrai, mais j'aurais pu y ajouter ma conviction selon laquelle la naissance de Mongo fut aussi grandement favorisée par ce sentiment que j'avais, moi, d'être un nain, psychologiquement, face à cette tâche effrayante qui consiste à devenir écrivain. Ce nain peut donc être considéré comme une métaphore de mon impression d'impuissance, tandis que je tournais en rond, à petits pas, au pied de cet objectif semblable imposante et inaccessible.
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- Tommy, votre cervelle fout le camp par vos oreilles.
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Tu es d'une incroyable fidélité envers tes amis et parfois, cela peut te rendre myope ou même aveugle.
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Mère Nature s'était arrangée pour compenser l'ironie de ma naissance par un Q.I. qui, un beau jour, me raconta-t-on, s'était élevé d'un cran ou deux au-dessus de la normale.
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Ses yeux étaient pareils à deux lunes pales et sans vie, suspendues dans un visage grêlé, d'une laideur incroyable; un gros nez écrasé trônait au milieu de cette face, comme une roquette brisée dérivant vers le néant.
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L'homme qui remplissait l’encadrement de la porte était colossal : un bon mettre quatre-vingt cinq et plus de cent quarante kilos, le tout reposant sur des pieds ridiculement petits. Mais il n'y avait rien de ridicule dans le pistolet-mitrailleur qu'il tenait dans sa main droite.
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L'alcool de la veille au soir avait apparemment lubrifié mes articulations, car je marchais sans boiter.
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