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Citations de Georges Bernanos (989)


Georges Bernanos
La force et la faiblesse des dictateurs est d avoir fait un pacte avec le désespoir des peuples.
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Chaque crime crée autour de lui comme une sorte de tourbillon qui attire invinciblement vers son centre innocents ou coupables, et dont personne ne saurait calculer à l'avance la force ni la durée.
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Toute vie surnaturelle a sa consommation dans la douleur, mais l’expérience n’en a jamais détourné les saints.
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Après vingt siècles de christianisme, tonnerre de Dieu, il ne devrait plus y avoir de honte à être pauvre. Ou bien, vous l’avez trahi, votre Christ ! Je ne sors pas de là. Bon Dieu de bon Dieu ! Vous disposez de tout ce qu’il faut pour humilier le riche, le mettre au pas. Le riche a soif d’égards, et plus il est riche, plus il a soif.
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Tu ne m’as aimée qu’un instant, mais tu ne saurais l’effacer du passé.

(Madame Dargent)
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Et j'ai compris aussi que pour retrouver le calme, il suffisait de me taire.
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La tragédie espagnole, préfiguration de la tragédie universelle fait éclater à l’évidence, la misérable condition de l’homme de bonne volonté dans la société moderne qui l’élimine peu à peu, ainsi qu’un sous-produit inutilisable. L’homme de bonne volonté n’a plus de parti, je me demande s’il aura demain une patrie.
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Le spectacle de l’injustice m’accable, mais c’est probablement parce qu’il éveille en moi la conscience de la part d’injustice dont je suis capable.
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La vie était pour elle comme remplie à pleins bords d'un breuvage délicieux qui se changeait en amertume dès qu'elle y trempait les lèvres.

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J'admire les idiots cultivés, enflés de culture, dévorant les livres comme des poux, et qui affirment, le petit doigt en l'air, qu'il ne se passe rien de nouveau, que tout s'est vu. Qu'en savent-ils ?
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J’estime […] que l’obscurité rapproche les gens. C’est une bonne chose, une très bonne chose. Quand il n’y voit goutte, le plus malin n’est pas fier. Une supposition que vous m’ayez rencontré en plein midi : vous passiez sans seulement tourner la tête…
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Assez de grimaces, hypocrites! Torchez-vous une dernière fois les yeux, et revenons si vous le voulez bien à l'aviateur bombardier. Je disais donc que le brave type qui vient de réduire en cendres une ville endormie se sent parfaitement le droit de présider le repas de famille, entre sa femme et ses enfants, comme un ouvrier tranquille sa journée faite. "Quoi de plus naturel!" pense l'imbécile, dans sa logique imbécile, "ce brave type est un soldat, il y a toujours eu des soldats". Je l'accorde. Mais le signe inquiétant, et peut-être fatal, c'est que précisément rien ne distingue ce tueur du premier passant venu, et ce passant lui-même, jusqu'ici doux comme un agneau, n'attend qu'une consigne pour être tueur à son tour, et, devenant tueur, il ne cessera pas d'être agneau. Ne trouvez-vous pas cela étrange? Un tueur d'autrefois se distinguait facilement des autres citoyens, non seulement par le costume, mais par sa manière de vivre. Un vieux routier espagnol, un lansquenet allemand, ivrogne, bretteur et paillard, se mettaient, comme d'eux-mêmes, en dehors, ou en marge de la communauté. Ils agissaient ainsi par bravade sans doute, mais nous savons que la bravade et le cynisme sont toujours une défense, plus ou moins consciente, contre le jugement d'autrui, le masque d'une honte secrète, une manière d'aller au-devant d'un affront possible, de rendre terreur pour mépris. Car le routier espagnol, le lansquenet allemand se jugeaient, eux aussi, de simples instruments irresponsables entre les mains de leurs chefs, mais n'en étaient pas fiers. Ils préféraient qu'on les crût plutôt criminels que dociles. Ils voulaient que leur irresponsabilité parût venir plutôt de leur nature, de leurs penchants, de la volonté du Bon Dieu, auquel ils croyaient en le blasphémant. Le bombardier d'aujourd'hui, qui tue en une nuit plus de femme et d'enfants que le lansquenet en dix ans de guerre, ne souffrirait pas qu'on le prît pour un garçon mal élevé, querelleur. "Je suis bon comme le pain, dirait-il volontiers, bon comme le pain et même, si vous y tenez, comme la lune. Le grincement de la roulette du dentiste me donne des attaques de nerfs et je m'arrêterais sans respect humain dans la rue pour aider les petits enfants à faire pipi. Mais ce que je fais, ou ne fait pas , lorsque je suis revêtu d'un uniforme, c'est-à-dire au cours de mon activité comme fonctionnaire de l'État, ne regarde personne."
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Et aujourd'hui voilà qu'elle songeait à sa propre mort, le coeur non serré par l'angoisse, mais par l'émoi d'une découverte prodigieuse, l'imminente révélation d'un secret, ce même secret que lui avait refusé l'amour. Et, certes, l'idée qu'elle se faisait de cet évênement mystérieux restait puérile, mais l'image qui la laissait la veille insensible, l'enivrait maintenant d'une tendresse poignante. Ainsi un visage familier nous apparaît dans la lumière du désir, et nous savons tout à coup que depuis longtemps il nous était plus cher que la vie.
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— C’est la fièvre, ma pauvre amie, dit-il, c’est la fièvre de minuit. Demain matin…
— Ah! non ! s’écrie-y-elle. Demain matin ! Je ne reverrai pas, je ne veux pas voir un autre matin. La grande affaire se fera cette nuit… Tu peux bien tout de même me donner une heure de ton temps, poursuit-elle avec une rage croissante, tu ne vas pas me laisser là, à la minute décisive… Oh ! je sais, va ! Tu ne m’as jamais aimée. M’as-tu seulement regardée ?
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Organisez le culte du Pauvre Inconnu .
Vous l'enterrerez place de la bourse et desormais on ne verra plus à Paris un roi de l'acier, de la houille ou du petrole qui ne considere comme un devoir de venir déposer une couronne sur la dalle sacrée
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Georges Bernanos
On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.
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Georges Bernanos
C’est pourtant la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale.
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Georges Bernanos
L'espérance est un acte héroïque et désintéressé de l'âme dont les lâches ou les imbéciles ne sont nullement capables . C'est l'illusion qui leur tient lieu d'espérance...
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L' Eglise dispose de la joie, de tout la part de joie réservée à ce triste monde. Ce
que vous avez fait contre elle, vous l' avez fait contre la joie .
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Eh bien, donc, lorsque je ne suis plus capable de rien, que je ne tiens plus sur mes jambes, avec mon mauvais point de côté, je vais me cacher dans un coin, toute seule et –vous allez rire- au lieu de me raconter des choses gaies, des choses qui remontent, je pense à tous ces gens que je ne connais pas, qui me ressemblent –et il y en a, la terre est grande !- les mendiants qui battent la semelle sous la pluie, les gosses perdus, les malades, les fous des asiles qui gueulent à la lune, et tant ! et tant ! Je me glisse parmi eux, je tâche de me faire petite, et pas seulement les vivants, vous savez ? les morts aussi, qui ont souffert, et ceux à venir, qui souffriront comme nous… - « Pourquoi ça ? Pourquoi souffrir ? » qu’ils disent tous… Il me semble que je le dis avec eux, je crois entendre, ça me fait comme un grand murmure qui me berce. Dans ces moments-là, je ne changerais pas ma place pour celle d’un millionnaire, je me sens heureuse.
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