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3.73/5 (sur 179 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 11/07/1906
Mort(e) à : Paris , le 16/03/1989
Biographie :

Georges Blond est un journaliste et un écrivain français.

Son vrai nom est Jean-Marie Hoedick

Après une vie aventureuse de marin, il se consacre à l'écriture de romans historiques ou d'ouvrages de vulgarisation historique qui connaissent un succès certain auprès du grand public. Ses thèmes de prédilection sont la Première Guerre mondiale (La Marne, 1974), l'histoire maritime (Histoire de la flibuste, 1971) et la période napoléonienne (La Grande armée, 1982).

Dans les années 1930, il a contribué à la revue Candide.

En 1940, bien que mobilisé à Brest comme enseigne de vaisseau, il collabore à Je suis partout avec Robert Brasillach.

En 1942, il participe au second voyage des écrivains français en Allemagne en compagnie de Pierre Drieu La Rochelle et Jacques Chardonne. Il en tire un article dans Petit Parisien intitulé: «Les invités de Goethe».

À l'été 1943, il quitte Je suis partout à la suite de Robert Brasillach et Henri Poulain à la suite d'un différend avec Charles Lesca. Il a souffert d'une dégradation nationale en 1949 pour son implication dans la collaboration

On lui doit de nombreux ouvrages historiques écrits après 1945, les sujets traitent de l'armée et de batailles; on lui doit en 1966 la première biographie sur le maréchal Pétain. Cette dernière le présente sous un jour plutôt favorable et développe un certain nombre de clichés.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
A bord des navires des convois et de leurs escorteurs, à bord des cargos réquisitionnés jetés avec des moyens dérisoires dans la fournaise des ports bombardés, des hommes se sont élevés au dessus d'eux-mêmes, se sont montrés héroiques, il faut bien prononcer ce mot, avec un naturel surprenant, avec une absence absolue d'emphase et de phraséologie guerrière, simplement pourra-t-on dire, en accomplissant jusqu'au bout leur devoir professionnel. Cela mérite de n'être pas oublié. Et }e crois que l’appareillage du Jean-Bart (encore une fois, quel que soit le narrateur) demeure inoubliable dans les annales de la volonté humaine.

Comme je l'écrivais au début de la première édition, « tous les faits rapportés ici sont historiques. Les sources de l'auteur ont été les rapports de mer des officiers de marine et des capitaines au long cours, les citations à l’ordre de l’armée de mer et des divisions navales, divers documents provenant des archives de l’Amirauté française, enfin les témoignages directs et l’information personnelle ».

Il m'arrive encore parfois de rencontrer un survivant de ces aventures, visage moins aigu qu'alors, silhouette plus confortable, mais avec toujours au coin de l’œil cette fine patte d’oie qu'on n’acquiert que sur une passerelle. Nous prononçons quelques noms de navires, quelques noms de marins. Et toujours, ensuite, il y a un silence. Je n’ai jamais compris mieux que maintenant pourquoi j'avais intitulé ce livre L'Epopée silencieuse.
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Petain : Je ne sais pas si vous vous rendez compte que nous perdons ici à Verdun 3000 hommes par jour.

Joffre : Je le sais , mon cher Petain, mais il s'agit de gagner la guerre.

Joffre avait évidement le droit de se rappeler, par exemple, la parole échappée à Napoléon devant les morts du champ de bataille de Wagram :
" Une nuit de Paris réparera tout cela."
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Quelque chose se produisit.
Les hommes virent la mince couche de neige tomber des branches; Avant tout bruit, avant même que fut perceptible le grand claquement de l'horizon, la neige se détacha des branches et tomba.

Quelques minutes plus tard, le général Passaga inscrivait quelques lignes sur son journal : " Je perçois nettement, par le sol de mon abri, un roulement de tambour incessant, ponctué de rapides coups de grosse caisse."
L'abri du général Passaga se trouvait dans les Vosges à 160 km de Verdun.


21 février 1916, 7h15 la bataille de Verdun vient de commencer.
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La chaleur était intolérable. La poussière soulevée par l'Armée en marche rapide était si épaisse que les hommes apercevaient tout juste le rang qui allait devant eux. La poussière n'était pas blanche ,ni grise ,mais roussâtre. Elle pénétrait dans les narines , dans la bouche, dans les yeux.
Pour s'en défendre ,beaucoup de soldats s'étaient enveloppé la tête de chiffons ne laissant dans cette sorte de pansements que des fentes pour les narines et les yeux; on aurait dit d'étranges fantômes.......
Ou sommes nous ? encore en Espagne ? Non , en Russie. Entre Vilna et Vitebsk . Cette masse d'homme en marche en direction de Moscou c'est la Grande Armée .400 000 hommes
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Dans la tranchée allemande bien creusée au fond de laquelle il y a maintenant quinze centimètres de boue, les hommes frémissent, assourdis, le visage contracté. En regardant bien on voit que la boue dans laquelle plongent leurs bottes frémit, elle aussi, remuée par les ébranlements du sol. C'est le tonnerre allemand qui est déchaîné, mais cependant ces hommes sont courbés sous l'angoisse, leur cerveau comme brûlé car nul ne saurait déchaîner impunément un tel tonnerre. Parfois ils sont jetés contre la paroi de leur tranchée par le souffle d'un obus de 420 passant au-dessus de leur tête, énorme train de ferraille roulant dans les airs, et ils sentent sous leurs pieds le roulement de mille trains souterrains.

Trois heures de l'après-midi. Bruit et souffrance, on a le cerveau brûlé et en même temps on a froid, car le temps s'est couvert et la neige commence à tomber. Ceux d'en face doivent à peine s'en apercevoir, l'ouate silencieuse qui descend du ciel se volatilise à la fureur des explosions bien avant de toucher le sol, mais ici elle arrive jusqu'aux hommes à travers le passage des obus. La neige après le froid, après la pluie. Les troupes d'assaut occupent les tranchées de première ligne depuis maintenant neuf jours. Plusieurs fois les généraux commandants de corps d'armée ont demandé s'ils pouvaient relever ces troupes mais chaque fois la réponse a été : " Non, l'attaque va être déclenchée très probablement demain matin ". D'un matin à l'autre, d'un matin à l'autre, terrible attente. A peine est-il besoin de parler de la souffrance physique: pieds dans la boue, froid, nourriture froide, beaucoup de malades du ventre. A l'assaut en caleçon brenneux, camarade, voilà un sujet de plaisanterie parmi les Stosstruppen !.
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La plupart de ces soldats qui avaient commencé par marcher joyeusement derrière l'ennemi en retraite, respiraient pour la première fois l'odeur de la guerre, ils la découvraient.
Pas mal d'entre eux devaient connaitre cette odeur pendant des années, sans jamais s'y faire; la plupart sans oser jamais en parler, car elle leur faisait éprouver une espèce de honte pour le genre humain.
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En certains points, les fantassins allemands vont franchir les premières lignes françaises sans s'en apercevoir. Sans avoir le moindre indice que là ont existé des tranchées, des abris, des rondins, des sacs de sable, des morceaux de caisses et des êtres humains.
Et voilà l'extrême début de la bataille de Verdun : ces premières positions qui ont intégralement disparu; qui ont sombré dans le sol, corps et biens.
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Des hommes tombent en jurant, des hommes tombent avec un cri, des hommes tombent sans un mot, comme des sacs de terre. Le phénomène Verdun a commencé
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Dans ce que nous nommons sans penser à sa réalité " guerre d'usure", on pourrait appeler bouchers tous les chefs militaires qui ont donné l'ordre d'attaques et de contre- attaques, dont l'objet ( avoué ou non ) n'était pas d'obtenir un résultat tactique ou stratégique, mais d'obtenir, au prix de pertes acceptées d'avance, une diminution du nombre des soldats ennemis.
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incipit :
Le 11 février 1949, à la tombée de la nuit, l'aviso polaire Commandant-Charcot se trouvait dans l'océan Glacial Antarctique par 63° de latitude sud et 141°20' de longitude est, faisant route au sud par bonne brise d'est, petite houle moutonneuse. Sur la passerelle, le lieutenant de vaisseau qui venait de quitter le quart était resté pour bavarder un moment avec l'officier qui le relevait.
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