C’est tout justement ce qui m’était arrivé avec la femme de Laurianne : à force de lui lancer des calottes pour rire et de la bousculer dans les coins, j’avais fini, non, si vous voulez, par en devenir amoureux, mais tout au moins par la désirer violemment.
On a beau ne plus être un gamin et avoir passé l’âge où l’on tombe en extase devant les figures de cire des devantures de perruquiers, vous, moi, tous enfin, tant que nous sommes, nous n’en avons pas moins, comme dit le poète, le cochon qui nous dort dans l’âme et auquel il n’en faut pas lourd pour s’éveiller.
La femme d’un ami est sa chose, son bien, comme sa montre ou son porte-monnaie et je ne vois pas qu’il y ait moins de malhonnêteté à lui dérober l’un que l’autre.
La femme d’un ami est une chose sacrée : on la regarde, mais on y touche pas ; c’est une question de délicatesse élémentaire et un principe dont tu ne sortiras pas.
La douceur de l'homme pour la bête est la première manifestation de sa supériorité sur elle.