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Citations de Georges Pompidou (191)


O rêveuse, pour que je plonge
Au pur délice sans chemin,
Sache, par un subtil mensonge,
Garder mon aile dans ta main.

Une fraîcheur de crépuscule
Te vient à chaque battement
Dont le coup prisonnier recule
L'horizon délicatement.

Vertige ! voici que frissonne
L'espace comme un grand baiser
Qui, fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni s'apaiser.

Sens-tu le paradis farouche
Ainsi qu'un rire enseveli
Se couler du coin de ta bouche
Au fond de l'unanime pli !

Le sceptre des rivages roses
Stagnants sur les soirs d'or, ce l'est,
Ce blanc vol fermé que tu poses
Contre le feu d'un bracelet.
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Les grands bois et les champs sont de vastes asiles
Libres comme la mer autour des sombres îles,
Marche à travers les champs une fleur à la main ...
Pour nos cheveux unis, un lit silencieux ....
Je dirai qu'ils sont beaux quand tes yeux l'auront dit ....
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Mon rêve familier (Verlaine)

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de son front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore,
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
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Personne n'a sourciller à l'idée que l'on abdiquât la défense nationale entre les mains de l'Angleterre, car c'est de cela qu'il s'agit.
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Le Temps qui, sans repos, va d'un pas si léger,
Emporte avecque lui toutes les belles choses :
C'est pour nous avertir de le bien ménager
Et faire des bouquets dans la saison des roses.

(Consolation à Idalie sur le mort d'un Parent -
Les Amours -
François L'Hermite, sieur du Soliers, dit Tristan l'Hermite 1601-1655)
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On n'est pas plus maître de travailler que de comprendre, la volonté est une grande illusion.
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Mais naturellement il faudrait les payer, vous n'obtiendrez personne pour rien, si ce n'est des apôtres, et je ne crois pas qu'il en existe beaucoup.
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Pompidou à 19 ans :
J'ai l'impression que si j'avais le pouvoir, je ferais le dictateur. Malheureusement j'ai peu de chances. Je me résigne mais qu'il y a des gens plats !
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Il n'y a rien de si chic qu'une femme, rien de si épatant qu'un corps de femme. Le donjuanisme, en théorie c'est bien. En pratique, c'est mieux à condition de ne pas trop faire souffrir mais, pour faire souffrir, il faut d'abord être aimé.
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Le matérialisme de la société d'abondance ne satisfait pas les aspirations de l'homme et ne donne pas un sens suffisant à la vie.
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De nos jours, le recul de la foi, la libération de la femme et le progrès scientifique réunis conduisent à une liberté de mœurs et à une négation des valeurs morales traditionnelles qui font disparaître toute entrave sans rien mettre à la place.
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André Malraux " L'accent d'un sculpteur oublié depuis des millénaires nous semble aussi invulnérable à la succession des empires que l'accent de l'amour maternel. "
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El Desdichado

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus?... Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encore du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

Gérard de Nerval
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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie!

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure
Quoi! nulle trahison?...
Ce deuil est sans raison...

Paul Verlaine
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Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Paul Verlaine
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Le sauvetage du paysage français doit être une de nos préoccupations constantes et primordiales. La vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon, créera chez tous un besoin d'évasion, de nature, de beauté. L'autoroute sera utilisée pour les transports qui n'ont d'autre objet que d'aller d'un point à un autre. La route doit redevenir pour l'automobiliste, à la fin du XXe siècle, ce qu'était le chemin pour le piéton ou le cavalier : un itinéraire que l'on emprunte sans se hâter, pour se distraire et voir la France. De grâce, laissons-lui son visage accueillant et ne détruisons pas systématiquement ce qui en fait la beauté.
Georges Pompidou à Jacques Chaban-Delmas (Premier Ministre) - 1970
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De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L’Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

Verlaine Art poétique
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Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis,
Je m'en vais le premier vous préparer la place.

Sonnets posthumes, Pierre de Ronsard, page 98.
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Déjà la nuit en son parc amassait
Un grand troupeau d'étoiles vagabondes,
Et, pour entrer aux cavernes profondes,
Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait ; (...)

Sonnet L'Olive, Joachim du Bellay, page 71.
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S'il est bon de réagir contre le conformisme, à de certains moments le pire des conformismes consiste à renverser systématiquement l'échelle des valeurs, et non pas seulement dans la confrontation des écrivains, mais dans l'importance respective donnée pour chacun d'eux à leurs différentes œuvres. On a voulu, chez beaucoup de nos poètes, mépriser le connu au profit de l'inconnu.

Georges Pompidou, Préface, page 16.
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