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Citations de Gilles Paris (463)


Mais ce bonheur est de courte durée. Tout semble bien aller pourtant. Je suis heureux avec Laurent. J'ai écrit un livre qui a du succès. J'ai un chouette appartement, un travail que j'aime. J'ai enfin trouvé mon équilibre et tout va me filer entre les doigts. Cette troisième dépression qui s'amorce restera la plus inexplicable de toutes, et la plus rude. Elle va durer deux ans. Un an complet d'hôpitaux ou de cliniques psychiatriques dont Cochin, Enghien, Sainte-Anne, la Pitié-Salpétrière, La Lironde à Montpellier. Un an pour remonter la pente, Les médecins évoqueront l'incidence du succès. La fatigue, mais les dépressions sont en grande partie inexplicables, c'est ce qui les rend si complexes. L'explication rassure toujours. p. 129
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Après la parution d’Au pays des kangourous va naître en moi le sentiment que mes livres sont en partie responsables de mes dépressions. Après chaque lancement, je rechute. C’est systématique. Laurent, toujours pratique, me conseille d'arrêter d'écrire.
Autant mourir.
Les médecins, sans trop s’avancer, évoqueront la fatigue cérébrale. Est-ce que je me vide en écrivant chaque roman ? Mais me vider de quoi ? De mots produits par mon inconscient ? Est-ce qu'en allant toujours plus profond en moi, je crée une fissure dans laquelle je disparais, comme celle du plafond de ma chambre d’adolescent ?
Face à sa page ou à son écran, l'écrivain est seul. Une solitude choisie, un éloignement volontaire. p. 59
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La psychanalyse ne m'a pas changé, elle m'a ouvert l'esprit. Elle m'a sûrement aidé à mieux comprendre qui je suis.
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La légende urbaine attribue le succès d'un livre à l'auteur et l'échec à l'attaché de presse. Je préfère penser que le livre est à l'origine de tout. S'il est bon et que l'attaché de presse active ses réseaux, les médias en parleront certainement. Le reste ne dépend plus des attachés de presse. Mais si le livre est mauvais, tous aux abris. Personne n'est dupe, mais dans la chaîne du livre, tout le monde a son rôle à jouer. L'attaché de presse n'en est qu'un maillon.
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Se battre, c'est aussi franchir certaines barrières, ne pas s'écouter sans cesse.
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Les rides, c'est rien qu'une boîte à questions pas posées qui s'est remplie avec le temps qui s'en va.
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Les adultes, des fois, ça dit des trucs stupides à cause de la peur qui leur dévore le coeur.
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lle salut de la tête Géraud le médecin, et Côme le curé. Elle ne se risquera pas à les embrasser. Chez les Mortemer, on garde ses émotions pour soi. Elle vient d’attraper mes doigts, sans s’y accrocher cette fois, comme lors de nos promenades le long des falaises. On remonte lentement l’allée du cimetière, la maison des morts avec toutes ces tombes grisâtre où ont été ensevelis des hommes, des femmes et des enfants que je n’ai pas connus et pour lesquels je ne ressens rien. Tout comme avec grand-père et papa. J’ai mes raisons. Olivia s’appuie sur mon épaule et fait peser son grand âge. En un an elle a perdu un mari et un fils. Je serais presque heureuse de rentrer à la maison si maman n’était pas malade. On n’a pas besoin des hommes. Ils n’apportent que du malheur.
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Incipit :

Depuis tout petit, je veux tuer le ciel à cause de maman qui me dit souvent :
- Le ciel, ma courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on est pas grand chose dessous.
- La vie, ça ressemble en pire à tout ce gris du ciel avec ces saloperies de nuages qui pissent que du malheur.
- Tous les hommes ont la tête dans les nuages. Qu'ils y restent donc, comme ton abruti de père qui est parti faire le tour du monde avec une poule.
Des fois, maman dit n'importe quoi.
J'étais trop petit quand mon papa est parti, mais je vois pas pourquoi il aurait emmené une poule au voisin pour faire le tour du monde avec. C'est bête une poule : ça boit la bière que je mélange aux graines et après ça titube jusqu'au mur avant de s'écrouler par terre.
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Ma mère est morte quand je suis née. Comme je ne l'ai pas connue, je n'ai pas de chagrin.
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Et les grandes personnes c'est pareil.
C'est plein de points d'interrogations sans réponses parce que tout ça reste enfermé dans la tête sans jamais ressortir par la bouche. Après, ça se lit sur les visages toutes ces questions jamais posées et c'est que du malheur ou de la tristesse.
Les rides, c'est rien qu'une boîte à question qui s'est remplie avec le temps qui s'en va.
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Et si maman en avait marre d'être au ciel avec papa et qu'elle avait envie d'une bière, comment elle fait si elle peut plus entrer?
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On s'attarde dans ce bistrot où les gens ont l'air heureux. Mais j'ai appris à me méfier des sourires. Ce sont des masques qui cachent la vraie nature de ceux qui les portent.
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On est con quand on est jeune. Malheureusement cela ne s'arrange pas plus tard.
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Papa, c'est hulk et shrek à la fois.
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Parfois les grandes personnes ne sont pas très douées pour exprimer leurs sentiments.
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Lire, c’est un refuge pour se cacher des autres. Moi, tous ces mots me donnent parfois le tournis. Et j’ai trop peur de tomber à l’intérieur de ces pages qui racontent souvent le malheur du monde.
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Amoureuse, ça veut dire que le cœur s'affole pour une autre personne et que tout le sang monte à la tête. C'est Alicia qui le dit. Le reste du temps, le coeur bat lentement, et personne ne l'entend. (p13)
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Ça fait bientôt trois mois qu'Ahmed fait pipi au lit et qu'il demande tous les matins à Rosy si son papa va venir le voir.
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« Je pensais à mon géant de père et à sa tête dans les nuages et je me disais que le ciel avait fait du mal à maman et qu’un jour je la vengerais comme dans les films et que je tuerais le ciel pour qu’on ne voie plus jamais les nuages qui pissent que du malheur. » (p. 58)
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