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Critiques de Gioacchino Criaco (31)
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Les âmes noires

Pendant quelques décennies, la 'Ndrangheta a régné sans partage sur la Calabre. Ou presque. Au cours de ces années, trois adolescents, dignes fils de cette terre âpre, ont refusé de se résigner à la pauvreté et à la soumission, et ont empoigné le premier barreau de l'échelle de la criminalité. Mettant un point d'honneur à ne pas prêter allégeance à la mafia locale, ils marchent néanmoins sur ses plate-bandes, sachant parfaitement qu'ils s'engagent de ce fait dans une funeste voie sans issue. Braquages, enlèvements crapuleux, trafic d'héroïne puis de cocaïne, liens avec le terrorisme islamiste, le "métier" évolue au fil du temps, de plus en plus ambitieux et rentable, en fonction de l'offre et de la demande, au point de déplacer le centre névralgique des "affaires" des montagnes de l'Aspromonte à la prometteuse Milan. Mais malgré la corruption et/ou l'incurie des autorités, l'impunité n'est plus garantie, ce qui contraint nos trois "héros" à revenir dans leur région natale pour sauver leur peau et leur honneur, quitte à sacrifier un peu de leur liberté quand, pour une fois, la justice fait son travail correctement, parfois aidée par les 'ndranghetistes, éternels et mortels concurrents.



Narré par un de ces trois quasi-mafieux, "Les âmes noires" s'apparente presque à un documentaire raconté de l'intérieur. En plus du parcours des personnages et de la transformation crescendo de leur délinquance, le narrateur tente d'expliquer les origines de cette violence, tantôt en recourant à un récit mythique mêlant invasions et représailles sanglantes millénaires, tantôt en accusant, plus prosaïquement, la pauvreté endémique et la défaillance de l'État italien laissant le champ libre à la mafia.



Ce roman est porté par un souffle épique, est par moment puissant ou poignant, mais son style est trop elliptique et décousu pour moi. Sans compter que j'ai beaucoup de mal à entendre l'argument selon lequel il n'y aurait que la violence des actes pour se sortir de celle de la pauvreté.
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La Maligredi

Il était une fois, dans les montagnes de l'Aspromonte en Calabre, un petit village du nom d'Africo, dont les habitants, jusqu'en 1951, subsistaient grâce à l'élevage de chèvres et de moutons.



Jusqu'en 1951 seulement, parce que cette année-là, des inondations détruisirent le village, et obligèrent les autorités à bâtir dans l'urgence un nouveau village, cette fois sur la côte, pour y reloger les habitants. C'est ainsi que naquit Africo Nuovo, bourgade cependant de si peu d'importance que la plupart des trains ne s'y arrêtent pas mais ne font que ralentir, le temps pour les écoliers de les attraper au vol. Un seul train par jour marque un véritable arrêt à Africo : celui qui emporte les hommes vers le Nord, à Milan ou au-delà des frontières, à la recherche d'un travail qui nourrira leurs familles.



Car la vie à Africo et dans le reste de l'Aspromonte n'a jamais été facile. La misère règne dans cette région reculée et oubliée du pouvoir central. Les hommes sont au loin et, en attendant qu'ils reviennent (quand ils reviennent), les femmes triment comme des acharnées pour remplir les ventres de leurs enfants.



Et pendant ce temps, ces enfants, tels Nicolino et ses amis Antonio et Filippo, font les 400 coups avec les autres gamins du village.



Jusqu'au jour où on leur propose un petit boulot, simple mais suspect, contre une importante somme d'argent. Puis un autre, et encore un autre, de moins en moins simples et de plus en plus suspects, contre de plus en plus d'argent.



Jusqu'à ce que les trois compères manquent de peu de se faire pincer par les carabiniers.



Alors ils quittent les rangs des petits délinquants pour entrer dans ceux d'un révolutionnaire communiste local, qui cherche à donner à Africo et ses habitants une vie meilleure, en affrontant à la fois les autorités, les patrons cupides et la mafia. Autant dire un utopiste, et autant dire que cela ne sera, au final, pas un succès...



L'auteur est né à Africo Nuovo en 1965, et sait de quoi il parle. Cela se ressent dans ses descriptions des traditions religieuses et païennes, de la culture politique locale, de la vie de ces quartiers pauvres mais solidaires, où tout se sait, où tout le monde s'épie et où les rumeurs vont bon train.



A hauteur d'adolescence, Gioacchino Criaco raconte l'histoire de ces gamins attachants et de leurs tentatives plus ou moins concluantes de survivre dans cet endroit déshérité, où la mafia contrôle tout et voit d'un mauvais oeil qu'on vienne marcher sur ses plates-bandes. le côté lyrico-mythique de certains passages ne m'a pas toujours convaincue, mais « La Maligredi », à la fois roman (ou récit) épique et social, dresse un magnifique et âpre portrait de l'Aspromonte, de sa Nature et de ses habitants. Il rend également un hommage touchant aux fières « mères calabraises » et à « ceux qui ont tout risqué pour nous donner un monde meilleur ».



En partenariat avec les Editions Métailié.
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La soie et le fusil

Une belle decouverte italienne.

Une tragédie digne de Romeo et Juliette : un conflit entre deux familles qui prend ses racines quelques générations auparavant.

Julien et Agnese, le couple impossible, maudit, qui devra parcourir un chemin parsemé d'obstacles.

L'histoire fait la part belle aux femmes, dans ce monde de rivalité masculine, un monde violent et sanglant, où le mot d'ordre est la vengeance dans le sang. Les femmes de chaque famille se révèlent être le socle et le salut de leurs pères, leurs frères, leurs maris, leurs fils. Le destin final de cette tragédie est entre les mains des anciennes qui soutiennent la nouvelle génération.

Une belle histoire emplie de principe, de trahison, d'amour, de vengeance et de violence.

Une écriture poétique très agréable à lire. Un vrai talent de conteur.
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La soie et le fusil





Tragédie familiale, combat mythologique, un frère, une sœur et son amant. Julien après vingt années de prison retrouve la liberté. Milan a bien changé, les triades chinoises ont remplacé les calabrais dans les trafics en tous genres. Un monde sans pitié où règne la loi du loup et cette loi Julien l’a apprise de son père et de son grand-père et il la connait à la perfection. Ici la vie n’a de prix que pour rapporter un bénéfice à la confraternité. Les triades et les mafias ne résistent que parce qu’elles inspirent la crainte et qu’elles ne donnent aucune importance à la vie humaine.



Roméo et Juliette dans la ‘Ndranghetta. Le sang qui éclabousse chaque branche de l’arbre généalogique de deux familles, la vengeance, la haine et cet élan impossible à contenir, l’amour.



Dans cet univers violent, cru et sans pardon comment le sentiment amoureux peut-il éclore ? Julien et Agnese seuls face à un destin implacable, le Fatum qui dispose des humains comme les pions d’un jeu antique.



Plus qu’un polar italien, un polar calabrais qui prend sa source dans la mythologie du fleuve Allaro. Dans ce roman poétique et sanglant à la fois, Gioacchino Criaco parle de la région de son cœur et de son corps. Bien écrit, bien construit, « La soie et le fusil » se lit d’une traite.
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La Maligredi

Voici un roman emplit de soleil,de vent, de garrigue, de pierre, de tragique et de destinée humaine. Gioacchino Criaco connaît bien cette région car il s'agit de la sienne : La Calabre.

L'Italie du Sud pauvre et écrasée de soleil.

Nous sommes à Africo, en bordure de mer et au pied de l'Aspromonte. le bleu de la mer Ionienne répond à la pierre éclatante de lumière. le vent codifié la vie. " le vent ne détruit pas la vie, il la déplace seulement d'un lieu à l'autre ". Et ce vent est zéphyr, libeccio ou bruschiu

Un danger d'éboulement à fait que l'État ( les autorités) à déporté les habitants d'Africo sur la côte malsaine et marécageuse.

C'est un jeune garçon, au début du roman qui va nous raconter son village. Un village abandonné, pauvre où les trains ne s'arrêtent pas. Ils ralentissent juste pour que les collégiens puissent les prendre au vol.

Ce jeune garçon s'appelle Nicolino. Il vit avec sa mère et sa fratrie dans une " rughe": 2 bâtiments dessinant deux fers à cheval carré, sabot contre sabot : seize logements pour seize familles qu'elles soient d'une personne ou de dix - chaque logement avait deux pièces, une petite cuisine et une toilette. ( page 24)

Dans ses rughes il y a peu d'hommes, car ils ont émigrés pour l'Allemagne afin de trouver un emploi.

Ce sont les mères qui gèrent le village.

Nicolino à deux grands copains Antonio et Filippo avec lesquels il fait les 400 coups.

Nous allons suivre l'adolescence et le début de la vie d'adulte de ces trois copains. Une adolescence entre fêtes, rites religieux, solidarité, désagrégation sociale, le tout chapeauté par les mafias qui sont à l'affût.

Gioacchino Criaco implante son roman dans la deuxième partie du 20ème siècle. Des petites touches, des événements permettent de situer les années, mais sans plus.

Là n'est pas l'essentiel.

L'essentiel est dans ce creuset calabrais où la lutte des classes, les mafias régissent la vie de chacun.

Cela sent bon le cinéma italien des années 1970 -1990,le cinéma des Frères Taviani, le cinéma engagé d'Ettore Scola et Luigi Comencini.

La Maligredi est un roman social, une épopée entre mythe et tragédie. Les côtes calabraises bordées de la Mer Ionienne reçoivent toujours les embruns mythologiques grecs.

A la fin de cette lecture il me reste des bruits de trains, des bruits de luttes sociales, des bruits de pistolets mais aussi le bêtement des brebis et le ressac de la mer.

Il me reste les odeurs de fausse sauce, de pâtes aux pommes de terre, de cyste de garrigue et surtout l'odeur du jasmin que ramassait les mammas. Une odeur douce et suave à l'exact opposé de ce travail ingrat que le ramassage du jasmin.

Un livre remarquable .

Il existe toujours des lieux de lutte, de souffrance de tragédie , mais aussi des lieux d'espoirs où le vent soufflent sans se lasser.



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La Maligredi

Trois jeunes adolescents grandissent à Africo, au pied des monts de l'Aspromonte.

Ils font volontiers l'école buissonnière, ne sont pas avares de farces douteuses, se mettent parfois dans de sales draps.

En grandissant, entre mafia et révolution, ils cherchent leur place avec le désir omniprésent d'améliorer la vie de leur village, de lui donner une reconnaissance.

C'est un roman qui décrit une région sans espoir mais où portant rayonne l'espérance d'une vie meilleure.

Un auteur amoureux de sa Calabre natale et qui veut lui redonner sa vérité.

Non ce n'est pas qu'une région pauvre où règnent les mafieux.

Il y a des bergers, des travailleurs des familles simples et méritantes et surtout des mères dévouées et des enfants qui les aiment.

Entre les lignes, on voit les paysages, on sent les odeurs, on ressent la solidarité enttre les gens.

Je pense que Gioacchino Criaco a mis beaucoup de lui et de sa jeunesse dans ce livre.

Il rend un superbe hommage à la Calabre, à ses traditions, aux calabrais.
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La soie et le fusil

Je viens tout juste de découvrir Gioacchino Criaco, cet auteur Calabrais qui parle de sa région d’Italie, de sa Terre et des dures lois qui la régisse : la loi du plus fort notamment, mais pas seulement….



C’est l’histoire de deux familles qui vivaient l’une en face de l’autre, en montagne, sur les contreforts du massif d’Aspromonte dans une région très fertile en Calabre: les Therrime, venus d’Albanie pour servir le roi Alphonse d’Aragon et qui habitaient le village de Coraci et les Dominici, habitent celui d’Ascruthia depuis des temps immémoriaux. Puis les eaux sont montées, obligeant les habitants à venir vivre dans la même ville, à l’embouchure du fleuve dans les jardins d’Allaro, près de la mer ionienne. Ces deux familles se haïssent depuis la nuit des temps, pratiquent la vendetta par respect des traditions ancestrales sans se poser de questions et suivent la loi du sang, comme une malédiction, le destin, le Fatum…



Ce nouveau « Roméo et Juliette » revu et corrigé par G. Criaco donne dans le roman noir, très noir. Roméo – Julien Dominici dans le roman – est devenu un tueur en faisant parler la poudre à la suite de son père et de son grand-père pour perpétuer des coutumes tant antiques que barbares. Juliette – Agnese Therrime dans le livre – quant à elle représente la famille « ennemie », celle avec qui les Dominici sont fâchés à mort. Leur amour donc impossible et contrarié par le frère d’Agnese, Alberto, sera un vrai chemin de croix que chacun des deux surmontera à sa manière grâce notamment à l’opiniâtreté et l’obstination d’Agnese à rétablir la paix entre les familles. Cette histoire fait penser à Mérimée, à Colomba, à la Corse aussi par la violence des sentiments et la tenacité de ces femmes solides et splendides qui rétablissent la force initiale du matriarcat dans une société pourtant dominée extérieurement par la loi du patriarcat.



En effet Agnese et Julien tombent amoureux lorsqu’ils sont ados puis se perdent de vue alors qu’ Agnese déménage puis se retrouvent quand finalement Julien écope d’une peine de prison après une condamnation pour plusieurs meurtres soi-disant commandités par la ’ndrangheta (la mafia calabraise) alors qu’il la hait profondément.



Julien cherchera à faire passer l’amour avant la violence pour finalement de replonger en elle comme une fatalité de son sang et de finir par céder à l’appel des sirènes de la vengeance. Il qui va croiser la route des Triades, la non moins crainte mafia chinoise. Ce parallèle entre deux univers mafieux totalement différents démontre que la violence n’est pas celle d’un pays, d’une race, d’un sang, mais qu’elle est internationale à partir du moment où l’on considère que tout est question d’affaires et d’argent caché sous des prétextes d’honneur.



Alors revenons, sur ce titre, si bien trouvé :



- La soie, c’est celle des femmes qui la tisse sur leur métier au foyer, ces femmes qui tentent de tisser la paix entre les familles ennemies, les Therrime et les Dominici. Beaucoup de batailles et quelques victoires toutes gagnées par des femmes, par amour, toujours.



- Le fusil, est incarné par la colère des hommes, leur obstination à vouloir toujours la vengeance et réclamer un mort pour un mort. D’un côté la rivalité entre deux familles, Les Aigles contre les Loups qui pratiquent la vendetta de l’autre la mafia, vaste organisation qu’elle soit italienne ou chinoise…



L’histoire donc, résonne à plusieurs voix :



Celle du Gecko – le Gecko est un petit lézard - (Julien), de la Nymphe (Agnese), du Chiot (Alberto) et enfin le serpent (Tin – qui apparait plus loin dans le récit). Nous avons là, tous les points de vue, de chacune des « familles » et toutes une palette de sentiments forts s’en dégage : amour, amitié, haine, désespoir, mépris, peur…



Un roman vibrant et fort qui réattribue ses lettres de noblesse à cette région d’Italie, la Calabre et qui combat les préjugés et les idées reçues pour finalement transcender le pouvoir des femmes : un très bel hommage !!!
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La soie et le fusil

Lecture en demie teinte, si j'ai aimé la belle histoire d'amour entre les enfants rivaux. j'ai beaucoup moins aimé les histoires de mafia, de trafiques de drogue etc... et peu compris le lien mythologique qui s'entremêle dans le fil de l'histoire. Certes intéressant mais je me suis peu perdue.

Par contre j'ai bien apprécié la plume de cet auteur, les belles ambiances dans les jardins, et la belle amitié entre Julien et Gabriele.

Tout est bien qui finit bien après tant de générations de guerre entre les deux clans, la paix est enfin devenue la plus forte, mais pour combien de temps encore ?



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La Maligredi

Ce livre très long( trop long) tient du roman

social, du témoignage. L'auteur né dans cette région isolée de Calabre y est retourné vivre. Il éprouve beaucoup d'empathie pour les habitants . En 1951 la population de l'ancien village situé dans la montagne est déplacée, un éboulement étant à redouter.Les habitants sont regroupés près de la mer dans des habitations précaires , et le village d'Africo nuovo complètement enclavé naît.C'est la Calabre misérable que les hommes quittent pour aller gagner leur vie en Allemagne par exemple, les femmes seules restent dans le village.

Par la voix de Nicolino, le livre déroule la vie dans ce village, les fêtes patronales, la rencontre avec les malandrins car cette population sans argent est facile à entraîner dans les trafics .C'est un aspect intéressant de ce témoignage de montrer comment des garçons vont passer du vol à l'étalage au banditisme. le livre dit comment les affranchis gangrènent un village, une région.

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La Maligredi

"C'est la mer le pire, dans les montagnes on mourrait de faim, mais on était en bonne santé. Moi, sur la plage j'y ai jamais mis les pieds, que maudit soit le jour où on s'est laissés emmener du vieux village." (P. 307)

Ils ont tous été contraints de quitter leur village de montagne calabraise menacé de destruction par les eaux et les éboulements. Maintenant, ils sont près de la mer. Le village est desservi par la voie ferrée, mais le train ne s'y arrête pas...pour le prendre et le quitter, il faut courir et sauter et profiter de sa vitesse réduite...

Les homme travaillent en Allemagne dans des usines automobile et quant ils rentrent au pays - pas tous les ans - il apportent l'argent qui permet d'effacer les deux années de dettes accumulates auprès de l'épicier ...ces pères qui manquent terriblement aux enfants. D'autres dans la famille on émigré au Canada.

La terre et les vergers appartiennent à des familles riches, les autres se cassent le dos à travailler ou n'hésitent pas à voler ou à profiter de toutes occasions qui leur sont offertes , comme garder des sacs suspects de billets et d'armes..

La mafia calabraise n'est jamais bien loin.

Avant ils vivaient dans des maisons de village, mais pour eux, pour ces réfugiés on a construit les rughe" faites de deux bâtiments dessinant deux fers à cheval carrés pour seize familles, qu'elles soient d'une personne ou de dix - chaque logement avait deux pièces, une petite cuisine et une toilette" ...des villages sans âme. Mais au moins maintenant, on ne se lave plus dans la bassine familiale au milieu de la cuisine.

Les femmes quant à elles cueillent les fleurs de jasmin qui seront transformées par les parfumeries...les cueillent et les comptent afin de ne pas être volées par ces grossistes, qui les achètent. Elles sont courageuses et sont les seules âmes de ces familles. Elles ont fait grève afin de ne plus être transportées comme du bétail dans les fourgons . Depuis elles sont transportées dans les champs de cueillette dans des vrais autocars, sur de vrais sièges...

L'auteur prend plaisir à décrire cette atmosphère, ces traditions locales mêlant religion, politique locale, mafia, ces habitants pauvres mais toujours solidaires...



"Pour comprendre cette montagne, il faut avoir en soi le désir de liberté." (P. 347)

Un peu long toutefois.
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La soie et le fusil

En un temps ancien, une fertile vallée de l’Aspromonte subit un orage diluvien qui lessive le sol et emporte dans le fleuve la riche terre que se disputent depuis des siècles les Therrime venus d’Albanie pour servir le roi d’Aragon et les Dominici installés là depuis des temps immémoriaux. Les deux clans ont quitté leurs villages respectifs de Coraci et Ascruthia, qui se faisaient face d’une berge à l’autre du fleuve Allaro pour descendre ce dernier jusqu’à son embouchure, là où il a fini pas déverser la terre grasse de leur vallée. Arrivés là, ils durent tous accepter de se mêler et de se mettre au service des maîtres des lieux. Pourtant, plusieurs générations plus tard, même si les vieilles histoires sont encore vives, Julien Dominici et Agnese Therrime tombent amoureux à l’adolescence après que leurs familles respectives sont revenues s’installer en Calabre après avoir tenté de vivre ailleurs, dans le nord de l’Italie ou en France. La soie du titre, c’est celle des vieilles tisseuses du village qui couvrent cette idylle. Le fusil, s’est celui qui vient s’interposer par le truchement de la reprise d’une guerre de clans qui va décimer les deux familles et faire de Julien un tueur.

Plus de vingt ans après, Julien sort de prison, prêt à retrouver Agnese. Mais c’est sans compter sur le frère jumeau de celle-ci, Alberto, impliqué dans un trafic de drogue en lien avec une triade chinoise.

Tout cela peut sembler banal, bien entendu, voire même paraître pour un digest de clichés, d’une resucée de Roméo et Juliette à un remake littéraire de John Woo. Pourtant, Gioacchino Criaco réussit malgré tout à livrer avec La soie et le fusil un roman bien plus subtil que ce que peut laisser penser son résumé.

Outre une belle histoire d’amour, il livre ici une intéressante réflexion non pas sur la violence elle-même, mais sur les mécanismes de domination et de résistance à cette domination qui se mettent en place dans des communautés qui, pour paraître figées dans des croyances et des pratiques antédiluviennes, n’en sont pas moins totalement connectées à la société mondialisée contemporaine. Le parallèle entre triades et N’drangheta qui se fait grâce à la rencontre de Julien et Tin, le Mandchou, est particulièrement bien trouvé et montre s’il en était besoin la façon dont ces mécanismes sont en fait moins attachés à une terre ou à un peuple, qu’au besoin simplement humain de dominer d’un côté, de s’émanciper de la domination de l’autre.

Si l’on pourra peut-être regretter parfois des envolées lyriques qui peuvent frôler l’emphase, il n’en demeure pas moins que La soie et le fusil est un roman au charme indéniable et d’une belle intelligence. On pourra par ailleurs, pour ceux que cela intéresse, le comparer à ceux de Mimmo Gangemi afin de compléter le tableau qui est fait de la société calabraise et de l’emprise qu’ont sur elle les clans.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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American taste

L'alliance d'anciens parrains et mercenaires pour une vengeance désespérée contre la globalisation du mal.



«Beaucoup s'imaginent que sur la terre règne une lutte éternelle entre le bien et le mal.

Mais peu savent que le monde est ravagé par des affrontements sans fin entre le mal et le mal.

Et que seuls les vainqueurs satisferont leurs désirs aux dépens des vaincus.»



Purgeant leurs peines dans la prison de Fleury-Mérogis, le druze Hakim al-Eddin et Mister B., un ancien capitaine des Marines américain, tous les deux condamnés pour trafic de drogue, Pierre Bondel, descendant des bergers de l’Aspromonte comme l’auteur, et petit-fils d’un parrain de Calabre, Andreï, un orphelin russe devenu tueur mercenaire, et Luc Daluerre, un ingénieur et entrepreneur de génie ruiné par une multinationale, s’allient avec l’indépendantiste basque Kismi Urruela pour se venger de la pieuvre américaine qui les a fait tomber, incarnation d’un mal puissant dont les tentacules s’étendent sur tous les continents.



«Représentants de petits mondes qui s’étaient rencontrés par hasard et attirés par nécessité. Des mondes en voie d’extinction. Destinés à succomber, balayés par un système de pouvoir qui, pour s’affirmer, a besoin d’effacer les cultures des peuples.»



Leur évasion spectaculaire de Fleury-Mérogis, avec le soutien des vieux parrains calabrais qui voient leur ancien monde atteindre son crépuscule, est le point de départ d’une lutte désespérée, la vengeance de David contre Goliath autour des rives de la Méditerranée, de la Calabre à la Crète, d’Espagne en France, et traversant l’océan jusqu'à la côte est des Etats-Unis, une vengeance marquée par l’empreinte terrible de la guerre du Vietnam, symbole de l’entrée dans cette nouvelle époque.



«Sur cette terre, ils avaient régné et exercé longtemps leur petit pouvoir. De manière impitoyable et sans épargner la douleur. Ils ne se sentaient pas des anges du bien, ils savaient même qu’ils étaient, irrémédiablement, des âmes noires. Leur seule consolation dans la vie était la conscience d’avoir en tout cas défendu leurs propres familles et leurs amis les plus proches du mal qui planait sur le monde. À présent, même ce fragile alibi était sur le point de s’écrouler.»



Ce deuxième roman de l’écrivain calabrais Gioacchino Criaco paru en 2011, traduit en français par Serge Quadruppani pour les éditions Métailié en 2013, et maintenant disponible en numérique aux éditions e-fractions, ne se lâche pas, en tension de la première à la dernière ligne, autour de ces personnages soudés par une haine partagée, avec quelques rares instants d’apaisement sous le soleil caniculaire de la Crète ou de la belle Calabre.



«Le monde, selon Andreï, se divisait entre victimes et bourreaux, et sur la terre se jouait une éternelle corrida. Mais quelquefois il arrive que le taureau, au lieu de foncer sur le chiffon rouge, se soustraie à son destin, plongeant sa corne dans la poitrine du toréador.»



Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2015/06/13/note-de-lecture-american-taste-gioacchino-criaco/

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American taste

« American taste » de Gioacchino Criaco » nous embarque dans une histoire d’hommes au sein des collines calabraises. Une histoire de n’drangheta entre Calabre et Nouvelle Angleterre et aussi loin que la pieuvre étend ses membres. Gioacchino Criaco apporte humanité et tendresse à ces vieux mafieux pour qui l’honneur reste une valeur. Miroir de ces vieux, un ancien marine, droit dans ses bottes va construire une vengeance contre l’homme qui l’a privé d’un enfant et de sa dignité. Accompagné par toute une palanquée de personnages aux esprits tous plus noirs que les autres, liés par leurs origines montagneuses et la même vengeance envers la société « American taste ». Bon polar mais la profusion de personnages en complique la lecture. Le style rappelle les scénarios de films.
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La Maligredi

« Vous savez quelle malédiction est pire que le démon ? La Maligredi, dit-il, sans attendre de réponse. C’est le hurlement du loup qui a franchi une clôture et qui, au lieu de manger juste la brebis qu’il lui faut pour se rassasier, les égorge toutes ».



Me voici en Calabre.Les vieux regardent la montagne, leur ancien village, Africo, d’où ils ont été chassés, soit disant parce qu’il y avait des risques d’éboulement après les inondations de 1951… mon œil, c’est plutôt parce qu’ils étaient considérés comme des séditieux un peu trop actifs. Les jeunes eux regardent du côté de la mer Ionienne en contrebas de leur village d’Africo, réinstallés dans les marais. Les maris sont partis en Allemagne gagner la vie de la famille et quelques fois, ne reviennent plus.



Les enfants se trouvent livrés à eux-mêmes dans ce village où le train qui les conduit à l’école ne s’arrête pas, mais ralentit… C’est dire ! Les trafics mettent des pâtes dans les assiettes ; Nicolino,notre jeune héros et ses amis n’y échappent pas et y plongent avec la fougue de leur jeunesse sans voir plus loin que l’argent qu’ils ramènent. Les parrains « don » de la ‘ndrangheta ont la main mise sur le village



Arrive le sentiment politique avec Papule et son pull rouge. Les garçons y mettent autant de cœur. Ils y croient. Papule et toute la communauté manifestent arrête le train jusqu’à la création de la gare de Africo avec un arrêt pour les collégiens… Quelle réussite. Africo devenait un nom sur la carte ferroviaire. Une première reconnaissance. Papule contraint à se cacher dans la montagne ; Nicolino qui le suit et découvre la beauté de la montagne



Parlons un peu d’Africo. Village créé de toute pièce . Les habitants y ont mis leur âme. Comme dans chaque village il y a la ‘ndrangheta, les trafics, la misère, la joie, les rires, les pleurs.



En plusieurs tableaux, Gioacchino Criaco insuffle la vie dans les phrases, les mots, l’émotion est toujours à fleur de pages. Un très beau portrait sort du lot, celui de la mère de Nicolino. Oui, son mari est parti gagner l’argent en Allemagne, est revenu tous les étés, jusqu’au jour où…. Il n’est plus venu. Il lui a seulement envoyé une lettre pour l’avertir, sans même l’argent. Alors, elle se joint aux autres femmes qui vont cueillir le jasmin, sans se plaindre, mère courage. Nicolino et ses potes gagnent un peu d’argent en servant toutes les fins de semaine dans le restaurant. Oui, ils sont travailleurs ses minots. Et puis, ils ont des pourboires. Le pognon plus l’argent gagné avec les recels, ils le mettent de côté et, lorsque la révolution dans le village est là, le partagent avec la famille et les autres.



Gioacchino a écrit une chronique villageoise pleine de vie, de rires et de larmes. La beauté des lieux, la poésie quotidienne sont magnifiées par l’écriture à la fois descriptive et romanesque.



Ce village n’est pas sorti de l’imagination de l’auteur, il existe vraiment et il y est né et est retourné vivre et travailler la terre.



A la fois picaresque et politique, récit et roman, c’est de la littérature comme je l’aime.




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Les âmes noires

Un chef-d’œuvre contemporain de la littérature noire, qui donne à penser et ressentir en profondeur la Calabre en terre de beauté et terre de crime.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/06/09/note-de-lecture-les-ames-noires-gioacchino-criaco/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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La soie et le fusil

Depuis la nuit des temps, on raconte que les Dominici et les Therrime se haïssent et se maudissent. Lorsque l’orage et la pluie s’abattirent sur la vallée de l’Aspromonte, tous durent quitter les villages d’Ascruthia et de Coraci, et remonter le fleuve en quête d’un nouveau territoire où s’établir. Refusant de s’allier pour travailler la terre, les deux clans cultivèrent l’art de la guerre, irriguant de sang la vallée de l’Allaro. Les femmes tentèrent vainement de raisonner les hommes. Tandis qu’elles tissaient la soie, eux maniaient le fusil.



Bien des siècles plus tard, Julien Dominici et Agnese Therrime se rencontrent. Comment empêcher deux enfants de s’aimer ? D’année en année naissent des sentiments toujours plus forts. Sous l’œil mi-jaloux mi-admiratif d’Alberto, le jumeau d’Agnese, ils s’aiment de cet amour qui se passe de mots. Peu importe qu’il faille affronter la colère des anciens. Une première fois, la vie les sépare. À peine le temps des retrouvailles, le destin s’acharne : Julien, accusé de flirter avec la mafia calabraise qu’il abhorre, écope de 20 ans de prison. 20 années durant lesquelles il se nourrit de noirceur et de haine. 20 longues années à attendre de rejoindre Agnese. Sa liberté retrouvée s’avère pourtant bien loin de ses espoirs. Mêlé malgré lui à un trafic d’envergure internationale, son combat n’est pas terminé.



Je découvre Gioacchino Criaco avec ce Roméo et Juliette des temps modernes. Je suis troublée. Ils ont un truc, ces auteurs italiens. Ce talent pour décrire la passion, au sens christique comme au sens courant. D’une voix à l’autre, le Gecko – Julien –, la Nymphe – Agnese –, les Loups contre les Aigles, le Chiot, le Serpent – la part de mythologie orientale –, tissent les liens du passé et du présent, les resserrent, les déchirent, les nouent, luttent pour que l’histoire ne se répète pas. Des personnages superbes de violence. Des émotions denses. Des valeurs profondes. Une nature splendide. La Soie et le fusil ne se raconte pas, il se lit, doucement, pour s’imprégner des couleurs, des sons, des odeurs. Noir et intense.





Je remercie les éditions Métailié et Lecteurs. com pour cette lecture.
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La soie et le fusil

Un roman noir sur la Calabre, ou comment se détacher des a-priori qui collent tellement à cette région.



Deux familles, ennemies depuis la nuit des temps, obligées de vivre dans le même village. Pour raconter l’origine de cette guerre, l’histoire ou la mémoire ne suffisent pas, il faut remonter à la mythologie.



« Je sais qu’il est en train de me refiler un boniment, convaincu de livrer le fidèle récit de ce qui s’est passé. Le même boniment que les autres lui ont refilé à lui. Une histoire faite et racontée par les hommes. Et les hommes sur cette terre n’ont jamais su dire la vérité. »



La mythologie qui permet de dire que c’est le destin et que la vendetta est naturelle.



Et le héros va tomber amoureux de la Nymphe de l’autre famille… Suivront la vendetta, les morts, la prison…



A la sortie de la prison on rencontrera les triades chinoises que l’auteur comparera à la ‘ndrangheta.



« C’est vraiment John Chow. Mais lui, il punit les méchants dans la réalité. C’est un 'wangzi', un prince ; et il connaît certainement le double sens du mot 'fuchou', vengeance : mort aux méchants, loyauté et gratitude éternelle aux amis. »



C’est aussi le soi-disant progrès qui apportera les trafics alors qu’avant seule la nature guidait les Calabrais.



‘La soie’, ce sont les femmes, les grand-mères tisseuses qui se réunissent chaque après-midi et qui règlent les problèmes de la communauté.



L’auteur est calabrais et essaie de nous convaincre que c’est une terre de nature et de paix remplie de nymphes qui a été un peu dévoyée par le progrès.



A découvrir, et/ou à compléter avec les histoires du Petit juge de Mimmo Gangemi.

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La soie et le fusil

La Calabre, l’Aspromonte. Un terroir fertile, des femmes et des hommes, deux familles. Une malédiction ancestrale. Julien et Agnese. Les deux amoureux ont suivi leurs parents pour regagner la Calabre. Mais la belligérance a repris ses droits et le massacre a conduit Julien en prison. Vingt années plus tard il se trouve impliqué malgré lui dans une affaire de trafic de drogue gérée par le frère d’Agnese - qu’il souhaite retrouver.

Jadis, quand les eaux dévastèrent la vallée il ne leur restait plus qu’à remonter le fleuve vers la mer et à s’installer sur un autre territoire. Mais le terroir qui les nourrissait alimentait aussi un antagonisme entretenu par les patriarches à l’esprit guerrier des deux familles qui n’allaient jamais au champ sans leur fusil. Les femmes, quant elles, tissaient la soie - pendant des siècles la Calabre a fourni la soie qui a habillé les Cours de toute l’Europe. Puisque l’ancestralité est au cœur du récit, il est important de connaître les rapports que la société calabraise entretient avec son passé. L’auteur s’exprime sur le sujet (interview site Lecteurs.com à Quais du Polar) : « La soie représente les femmes qui, par leur travail dans l’ombre, ont tissé une sorte de toile pacificatrice dans un monde où les hommes ont été particulièrement violents. Cette violence est symbolisée par le fusil. Il ne faut pas oublier que la région de la Calabre d’où je viens, l’Aspromonte, a été fondée en partie par des femmes. Ces femmes d’origine grecque ont dû quitter leur village et ont par la suite essayé de monter une société pacificatrice. C’est ce qui fonde ma région : la paix représentée par les femmes. » En suivant Julien, en suivant Agnese c’est toute l’histoire de leur famille qui reflue au fil des pages comme un flot de préceptes séculaires et claniques avec les figures tutélaires des familles Therrime et Dominici.

Le sol, la possession du sol : Romulus tue Rémus car il a franchi la démarcation - un sacrilège. La rivalité : les Capulet et les Montaigu. Autant de mythes, autant de démonstrations du refus de céder au contrôle d’autrui. Cet entêtement lié au lignage fait des dégâts mais les deux tourtereaux cèdent à la passion - leur idylle va jouer un rôle dans le processus de paix. Le passage où certaines femmes des deux clans se réunissent est surprenant car l’on découvre une forte complicité, ce lien qui est le vrai visage - la représentation originelle, la société matriarcale - des habitants de la Calabre. [...] La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2018/04/la-soie-et-le-fusil-gioacchino-criaco-metailie.html


Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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La soie et le fusil

J'ai apprécié, d'autant que la Calabre est une région que j'ai eue plaisir à découvrir il y a quelques années, mais je n'ai pas été emballé. L'histoire est racontée par ses principaux protagonistes et de changement de personne, surtout au début, n'est pas toujours évident. Les références mythologiques sont intéressantes mais parfois un peu lourdes. Bref, j'ai eu des hauts et des bas pendant la lecture et je préfère la série des "petits juges" de Mimmo Gangemi. Belle preuve d'amour et de constance que le lien qui se crée entre les deux héros de cette saga familiale ! Toute ma sympathie va aux femmes dans cette histoire, mais je pense que c'est sans doute ce que l'auteur souhaite !
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La Maligredi

Niccolino a grandi dans un tout petit village italien, sans son père parti en Allemagne pour gagner sa vie et qui n’est jamais revenu.

Du haut de ses quinze ans, il nous raconte son existence baignée de pauvreté mais riche de l’amour maternel et de cette solidarité qui unit chaque habitant de ce coin perdu.

Adepte de l’école buissonnière et des bêtises idiotes, il est approché par la mafia locale puis s’engage avec enthousiasme dans la lutte révolutionnaire.

Une plaisante et très malicieuse évocation du quotidien de ce village avec ses vieilles coutumes, ses fêtes religieuses et son sens inné de la fraternité.
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