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Citations de Giorgio Bassani (91)


Se quel pomeriggio di pioggia nel quale era terminata d'un tratto la luminosa estate di San Martino del '38 io fossi riuscito perlomeno a dichiararmi - pensavo con amarezza -, forse le cose, tra noi, sarebbero andate diversamente da come erano andate. Parlarle, baciarla : era allora, quando tutto ancora poteva succedere - non cessavo di ripetermi -, che avrei dovuto farlo ! E dimenticavo di chiedermi l'essenziale: se in quel momento supremo, unico, irrevocabile - un momento che, forse, aveva deciso della mia e della sua vita -, io fossi stato davvero in grado di tentare un gesto, una parola qualsiasi. Lo sapevo già, allora, per esempio, di essermi innamorato veramente? Ebbene no, non lo sapevo.
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Combien d'années s'est-il écoulé depuis ce lointain après-midi de juin ? Plus de trente. Pourtant, si je ferme les yeux, Micòl Finzi-Contini est toujours là, accoudée au mur d'enceinte de son jardin, me regardant et me parlant. En 1929, elle n'était guère plus qu'une enfant, une fillette de treize ans maigre et blonde avec de grands yeux clairs, magnétiques. Et moi, j'étais un jeune garçon en culotte courte, très bourgeois et très vaniteux, qu'un petit ennui scolaire suffisait à jeter dans le désespoir le plus puéril. Nous nous regardions fixement l'un l'autre. Au-dessus d'elle, le ciel était bleu et compact, un ciel chaud et déjà estival, sans le moindre nuage. Rien ne pourrait le changer, ce ciel, et rien, effectivement, ne l'a changé, du moins dans le souvenir (page 68).
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Très probablement, carte blanche avait été donnée au distingué professeur d'architecture. Et celui-ci, avec tout ce marbre à sa disposition - marbre blanc de Carrare, marbre rose chair de Vérone, marbre gris taché de noir, marbre jaune, marbre bleu, marbre vert clair - celui-ci, donc, avait à son tour littéralement perdu la tête.
Le résultat avait été une incroyable pièce montée où confluaient les échos architecturaux du mausolée de Théodoric de Ravenne, des temples égyptiens de Louxor, du baroque romain et, même, comme le révélaient les colonnes trapues du péristyle, de la Grèce archaïque de Cnossos. Mais qu'importe! Peu à peu, année après année, le temps qui, à sa manière, arrange toujours tout, s'était chargé, lui, d'introduire une certaine harmonie dans cet invraisemblable mélange de styles hétérogènes.
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“Più del presente contava il passato, più del possesso il ricordarsene. Di fronte alla memoria, ogni possesso non può apparire che delusivo, banale, insufficiente.”
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Dans la vie, si l'on veut comprendre, comprendre vraiment les choses de ce monde, il faut mourir au moins une fois.
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Un pudore feroce, un violento, irrazionale bisogno di libertà e di indipendenza, mi avevano sempre spinto a bloccare sul nascere tutti i suoi timidi tentativi di affrontatre questi argomenti. Ma quella notte no. Lo guardavo, cosi bianco, cosi fragile, cosi vecchio, e intanto era come qualcosa dentro di me, una specie di nodo, di annoso groppo segreto, venisse adagio sogliendosi.
Traduction
Une pudeur farouche, un besoin violent, irrationnel de liberté et d'indépendance m'avaient toujours poussé à bloquer à la naissance ses timides tentatives pour aborder ce type de sujet. Mais pas cette nuit-là. Je le regardais, si pâle, si fragile; si vieux, et en même temps c'était comme si quelque chose, à l'intérieur de moi, une sorte de nœud, de boule ancienne et secrète, venait lentement à se défaire.
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Il est certain que, comme présageant sa mort prochaine et celle de ses parents, Micol répétait continuellement à Malnate que son avenir démocratique et social la laissait totalement indifférente, qu'elle abhorrait l'avenir en soi, lui préférant de beaucoup "le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui" et plus encore le passé, le cher, le doux, le charitable passé.

Et comme ce n'étaient là, je le sais, que des mots, les habituels mots trompeurs et désespérés que seul un véritable baiser eût pu l'empécher de proférer, que justement de ces mots et non d'autres soit scellé ici le peu de chose que le coeur a été capable de se rappeler.
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Quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, les braises continuent de couver sous la cendre : avec le magnifique résultat que, ensuite, quand deux êtres se revoient, se parler tranquillement, en bons amis, est devenu très difficile, à peu près impossible.
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Mais Micol ne descendit pas pour autant de son piédestal de pureté et de supériorité morale sur lequel je l'avais érigée. Elle continua à y rester.
Pour moi,je me considérais heureux d'avoir d'avoir été à nouveau admis à en admirer l'image lointaine,aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur.
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(Micol) Je suis ,moi aussi ,comme toutes les autres:menteuse,traitre,infidèle. Pas tellement différente d'une Adriana Trentini quelconque ,au fond."
Elle avait dit "infidèle" en détachant les syllabes avec une sorte d'orgueil amer .Et,poursuivant, elle ajouta que si moi, j'avais un tort,c'était de l'avoir toujours toujours trop idéalisée.
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L'une des formes les plus odieuses de l'antisémitisme était justement celle-ci : se lamenter que les juifs ne soient pas assez comme les autres et puis,inversement,étant constatée leur presque totale assimilation au milieu environnant,se lamenter qu'ils soient tels que les autres,même pas différents de la moyenne commune.
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incipit
Depuis plusieurs années je désirais écrire sur les Finzi-Contini _de Micol et d'Alberto,du professeur Ermanno et de madame Olga_ et de tous ceux qui habitaient ou,comme moi,fréquentaient la maison du cours Ercole d' Este,à Ferrara,peu avant que n'éclate la dernière guerre. Mais l'impulsion,l'élan à le faire vraiment,je l'ai eu il y a seulement un an,un dimanche d'avril 1957.
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En l'homme il y a beaucoup de la bête,et pourtant, l'homme peut-il l'accepter?
Admettre d' être une bête et seulement une bête?
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Il n'est rien de plus que le légitime vouloir maintenir séparés, dans sa propre vie,ce qui est public de ce qui est privé, qui excite la curiosité indiscrète des petites sociétés bien pensantes.
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incipit
Le temps a commencé à les disperser et pourtant on ne peut pas encore dire qu'ils soient peu ,à Ferrara ,ceux qui se souviennent du docteur Fadigati , sûr qu'ils évoquent l'oto-rhino-laryngologiste qui avait son cabinet et son habitation rue Gorgadello ,à deux pas de la place des Herbes ,et qui finit si mal,pauvre homme , si,tragiquement, lui qui, justement, quand il vint s'établir dans notre ville ,venant de sa Venise natale,avait semblé destiné à la plus régulière,la plus tranquille et,pour cela, la plus enviable des carrières.
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Envoyer ses enfants à l'école publique était considéré, en général, comme patriotique. Ne pas les y envoyer, comme défaitiste : et en conséquence, pour tous ceux qui les y envoyaient, comme nettement insultant.
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Dans la vie, si l'on veut comprendre, comprendre vraiment ce que sont les choses de ce monde, il faut mourir une fois au moins. Et alors, étant donné que c'est là la loi, mieux vaut mourir jeune, quand on a encore beaucoup temps devant soi pour se relever et ressusciter... Comprendre quand on est vieux est affreux, beau6plus affreux.
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Alberto et lui étaient de grands amis, oui, dans la mesure où Alberto avec son caractère plus passif qu'un punching-ball était toujours, au fond, ami de tout le monde et de personne.
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Nous restâmes à parler ensemble jusqu'à l'heure du déjeuner. Avec, somme toute, le résultat suivants qu'à partir de ce matin-là, la porte de communication entre le billard et le bureau contigu, au lieu d'être toujours ferméc, demeura souvent ouverte. Chacun de nous deux, bien entendu, continuait de passer la majeure partie de son temps dans sa pièce respective. Mais nous nous voyions beaucoup plus fréquemment qu'auparavant : le professor Ermanno venant me trouver et moi me rendant chez lui. Par la porte lorsqu'elle était ouverte, nous échangions même quclques mots : Quelle heure est-il ? Comment va le travail ? et phrases analogues. Quelques annés plus tard, pendant l'hiver 44, en prison, les phrases que je devais échanger avec un inconnu, mon voisin de cellule, les criant vers le haut, vers l'ouverture de la gueule-de-loup, allaient être de ce type : comme ça, surtout par besoin d'entendre sa voix, de se sentir vivants.
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Un vero bacio.
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