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Citations de Giorgio Vasari (57)


A l’époque où Vasari écrit son histoire, l’Italie n’est plus ravagée par les guerres de religion, ni troublée par les rivalités politiques. L’école puissante des Ghiberti, des Masaccio, des Léonard, s’est développée et résumée en Raphaël et en Michel-Ange. Jusqu’alors, que de luttes cruelles les artistes n’ont-ils pas eu à soutenir contre l’indifférence du pouvoir, dont l’activité et la force concentratrice ont nécessairement et fatalement tendu dans un autre sens que celui de l’art! Jusqu’alors que de peines, que d’injustices, que de déboires les artistes n’ont-ils pas eu à supporter pour parvenir seulement à achever presque gratuitement la plupart de leurs œuvres !
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Ilarione Ruspoli, jeune citoyen florentin, cultive avec succès la sculpture, sous la direction de Vincenzio. Les statues qu'il a exécutées, à l’occasion des obsèques de Michel-Ange et des noces du duc, témoignent qu’il n’est ni moins savant dessinateur, ni moins bon praticien que ses collègues de l’Académie.
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L’Académie compte encore dans son sein plusieurs jeunes peintres de la ville et de l’état de Florence, qui ont travaillé aux décorations des obsèques de Michel-Ange et des noces de Son Altesse.
Alessandro del Barbiere, jeune Florentin, âgé de vingt-cinq ans, peignit, entre autres choses, à l’occasion des noces , d’après les dessins et sous la direction de Vasari, les toiles de la grande salle où sont représentés les plans de toutes les villes des états du seigneur duc. Le talent qu’Alessandro déploya dans ce travail fit concevoir de lui les plus hautes espérances. Le Vasari fut encore aidé dans ses entreprises par beaucoup d’autres de ses élèves et de ses amis, tels que Donienico Benci; Alessandro Fortori, d’Arezzo ; Stefano Veltroni, son cousin; Orazio Porta, de Monte-Sansovino; et Tommaso del Verocchio.
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JACOPO DA PONTORMO, PEINTRE FLORENTIN,
Les ancêtres de Bartolommeo, père de Jacopo da Pontormo, étaient, dit-on, originaires de l'Ancisa, bourg du Valdarno, célèbre pour avoir également
vu naître les aïeux de Messer Francesco Petrarca. Mais, que la famille de Barîolommeo fut de l'Ancisa ou d’ailleurs, toujours est-il que lui était Florentin et appartenait à la maison des Carrucci. Il fut élève de Domenico Ghirlandaio, et après avoir fait dans le Valdarno une foule d’ouvrages estimables, il fut appelé à Empoli pour exécuter quelques travaux.
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Le célèbre Budée proclame Fra Giocondo son maître en architecture, et remercie Dieu de lui avoir fait rencontrer un si savant interprète de Vitruve. Fra Giocondo corrigea , en effet , dans le texte de cet auteur , une foule d’erreurs dont on ne s’était point aperçu. Cela lui fut facile du reste, car il était initié à tous les secrets des langues grecque et latine. Budée nous fournit lui-même ces renseignements, et il ajoute que c’est à Fra Giocondo que l’on doit la découverte delà plus grande partie des lettres de Pline, qui étaient enfouies dans une vieille bibliothèque de Paris. Ce fait est relaté dans une lettre écrite en latin, qui a été imprimée avec celles de Pline par Alde Manuce.
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Dans sa jeunesse, Fra Giocondo profita de son séjour à Rome et dans d’autres villes d’Italie pour étudier les monuments de l’antiquité, et rassembler une multitude d’inscriptions antiques, dont il composa un livre magnifique qu’il offrit à Laurent de Médicis, qui lui porta constanment une affection particulière, ainsi qu’à son compatriote Domizio Calderino. Le Poliziano cite comme une autorité, dans ses Mugellane, ce manuscrit de Fra Giocondo, auquel il décerne le titre d’habile antiquaire.
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Que le mépris et le dégoût poursuivent le lâche Andrea dal Castagno et tous ceux qui, comme lui, ont recours à la perfidie et à l’assassinat pour se débarrasser des rivaux dont la gloire les offusque ! Le talent d’Andrea était grand, il faut l’avouer, mais l’envie qu’il portait aux autres peintres était plus grande encore ; de sorte que son mérite disparaît complètement derrière ses crimes.
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Fra FiJippo vécut honorablement du fruit de son travail; mais ses galanteries, qui occupèrent une si large place dans sa vie, lui coûtèrent bien cher. Lorsqu’il mourut, il était près de terminer, avec Fra Diamante, la chapelle de l’église principale de la Vierge , que la commune de Spolete, par l’entremise de Gosme, l’avait prié de décorer, lorsqu’il fut empoisonné, dit -on, par les parents de sa maîtresse. Il mourut l’an 1438, à l’âge de cinquante-sept ans. Par son testament, il mit son fils Filippo, âgé de dix ans, sous la tutelle de Fra Diamante. Celui-ci toucha trois cents ducats qui restaient dus par la commune de Spolete pour la décoration de la chapelle, s’en adjugea la plus forte partie, qu’il consacra à l’achat de quelques biens , et n’en réserva presque rien à son pupille qu’il emmena à Florence. Le jeune enfant entra bientôt après dans l’atelier de Botticello, qui était alors en grande réputation.
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Le ciel, dans sa bonté , rassemble parfois sur un mortel ses dons les plus précieux , et marque d’une telle empreinte toutes les actions de cet heureux
privilégié, quelles semblent moins témoigner de la puissance du génie humain que de la faveur spéciale de Dieu. Léonard de Vinci, dont la beauté et la grâce ne seront jamais assez vantées, fut un de ces élus. Sa prodigieuse habileté le faisait triompher facilement des plus grandes difficultés. Sa force, son adresse, son courage avaient quelque chose de vraiment royal et magnanime; et sa renommée, éclatante pendant sa vie, s’accrut encore après sa mort.
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A Rome, Sandro s'acquit encore plus de renommée, parmi les nombreux concurrents qui travaillaient avec lui, aussi bien florentins qu'originaires d'autres villes; et il reçut également du pape une bonne somme d'écus, mais qu'il dispersa d'un seul coup et dépensa jusqu'au dernier, pendant son séjour de Rome, pour vivre au hasard, comme c'était son habitude; et puis, lorsqu'il eut achevé la partie des peintures qui lui était attribuée, et qu'il l'eut découverte, il s'en retourna brusquement à Florence.
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C'est au temps du Magnifique Laurent le Vieux de Médicis, — temps qui fut vraiment un siècle d'or pour les artistes et tous les hommes d'intelligence, — que fleurit Alexandre, appelé, suivant notre usage florentin, Sandro, et surnommé Botticello, pour un motif que nous verrons tout à l'heure. Il était fils de Mariano Filipepi, citoyen de Florence, qui l'éleva avec grand soin, et le fit instruire dans toutes ces choses que l'on a coutume de faire apprendre aux enfants avant de les mettre en apprentissage.
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Au reste, c'est chose certaine que Fra Filippo travaillait avec une grâce merveilleuse, et composait ses peintures avec un fini remarquable;et de là vient que toujours les artistes l'ont tenu en estime, et que les maîtres modernes l'ont célébré avec les plus hautes louanges, et que, malgré les dommages causés à nombre de ses oeuvres par la voracité du temps, il sera en vénération à tous les siècles futurs.
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Un jour, comme il se trouvait dans la Marche d'Ancône, et qu'il se promenait en mer, dans une petite barque, avec des amis, ils furent pris, tous ensemble, par des pirarates moresques, qui faisaient des incursions dans ces parages, et qui les emmenèrent en Barbarie;et chacun d'eux fut mis à la chaîne et tenu en esclavage; et Philippe y resta, avec bien des ennuis, pendant dix-huit mois. Mais ensuite, une fois, ayant souvent à être en compagnie de son maître, voici que lui vinrent l'occasion et le caprice de faire le portrait de cet homme; il prit dans la cuisine un charbon éteint, et, sur un mur blanc, dessina en piedla figure du maître, avec son habit à la moresque. Sur quoi, d'autres esclaves rapportèrent au maître ce qui leur paraissait, à tous, un prodige: car ni le dessin, ni la peinture n'étaient connus dans ces régions; et ce portrait lui valut d'être délivré de la chaîne, qu'il avait été jusqu'alors condamné à porter. Et vraiment c'est la gloire de cette grande vertu de l'art, qu'un homme à qui est accordé le droit de punir et de condamner soit amené, par elle, à faire tout l'opposé; et qu'au lieu d'ordonner le supplice et la mort il se trouve conduit à se montrer affectueux et à donner la liberté.
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GEORGES VASARI est né à Arezzo le 30 juillet 1511. Il a étudié la peinture à Florence, dans l'atelier de Michel Ange, et reçu aussi des leçons d'André del Sarto. Après avoir pratiqué son art à Florence et à Rome, il a commencé vers 1536, à s'occuper aussi d'architecture; et, à la fois comme peintre et comme architecte, il a été l'un des maîtres les plus recherchés de son temps. En 1555 il est devenu, en quelque sorte, le surintendant artistique du duc Côme de Médicis. Il est mort à Florence le 27 juin 1573.
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Je ne saurais décrire la et la variété des poses que Sandro a données à toutes les têtes que contient ce tableau. De plus, par un artifice singulier, il imprima un cachet si particulier à chacun des courtisans, que l'on reconnaît facilement à la cour de quel roi il est attaché. En un mot, cette peinture est si admirable de coloris, de dessin et de composition, qu'elle est un sujet d'étonnement pour les artistes de nos jours. Elle valut à Sandro une telle renommée à Florence et au dehors, que pape Sixte IV le choisit pour présider à la décoration de la chapelle qu'il venait de faire construire dans son palais.
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Le métier d'orfèvre déplaisait à Doenico : aussi ne cessait-il de dessiner. Doué d'un esprit parfait et d'un goût admirable, il ne tarda pas à acquérir une telle facilité, que, tandis qu'il travaillait à l'orfèvrerie, il s'amusait, dit-on, à reproduire d'une manière frappante les images des personnes qui passaient devant la boutique. De là vient peut-être que ses tableaux fourmillent de portraits d'une ressemblance extraordinaire.
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Fra Filippo, ayant été ensuite chargé de peindre le tableau du maître-autel de Salita-Margherita, vit un jour la fille de Francesco Buti, citoyen florentin, qui était confiée aux soins des religieuses. Les attraits de la Lucrezia, ainsi se nommait la jeune fille, touchèrent vivement le coeur de notre artiste. Il opéra si bien, qu'il obtint des religieuses la permission de faire poser sa belle pour une figure de la Vierge. Il est facile de le deviner, cette circonstance accrut en- ore son amour, et il en tira parti de etlle sorte, qu'il enleva la Lucrezia le jour même où elle allait contempler la ceinture de la Vierge, précieuse relique que l'on exposait à la vue des fidèles. Cet événement couvrit de honte les religieuses, et remplit de douleur Francesco Buti, qui eut recours à tous les moyens imaginables pour ramener sa fille; mais soit par peur, soit par toute autre cause, la Lucrezia ne voulut jamais se séparer de Fra Filippo. Elle en eut un fils, qui, comme son père, fut appelé Filippo, et devint un peintre habile et célèbre.
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