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Citations de Gisèle Halimi (314)


J’ai toujours écrit. Ce besoin a commencé de me tarauder dès l’âge de neuf ou dix ans. Et ne m’a jamais quittée, quels que soient les trop-pleins de verbes, d’actions, d’urgences.
Le soir, quelques lignes ou quelques pages, c’est selon. Un journal, dit-on.
Pour moi, tellement davantage. Des repères, des jalons, des questionnements. Que je revis, en façonnant les mots, en recherchant avec ma plume celui qui, dans ses syllabes, son dessin, sa musique me replongera, intacte, dans une tranche de vie.
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Il me semble bien que, dès l'adolescence, mes foucades, mes amours, mes combats, d'une certaine manière, ont coexisté avec lui, mon père. Il était là, tout simplement. Comme un passager clandestin, en moi.
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Vieillir, c'était avancer vers l'échéance, vers ce jour où il partirait, où il aurait fait son temps, terminé sa vieillesse puisque j'entamais la mienne.
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Si l'Eglise catholique rejette absolument l'avortement et s'installe dans une position sans nuances, c'est au nom du fameux commandement : "Tu ne tueras point." (...) Je n'ai pas le souvenir non plus qu'elle ait jamais protesté au nom du principe "tu ne tueras point" lors des grands massacres de l'histoire.
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Le fœtus, selon saint Thomas, possède une âme à partir du quarantième jour de gestation... S'il est de sexe masculin. S'il est de sexe féminin, il devra attendre quatre-vingts jours pour "s'animer". Ce supplément d'âme qui a toujours fait défaut aux femmes en somme.
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Les guerres coloniales, c'est bien connu, ont été faites dans le seul intérêt des colonisés ! Pour les rendre meilleurs.
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En exceptant la morbidité masochiste, la raison de ces femmes battues pour être rebattues tient en un mot : l'argent. Ne disposant d'aucune autonomie financière, sans emploi, sans domicile-refuge, où aller ?
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La loi, il faut le rappeler avec force, ne contraint personne à l'avortement, qu'elle se contente d'autoriser. Celles qui croient au ciel et celles qui n'y croient pas feront leur choix, en toute liberté, en toute conscience.
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Les commandos ont engrangé, avec l'aide suprêmement bienveillante de la Cour Suprême, dont la jurisprudence tend à restreindre, le droit à l'avortement en même temps qu'elle étend celui, pour certains États (36 sur 50), d'exécuter les condamnés à mort.
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On sait désormais avec quels filtres l’Histoire fut écrite et combien les hommes furent oublieux de l’apport de femmes magnifiques qui ont contribué à faire avance l’humanité. Le déni a cessé. Alors comptons nos héroïnes, ces femmes inspirantes qui s’inscrivent dans le vacarme du monde pour mieux le transformer.
Gisèle Halimi est de celles-là. Le titre est loin d’être usurpé. Il évoque un parcours, des combats, une vision. Il implique du courage et un sens de l’intérêt collectif dont bénéficie toute la société. Oui, elle a boosté la cause des femmes. Elle a porté très haut les valeurs du féminisme. Et sa quête d’absolue liberté est comme une injonction.
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Car telle était son ambition : changer le monde en plaidant. Rien de moins ! Le droit était son instrument, l’insoumission sa marque de fabrique et les mots, maniés avec éloquence, ses principaux alliés. Elle défendait, elle accusait et elle cognait. Les lois jugées injustes et archaïques, les tribunaux militaires accusés de prendre le droit en otage, la hiérarchie judiciaire masculine et machiste, les tabous toujours funestes aux femmes. Rebelle, passionnée, infatigable. Et libre. Farouchement libre.
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Avec la mort de Fritna, le soulagement aujourd'hui est différent. Immense. Le manque qui m'avait écrasée disparaît. Le manque de Fritna prend-il sa place?
Fritna est morte, c'est la fin de l'absence. Du vide, de ce manque justement. Avec Fritna disparaît à jamais la force d'un non-amour. Son non-amour, opposé à mon désir forcené d'amour, m'avait, au fond, encombrée, tourmentée, aliénée même. Autant ou plus qu'un amour-passion. J'avais vacillé, supplié, attendu, espéré. Ce manque est mort de mort naturelle, comme celle qui l'engendra. Le manque du manque. Cicatrices inévitables dans tous les cas.
Je me sens différente, neuve. Je récupère une part de liberté intérieure. Curieusement, intimement mêlée au chagrin, une légèreté d'être.
Reste que je voulais comprendre et qu'elle a toujours refusé le dialogue. Je ne saurai pas, je ne saurai plus. Ma maladie d'enfance, reconvertie en névrose d'adulte, se dissoudrait-elle d'elle-même?
En tout cas, je respire mieux. Déjà.
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