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Critiques de Gisèle Pineau (105)
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Ady, soleil noir

"Ba moin en ti bo, deux ti bo, trois ti bo doudou"...



Le bal nègre, 33 rue Blomet à Paris,"S'il vous plaît, chef d'orchestre. Encore une petite biguine: Madiana, Sépent maigre!"

Adrienne Fidelin y rencontrera Man Ray.

La plupart des femmes blanches ne savaient se trémousser comme les Antillaises.



"L'important c'était d'être ensemble. Et de s'aimer, de rigoler..."

Adrienne a 20 ans et apporte à Man Ray, 44 ans, toute la chaleur de la Guadeloupe, sa bouche en feu et son amour. "Et puis on dansait une rumba ou une biguine, tout nus, serrés l'un contre l'autre, collé serré!"



A 15 ans, Adrienne a abandonné les "faubourgs insalubres de Pointe-à-Pitre, là où les chiens jappent par la queue, là où la sorcellerie court nue, dans les savanes."...

Man Ray va présenter Adrienne à ses amis (Picasso, Dora Maar, Paul Eluard...) et Ady deviendra la 1ère mannequin noire.



C'est un beau portrait de femme, dans les années 1930. Ady fut immortalisée par son amant dans "Rire de rêve", en 1937 et peinte plus de 400 fois. Et puis, Man Ray oublia Ady, son "soleil noir"...



Ady fut la "Femme assise sur fond jaune et rose" dans le tableau de Picasso.

"Biguine avec toi

Envie d'une biguine avec toi."
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L'exil selon Julia

Que signifie être une enfant des îles dans une école française des années 60? Qu'on se fait traiter de Bamboula, de Blanche-Neige, et qu'on t"exhorte de retourner en Afrique" quand on est née en France et que la famille a quitté l'Afrique depuis des siècles? Que la grand-mère, Man Ya, rapporte avec elle toutes les odeurs des épices et des plantes qu'elle a laissé là-bas à sa case de Guadeloupe, les fruits, mango, cythère, coco, corrosol, et qu'elle nous réconforte "Pa pléré sé ti moun-la! Pa pléré! "en nous racontant la couleur des arbres, l'eau du ruisseau qui s'écoule de la roche, le jardin dont elle s'occupait et le mari qui la battait parce qu'il avait fait la guerre, les mauvais esprits, les chemins qui menaient à la case, les parfumes entêtants de son île natale dont son fils l'a enlevée, pour la protéger du Bourreau.

Ni d'ici ni de là-bas, un pied sur l'île un autre en métropole, deux continents, deux mondes totalement différents... Gisèle Pineau raconte cette grand-mère exilée quelques années de Guadeloupe mais surtout raconte sa propre enfance entre découvertes et souffrances dans une France banalement raciste et ignorante.

J'ai adoré cette écriture vivante, colorée et mâtinée de créole qui en elle-même porte toute la richesse d'une double culture.
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Chair Piment

En venant à Paris, Mina pense quitter ses fantômes. Elle a fui la Guadeloupe et avec elle son passé et la tragédie familiale avec la malédiction qui, inexorablement s’est abattue sur sa famille. Sa mère d’abord, son père ensuite, et sa chère sœur, Rosalia morte dans un incendie.

Elle meuble sa solitude et se donne l’illusion d’exister en se donnant à des hommes, rencontres de hasard choisis « comme des légumes aux étals des commerçants ». Elle leur donne son corps, encore et encore.

Sa vie est aussi ponctuée par les apparitions régulières du fantôme de sa sœur, Rosalia qui ne cesse de la hanter dans ses instants les plus intimes.



Ce roman décrit la nostalgie du pays natal, le poids des souvenirs, l’amour, la haine, la jalousie, toute une palette de sentiments magnifiée par l’écriture de Gisèle Pineau.

Je connais très peu, pour ne pas dire pas du tout la littérature des DOM TOM, mais cette découverte m’a totalement convaincue.





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Un papillon dans la cité

C'est un livre très touchant racontant la vie d'une jeune, Félicie, dit Féfé par sa grand-mère, âgée de 10 ans qui vit avec sa grand-mère Man Ya en Guadeloupe; sa mère l'a abandonée et l'a laissé à Man Ya. Son existence a été chamboulé par une lettre de sa mère dont elle se souvient vaguement disant qu'une de ses amies viendra la chercher. Suite à cette lettre, Félicie part vivre chez sa mère laissant sa grand-mère seule. Pour la suite de l'histoire à vous de la lire...
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Morne Câpresse

J’ai pris un grand plaisir à retrouver la plume de Gisèle Pineau, à la fois poétique et empreinte des paysages et senteurs de sa Guadeloupe natale.

J’avais découvert tout à fait par hasard l’auteure il y a un an avec « Chair Piment », roman plein de nostalgie et de fantômes d’être chers disparus à jamais, celui d’une sœur notamment qui fait ressentir jour après jour un manque étouffant et intolérable.



C’est également sa sœur que Line recherche dans « Morne Câpresse ».

Line est persuadée que Mylène est vivante, seulement perdue dans la drogue et l’alcool.



Sa quête la mène dans une communauté totalement féminine dirigée par Mère Pacôme sur les pentes du mont « Morne Câpresse », une société bien étrange, sorte de secte avec ses codes et ses règles.



Gisèle Pineau nous propose de beaux portraits de femmes blessées, courageuses, venues dans l’espoir d’échapper au « monde d’en bas » fait de violence et de malheur.

Line, le personnage principal est particulièrement attachant avec sa volonté farouche de vaincre les obstacles, les peurs et les non-dits.



Dans cette histoire aussi belle que terrible, l’auteure nous fait découvrir une Guadeloupe moins idyllique que celle des cartes postales touristiques et aborde avec pudeur de graves problèmes de société.



Un roman trop peu connu et qui mérite grandement d’être découvert.









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La Grande Drive des esprits

"Regarde ton pied, Kochi !" disait la voix de l'ombre."(…) Allez, Kochi ! contente-toi de vendre tes ignames et oublie les jupons ! Tu trouveras pas une femelle pour goûter ton coco !..."



Léonce, vingt ans en 1932, meurt d'amour pour la belle Myrtha qui passe et repasse devant sa case, un seau sur la tête et balançant son très joli corps, pour aller chercher de l'eau.

Il a tout pour lui, cet homme, un beau visage, un corps bien découplé, il est travailleur et possède son lopin de terre où il cultive les ignames qu'il vend au marché sans difficulté.



Mais, mais, mais, Léonce est né avec un pied-bot, que la vilaine petite voix dans sa tête ne cesse de lui rappeler.



Heureusement, sa manman Ninette veille sur son enfant chéri, et ne le laissera pas dépérir, caché dans le fossé pour voir passer sa belle.



Gisèle Pineau brode l'histoire de Léonce et de Myrtha, mais aussi celle de leurs parents, de leurs enfants et de leur entourage, entre réel et fantaisie, convoquant les ancêtres et leurs fantômes, des revenants qui veillent sur les vivants et des vivants qui jettent des sorts…



Dans une langue pleine d'inventivité et d'images saillantes, elle emmène son petit monde accroché à Haute-Terre et à ses mornes des années 30 aux années 70, leur faisant traverser un temps de deux générations plein de malédictions à empêcher et de grands malheurs à subir.



Traversant les évènements qui les touchent directement, comme le souvenir du cyclone de 1928, le "Tricentenaire de l'arrivée des Français", le blocus britannique pendant la Seconde guerre mondiale, ou de plus loin comme la mort de De Gaulle, les personnages s'aiment et se désaiment, se déchirent sans se comprendre, se frôlent comme des ombres.



Qui est maudit, qui est béni ?

Qui peut échapper à son sort ?



Gisèle Pineau donne surtout la parole aux femmes, gardiennes des traditions comme elles peuvent en être les victimes, pour dérouler ces destins qui viennent d'ailleurs pour s'établir ou s'échouer, c'est selon, au bourg de Haute-Terre, loin de Pointe-à-Pitre.



Les hommes, eux, sont surtout victimes de leurs sens, sans avoir à en payer le prix contrairement à celles qu'ils séduisent et abandonnent enceintes.



Sur tout le roman court cette malédiction des femmes et des hommes qui ne vivent pas la même réalité, n'en subissent pas les mêmes conséquences et peinent à se rencontrer vraiment.

Court surtout comme une autre malédiction, qui poursuivrait Léonce et ses enfants, par ricochet depuis papa Sosthène…



Mêlant les expressions créoles et de belles métaphores, le style de Gisèle Pineau emporte l'imagination vers ce bourg et ses habitants, les cases entourées de leur jardin et les mornes autour.



C'est un plaisir de relire cet ouvrage et de retrouver cette éloquence qui m'avait déjà emballée à la première lecture.

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La vie privée d'oubli

Tout d'abord, je voudrais remercier très chaleureusement Babelio et sa masse critique et les éditions Philippe Rey de m'avoir permis de recevoir et lire ce roman.

Quelle lecture! Pour moi, c'est un grand roman, passionnant et important dans ce qu'il dit.

Tout commence par Margy et Yaëlle, dite Yaya, deux jeunes guadeloupéennes qui voient la France (métropolitaine) comme porte d'entrée de leur réussite, et acceptent d'être les mules pour une petite bande de dealers sévissant sur l'île. Si pour Margy, l'aller-retour en avion de la Guadeloupe à Paris, une trentaine de boulettes de cocaÏne dans le corps, se passe sans accro, celui de Yaya se transforme vite en enfer. Les capsules se rompent, la jeune femme fait une overdose et se retrouve dans le coma dans un hôpital parisien. Heureusement, sa tante Annette vit dans la capitale et s'occupe d'elle, bientôt accompagnée de Margy qui fuit l'île de peur de représailles. Commence une cohabitation à trois, trois femmes blessées par la vie se reconstruisant ensemble.

Yaya, pendant sa convalescence, entend l'histoire d'Agontimé, première femme parmi ses ancêtres à avoir été déportée de l'Afrique pour les Antilles 150 ans plus tôt, laissant une enfant dans son pays, donnant la vie à trois autres avant de se jeter dans la rivière avec la dernière qui sera, heureusement, sauvée, et donnera naissance à toute une lignée dont Yaya et Annette sont les descendantes.

Ce roman est l'occasion pour Gisèle Pineau de déployer l'histoire de l'esclavagisme et du traumatisme subi par tous les descendants d'esclaves, un sujet d'actualité qui tente d'expliquer le malaise toujours actuel dans la population afro-américaine.

C'est un roman magistral qui nous amène de la France à l'Afrique et de l'Afrique au continent américain, Québec, Etats-unis et Caraïbes par le biais de l'esclavagisme. Grâce à la démocratisation des regroupements par l'ADN, des liens familiaux ancestraux se retissent entre les trois continents, réécrivant l'histoire d'un traumatisme de plusieurs siècles.

Je n'avais jamais lu une telle évocation de l'Histoire guadeloupéenne et l'impact qu'elle a encore sur la génération actuelle, le tout d'une écriture totalement maîtrisée. Quant à ces femmes qui peuplent le livre, elles sont éminement fortes malgré leurs fragilités et on ne peut qu'être admirative face à leur lutte pour vivre au-delà de leurs traumatismes passés.
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Un papillon dans la cité

Gisèle Pineau signe ici un petit bijou !



125 pages de tendresse, d'amitié et de sensibilité !



Voici assurément mon nouveau coup de coeur pour cette année !



Félicie, petite guadeloupienne qui a toute sa vie vécu sur cette belle île, découvre que sa mère partie en France peut après sa naissance est toujours en vie et veut la reprendre avec elle. C'est ainsi que Félicie se retrouve dans une cité de la banlieue parisienne. Elle doit alors s'adapter à son nouvel environnement : Elle qui n'avait jamais vu autres habitations que les cases de son village se retrouve au 10ème étage d'un HLM ! Que de changements pour elle et que de nouveaux amis à se faire...



Ce récit m'a fait vibrer, m'a émue, m'a fait rêver ! MERCI !

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Cent vies et des poussières

Sharon est une jeune Guadeloupéenne de 12 ans.

Sa mère, Gina, est enceinte de son huitième enfant. Elle a déjà sept enfants de pères différents.

Pour Sharon c'est une catastrophe, sa maman n'a déjà pas assez de temps pour s'occuper des 7 précédents!

Comment Sharon pourrait-elle comprendre l'état de béatitude dans lequel baigne sa mère quand elle est enceinte?

Au travers de l'histoire de la famille de Gina Bovoir et de sa (trop?) nombreuse progéniture, c'est toute l'atmosphère d'un quartier de la Guadeloupe que Gisèle Pineau, d'origine guadeloupéenne, restitue dans ce beau livre au langage dru et fort.

C'est la vie de la Guadeloupe d'aujourd'hui, loin de la Guadeloupe idyllique des cartes postales, il s'agit ici de la Guadeloupe des quartiers défavorisés comme le sinistre quartier de la Ravine claire, un ghetto désolé, violent, abandonné des pouvoirs publics.

Peu d'horizons pour les femmes qui vivent là, à part vivre des allocations de parent isolé. Il faut donc cacher toute trace de présence masculine les rares fois où elles ont la visite des pères de leurs enfants.

La vie quotidienne est faite de violence, de combines pour boucler les fins de mois, d'inquiétudes fortes quant à l'avenir des enfants. Gina a un grand fils Steeve qui est déjà délinquant et une fille Mona, jeune mère célibataire et accro au crack.

Une vie bien difficile mais qui n'exclut pas l'humour, la solidarité et la tendresse.

Les réunions de femmes sont extraordinaires: elles déballent les misères de leur vie de couple et de leur vie sentimentale sans la moindre fausse pudeur!

J'ai beaucoup aimé cette chronique douce-amère et les destins inhabituels de ces personnages qui ne manquent pas de courage dans l'adversité.

Gisèle Pineau est l'auteur de "La Grande Dérive des Esprits" (Grand Prix des Lectrices de Elle) de "Chair Piment" (prix des Hémisphères Chantal Lapicque) et Morne Câpresse.

Elle a passé son enfance dans la région parisienne mais a ensuite passé vingt ans en Guadeloupe.

Elle est infirmière en psychiatrie et a écrit "Folie aller simple" où elle évoque son expérience professionnelle.
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Chair Piment

Ce roman m'a confirmé tout le bien que je pensais de Giselle Pineau, qui sait raconter avec une grande sensibilité les souffrances et les aspirations des femmes et de l'héroïne en particulier. Elle est originaire de Guadeloupe, elle a vécu des souffrances enfouies et obscures et elle essaie d'oublier dans une fuite en avant notemment sexuelle. Mais elle va faire l'effort de partir à la recherche de son passé, de ses interrogations et elle va en apprendre plus encore qu'elle n'était venue chercher.

Ce roman est un rayon de soleil, il passe du brouillard parisien à la chaleur des îles, mais aussi de la clarté d'une vie adulte en France aux non-dits obscurs des Antilles.On se prend à chercher, à deviner avec Mina et on va de révélations en révélations. Pineau en profite pour faire le portait de la féminité, de la force de la femme dans un monde d'homme et aussi le portrait de la guadeloupe telle que peut la voir quelqu'un qui l'a oubliée. De plus, le texte est magifique, avec de longues et belles descriptions et des scènes érotiques de qualité. L'un des chefs d'oeuvre de cette écrivaine pas assez reconnue et pourtant très abordable.
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Ady, soleil noir

Adrienne – Ady – Fidelin est une vieille femme qui remonte le fil de ses souvenirs pour raconter son histoire. Un cyclone lui a ôté ses parents alors qu'elle n'a pas 15 ans. Orpheline débarquée à Paris avant ses 20 ans, elle danse et fait de la figuration au cinéma. Tous les samedis, elle s'étourdit au 33, rue Blomet, dans la musique et la chaleur du Tout-Paris antillais, mais aussi artistique. C'est là qu'elle rencontre Man Ray. « Man et moi, on s'est mis ensemble en 1936. Chez nous, rue Denfert-Rochereau, y avait toutes sortes de musiques. On écoutait du jazz et du blues : Duke Ellington, Cole Porter, Big Bill Broonzy et bien d'autres... Il aimait aussi Bach, mon Manichou. Et puis on dansait une rumba ou une biguine, tout nus, serrés l'un contre l'autre. L'important, c'était d'être ensemble. De s'aimer, de rigoler... » (p. 56)



Pendant 5 ans, leur amour se nourrit d'art et de légèreté. Vivre, il faut vivre et ne pas se laisser engloutir par les nuages brun-noir qui s'amoncellent. Avec Paul Éluard et Nusch, Pablo Picasso, Lee Miller, Dora Maar et tant d'autres, le couple vit entre Paris et Antibes. Mais le conflit éclate et Man Ray rentre en Amérique. Non, la guerre ne fait pas que des morts, des veuves et des orphelins. La guerre sépare les gens qui s'aiment. (p. 200) Ady reste en France et, les années passant, elle devient la muse oubliée du grand artiste.



En donnant la parole à cette femme, l'autrice déploie une langue souple, dynamique et colorée, une langue qui sait raconter et qui a compris la puissance de l'oralité, fondamentale dans la tradition créole. Je me suis laissé porter par ce récit enivrant de la France des années 30, de l'amour libre et de la création sans limites.
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L'exil selon Julia



La petite fille raconte son enfance en France et au centre de ce pays-exil, il y a l'image de sa grand-mère guadeloupéenne, " Man Ya", emmenée de force en France par son fils pour échapper aux coups de son mari, " Monsieur Asdrubal".



Mais elle se consumera loin de son pays, où elle était pourtant la malheureuse bonne de son époux.Les enfants, au départ, la considèrent comme une vieille femme sans grande importance mais apprennent peu à peu à la chérir.L'auteur sera d'ailleurs déchirée lorsque sa grand-mère, finalement, repartira chez elle.Elle l'y rejoindra quelques années plus tard.



C'est le lien, émouvant et fort ,qui s'installe progressivement entre la petite fille et sa grand-mère qui m' a beaucoup plu.De même que la déchirure de l'exil, bien rendue. Et le style est savoureux, ponctué d'expressions créoles très imagées.







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Un papillon dans la cité

Félicie vit à La Guadeloupe avec sa grand-mère depuis que sa mère est partie en France. C'est avec beaucoup de tendresse et de fermeté que l'aïeule a élevé sa petite fille pendant 10 ans. Or voilà que la mère de Félicie veut récupérer l'enfant. Félicie va quitter la Guadeloupe et sa chère Grand Mère pour vivre en banlieue parisienne!
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La vie privée d'oubli

Paru aux éditions Phillipe Rey le 4 Janvier 2024, La vie privée d’oubli est le dernier roman de Gisèle Pineau, romancière française d'origine guadeloupéennes, autrice notamment des “Papillon de la cité” ou encore “Cent vie et des poussières” .



Tout au long de son ample et lyrique récit, Gisèle Pineau Dépeint une murale picturale qui s’étale sur plusieurs siècles de colonisation, d’esclavage et de suprématie.



Une sorte de longue symphonie bien orchestrée où chaque récit individuel s’entrelace pour restaurer l’essence de cette tragédie de l’histoire moderne, dont le souvenir a été trop souvent éclipsé.



La vie privée d'oubli est le portrait mélé de plusieurs générations de femmes déracinées, et sonde le poids des héritages sur la manière dont on mene nos vies, face au poids du destin et l'impact du livre arbitre.Un texte puissant d'où transpire l’importance des ancêtres ainsi que de leur présence alliant alors passé et présent.



Une narration forte et envoutante pour des allers retours entre Métropole et Guadeloupe, qui poursuit le travail entrepris depuis de longues années par Gisèle Pinveau pour explorer de facon presque sociologique ou enthomologiste la condition des femmes à travers leurs espoirs, leurs aspirations et leurs souffrance. Un grand roman de cette rentrée littéraire !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'exil selon Julia

Un récit assez facile à lire qui se passe dans les années 60 et qui fait ressentir le contraste entre les Antilles et la France métropolitaine : deux culutures différentes et pourtant si proches.
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Caraïbes sur Seine

Un roman pour la jeunesse qui raconte les déboires d'une adolescente en région parisenne, alors qu'elle rêve de ses chères Antilles qu'elle a dû quitter. La vie ne sera pas toujours facile mais elle se fera des amis et survivra aux obstacles que rencontrent souvent ces jeunes déracinés.

C'est surtout son expérience que raconte Giselle Pineau, à travers la jeune héroïne. Le texte est bien adapté pour les adolescents, avec un sentimentalisme poussif mais acceptable et des personnages manichéens mais attachants. Un livre qui permet de mieux comprendre la banlieue et la vie des "négropolitains", même s'il a un peu vieilli maintenant, puisqu'il a plus de vingt ans.
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Ady, soleil noir

Gisèle Pineau fait revivre merveilleusement la vie artistique de l'entre-deux-guerres tout en y mêlant une très tendre évocation de la vie guadeloupéenne mais le livre est surtout un magnifique cri d'amour, celui d'Ady jeune fille pour Man Ray homme mûr déjà . Histoire que la guerre viendra briser. Gisèle Pineau nous dépeint la vie de ces Français des îles souvent tolérés mais pas réellement acceptés dans la France du front populaire mais aussi de l'action française e t puis quelle richesse culturelle pour cette France qui a vu s'épanouir Picasso, Eluard, Ray, Desnos et tant d'autres.

Écrit dans une langue vivante avec parfois des tics d'aujourd'hui c'est une plongée dans une époque révolue, un voyage initiatique dans le Paname des années 30 que nous offre Gisèle Pineau . Un excellent moment de lecture.





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Les voyages de Merry Sisal

Haïti. Merry, que la vie n'a pas épargné, se retrouve très vite maman de 2 enfants. Ils ont 6 et 4 ans quand le tremblement de terre de cette île survient tout début janvier 2010. Leur père est parti, six mois plus tôt, vers d'autres horizons.

Merry est contrainte a son tour, de partir, laissant derrière elle ses deux enfants. Elle cherche du travail à l'étranger et trouve de l'embauche auprès d'un couple de retraités Anna et Raymond. Ils coulent des jours paisibles sous les tropique et veulent se donner bonne conscience en recrutant Merry. Au fil des jours Merry et Anna se font de plus en plus complices au grand désespoir de Raymond.

Ce roman, en grande partie sur le déni, fourmille de détails et de précisions. On y rencontre le quotidien des pays "pauvres" confrontés à une catastrophe à l'opposé du "paradis" des retraités européens. Bouquin très agréable à lire.

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La Grande Drive des esprits

Qu'est-ce que j'adore cette auteure! Je lis ces livres avec une grande frénésie. J'adore son style cru, ses phrases hachées et directes et ses mots créoles parsemés tout le long.

Dans la grande drive des esprits, Gisèle Pineau nous plonge dans une fresque familiale prise d'une malédiction. On est plongé à tout bout de page dans un univers, chaud, sucré, épicé, on apprécie et découvre la Guadeloupe et ses croyances. On est happé et envouté.

Très belle lecture.
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Les voyages de Merry Sisal

Merry a laissé derrière elle Haïti et le monstrueux séisme du 13 janvier 2011. Elle a rejoint ses compatriotes sur l'île de Bonne Terre. Très jeune Maman, elle laisse derrière elle ses enfants adorés: Tommy et Florabelle. Pour retrouver un jour ses enfants chéris, elle est prête à tout. Elle se lie finalement d'amitié avec Anna, une française qui vit avec son mari un deuil difficile. Une belle histoire d'amitié. C'est une beau roman , de lecture facile.
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