Citations de Graham Hurley (128)
- La presse est un secteur dominé par la compétition.
La réussite des autres vous renvoie l'image de votre propre échec. Elle réveille la jalousie en vous.
C'étaient toujours les plus friqués et les plus gueulards qui obtenaient plus qu'ils ne méritaient.
D'ici, sur les pentes de Portsdown Hill, il apercevait l'étendue brumeuse de la ville poussant jusqu'au scintillement du Solent et les basses eaux de l'île de Wight. Il y avait là en bas cent cinquante mille habitants entassés dans un dédale de rues flanquées de maisons mitoyennes. On ne pouvait ni circuler en voiture ni s'y garer. Les écoles tombaient en ruines. Les gosses erraient, incontrôlés. Et quand on trouvait du travail, le plus souvent on était payé une misère. Cependant les gens s'accrochaient, collés à l'île-cité par quelque chose de plus fort que l'habitude.
Le problème avec les comptables, expliquait-il, c'est qu'on les avait toujours sur le dos.
Quiconque déteste déléguer ses responsabilités n'aime pas non plus recevoir des ordres.
[Petit commentaire personnel toutefois, je ne suis pas d'accord avec ce point de vue, mais rien de grave :) ]
Le mouchard était à l'inspecteur de police ce que le chien est à l'aveugle.
Chaque vie avait un prix, mesuré en journées de travail, en heures supplémentaires et en surcoût, et l'affaire Maloney avait été classée, faute de budget suffisant.
Le traitement était un rien théâtral à son goût - aune violent et rouge livide - mais il comprenait parfaitement ce que l'artiste avait voulu exprimer. Mettez en contact deux substances explosives, et les conséquences peuvent être incalculables.
Le mouchard est à l'inspecteur de police ce que le chien est à l'aveugle.
- Il faut que tu nous fasses confiance, dit Cathy.
- Vous faire confiance ? Dans mon travail, c'est comme ça qu'on se fait baiser.
A Portsmouth, où les vendettas faisaient florès, les indics représentaient souvent le plus court chemin pour obtenir un résultat. Le mouchard était à l'inspecteur de police ce que le chien est à l'aveugle.
Il avait apporté une bouteille de vin et deux CD d'Elton John dont sa soeur se débarrassait.
Il avait passé deux ou trois heures précieuses à marauder dans les bruyères encore humides, guettant le premier chant d’un couple d’engoulevents. Ils arrivaient d’Afrique au mois de mai, oiseaux au plumage brun roux, presque impossibles à repérer dans leur repaires diurnes parmi le ajoncs. Ils n’en sortaient qu’à la nuit tombante, silhouette fugaces se détachant sur les derniers feux du soleil dans leur chasse aux insectes. Leur vol heurté, fait de glissades et d’écarts imprévisibles, s’accompagnait de cet étrange chant ronronnant que produisait leur larynx inférieur. Si on se tenait parfaitement immobile parmi les buissons, comme le faisait Faraday, et qu’on tapait dans ses mains, les oiseaux fondaient sur vous en un formidable looping, curieux de voir de plus près cet animal étranger sur leur territoire. Ainsi avait-il pratiqué ce jeu pendant près d’une heure, oubliant un instant la rage qu’avait fait naître en lui la mort de Vanessa et, quand la lumière s’était fondue dans le noir du ciel, il avait pris le chemin du retour, s’arrêtant dans son pub favori pour saluer la mémoire de Vanessa de trois pintes de Romsey.
[...] Winter n’avait jamais perdu de temps à élaborer des théories sur le crime parfait, mais, pour une fois, il était prêt à faire une exception.
[...] Pas d’ADN. Pas de témoin. Ni vu ni connu. Tu sais comment ça s’appelle, ça ? Le crime parfait.
– Mais on ne sait même pas si ce type est mort, Paul.
– Exactement, répondit Winter, hilare. C’est ce que je viens de dire.
[...] – Et où est le corps ?
– Bonne question. On n’en a pas la moindre idée.
– Donc, on laisse tomber ?
– Oh, que non ! Bien sûr que non. On continue de chercher. On finira bien par y arriver, je le sais. Il y a plus intelligent que l’ADN en ce monde.
Le mouchard était à l’inspecteur de police ce que le chien est à l’aveugle.
Désolé d’être aussi brutal, mais on en a ras le bol des journalistes. Vous savez quoi ? Ils ne vous lâchent pas. Et ceux de la télé sont les pires. Ils s’imaginent que la terre entière leur appartient.
Il avait toujours été du genre culotté, un peu grande gueule, mais là, c’était quelque chose de très différent. À partir du moment où il a remporté ses premières grandes compétitions, il a vraiment eu de quoi se vanter, et vous savez quoi ? Il s’en foutait. Il laissait les coupes, les médailles et tous les articles dans les journaux du week-end parler d’eux-mêmes. C’était une forme d’arrogance, en réalité, mais ça avait l’air de convenir à la personne qu’il était désormais. C’est dingue. Parfois, je n’arrivais pas à croire que j’avais toujours le même enfant en face de moi.