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Citations de Guillaume Apollinaire (1428)


Guillaume Apollinaire
Les Grenadines repentantes

En est-il donc deux dans Grenade
Qui pleurent sur ton seul péché
Ici l'on jette la grenade
Qui se change en un œuf coché

Puisqu'il en naît des coqs Infante
Entends-les chanter leurs dédains
Et que la grenade est touchante
Dans nos effroyables jardins

Guillaume Apollinaire(1880 - 1918)

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Mon Lou la nuit descend tu es à moi je t’aime
Les cyprès ont noirci le ciel a fait de même
Les trompettes chantaient ta beauté mon bonheur
De t’aimer pour toujours ton cœur près de mon cœur

Je pense à tes cheveux qui sont mon or ma gloire
Ils sont toute ma lumière dans la nuit noire
Et tes yeux sont la fenêtre d’où je veux regarder
La vie et ses bonheurs la mort qui vient aider
Les soldats las les femmes tristes et les enfants malades

Aime-moi mon Lou je t’adore Bonsoir
Je t’adore je t’aime adieu mon Lou ma gloire
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- Ombre

Vous voilà de nouveau près de moi
Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre
L'olive du temps
Souvenirs qui n'en faites plus qu'un
Comme cent fourrures ne font qu'un manteau
Comme ces milliers de blessures ne font qu'un article de journal
Apparence impalpable et sombre qui avez pris
La forme changeante de mon ombre
Un Indien à l'affût pendant l'éternité
Ombre vous rampez près de moi
Mais vous ne m'entendez plus
Vous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chante
Tandis que moi je vous entends je vous vois encore
Destinées
Ombre multiple que le soleil vous garde
Vous qui m'aimez assez pour ne jamais me quitter
Et qui dansez au soleil sans faire de poussière
Ombre encre du soleil
Écriture de ma lumière
Caisson de regrets
Un dieu qui s'humilie


(extrait de " Étendards " - p. 78).

.
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Guillaume Apollinaire
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
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Guillaume Apollinaire
Le rêve est la meilleure chose qui soit au monde car c'est grâce à lui que nous avançons dans le réel.
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CLOTILDE

L'anémone et l'ancolie
Ont poussé dans le jardin
Où dort la mélancolie
Entre l'amour et le dédain
 
Il y vient aussi nos ombres
Que la nuit dissipera
Le soleil qui les rend sombres
Avec elles disparaîtra
 
Les déités des eaux vives
Laissent couler leurs cheveux
Passe il faut que tu poursuives
Cette belle ombre que tu veux
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VOIE LACTEE

[...]

Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines

[...]
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Nocturne

Le ciel nocturne et bas s'éblouit de la ville
Et mon coeur bat d'amour à l'unisson des vies
Qui animent la ville au-dessous des grands cieux
Et l'allument le soir sans étonner nos yeux

Les rues ont ébloui le ciel de leurs lumières
Et l'esprit éternel n'est que par la matière
Et l'amour est humain et ne vit qu'en nos vies
L'amour cet éternel qui meurt inassouvi
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Mais j'avais la conscience des éternités différentes de l'homme et de la femme.
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Guillaume Apollinaire
Mais ici comme ailleurs je le sais la beauté
N'est la plupart du temps que la simplicité

( extrait du poème "Chant de l'honneur")
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ZONE

[...]

C'est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateurs
Il détient le record du monde pour la hauteur

[...]
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Un jour, le prince s’habilla correctement et se dirigea vers le vice-consulat de Serbie. Dans la rue, tous le regardaient et les femmes le dévisageaient en se disant : « comme il a l’air parisien ! » En effet, le prince Vibescu marchait comme on croit à Bucarest que marchent les Parisiens, c’est à dire à tout petits pas pressés et en tortillant le cul. C’est charmant ! et lorsqu’un homme marche ainsi à Bucarest, pas une femme ne lui résiste, fût-elle l’épouse du Premier ministre
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Souris

Belles journées, souris du temps,
Vous rongez peu à peu ma vie.
Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans,
Et mal vécus, à mon envie.
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La nuit
S'achève
Et Gui
Poursuit
Son rêve
Où tout
Est Lou
On est en guerre
Mais Gui
N'y pense guère
La nuit
S'étoile et la paille se dore
Il songe à Celle qu'il adore.

Nuit du 27 avril 1915
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La nuit
S'achève
Et Gui
Poursuit
Son rêve
Où tout
Est Lou
On est en guerre
Mais Gui
N'y pense guère
La nuit
S'étoile et la paille se dore
Il songe à Celle qu'il adore

-Nuit du 27 avril 1915-
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Guillaume Apollinaire
Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants

Extrait Voie lactée ô sœur lumineuse...
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Dans la chambre de volupté
Où je t’irai trouver à Nismes
Tandis que nous prendrons le thé
Pendant le peu d’heures intimes
Que t’embellira ta beauté

Nous ferons cent mille bêtises
Malgré la guerre et tous ses maux
Nous aurons de belles surprises
Les arbres en fleur les Rameaux
Pâques les premières cerises

Nous lirons dans le même lit.
Au livre de ton corps lui-même
— C’est un livre qu’au lit on lit —
Nous lirons le charmant poème
Des grâces de ton corps joli.

Nous passerons de doux dimanches
Plus doux que n’est le chocolat
Jouant tous deux au jeu des hanches
Le soir j’en serai raplapla
Tu seras pâle aux lèvres blanches
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A la fin tu es las de ce monde ancien

Zone
Guillaume Apollinaire
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Guillaume Apollinaire
J'ai tout donné au soleil
Tout sauf mon ombre.
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Guillaume Apollinaire
Les neuf portes de ton corps

Ce poème est pour toi seule Madeleine
Il est un des premiers poèmes de notre désir
Il est notre premier poème secret ô toi que j`aime
Le jour est doux et la guerre est si douce. S`il fallait en mourir !!

Tu l`ignores, ma vierge ? à ton corps sont neuf portes
J`en connais sept et deux me sont celées
J`en ai pris quatre, j`y suis entré n`espère plus que j`en sorte
Car je suis entré en toi par tes yeux étoilés
Et par tes oreilles avec les Paroles que je commande et qui sont mon escorte.

Oeil droit de mon amour première porte de mon amour
Elle avait baissé le rideau de sa paupière
Tes cils étaient rangés devant comme les soldats noirs peints sur un vase grec, paupière rideau lourd
De velours
Qui cachait ton regard clair
Et lourd
Pareil notre amour.

Oeil gauche de mon amour deuxième porte de mon amour
Pareille à son amie et chaste et lourde d`amour ainsi que lui
Ô porte qui mène à ton coeur mon image et mon sourire qui luit
Comme une étoile pareille à tes yeux que j`adore
Double porte de ton regard je t`adore

Oreille droite de mon amour troisième porte
C`est en te prenant que j`arrivai à ouvrir entièrement les deux premières portes
Oreille porte de ma voix qui t`a persuadée
Je t`aime toi qui donnes un sens à l`Image grâce à l`Idée

Et toi aussi oreille gauche toi qui des portes de mon amour est la quatrième
Ô vous, les oreilles de mon amour je vous bénis
Portes qui vous ouvrîtes à ma voix
Comme les roses s`ouvrent aux caresses du printemps
C`est par vous que ma voix et mon ordre
Pénètrent dans le corps entier de Madeleine
J`y entre homme tout entier et aussi tout entier poème
Poème de son désir qui fait que moi aussi je m`aime

Narine gauche de mon amour cinquième porte de mon amour et de nos désirs
J`entrerai par là dans le corps de mon amour
J`y entrerai subtil avec mon odeur d`homme
L`odeur de mon désir
L`âcre parfum viril qui enivrera Madeleine

Narine droite sixième porte de mon amour et de notre volupté
Toi qui sentiras comme ta voisine l`odeur de mon plaisir
Et notre odeur mêlée plus forte et plus exquise qu`un printemps en fleurs
Double porte des narines je t`adore toi qui promets tant de plaisirs subtils
Puisés dans l`art des fumées et des fumets.

Bouche de Madeleine septième porte de mon amour
Je vous ai vue, ô porte porte rouge, gouffre de mon désir
Et les soldats qui s`y tiennent morts d`amour m`ont crié qu`ils se rendent
Ô porte rouge et tendre

Ô Madeleine il est deux portes encore
Que je ne connais pas
Deux portes de ton corps
Mystérieuses

Huitième porte de la grande beauté de mon amour
Ô mon ignorance semblable à des soldats aveugles parmi les chevaux de frise sous la lune liquide des Flandres à l`agonie !
Ou plutôt comme un explorateur qui meurt de faim de soif et d`amour dans une forêt vierge
Plus sombre que l`Érèbe
Plus sacrée que celle de Dodone
Et qui devine une source plus fraîche que Castalie
Mais mon amour y trouverait un temple
Et après avoir ensanglanté le parvis sur qui veille le charmant monstre de l`innocence
J`y découvrirais et ferais jaillir le plus chaud geyser du monde
Ô mon amour, ma Madeleine
Je suis déjà le maître de la huitième porte

Et toi neuvième porte plus mystérieuse encore
Qui t`ouvres entre deux montagnes de perles
Toi plus mystérieuse encore que les autres
Porte des sortilèges dont on n`ose point parler
Tu m`appartiens aussi
Suprême porte
À moi qui porte
La clef suprême
Des neuf portes

Ô portes ouvrez-vous à ma voix
Je suis le Maître de la Clef

(Guillaume Apollinaire, Poèmes à Madeleine, 1952)
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