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Critiques de Guy de Maupassant (3163)
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Menuet

Par le biais de ce conte attendrissant, Guy de Maupassant aborde le thème du grand âge, d'une façon émouvante, en nous faisant découvrir la charmante nostalgie d'une époque révolue. Dans un cadre paradisiaque, au cœur de la pépinière du Luxembourg, aujourd'hui disparue, il fait évoluer un couple de danseurs, très âgés, ayant fréquenté du beau monde au temps de leurs jeunes années et connu leurs heures de gloire sous le règne du roi Louis XV. Les pas de danse du menuet, esquissés par ces fragiles mais très dignes amoureux, représentent une véritable ode au souvenir et à la tendresse.



A la faveur d'une écriture délicate et élégante, l'écrivain nous emporte dans un tourbillon de verdure qui n'existe plus de nos jours, au rythme tranquille d'un pas de deux désuet, dont la grâce éphémère enchante encore nos yeux émerveillés, au point que nous ne savons pas si nous devons en rire ou en pleurer.

Le romancier nous lègue un texte court, empreint d'une belle poésie, dans lequel il rend un bel hommage à nos aïeux.

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Pierrot

Pour empêcher les voleurs de leur dérober des légumes dans le jardin potager, Mme Lefèvre et sa servante Rose se laissent convaincre par les voisins d’acquérir un chien, et c’est ainsi qu’un jour, un petit chien (en Normandie, on prononce « quin ») dénommé Pierrot est adopté par les deux femmes.

Par le biais de ce conte, Guy de Maupassant met une nouvelle fois en scène la bêtise humaine sous les traits d’une femme acariâtre (Mme Lefèvre) et d’une bonne entièrement soumise aux ordres de sa patronne (Rose). Et c’est le pauvre petit roquet Pierrot qui en fera les frais… L’écrivain détaille, avec férocité parfois, les comportements abjects des deux femmes, l’une rongée par une avarice maladive et l’autre résignée à une obéissance aveugle.

La description de la fin tragique de Pierrot est insoutenable. Il sera jeté au fond du puits d’une marnière où il ira rejoindre ses congénères affamés qui s’entretuent pour survire et agonisent pendant des jours et des nuits, au prix d’horribles souffrances.



L’écrivain ne nous épargne aucun détail sordide dans cet horrible passage, j’en ai encore froid dans le dos. La maltraitance animale existe depuis la nuit des temps et j’ai appris, à la lecture de ce conte, qu’autrefois les propriétaires d’animaux de compagnie étaient soumis à un impôt spécial. Extrait du livre : « Mais elle n’avait nullement songé à l’impôt, et quand on lui réclama huit francs, -huit francs madame ! - pour ce freluquet de quin qui ne jappait seulement point, elle faillit s’évanoui de saisissement. ».

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La Folle

Ce court récit de six pages raconte le destin funeste d’une femme que le malheur a rendu folle. Tel un métronome, Guy de Maupassant décompte le temps qui s’écoule dans le faubourg de Cormeil, entre le moment où la pauvre femme tombe en léthargie dans son logis, puis l’arrivée des troupes d’occupation prussiennes et la découverte de son corps abandonné dans la forêt et en partie dévorée par les bêtes sauvages.



L’encre de l’écrivain se teinte de couleur noire lorsqu’il décrit le comportement odieux de l’officier prussien dans son intransigeance acharnée à nier l’état végétatif de la malade ; une incompréhension imbécile qui conduira ce dernier à commettre l’irréparable. L’inhumanité de cette histoire dramatique tend à nous faire prendre conscience de la cruauté des actes perpétrés par certains individus, sans foi ni loi et totalement décérébrés, qui poussés par une indicible bêtise humaine, sont prêts à commettre de très graves forfaits sans même réfléchir aux conséquences tragiques de leurs actes.

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Ce cochon de Morin

La première nouvelle du recueil des Contes de la Bécasse fut écrite à Etretat, à l’occasion d’un séjour en Normandie de Guy de Maupassant ; elle reflète sa bonne humeur railleuse et son enchantement d’une vie simple et joyeuse, au contact du grand air, au cœur d’une région qu’il chérissait tant.

Dès le début du récit, l’écrivain donne le ton en nous présentant ce « cochon de Morin » dont la goujaterie maladroite tranche avec le charme irrésistible de Labarbe, un séducteur né, dans les bras duquel s’abandonnera la très belle et espiègle Henriette Bonnel.



L’écriture est simple, sans fioriture, et tout en délicatesse, comme dans le passage où l’acte d’amour est décrit d’une merveilleuse et originale façon, à la faveur d’une figure de style, légère et élégante, que je n’ai encore jamais lu dans d’autres romans : « Alors je poussai doucement le verrou ; et, m’approchant sur la pointe des pieds, je lui dis : « J’ai oublié, mademoiselle, de vous demander quelque chose à lire. » Elle se débattait ; mais j’ouvris bientôt le livre que je cherchais. Je n’en dirai pas le titre. C’était vraiment le plus merveilleux des romans, et le plus divin des poèmes. Une fois tournée la première page, elle me laissa parcourir à mon gré ; et j’en feuilletai tant de chapitres que nos bougies s’usèrent jusqu’au bout. Puis, après l’avoir remerciée, je regagnais, à pas de loup, ma chambre… ». Voilà un homme qui parle des femmes avec un lyrisme exceptionnel !

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Fort comme la mort

« Cet amour est devenu quelque chose d’irrésistible, de destructeur, de plus fort que la mort. » ● Olivier Bertin est un peintre célèbre, portraitiste des femmes de la bonne société parisienne. Un jour, il reçoit la comtesse Anne de Guilleroy pour faire son portrait et tombe éperdument amoureux d’elle, qui est mariée à un député de la noblesse normande et a une petite fille de six ans, Annette. Ils deviennent amants… ● Quand on connaît et apprécie la vivacité de Maupassant nouvelliste, on ne peut qu’être déçu par ce roman d’analyse psychologique qui n’en finit pas, même si l’étude du vieillissement nécessitait une certaine étendue, et même s’il peut à certains égards préfigurer Proust (dans ce qu’il a de moins bon). ● On peut même citer ce passage qui donne un avant-goût de la madeleine : « Que de fois une robe de femme lui avait jeté au passage, avec le souffle évaporé d’une essence, tout un rappel d’événements effacés ! Au fond des vieux flacons de toilette, il avait retrouvé souvent aussi des parcelles de son existence ; et toutes les odeurs errantes, celles des rues, des champs, des maisons, des meubles, les douces et les mauvaises, les odeurs chaudes des soirs d’été, les odeurs froides des soirs d’hiver, ranimaient toujours chez lui de lointaines réminiscences, comme si les senteurs gardaient en elles les choses mortes embaumées, à la façon des aromates qui conservent les momies. » ● Sans doute cette histoire aurait-elle pu donner une excellente nouvelle, mais tout est trop étiré pour en faire un bon roman, malgré la beauté formelle de son style, et je me suis ennuyé.
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Bel-Ami

Bel Ami: mon coup de coeur de lycéenne ! Je l’ai lu et relu depuis, avec toujours le même ravissement.

Arrivant de Normandie sans un sou, Georges Duroy parvient à gravir les échelons d’un journal parisien. Surnommé « Bel Ami », il est arriviste, opportuniste mais aussi charmeur et irrésistible. Cet anti-héros utilise sans scrupule les femmes de la haute société et son audace est sans limite. En suivant l’ambition démesurée de ce cynique personnage, on côtoie toute la société parisienne de la fin du XIXe siècle.



Le style de Maupassant est limpide et n’a pas pris une ride, c’est un formidable conteur. Il décrit avec finesse sa vision sombre de l’humanité, n’épargnant personne : journalistes, politiques et bourgeois subissent ses foudres. Il réussit même l’exploit de rendre le lecteur machiavélique, car on se prend au jeu à espérer la réussite du séduisant Bel Ami. C’est un roman d’apprentissage indémodable qui se transmet de génération en génération, à lire et relire sans modération.
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Notre coeur

Avec cet ultime roman, Maupassant marque son désarroi et sa désillusion de l'amour. Au premier abord, ce texte, emplit de pessimisme montre bien toute la tension qu'il existe entre des êtres voués à ne jamais se comprendre, à toujours se tromper.

Pourtant, ce texte porte en son sein tant de belles images, on retrouve bien l'art de notre romancier. On ne peut sortir d'ici sans penser à la fameuse tirade de Perdican. “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ”

Qu'on soit en accord ou désaccord profond avec Maupassant, ce texte nous offre un avis critique avisé de l'amour, de la société de la France du XIXème siècle. Il nous offre également un personnage féminin riche et complexe qui mérite d'être connu.
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Notre coeur

Massival, un ami musicien d'André Mariolle, lui propose de l'emmener dîner chez Michèle de Burne où se côtoient artistes et écrivains. Michèle de Burne a été mariée à un homme si violent qu'elle est heureuse d'être à nouveau libre. André Mariolle tombe amoureux d'elle sans comprendre pourquoi elle n'est pas aussi passionnée que lui. Bientôt, il réalise que Michèle préfère briller dans son cercle d'amis tout en recevant ses lettres enflammées et en le gardant à sa disposition.

"Notre cœur" est le dernier livre de Guy de Maupassant: c'est un roman douloureux, triste, le cheminement d'un homme enfermé dans ses sentiments où l'on sent les blessures profondes de l'auteur qui éblouit toujours par sa finesse d'esprit, son analyse et son écriture.
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Le Horla

Un classique de la littérature française qu’à-peu-près tous les collégiens ou lycéens que nous avons été se trouvent dans "l’obligation" de lire. Et, la plupart du temps, n’apprécient pas.



Et pourtant… Avec du recul, de la maturité et, me concernant, une deuxième lecture à un âge plus avancé, on ne peut qu’apprécier la richesse du texte, la finesse de l’écriture et l’évolution du personnage central. Sans compter la fin grandiose.



Une nouvelle à découvrir pour les plus jeunes. À redécouvrir pour les moins jeunes ;-)
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Bel-Ami

Ce livre a marqué un tournant dans ma vie de lecteur. Il a ouvert les portes à un univers littéraire fascinant et m'a permis de découvrir la puissance des mots.



Dès les premières pages, j'ai été happé par l'atmosphère unique du récit. L'auteur a un talent exceptionnel pour nous transporter dans le temps et nous faire vivre aux côtés des personnages. J'avais l'impression d'être assis à leurs côtés, partageant leurs conversations et leurs émotions.



La plume de l'auteur est à la fois précise et poétique. Ses descriptions sont si vives que l'on peut presque visualiser les paysages et les personnages se dessiner devant nos yeux. L'histoire est captivante et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.



Ce livre est bien plus qu'un simple récit. C'est une véritable ode à la vie, à l'amour et à la beauté du monde. Il nous invite à réfléchir sur nos propres choix et à savourer chaque instant de notre existence.



Je suis profondément reconnaissant envers cet écrivain grandiose pour m'avoir offert cette expérience littéraire inoubliable. Son livre a changé ma vision du monde et m'a donné envie de poursuivre mon exploration de la littérature.
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Le Colporteur et autres nouvelles

Le Colporteur - 8

Auprès d'un mort - 8

La Serre - 5

Un duel - 6

Une soirée- 9

Jadis - 6

Le Vengeur - 7

L'Attente - 4

Première Neige - 8

La farce - 6

Lettre trouvée sur un noyé - 7

L'Horrible - 6

Le Tic - 7

Fini - 9

Mes vingt-cinq jours - 8

Une question de latin - 7

Le Fermier - 6

Cri d'alarme - 7

Étrennes - 8

Après - 8



Moyenne - 7,00
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Le Horla

Énorme coup de cœur pour ma part. Le livre est court et bien écrit.



Les plus :

• Original

• Bien écrit, il y a les longues et magnifiques descriptions typiques de l’époque, sans que ce soit lourd à lire. L’écriture et la lecture est fluide et agréable.

• Rapide à lire



Les moins :

• J’ai pris une édition avec deux versions en 1 sans m’en rendre compte : la courte et la longue. Malheureusement ils mettent la courte en première. Par conséquent, j’ai été « spoilé » pour la version longue qui était bien meilleure et plus élaborée que la courte. C’était comme lire un résumé qui décrit le début, le milieu, et la fin d’un film avant même de regarder le film. De sorte que le film ne soit plus du tout une surprise. J’aurais aimé pouvoir lire d’abord la version longue
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Le Horla et autres contes fantastiques

La nouvelle "Le Horla" de Guy de Maupassant nous plonge dans l'obscurité troublante de l'esprit humain, explorant les confins de la raison à travers le récit angoissant d'un homme confronté à des hallucinations déroutantes. Le protagoniste, narrateur de son propre journal intime, témoigne de ses rencontres terrifiantes avec un être invisible, qu'il nomme le "Horla", lequel semble habiter son environnement et influencer ses pensées, même en son absence. Publié en 1886 dans le quotidien Gil Blas puis inclus dans le recueil de nouvelles "Homonyme" en 1887, ce récit envoûtant capture l'atmosphère oppressante d'une folie naissante, laissant le lecteur dans un état d'incertitude quant à la frontière entre réalité et illusion.



Le récit se déploie à travers les pages du journal du narrateur, décrivant sa vie paisible à Rouen, brusquement perturbée par des symptômes alarmants. Des sensations de malaise et de danger inexplicables envahissent son quotidien, tandis que des incidents étranges se produisent, comme des objets déplacés et une présence indéfinissable dans sa chambre. Cette descente progressive dans la folie est rythmée par les différentes entrées du journal, où l'on assiste à la transformation du narrateur, tourmenté par des visions cauchemardesques et des pensées obsessionnelles.



Maupassant évoque avec maestria les thèmes de la folie, de l'isolement et de la dualité de l'âme humaine à travers le prisme des hallucinations de son protagoniste. En se servant de la première personne du singulier, l'auteur plonge le lecteur dans l'intimité troublée du narrateur, l'invitant à partager ses tourments et ses doutes. L'atmosphère oppressante et mystérieuse qui enveloppe le récit reflète habilement les tourments intérieurs du protagoniste, créant une tension palpable tout au long de la lecture.



Enfin, il est intéressant de noter que "Le Horla" révèle également une dimension autobiographique, puisque Maupassant lui-même souffrait de troubles mentaux similaires à ceux de son personnage. Cette proximité entre l'auteur et son œuvre confère au récit une profondeur émotionnelle et une authenticité troublante, faisant de "Le Horla" une exploration saisissante de l'esprit humain aux prises avec ses propres démons.
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Bel-Ami

"Bel-Ami", cette oeuvre magistrale de Guy de Maupassant, est telle une fresque tourbillonnante, plongeant le lecteur au coeur des tumultes de la société parisienne du XIXe siècle. À travers une plume acérée et un regard pénétrant sur les ambitions humaines, Maupassant nous entraîne dans un univers où la réussite se bâtit sur les mensonges et les intrigues. Dans ce récit captivant, Georges Duroy, tel un prédateur social, escalade les échelons de la société, maniant la séduction et la manipulation. L'auteur nous confronte à la vacuité des honneurs, à l'absurdité des convenances et à la perversion morale qui gangrène la haute société. À travers les méandres sombres et tortueux de ses personnages, Maupassant dresse un tableau saisissant de l'âme humaine et des désillusions de la condition sociale. "Bel-Ami" demeure ainsi un écho puissant de son époque et un reflet troublant de notre propre humanité, une oeuvre inoubliable qui continue de hanter et d'interroger les esprits à travers les âges.
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Boule de Suif - La Maison Tellier

J’ai beaucoup apprécié cette lecture de la nouvelle de Maupassant où l’on suit avec beaucoup d’attachement le personnage de Boule de Suif confronté à l’inhumanité et à l’injustice.

Le descriptif de la nouvelle est très visuel et intemporel. On pourrait transposer cette histoire dans d’autres contextes.

J’avais lu le Horla et Une vie il y a quelques temps, cette lecture m’a redonné envie de me plonger dans d’autres lectures de Maupassant.
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Boule de suif

Entre Guy et moi, ça avait mal commencé. Lecture imposée du Horla au collège avec tout ce que je n'apprécie pas : le genre fantastique et cauchemardesque, qui n'a de sens que pour la psychiatrie.

On s'est retrouvés avec Une vie quelques années plus tard et aussitôt réconciliés.

Depuis, je n'ai plus d'hésitation le concernant.

Quand j'ai vu ce recueil d'une trentaine de courtes nouvelles, jamais lues, dans la boîte aux livres de mon quartier, je suis repartie avec.

On retrouve tout ce que j'aime chez cet auteur. Le XIXème siècle, la description des mœurs de cette époque, cet humour sarcastique pour décrire la bien pensance de ses contemporains, les fins inattendues, la putain en héroïne et la bourgeoise ridiculisée.



J'ai remis le livre dans la boîte. Vous savez à quel point j'aime que les classiques circulent.
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Une vie



Je viens de relire ce livre que j'avais lu lorsque j'étais au lycée. Et je trouve le destin de Jeanne encore plus cruel qu'à l'époque.

Jeanne est une charmante jeune fille ayant passé plusieurs années au couvent, elle en sort des rêves plein la tête.

Le beau Julien de Lamare apparaît alors et le mariage ne tarde pas. Mais ce charmant jeune homme se révèle bien vite violent, avare et surtout infidèle. L'existence de Jeanne est brisée par ce mauvais mariage. Pour elle, comme pour beaucoup de femmes de son époque, ce n'est pas une vie, mais bel et bien une mort à petit feu.

Jeanne subit tant de désillusions, elle renonce au bonheur avant même d'avoir pu y goûter.

Une merveille de la littérature, un roman qui relate la vie telle qu'elle était il y a des siècles et telle qu'elle est encore aujourd'hui, certaines choses sont immuables. Guy de Maupassant retrace dans ce roman la vie d’une société typique du XIXe siècle, à travers différents rôles, tels que celui du patriarche, de la femme détenant une position secondaire vis-à-vis de ce dernier, et d’autres classes sociales diverses.

J'ai ressenti beaucoup d’empathie pour Jeanne face à ce qu’elle subit, mais il y a une sorte de frustration qui se forme en étant témoin de son incapacité à s’affirmer et s’opposer à ces hommes qui la malmènent: son mari, son père par son inaction, l'abbé Tolbiac et son fils.

Une vie emplie de désillusions, parsemée de quelques joies, nourrie par l'amour inconditionnel qu'elle porte à son enfant, au-delà de la distance et des tourments qu'il lui causera.

Pour résumer tout commence et tout finit avec cette citation de la dernière phrase du roman de Maupassant : « Une vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on ne croit. » 





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Le Horla et autres contes fantastiques

La découverte de "Le Horla" de Guy de Maupassant a été une porte d'entrée dans le monde de la littérature classique. L'auteur démontre incontestablement son talent narratif à travers un style d'écriture maîtrisé, captivant et épuré. Chaque phrase est soigneusement ciselée, révélant une précision qui témoigne de la maîtrise de Maupassant dans l'art de la narration.



Cependant, malgré cette maîtrise formelle, le récit laisse une impression d'ennui persistante. Les événements, bien que teintés de surnaturel, peinent à susciter une réelle fascination. Là où l'on aurait pu espérer être emporté par l'intrigue fantastique, une certaine monotonie semble s'installer, laissant le lecteur en quête d'émotions plus intenses.



En somme, bien que l'œuvre révèle le génie narratif de Maupassant et offre une immersion dans le surnaturel, l'ensemble laisse une empreinte d'ennui plutôt que le frisson attendu, suscitant une réflexion sur la manière dont la maîtrise technique peut parfois ne pas suffire à insuffler la vie émotionnelle nécessaire à une expérience littéraire véritablement captivante.
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Aux champs et autres nouvelles

"AUX CHAMPS" est une nouvelle réaliste écrite par Guy de Maupassant ( un grand monsieur ) qui a timbré l'histoire de la littérature française. Cette oeuvre a été publiée pour la première fois dans le journal de Gaulois et plus tard dans le célèbre recueil dont l'intitulé " les Contes de la Bécasse". Maupassant décrit la société française tel qu'elle est malgré dans ses conditions misérables par ex " les paysans besognaient la terre inféconde ; une terre qui ne donne aucun résultat pour les deux familles" Tuvaches et Vallin ", de même ; on constate que les personnages ne mangent que les pommes de terre et la soupe sauf le dimanche, ils mangent un peu de viande est celà considéré comme une fête. L'arrivée de la jeune femme et son mari va déclencher l'histoire. Ce couple stérile veut adopter l'enfant des Tuvaches par une rente de 100 francs par mois. Mais la mère Tuvaches a refusé de vendre son enfant et cela nous montre l'amour de mère envers ses petits à cette époque. Après, cette tentative échouée, le couple va essayer de pénétrer dans la demeure des Vallin qui vont accepter enfin la négociation....
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Apparition et autres contes d'angoisse

Nouvelles bien plus "angoissantes" même si le mot est fort, que celles du Horla.

Plus étranges qu'ordinairement humaines.



Oui, ici je trouve le ressenti des nouvelles de Poe. Avec cette note toujours présente d'une observation acérée de la société et des classes si chères au XIXe
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