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Critiques de Guy de Maupassant (3163)
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Le Horla et autres contes fantastiques

Recueil de nouvelles, le Horla en est une parmi d'autres qui associe, comme j'aime, la vie normale, le quotidien banal, et soudain, un petit tressautement, une pétouille dans l'image, qui fait tout basculer.

Les autres, encore plus ordinaires dans leurs contextes, m'ont fait sourire de connivence, lever un sourcil de "oh !"



Intéressant mais moins "fantastique" que je ne m'attendais
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La Parure

C’est un véritable plaisir de replonger dans ces nouvelles. Si « La Parure » m’avait marquée, ce n’était pas le cas des autres. Je me rappelle les avoir étudiées au collège mais pas de les avoir autant appréciées. Pourtant, aujourd’hui, je savoure pleinement la fluidité de la plume. Le style de Maupassant est accessible et très agréable. Puisqu’il s’agit de nouvelles, tout est rapide, direct, clair. Les chutes sont parfois amusantes, j’ai beaucoup souri.



En bref, une replongée dans une œuvre canonique qui fait plaisir. Lecture très rapide et très plaisante, à lire et relire.

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La Parure

Quel plaisir de redécouvrir la plume de Guy de Maupassant (depuis le collège je n'avais pas relu d'oeuvres de Maupassant alors que j'avais pourtant beaucoup aimé l'écriture).

La parure c'est l'histoire d'une femme, Mathilde Loisel, qui est invitée à un bal avec son mari. Elle emprunte alors un collier à une amie plus fortunée. Mais en rentrant chez eux, le couple désolé découvre que le collier est perdu.

Cela va être une longue descente aux enfers pour Mathilde qui va emprunter beaucoup d'argent pour racheter une parure identique et la rendre à son amie.

Recroisant son amie 10 ans plus tard, Mathilde a le choc d'une révélation qui m'a fait tant de peine pour elle.

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Le Horla et autres contes fantastiques

Des contes à dormir debout...



Ce qu'il est bon le petit frisson qui m'a saisi en lisant ces contes fantastiques. Petit frisson de plaisir et non de peur. De nos jours, il m'en faut un peu plus, du moins en littérature, pour avoir peur. "Le tour d'écrou" d'Henry James m'avait bien plus plus effrayée que "Le Horla"...

Il faut reconnaître à Maupassant un réel talent de conteur, une façon bien à lui d'essayer de nous faire comprendre la peur. Il est à supposer qu'il tirait son inspiration de ses délires d'étheromane.

Les nouvelles où des mains coupées s'agitent sont tout à fait plaisantes et j'ai adoré "L'homme de Mars" où l'on croise un futur raëlien qui a vu les petits hommes verts 😅

Bref, un bon moment de lecture à réitérer un soir d'hiver dans une vieille maison isolée...

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Le Horla

C’est un livre que j’avais à lire pour le collège, et j’avoue, connaissant le peu de nombre de page, j’ai retardé sa lecture au maximum.

Mais bon, la rentrée étant après-demain, je l’ai lu ce matin, et finalement j’ai étais agréablement surprise de ce livre. On retrouve on ne peut plus le style fantastique, un homme poursuivi par une force inconnue et invisible, qui le contrôle…



Un matin, l’homme se retrouve malade… Des jours et des semaines passent, sans que son état ne s’arrange.

Il décide de partir au Mont st Michel, où tous ses soucis disparaissent, mais de retour chez, lui les problèmes resurgissent. Chaque nuit, ses cauchemars d’un réalisme incroyable se font de plus en plus violent, et, chaque nuit, la carafe d’eau pleine se vide ainsi que celle de lait… C’est alors que l’homme part en chasse d’attraper l’individu (peut-être inexistant). Et ceci ne s’avère pas de repos.



Franchement je suis assez heureuse de ce livre, et le recommande (encore une fois !)
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Contes réalistes et contes Fantastiques

J'ai beaucoup aimé les trois dernières histoires mais j'avoue avoir eu un peu de mal avec Boule de suif... Mais après 10 pages on est enfin lancé dans l'histoire ! Rapide à lire et les histoires sont prenantes. Je le relirais peut-être un jour, mais une chose est sûr c'est que ce sera avec plaisir !
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Mon cher amour...

Recueil de courts textes ayant pour thème les lettres d'amour.

Après des débuts quelques peu fastidieux, de délicieux petits récits s'enchaînent. On y lit certainement de l'amour, des joies, des déceptions. Les personnages d'un récit à un autre sont attachants, leur sentiments, d'une beauté, certains ont de la chance, d'autres un peu moins mais on prend un plaisir certain à les côtoyer le temps de quelques pages.
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Mon cher amour...

Au départ, j'ai craqué sur cette jolie couverture dans ma librairie préf @lalibrairiecafe. Un peu d'amour changerait de mes thèmes de prédilection.



⭐️⭐️⭐️⭐️



C'est une très bonne surprise que ce petit recueil d'extraits de roman autour du thème de la lettre d'amour. Tour à tour cocasses, tragiques, drôles ou tristes, ces histoires se lisent rapidement et forment un tout qui répond parfaitement à la promesse de départ.



Je recommande !

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La Parure

J’ai bien aimée le laisser portée par cette petite nouvelle au rebondissement étonnant ! Surtout le texte intégral, avec détails. Que dire de cette morale… ? La croyance, la communication sont de l’or a priori. Ou du diamant…

La pauvreté, la nécessité et la volonté de changer de classe
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Le Horla

Le Horla,

Les premières pages de ce court récit m'ont rappelé cette étrange chose qu'est la paralysie du sommeil. Réveil brutal, sensation de frayeur et d'étrangeté, paralysie du corps. Incapacité de se mouvoir, de parler. Une présence semble rôder, tapie, dans les ombres de la nuit, une respiration, une porte qui prend la forme monstrueuse d'un homme. Étouffant que ce poids qui s'appuie sur notre poitrine. Le Horla est une personnification de cette parasomnie associée au sommeil paradoxal.

Le Horla est imperceptible pour nos pauvres yeux, comme le vent tempétueux et dangereux, que l'on ne peut voir, mais qui existe bel et bien, le Horla est une entité supérieure. Le Horla est enfin prêt à prendre son rôle de souverain et à faire entendre sa présence si fantomatique.
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Mon cher amour...

* Mini-trilogie : Valentin 1, 2, 3 *



Valentin 1 « Lettres portugaises », Gabriel Guilleragues

Valentin 2 « Laissez-moi », Marcelle Sauvageot

Valentin 3 « Mon cher amour... », Julie Maillard



Mon cher amour…, sous-titré « L'amour en toutes lettres », est un recueil de douze petites histoires avec et autour des lettres d'amour, choisies par Julie Maillard, directrice de la collection « Mikros classique » aux « Éditions de l'Aube ».



Il s'agit de morceaux d'anthologie, peu connus, de la fin du XIXème siècle jusqu'à la première moitié du XXème siècle, composés par des écrivains reconnus. On distingue, entre autres, Guy de Maupassant et Jean Giraudoux et sur les dix auteurs retenus, on ne trouve que deux femmes, Marguerite Audoux et Anna de Noailles.



Je termine donc ma mini-trilogie Valentin 1,2,3 avec ce bel échantillon du genre épistolaire révolu, initié avec « Lettres portugaises ».



L'une des nouvelles, extrait de « Contes rapides », de François Coppée, fait clairement référence à cette « Religieuse Portugaise ». Un poète provincial, en quête de reconnaissance, monte à Paris. Tous ses essais échouent jusqu'à ce qu'il file l'amourette avec une institutrice fort ennuyeuse mais qui écrit de fort belles lettres. Elle meurt d'amour tandis que lui gagne sa célébrité en publiant ses lettres.



René Gourmont (1858-1915) ouvre le ban en contestant le fait que les lettres d'amour soient un genre suranné :



« Je ne crois pas que l'amour des amants éloignés l'un de l'autre […] puisse se contenter du télégraphe ou du téléphone. Sa prolixité, divine ou enfantine, supporterait mal d'être taxée au mot ou à la minute. Comment peut-on s'imaginer que la psychologie des hommes et des femmes ait pu soudain être modifiée par quelques appareils électriques ? On écrit davantage, donc on écrit davantage de lettres d'amour. Je l'affirme sans preuves, mais je l'affirme ».



Paradoxalement, dans ce recueil les lettres d'amour contribuent au désamour.



Tel amant qui ne sait que dire recommence plusieurs fois sa missive (Tristan Bernard), tel autre encense la jeunesse de sa maîtresse pour la taxer d'orgueilleuse (Anna de Noailles).



Elles font l'objet d'erreurs d'aiguillage, inversion d'enveloppes (Jean Giraudoux), homonymes (Albert Laberge), méprise sur le destinataire, qui peuvent s'avérer dramatiques, comme dans cette nouvelle de Maurice Leblanc - qu'on se surprend à trouver ici - où le mari trouve une lettre d'amour dans les affaires de sa femme et s'empresse de tuer le supposé amant avant de s'apercevoir que c'était l'amant de l'amie de sa femme !



Je tiens à remercier Babelio et les Éditions de l'Aube pour ce cadeau, offert lors de la masse critique de janvier, qui m'a enchanté. Je le garde de par devers moi pour le lire et le relire, en tirer tout le suc.
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Une vie

"Une vie" est un roman écrit par Guy de Maupassant et publié en 1883. Il s'agit d'une œuvre réaliste qui retrace la vie de Jeanne, une jeune femme issue d'une famille bourgeoise normande. À travers l'histoire de Jeanne, Maupassant dépeint la condition féminine, les conventions sociales de l'époque et les déceptions de la vie.



L'ouvrage commence par présenter Jeanne, une jeune fille naïve et pleine d'illusions. Mariée à Julien de Lamare, elle rêve d'un amour passionné et éternel. Cependant, ses rêves seront rapidement brisés par la réalité. Le mariage se révèle être une catastrophe, marqué par l'indifférence et les infidélités de son mari.



Tout au long du roman, Maupassant explore différentes phases de la vie de Jeanne, ses joies éphémères et ses plus profondes peines. Elle traverse la maternité, la mort de ses enfants, les désillusions amoureuses et les pertes familiales, sans jamais vraiment trouver le bonheur ou l'épanouissement.



L'auteur utilise une description détaillée du paysage normand pour créer une atmosphère réaliste. Il dépeint avec précision les saisons, les intérieurs des maisons et les scènes de la vie quotidienne, ce qui permet de mettre en relief la monotonie de la vie de Jeanne et son aliénation dans un univers répétitif.



Maupassant explore également les thèmes de la possession et de la domination masculine. Jeanne est enfermée dans un mariage malheureux et soumise aux caprices de son mari. Elle est souvent utilisée comme un objet, tant par son époux que par d'autres hommes qui cherchent à la séduire.



La structure du roman suit le cheminement de la vie de Jeanne, de sa jeunesse pleine d'illusions à sa vieillesse empreinte de solitude et de désespoir. Maupassant utilise une écriture précise et sobre, avec une attention particulière aux détails, pour refléter la réalité froide et sans éclat de la vie de son personnage.



"Une vie" est un roman réaliste qui dépeint les illusions perdues, les désillusions et le destin tragique d'une jeune femme. Maupassant livre une critique sociale subtile à travers l'histoire de Jeanne, mettant en lumière les injustices de la condition féminine au XIXe siècle. L'ouvrage est également un témoignage de la maîtrise de l'auteur dans la description de l'environnement et des émotions humaines.
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Boule de suif

Je ne connaissais pas l’histoire; quel gang d’ignobles individus autour de l’héroïne du récit! J’ai vraiment été indigné par leur comportement hypocrite, outré par leur égocentrisme, fâché de leur manque total de reconnaissance. Si Maupassant voulait démontrer que ni les titres de noblesse, ni la richesse, ni les opinions politiques vertueuses, ni la dévotion n’étaient garants de la dignité la plus élémentaire, d’un minimum de savoir-vivre, d’un soupçon de probité intellectuelle, bref d’un peu de respect de la personne humaine, il a parfaitement réussi. J’ai profondément haï ce ramassis de profiteurs sans scrupules et compati à la souffrance d’Élizabeth.



L’auteur expose avec conviction le snobisme, la rouerie, la bassesse, la lâcheté. Mais il aborde aussi la notion si actuelle de consentement, ce qu’on refuse à dame Rousset à cause de son métier. C’est très bien écrit, le récit est fin et percutant, à preuve la révolte viscérale que ce livre m’a inspirée. Peut-être pas un chef-d’œuvre, mais certainement une lecture marquante. Je m’en souviendrai longtemps.
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Les contes de la Bécasse.

J’avais lu que Maupassant était reconnu pour ses contes, mais je ne me doutais jamais qu’ils seraient à ce point diversifiés. Dans ce recueil, on rencontre une gamme étendue de thèmes et d’émotions qu’ils suscitent. J’ai été grandement touché par le vieux couple dans “Menuet” alors que “Les noces” et “Walter Schnaffs” ont déclenché des fous rires irrépressibles. Certaines histoires sont plus dramatiques, d’autres dénoncent subtilement l’avarice alors qu’une autre frôle avec le fantastique. Bref, la palette est large et il y en a pour tous les goûts.



Les récits ont par contre en commun une certaine ironie, bien camouflée par un recul que conserve le narrateur par rapport à son propos. L’auteur a une grande facilité à nous happer rapidement dans ses histoires, l’écriture coule de source et les chutes sont admirables. Sans être moralisateurs, ces contes ne sont quand même pas dénués d’enseignements, présentés si habilement qu’ils n’apportent aucune lourdeur. Sans être une lecture marquante, j’ai bien apprécié ces contes et entends bien lire les autres éventuellement.
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Clair de Lune et autres nouvelles

C'est à la lumière faible de la Lune, qu'on distingue quelques traits de la vraie nature humaine, ses grandeurs secrètes et son vide vertigineux...



La Reine Hortense (*****)

Vieille fille aigrie qui abrite une flopée d’animaux de toute sorte, La « Reine Hortense » perd la tête et va bientôt trépasser. Sa famille est appelée pour la veiller. Dans ses fièvres, elle parle à des enfants qu’elle n’a jamais eus.



Reprenant le thème de la vieille fille sans amour (notamment en arrière-plan dans Une vie), Maupassant y mêle le thème obsédant de la veillée funèbre (la cruauté des proches dont on avait déjà été témoin dans En famille). L’idée de ce rêve ante mortem qui réalise ce que l’inconscient désire est d’un magnifique romantisme et reste touchant et scientifique (C.G. Jung établit sa théorie des rêves sur ce principe que les rêves compenseraient le vécu). Sinon, le personnage de vieille fille se révèle à l’aube de sa mort, montrant toute sa bienveillance à l’égard des enfants, de ceux qu’elle aurait voulus, de ceux qu’elle a, ses animaux.



Les Bijoux (*****)

M. Lantin, commis principal au ministère de l’intérieur, est marié à une ravissante jeune femme, économe, douce, qui a pour seuls défauts d’aimer aller souvent au théâtre et d’apprécier le brillant des bijoux faux. Il est atrocement triste lorsque sa petite femme est emportée par la maladie. Il a maintenant du mal à vivre de son petit salaire de fonctionnaire. Il va alors pour vendre la quincaillerie de sa femme tant regrettée...



Ce conte raconté uniquement du point de vue du fonctionnaire Lantin, fait passer toute une partie de l’histoire dans le non-dit. À aucun moment le narrateur n’explique ce qui s’est passé, il se contente de suggérer (au lecteur de compléter l'intrigue dans son imaginaire, principe de L'Oeuvre ouverte selon Umberto Eco). Il se pose d’abord une question de morale, sur le caractère féminin, si enclin à mener une double vie. Il met en évidence l’idiotie, la naïveté extrême du bonhomme, bourgeois aveugle, bonne dupe.

Enfin, ce conte amène une nouvelle problématique par la conclusion du second mariage : vaut-il mieux vivre heureux, aveugle et amoureux d’une femme qui vous trompe que malheureux et attaché à une femme honnête et fidèle ? Ainsi, on passe de ce qui pourrait être un portrait à charge, cliché, de la femme trompeuse, à un éloge de celle qui sais combiner et arranger à la perfection les différents aspects de sa vie, préserver le secret là où il doit l'être, mais tout en limitant sa place, en acceptant l'homme avec qui elle vit tel qu'il veut être... Savoir-faire proche de celui du nouvelliste...



La Nuit (*****)

Notre conteur aime follement se promener la nuit. Mais un soir, la nuit ne veut plus s’en aller, et le promeneur se perd dans l'ombre profonde d'un Paris vide.



L’angoisse progressive, l’irréalité tout à fait justifiée du rêve, sont ici d’autant plus efficaces qu’il n’y a aucune transition entre la réalité et le cauchemar. Le second n’étant que le prolongement (logique ?) de la première.

Ce cauchemar est bien un révélateur psychologique d’une hantise de Maupassant : perdre le mince lien qui nous rattache avec la lumière, la vie, le temps, la réalité, la logique.

En même temps, il serait presque possible de voir dans cette nouvelle une illustration du fonctionnement implicite des "contes" de Maupassant et de leur esthétique : autour du texte écrit, du récit solide, du conscient, plus on s'éloigne et plus on se perd dans un monde sans lumière, un monde informe, un monde de vide (on pourra comparer avec cette métaphore de Robert Musil d'une conscience marchant sur un pont fragile au dessus du vide, dans Les Désarrois de l'élève Törless).



Résumés et commentaires détaillés des autres nouvelles sur la page de mon blog.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Une vie

N°1832 – Février 2024.



Une vie – Guy de Maupassant – Librio.



Jeanne, 17 ans, la fille unique du baron et de la baronne Le Pertuis des Vauds sort du couvent où elle recevait une éducation chrétienne comme c’était l’usage à l’époque dans la noblesse. Ses parents organise sa vie dans leur château normand en espérant bien la marier et avoir ainsi une descendance. Un peu par hasard, elle rencontre le vicomte Julien de Lamarre et ils se marient rapidement . De l’amour elle ne connaissait que celui que chantent naïvement les poètes dans leurs quatrains mais, petit à petit, elle prend conscience du vrai visage de ceux qui l’entourent, gouverné par l’hypocrisie, le mensonge, la trahison, l’adultère, une autre vision des choses, inattendue pour elle, ce qui est bien souvent l’ordinaire de la famille et du mariage. Son mari se révèle un être pingre, autoritaire, volage, sa mère moins vertueuse qu’elle ne l’aurait pensé... Ainsi se tourne-t-elle vers l’église et Dieu comme une compensation ce qui n’est pas sans accentuer le sentiment de solitude qui peu à peu envahit sa vie.



Maupassant bien qu’il ait mené une vie parisienne quelque peu libertine aimait revenir dans sa Normandie. Il y retrouvait ses racines et son décor. Il se souvient du séjour qu’il fit dans un établissement confessionnel d’Yvetot, et dont il fut exclus pour écrits licencieux à travers la figure de deux curés. L’un d’eux, l’abbé Picot, vieux, tolérant et débonnaire semble avoir sa préférence, l’autre, l’abbé Tolbiac, jeune, mystique autoritaire et inquisiteur souhaite moraliser cette paroisse rurale. Il ne plaît guère à l’auteur qui qui donne de lui une image déplorable et règle ainsi quelques comptes avec l’Église.



Que penser de cette vie qui ne fut jamais heureuse et dont il est difficile d’imaginer qu’elle ne tient que de la fiction ? Que le malheur s’acharne sur certains êtres alors qu’il en épargne d’autres, qu’il existe des mariages, arrangés ou non, dont l’amour est absent ou qu’il déserte rapidement, qu’il ne faut pas longtemps pour que le conjoint qu’on croyait connaître se révèle sous son vrai jour à travers l’hypocrisie, la trahison, l’adultère, la violence, que les enfants ingrats pour qui on se sacrifie désertent le foyer ou font simplement leur vie ailleurs, que le destin funeste mène ainsi son cours dans une vie où les apparences se révèlent trompeuses et où le fatalisme finit par l’emporter malgré la vie qui naît et l’avenir qu’on croit pouvoir maîtriser, tout cela est une réalité contre laquelle nul ne peut rien,



En digne héritier littéraire de Flaubert et de Zola, Maupassant nous offre de belles descriptions de la nature, de la campagne, du bord de mer, de la montagne… Il se révèle aussi être un témoin de son temps mais aussi un fin observateur de la nature humaine dans tout ce qu’elle a de détestable, de perfide.

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Mon cher amour...

Mon cher amour... est un recueil de courts textes d'auteurs francophones sur le thème de l'amour. Le recueil se lit rapidement, mais tout porte à ralentir le rythme de la lecture pour se laisser imprégner par les émotions et la beauté des textes. Certains exhalent l'abandon total, d'autres sont plus malicieux. Sur les 12, je dirais que la moitié a réellement retenu mon attention. Seuls un ou deux extraits m'ont paru dénués d'intérêt, mais c'est purement subjectif. C'est une douce lecture que je recommande à qui apprécie le thème amoureux.
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Le rosier de Madame Husson et autres nouvel..

La première nouvelle qui donne son titre au recueil, concerne un rosier, non pas le buisson, mais le féminin de la rosière qui comme chacun le sait est une jeune fille vertueuse difficile à trouver aujourd’hui en raison de la disparition de cette qualité, les jeunes filles dieu merci il y en a encore. Isidore, le fils de Virginie la fruitière est un véritable saint en herbe, rougit pour un rien, baisse les yeux devant les filles un jeune homme déjà moderne bref, il correspond aux critères de Mme Husson pour un prix de vertu normalement attribué aux jeunes femmes. Celles de Gisors étant recalées, elle se tourne vers Isidore très travailleur qui, sobre comme un chameau, ne boit que de l’eau, toujours est-il que le succès lui étant monté à la tête il suit le chemin de Bourvil dans son célèbre sketch sur l’eau ferrugineuse.

La seconde nouvelle «un échec» nous conte une prise de contact malheureuse entre un homme dragueur et une dame. Il n’y met pas les formes et ne demande pas la permission, un problème récurrent aujourd’hui, et la dame lui administre un traitement que #metoo devrait remettre à l’honneur.

«L’enragée?» parue sous le nom de plume de Guy de Maupassant: Maufrigneuse

Une jeune épouse dont on n’a omis de faire l’éducation sexuelle doit choisir entre l’amour et la rage. Pour l’amour ce fut pas de tout repos mais bon hum! Hum! On y est arrivé mais la rage…Délicieusement humoristique et sans arrières pensées

«Le modèle» Un mariage basé sur une incompréhension et un remord entre le peintre et sa femme

Les femmes sont perçues comme des extrêmes, fausses et sincères mais en même temps ni l’une ni l’autre et la séduction vient soit de la forme corporelle, soit de l’ ivresse sensuelle soit du charme profond de l’esprit.Comprend qui peut!

«La baronne» Une femme bien sur tout rapport mais qui a de grosses charges financières et donc un beau christ d’ivoire gagé avec l’aide d’un entremetteur va pourvoir à ses besoins.

«Une vente» à la criée! Quand un porcher aviné vend à un cabaretier imbibé sa femme au mètre cube en y mettant l’accent ça ne peut que dégénérer. Une nouvelle très drôle, presque une farce mais qui ne plaira pas a metoo# et qui prouve que les paysans maîtrisent bien la théorie de la Poussée d’Archimède.

L'Assassin honnête ça existe et la justice ne peut rien contre, du moins compatit et arrondit les angles

La Martine a de la chance d’être aimé mais elle n’épouse pas forcement son amoureux les convenances en ont décidé autrement

«Une soirée» Un militaire assez bête confond boxon et après-souper mondain et ça ne plaît pas du tout

alors que lui rigole à s'en faire exploser la panse

«La Confession» Un autre militaire encore plus bête avoue infidélité à sa femme elle a une réaction surprenante

«Divorce » Beaucoup d’humour dans cette nouvelle surtout dans la chute où un célibataire se retrouve avec femme et enfants

«La Revanche» Que vaut-il mieux être marié et cornard comme dirait Camilleri ou amant de sa femme divorcée? Maupassant avait sans doute lu Choderlos de Laclos. Y’a des Machiavéliques en amour .

«L'Odyssée d'une fille» Presque une putain respectueuse mais le Monsieur n’est pas intéressé

«La Fenêtre » Un amoureux veut faire un baiser à la Pierre Perret «Y'a le baiser indien que j'aim' bien On s'embrasse trois fois sur le cul Et on dit "coucou tu m'as eu"» mais bon s’il n’y avait pas eu ce parfum de verveine... Hilarant!

C’est toujours amusant de lire Maupassant il a vraiment le don de la farce mais il c’est parfaitement faire preuve de finesse lorsqu’il le faut. Lecture rafraichissante

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Joyeux Noël !

C’est malheureusement un immense flop pour moi!

J’avais pourtant envie de découvrir des textes d’auteurs de littérature classique.

Je n’ai pas compris le choix que ces nouvelles qui ne font pas vraiment penser à Noël, qu’on les lisent au pied du sapin ou pas. C’est pourtant ce que l’on recherche en ouvrant ce livre…

La magie n’aura pas opéré avec moi!
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La petite Roque et 9 autres histoires

Dans l'édition que j'ai lue il y a 7 nouvelles dont La petite Roque.

Dans ce recueil des histoires principalement de femmes (viol, infanticide, relations amoureuses, jalousie) mais également des histoires de sentiments ( folie, jalousie, dépression).

C'est avec efficacité que l'auteur plante le décor, les circonstances et a nous de tirer la morale.

C'est à la fois tragique, burlesque parfois, mais avec à chaque fois un fond de tristesse sur l'amour, la vie, l'existence.

Cela se lit comme des faits divers de l'existence.
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