Citations de Gwenael Le Guellec (67)
Le Bris touchait le fond. Il s'incrusta littéralement dans son siége, comme s'il était aux commandes d'une fusée sur le point de franchir sa vitesse de satellisation, avec pour destination finale les confins de la galaxie.
Il était pourtant le seul flic à s'être bougé le cul la nuit du drame, le seul qui avait eu encore un peu de jugeote au moment des faits. Mais les états-majors n'en avaient cure. Le contexte était si critique que la SRPJ de Rennes avait dépêché un super flic à Brest. Un cow-boy que la réputation précédait. En fait, c'était un peu comme si Jack Bauer prenait la relève de Derrick.
Qui se remet au hasard, prend un aveugle comme guide.
La cruauté des hommes entre eux n'a rien à envier à celle des plus féroces des animaux sauvages. Elle est même bien pire, car dictée par des principes qui guident l'humanité depuis ses premiers pas sur cette Terre, et qui n'ont eu de cesse d'être détournés au profit de quelques individus dénués de toute compassion.
La vue était juste là, face à eux. La rade de Brest. La Penfeld, la tour Tanguy, le pont de Recouvrance, et au-delà, le plateau des Capucins.
La vie est impermanence. Au Japon nous employons le terme "mujo"... Il s'agit d'un concept hérité du bouddhisme selon, lequel rien n'est figé, rien ne dure. Seul compte l'instant. C'est de là que découle la résilience si caractéristique du peuple japonais. C'est aussi la conscience de la dimension éphémère et imparfaite des choses qui nous incite à apprécier la nature et ses saisons. J'y ajoute pour ma part un certain sentiment de mélancolie...
Après tout, les migrants ne pouvaient-ils pas servir, en un sens, de race inférieure utile à une fraction plus élevée de l'humanité ?
Exceptionnellement, il s'autorisa à déroger partiellement à ses standards et il choisit non pas un mais deux Sex on The Beach. Vodka, liqueur de pêche, canneberge et orange.
Rijkaard avait coutume de dire qu'il n'y avait que trois saisons dans le Tamil Nadu, celle où il faisait chaud, celle où il faisait très chaud et celle où il faisait trop chaud.
Tout autour de lui, derrière le voile trouble de cette réalité alternative qu’il ne parvenait plus à quitter, il devinait les lanternes dansant dans les courants d’air et les enseignes luminescentes sublimant la nuit , comme autant de sirènes cherchant à attirer à elles les voyageurs perdus et les âmes égarées.
Il retourna la photo. Un dernier élément lui avait échappé dans l’obscurité de l’appartement de Claude. Il y avait une phrase, écrite au crayon à papier. Une phrase dont il ne saisissait pas le sens, mais qui lui fit froid dans le dos.
« L’hiver, je fais souvent des rêves. »
- Alors, c’est ça, le Kouzbass…
Sous ses yeux, et alors qu’un soupçon de luminosité commençait tout juste à parcourir furtivement l’horizon, s’étendait l’immensité du bassin du Kouznetsk, autrement connu sous le nom de Kouzbass, et qui n’était rien d’autre que le plus grand gisement de charbon de Russie.
A perte de vue, de gigantesques sillons creusés et façonnés par l’homme redéfinissaient un paysage qui avait autrefois constitué une terre vierge, et qui, à n’en pas douter pour les peuples de la région, aurait vraisemblablement dû le rester. (p. 476.)
La mer est comme la peste. On ne s’en méfie jamais assez. Puis un beau jour, alors que tu te crois en sécurité, et que tu penses avoir affronté tous ses démons, elle t’emporte.
Foutus réseaux sociaux...Ce monde me dégoûte...
Je comprends. Certaines femmes japonaises ont quelque chose de ... magnétique.
- Vous êtes une balise de détresse dansant dans un raz-de-marée, monsieur Rosko.
Comme la veille, mais à une heure où la nuit était déjà bien avancée, il quitta son domicile, seulement accompagné par le cliquetis assourdissant des mâts et les bourrasques de vent, qui arrachaient littéralement des vagues à la mer.
Tout au long de mon passage, j’eus l’occasion de voir à quel point l’aura de cette femme illuminait littéralement le travail des bénévoles, sans toutefois avoir la chance de faire sa connaissance. Je passais mes deux premières semaines indiennes à aider les miséreux dans les rues de Pondichéry, aux côtés d’autres membres. Lépreux, handicapés, alcooliques, je n’avais jamais côtoyé autant de détresse et de malheur.
Vous êtes une balise de détresse dansant dans un raz-de-marée, monsieur Rosko.
Son équipier était le portrait type du marin breton, casquette vissée sur le tête, pattes grisonnantes, visage buriné et le regard d'un vieux loup de mer.