Après "Sereno le cachalot", nous partons cette fois-ci "Sur les traces" de "Tala le chimpanzé", en République congolaise. Nous y retrouvons Philippe, Rima et Louise qui profitent d'un séjour linguistique pour y trouver l'occasion d'observer un chimpanzé dans son milieu naturel, à savoir la forêt tropicale, appelée également forêt pluviale en raison de précipitations constantes : il y pleut abondamment les trois quarts de l'année [promis, je vais essayer d'arrêter de me plaindre de la pluie du sud-ouest de la France !...]. Cet écosystème joue un rôle fondamental dans l'écologie puisqu'il évite la contamination atmosphérique. Victime de déforestation, la forêt tropicale est pourtant une véritable réserve de biodiversité, tant animale que végétale. Et c'est ce que nous découvrons à travers la quête de Philippe, Louise, Rima, ainsi que de John, le cousin de Philippe chez qui logent les trois collégiens pendant leur séjour.
Et dans ce lieu que se partagent une végétation abondante et diverse et une faune tout aussi variée, il y a le chimpanzé, grand singe menacé d'extinction du fait de l'activité humaine (déforestation et destruction de son habitat, chasse et braconnage, guerre). Nos quatre adolescents vont devoir user de patience et de ruse pour atteindre leur but : rencontrer un chimpanzé. C'est le moment de se servir de leurs connaissances s'ils veulent pouvoir le pister : repérer les traces et les empreintes au sol, trouver et reconnaître les crottes et les boulettes de feuilles de bambou mastiquées, savoir lever les yeux pour identifier les nids et les arbres à fruits susceptibles de plaire au primate, etc (que l'on peut observer nous-mêmes grâce aux illustrations de Léa Roch).
La chose n'est pas aisée, surtout quand la pluie efface toutes traces. Les ados perdent parfois espoir mais ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ?
À travers la quête des quatre adolescents, leurs avancées dans la forêt tropicale, on en apprend beaucoup sur le chimpanzé, ses conditions de vie, ses déplacements, son alimentation, son comportement. Il y tient évidemment le rôle principal dans cette chouette histoire, et pourtant on en apprend également beaucoup sur son lieu de vie, et de sa faune et sa flore en général. C'est passionnant !
Quant à l'histoire, je lui ai trouvé malgré tout quelques incohérences, qui ne passent pas vraiment inaperçues. Par exemple, quand John tombe, il nous est précisé qu'il se redresse vite car on ne sait/voit pas le danger à rester trop longtemps au sol. Ça n'empêchera pas les quatre jeunes de passer une nuit entière à même le sol peu après. Tout comme on peut tomber sur une vipère du Gabon ou un léopard, mais les parents de John sont d'accord pour qu'ils y passent deux jours et deux nuits, seuls, à la seule condition qu'ils emportent un téléphone satellitaire. (Et ce ne sont que deux exemples parmi quelques autres...)
Malgré tout, on s'attache aux quatre jeunes. Encore une fois, c'est Louise qui m'a le plus touchée par sa sensibilité. On prend en pitié Rima, qui attire davantage les moustiques que ses camarades et qui est mangée de partout. Philippe, lui, a énormément de flair et repère souvent avant les autres les différents indices. Quant à John, en tant qu'autochtone, il a un peu plus la tête sur les épaules et est toujours de bons conseils.
L'histoire, toujours bienveillante envers la faune et la flore, a également un petit côté humoristique, notamment dans les répliques des uns et des autres (n'oublions pas que ce sont des ados, et qu'à cet âge, on aime à se chambrer). Et en plus du message véhiculé (importance de la préservation de la nature et des espèces), sont abordés des thèmes comme l'amitié, l'entraide et la confiance.
Pour les mots de vocabulaire spécifique (canopée, hominidé, grume, écholocation, etc), une définition/explication est donnée en bas de page. À la fin, Philippe, Rima et Louise se rendent au musée d'histoire naturelle de Paris pour y rencontrer Sabrina Krief, vétérinaire et primatologue spécialiste d'écologie comportementale et de zoopharmacognosie chez les chimpanzés. C'est l'occasion pour eux de revenir sur leurs aventures dans la forêt tropicale et leur rencontre avec Tala, l'occasion également de poser les questions qu'ils se posent depuis et surtout d'y obtenir une réponse. Là encore, c'est fascinant. J'ai appris, par exemple, que les chimpanzés se soignaient par "phytothérapie" : ils connaissent les vertus médicinales de certaines plantes et savent laquelle ou quelle partie ingérer en cas de diarrhée ou de vers intestinaux par exemple.
Tout comme "Sereno le cachalot" (que nous avons d'ailleurs commencé il y a quelques jours), "Tala le chimpanzé" a été choisi par le fiston pour nos séances de lecture à deux. Lui qui a toujours été attiré par les grands singes (le gorille notamment), il est aux anges à la perspective de le lire sous peu.
Reçu et lu dans le cadre de la masse critique jeunesse, je remercie Nicolas de Babelio pour la sélection et les éditions Hélium pour l'envoi de ce très chouette roman (conseillé à partir de 9 ans), captivant, qui fascine autant qu'il instruit.
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Le cachalot n’a pas de prédateur naturel. Par contre, l’homme l’a beaucoup chassé. Du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe, la chasse au cachalot a réduit les populations de 67 %. En 1985, la commission baleinière internationale a instauré la pleine protection de l’espèce qui est depuis classée comme vulnérable.
« Une même fascination pour la faune à préserver réunit en ligne des adolescents des quatre coins du monde. En petits groupes, ils s'organisent, puis partent à la rencontre d'animaux sauvages dans leur milieu naturel. »
C'est ainsi que Louise, Rima et Philippe se rendent tous les trois (sous la responsabilité des parents de Louise) sur une île des Mascareignes, dans l'espoir de pouvoir observer le cachalot dans son habitat naturel, à savoir ici l'océan indien. Mais la chose n'est pas si facile... Aidés de Nosy et de son père, qui vivent sur l'île à l'année, le trio va peut-être pouvoir réaliser son rêve...
Entre plongées et explorations sous-marines, le groupe d'adolescents nous emmène dans un monde océanique fascinant. Le cachalot prend certes beaucoup de place dans le scénario, cela ne nous empêche pas d'en découvrir énormément sur la faune marine. C'est à la fois enrichissant et incroyable. J'en aurais presque mis de côté mon aversion pour l'eau afin de les suivre et voir tout ça par moi-même. Mais n'étant pas sur place de toute façon, je me suis contentée des belles descriptions et explications de Gwenaël David qui, accompagnées des illustrations de Léa Roch, se suffisent à elle-même.
À travers le récit d'aventures de notre trio, disons même de notre quatuor puisque Nosy s'est très bien intégrée à la bande, nous est donnée l'occasion de connaître un peu mieux la faune océanique, et tout particulièrement les cachalots (caractéristiques, mode de vie, langage et communication). Ici, on nous parle de préservation des animaux en danger et de biodiversité. Gwenaël David n'oublie pas non plus d'évoquer des thèmes plus communs, tels que l'amitié. Il y a une petite dose d'humour également et nos jeunes personnages sont tous très attachants.
Chacun d'eux nous touche à sa manière au fil de leurs avancées dans leurs explorations, observations et découvertes. La jeune Louise m'a particulièrement touchée, alors que l'incroyable se réalise enfin : à sa place, j'aurais sans doute pleuré autant qu'elle.
Gwenaël David nous immerge dans un monde totalement magique, envoûtant, enchanteur, celui des fonds marins. Conseillée dès 9 ans, narrée au présent (ce que je regrette un peu), la lecture se veut simple et fluide, tout en enrichissant le champ lexical du monde marin, et tout particulièrement de sa faune. Les mots susceptibles d'être inconnus du jeune lecteur sont définis et/ou expliqués en bas de page. En fin d'ouvrage, le trio part à la rencontre de François Sarano (qui a travaillé sur le navire du commandant Cousteau et qui est un fervent défenseur des créatures marines) : c'est l'occasion pour eux de revenir sur leur expérience avec les cachalots et de lui poser les questions qui leur sont restées sans réponse, c'est l'occasion pour nous d'en savoir un peu plus sur ces géants marins fascinants.
De la même série, il y a également "Tala le chimpanzé", qui est d'ailleurs sorti le même jour, et dans lequel on retrouve le même trio d'adolescents. Je ne suis donc pas sûre de les lire dans le bon ordre, si ordre il y a. En tous les cas, "Sereno le cachalot" est une histoire à part entière, et aucune référence n'est faite à une autre aventure, car uniquement consacrée à la mission donnée. C'est aussi un roman jeunesse très réussi, aussi pédagogique qu'il est passionnant et palpitant. Mon fiston, très attiré par le sujet, a déjà décidé qu'il sera notre prochaine lecture à deux et à voix haute, sitôt celle en cours terminée.
C'est un très très chouette roman jeunesse, qui met à l'honneur le respect et la considération des animaux.
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La collection sur les traces des éditions hélium permet de faire collaborer Gwenaël David, auteur jeunesse, avec un spécialiste, auteur de la collection Mondes Sauvages chez Actes Sud, sur un sujet par tome, afin d'aborder différemment le monde des sciences naturelles. Il a travaillé, dans Tala le chimpanzé, avec Sabrina Krief, professeure au Muséum national d'histoire naturelle.
J'ai particulièrement aimé :
- les magnifiques illustrations de Léa Roch,
- l'approche scientifique, notamment dans le vocabulaire utilisé, défini dans des notes bas de page et dans l'entretien en fin de roman avec la vétérinaire primatologue référente,
- la modernité d'intégrer des posts et un réseau social entre adolescents fascinés par la faune dans les différentes régions du monde,
- que l'auteur pense aux constatations visuelles, mais aussi olfactives et sonores.
J'ai moins apprécié :
- le fait que les personnages ne soient pas assez caractérisés, donc moins attachants qu'ils auraient pu l'être,
- que les parents laissent les adolescents seuls, notamment dans la forêt pluviale congolaise, pour rechercher le primate, également de nuit, car je trouvais cela assez peu réaliste,
- qu'il soit mentionné un séjour linguistique alors qu'en fait cet aspect est très peu développé avec aucune rencontre réalisée hors du groupe de quatre jeunes et des parents qui les accueillent.
Je me suis interrogée sur le fait de faire un long voyage (France/République du Congo) pour observer un grand singe quand il existe une volonté d'être proche de la nature. Peut-on être éco-responsable et avoir une empreinte carbone importante ? Faut-il continuer à rêver et faire rêver grâce aux voyages ou doit-on les supprimer pour la préservation de la planète ? Je n'ai pas de réponse sur ces sujets épineux. Attention, si vous avez une position ferme dessus (notamment sur les trajets en avion), peut-être serez-vous dérangé par cette lecture. Cependant, cette collection est vraiment instructive et adaptée pour faire découvrir la faune, à travers des quêtes grandeur réelle, à des lecteurs de 8-10 ans.
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Quand la représente m'a proposée ce livre j'ai adoré les illustrations ! Et finalement ce que je retiens de ce livre.... les illustrations ! Le texte ne m'a pas vraiment captivée, des petites chroniques sur les animaux de la Pampa. ce qui est plutôt malins ce sont les petits paragraphes documentaires sur les caractéristiques de ces animaux.Mais les illustrations sont superbes pleines de couleurs et très originales. Amélie Fontaine une illustratrice à suivre !
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Paris en 2030. Kid, élève en 6e, a été désignée pour représenter l’espèce humaine au Premier Sommet des Espèces organisé dans la capitale. Cette réunion de tous les habitants de le planète, humains et animaux, tous représentés par un seul de leur spécimen, a été mise en place car il y a urgence : il faut absolument réussir à décider d’un partage équitable des ressources de la planète.
Arrivée à la réunion, c’est d’abord la stupeur qui s’empare de la jeune adolescente : la voilà entourée de tous les animaux de la Création, de la girafe à l’araignée, du requin- scie aux virus.
Chacun a son mot à dire et ce ne sont que des récriminations. Kid se sent mal à l’aise. Elle prend conscience que c’est à cause de l’espèce humaine que la plupart des animaux sont en souffrance… Voilà de biens lourds reproches pour une fille de onze ans. Que va-t-elle bien pouvoir écrire dans son article ?
« Nous savions tous qu’il y avait grand péril et profonde injustice envers les autres êtres vivants de cette planète, nous en étions presque tous conscients, inquiets, tristes ou abattus, tandis que les puissants achevaient tranquillement de détruire ce qu’il restait, plus que jamais à leurs profits. Kid en parlerait mieux, elle qui n’a eu de cesse de rappeler à tous que chaque être vivant a sa place ici, et que c’est le droit fondamental des occupants de la Terre. »
Mais qui veut bien l’entendre ?
Alors que chacun souhaite tirer la couverture sur son espèce, un « attentat » va avoir lieu. La solidarité va être plus que nécessaire, d’un coup.
Un roman jeunesse sympathique, sur le thème de l’écologie et du respect envers les espèces animales. Il va certainement plaire aux lecteurs, de l’âge de Kid, qui se sentent engagés à minima pour la protection de la planète. J’ai regretté l’absence d’information sur le passé de Kid qui aurait permis de développer davantage d’affect pour le personnage. De même, les dialogues sont relativement plats et le manque d’actions inattendues a tendance à rendre certains passages ennuyeux.
Ceci dit, les illustrations de Simon Bailly sont de qualité et donnent un petit peu de dynamisme à l’ensemble du livre.
Un roman engagé à mettre entre les mains de nos petits « écolos » !
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Ce petit album a pour but de présenter les animaux qui peuplent la pampa aux enfants. 15 animaux plus ou moins connus sont introduits (le fourmilier, la chevêche des terriers, le tatou, le serpent à sonnette, le puma, le fournier roux, le troglodyte familier, le capybara, la grenouille cornue, le chat des pampas, le nandou, le guanaco, la viscache et le loup à crinière).
Chaque animal est présenté au moyen d'une petite histoire et d'une courte description.
Le principe est sympathique et les illustrations d'Amélie Fontaine sont ravissantes mais les petites histoires assez fantaisistes ne m'ont guère convaincues. Par ailleurs, je regrette qu'il n'y ait pas une introduction qui permettrait aux enfants de situer la pampa d'un point de vue géographique et climatique. Je regrette également que la viscache, un animal assez inconnu pour les enfants soit présentée tardivement alors même qu'elle apparaît dans les histoires précédentes.
En définitive, un petit album intéressant mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable.
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2030, Kid, une fillette humaine, est conviée au premier sommet des animaux. Ce sommet est censé apporter une avancée pour la cohabitation entre l'espèce humaine et les autres espèces animales.
Je me suis passablement ennuyée avec cette histoire. L'idée était bonne mais son exploitation reste à désirer. C'est mou, ça s'éloigne du sujet et ça manque de maturité, de pertinence. Seules les deux dernières pages nous expliquent où l'auteur a voulu aller, quel message elle voulait faire passer. Ce qui peut rester un tantinet intéressant aussi, ce sont les quelques informations zoologiques parsemées ici et là. Pour le reste, c'est une histoire qui ne tient pas ses promesses.
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Ce livre est facile à lire, plutôt sympathique : un groupe de jeunes s'intéressant à la nature et plus particulièrement ici, sur la piste des chimpanzés en République du Congo vont faire une sorte de reportage pour d'autres ados qui découvrent divers endroits de la planète.
Je trouve que si la base scientifique est bien traitée, la trame aventureuse de l'histoire ne me paraît absolument pas crédible ( départ en Afrique sans aucune garantie, les nuits dans la jungle sans sécurités). Dommage que ce côté dévalorise l'ensemble.
Par ailleurs, les illustrations sont agréables.
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Malgré un début d'histoire un peu confus, lorsqu'on rentre au Sommet et que la cacophonie de tous ces animaux réunis se fait ressentir à travers les descriptions, la narration se fluidifie par la suite.
C'est une histoire d'entraide, de solidarité, d'espoir, qui présente la noirceur du tableau qu'est le monde actuel mais aussi une possibilité de changement. Kid nous rappelle fortement Greta, qui elle aussi représente la voix de sa génération, fortement consciente de limpact de l'homme sur la planète Terre, prête à agir pour changer de cap.
Une lecture pas des plus faciles mais accessible bien sur à un jeune public dès 8-9 ans pour ceux qui cherchent ce genre d'information.
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Le sujet est intéressant et d'actualité. Laisser la parole aux animaux pour avoir leur point de vue sur les traitements que nous leur faisons subir. Kid une jeune fille est invitée à ce sommet réunissant des représentants de toutes les espèces. Elle représente les hommes, pas sûr que ce soit une chance. Et des événements vont venir perturber cette conférence qui vont permettre à Kid de faire connaissance avec certaines espèces animales et montrer que chacun peut cohabiter et s'entraider.
C'est assez frustrant finalement que la parole des animaux ne soit finalement pas le sujet du livre, et qu'on effleure certains sujets environnementaux sans les approfondir. Le livre se lit très facilement et sans ennui. Toutefois l'intrigue n'est pas très passionnante et on reste sur notre faim quant au thème environnemental.
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Kid, élève en 6ème est choisie pour représenter les humains au premier sommet des espèces qui a lieu à Paris en 2030. Tous les représentants des espèces vivants sur terre (lion, tigre, tamarin, microbe…) sont présents pour discuter du partage des ressources de la terre. Mais le sommet ne va pas se passer comme prévu avec un attentat, les espèces vont donc devoir cohabiter pour pouvoir sortir de la pièce.
Un roman intéressant qui permet de se poser des questions sur le partage des richesses de la planète, le spécisme… Cela peut cependant parfois être un peu dense.
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Je m'attendais à un tout autre contenu, un plaidoyer écologique ou une histoire de science fiction dans laquelle la place de l'homme serait très différente de celle qu'on connaît... au lieu de cela, un huis clos loufoque encombré d'animaux aux noms compliqués heureusement clarifiés par les illustrations. Et par un glossaire à la fin qui n'apporte pas grand-chose. Pourquoi aussi le récit enchâssé ?... Déçue.
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J'étais curieuse de lire ce titre, reçu dans le cadre de la Masse critique de Babelio, mais c'est une déception pour moi.
Dans le deuxième livre de cette série de fictions documentaires, on suit Louise, Rima et Philippe qui partent sur les traces du chimpanzé au Congo. Toute la partie documentaire est bien menée, les informations sur la faune locale et les habitudes de vie du chimpanzé sont distillées au fur et à mesure, bien intégrées à l'histoire, ce qui fait qu'on en apprend beaucoup sans faire l'effort d'apprendre. De belles illustrations crayonnées nous font découvrir la jungle dans laquelle évoluent les personnages.
Mais au niveau de l'intrigue comme au niveau de l'écriture, cela pêche. Ce livre n'est pas annoncé comme un documentaire, alors on s'attache forcément à savoir si on appréciera l'intrigue et les personnages. Et je trouve l'une bâclée, les autres peu naturels.
L'intrigue est très simple : trois jeunes sont en voyage au Congo, chez le cousin de l'un d'eux, et souhaitent pister le chimpanzé pour avoir la chance d'en apercevoir un. Si les personnages ont chacun leur caractère défini, leurs relations sont surjouées, et beaucoup de détails, à force de grossir le trait, font lever les yeux au ciel. Par ailleurs, les choses sont trop faciles pour que l'on se prenne au jeu de l'intrigue. Trois collégiens que leurs parents laissent partir en vacances sur un autre continent, sans connaître la famille dans laquelle ils vont ? que les parents de John laissent dormir deux nuits dans la jungle, sans stockage hermétique pour leur nourriture, et donc à la merci de n'importe quel prédateur ? Et il est précisé plusieurs fois que les grands naturalistes mettent souvent plusieurs mois, années, avant d'interagir avec les chimpanzés, mais eux y arrivent après quelques jours d'observation, pas vraiment dans les règles de l'art...
Quant à l'écriture, elle souffre de tournures et de mots mal choisis. Avant la première excursion en forêt, John fait une mise au point sur les tenues adéquates : il demande à ses amis d'enlever parfum et déo, ce qu'ils s'empressent de faire. C'est répété plusieurs fois, mais je ne saisis toujours pas bien comment on enlève du parfum. Passage suivi d'un verbe de choix douteux : pour dire que les ados se chamaillent entre eux, il est dit que les filles "titillent" leur copain... L'insistance de Rima sur la sueur est également peu naturelle : "C'est trop cool ! J'adore la sueur !" n'est pas une phrase qui doit être souvent prononcée...
Bref, ces défauts m'ont rendu la lecture fastidieuse...
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