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Citations de Hélène Frappat (107)


Le fait alternatif généralise une opinion dépourvue de toute légitimité, rationnelle et réelle.
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Le gaslighting étant un détournement, il s'agit de transformer le bienfait en malédiction- le rêve de mariage en cauchemar, Cendrillon en Barbe-Bleue.
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Plus le Gaslighteur manipule sadiquement sa proie, plus il lui fait croire qu'il est, lui, victime de la maladie mentale d'une femme qu'il a, en réalité, épousée en vue de la dépouiller.
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La proie doit tout savoir du prédateur. Lui peut tout ignorer de la proie.
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Sans compter les constantes visites de Hitch, désireux d'exprimer son obsession à l'improviste, totalement indifférent au fait que la femme qui l'obsède n'est pas obsédée par lui.
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La liberté a-t-elle sa place dans la fugue des trois actrices dont la vie et les rôles s'imitent, se reproduisent, se répondent ?
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Les absents sont les personnes ni vivantes, ni mortes, dont un jugement a constaté "la présomption d'absence" depuis dix ans, la personne ayant "cessé de paraître au lieu de son domicile ou de sa résidence, sans que l'on en ait eu de nouvelles ".
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Dans la vraie vie, on a tendance à être retenu en arrière par l’enfant que l’on a été.
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Le corps de Toni Servillo mute au gré de tous ces films, politique, historique, animalier, comique, d'horreur, de science-fiction... Tu sei futuribile !
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La brume envahit tout, ciel, mer, maison. La brume envahit mes pensées. Recroquevillée au fond de mon rêve, je grelotte.
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Au milieu de pense-bêtes, réflexions éparses, sibyllines confidences (oublié John pendant une journée), ma mère notait sur un carnet des phrases d'élèves.
"Un rêve, c'est quand ça reste dans la tête. Un cauchemar, c'est quand ça rentre dans la maison." Annabelle, jeudi 21 février, sept ans.
Elle ne commentait pas ces maximes où manquait l'année. J'ai remis le carnet dans la poche et plus jamais fouillé.
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Si on lui avait demandé :
- Tu préfères la rivière ou la mer ?,
Vive aurait répondu :
- Les deux.
Non qu'elle fût incapable de choisir, mais parce que son territoire favori, celui où tout son être se sentait accueilli, inspiré, adopté !, était le royaume des eaux troubles, des eaux saumâtres, l'espace transitoire où le fleuve devient mer, et la mer fleuve. Elle ne se lassait pas de l'instant - chaque fois un miracle ! - où le fleuve se libère des brumes et se mélange. C'était une renaissance et une disparition ; un sacrifice et une vision. Cette magie - le grand ruban vert et froid qui s'unit à la plaine bleue, tiède, étale - lui procurait le sentiment de se perdre elle-même et de renaître, comme si elle participait dans sa chair au secret éternel du grand fleuve, l'alliage de vie et de mort
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La nuit de printemps était douce. Le fleuve du jour avait disparu. Changeait-il d’aspect au crépuscule, devenant ce monstre aquatique dont Mo n’osait s’approcher ? Des vagues luisantes enflaient sous la surface. Le mouvement convulsif se propageait loin, si loin, vers les étoiles floues derrière un voile de brume. On eût dit qu’une gigantesque anguille s’était emparée du fleuve, commandant chacun de ses mouvements, et jusqu’aux battements du cœur qui frappaient à grands coups désordonnés, fébriles, depuis que le clapotis diurne s’était tu.
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Elle était venue leur apprendre à pêcher, elle, née du fleuve qui lui avait transmis les reflets verts et jaunes de ses yeux. Enroulé autour de son bras gauche, un filet déséquilibrait son corps gracile. Elle se faufila à travers les buissons de roseaux, frêle insecte greffé d’une énorme patte artificielle, si vite que Mo eut à peine le temps de reconnaître la forme lointaine de l’île, d’où aucune fumée blanche ne s’échappait, et déjà ils arpentaient un territoire menaçant. Les roseaux, les peupliers et les saules étaient demeurés en arrière, au bord du fleuve accueillant.
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Dans les premières images, tremblées, instables, elle apparaît en noir et blanc.
Des formes floues du nouveau-né, la caméra super 8 parvient seulement à capturer le sourire.
Les images vont trop vite, comme dans les films muets. Le bébé s’agite dans son berceau, lève les bras, joue avec ses pieds et, soudain, détourne le visage d’un geste qui vous deviendra familier.
Dans le parc d’une grande villa dont vous apercevez furtivement les contours, à l’ombre d’un chêne la mère du nouveau-né berce l’enfant enseveli sous le linge brodé et les dentelles. La mère brune, l’air sérieux, se penche vers le berceau en osier au rythme saccadé du film.
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Mon rêve a remplacé tous les autres. Il est devenu le seul dont je me souviens. Je ferme les yeux, et bascule dans le puits noir du sommeil, du souvenir, saisie, juste avant la nuit, par un sidérant vertige.
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Toi et moi avons hérité de la chevelure de Diane. Le feu est là dans nos cheveux. Le feu protecteur et vivant de Diane chasseresse. Et la lune d'Hécate doit sortir de nos cœurs.
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Il n’y a rien à savoir sur vous-même. Il n’y a rien à savoir. Vous ne savez pas, vous êtes. Vous vous appropriez votre passé; vous vous appropriez ce que vous êtes … Vous vous installez dans l’impossible.
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Lorsque le cadavre de la femme sera transporté sur une civière hors de la chambre, l’homme, toujours prostré au bord du lit, n’aura pas un regard pour celle dont il a rendu le visage méconnaissable.
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Mon rêve a remplacé tous les autres. Il est devenu le seul dont je me souviens. Je ferme les yeux, et bascule dans le puits noir du sommeil, du souvenir, saisie, juste avant la nuit, par un sidérant vertige.
Jadis, je rêvais comme tous les dormeurs ; je dormais comme tous les rêveurs. Mes journées ressemblaient à une salle de cinéma dont le projectionniste a oublié d'éteindre les lumières. Dans cette séance permanente, les ombres, aussi pâles que l'écran, sont invisibles. Le son, dissocié des faibles images, continue de se répandre dans la salle avec la régularité hypnotique d'une fontaine. Quand la nuit tombe, tout s'inverse. Les paroles retentissent en sourdine tandis que les fantômes sur l'écran prennent vie avec une sauvagerie déchirante.
Telle est la nuit, ma nuit, la maison où je rêve.
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