Retour de lecture sur "Le confident" le premier roman d'Hélène Gremillon publié en 2010. C'est l'histoire d'une femme qui lit les lettres de condoléances reçues suite à la mort accidentelle de sa mère, et qui en découvre une parmi celles-ci, qui raconte une histoire mystérieuse. D'autres lettres arrivent par la suite et elle comprend petit à petit que cette histoire raconte un secret qui la concerne. C'est un roman très agréable à lire, avec un suspens bien entretenu, qui nous le fait lire d'un trait. On y parle d'amour, de maternité, de jalousie, de manipulation psychologique, et de vengeance. Le tout se passe au début de la seconde guerre mondiale. L'auteure a travaillé son sujet, et a essayé d'intégrer au mieux son histoire dans la grande histoire. En plus de certains faits divers de l'époque, elle a intégré également dans son récit, l'histoire surprenante et intéressante du lac du Der et de ses églises en bois dans les villages avoisinants. L'aspect historique reste néanmoins très scolaire, basique et très artificiel. L'histoire en elle-même est plutôt abracadabrante et la psychologie des personnages assez caricaturale. J'ai aussi relevé quelques soucis de crédibilité quant au scénario, le village dans lequel se rendent les protagonistes en bicyclette, dans les années 40, comme si cela était un trajet de proximité, est quand même situé à plus de 200 km de Paris. Mais le roman reste malgré tout suffisamment cohérent et efficace pour qu'on prenne du plaisir dans cette lecture, on plonge dans cette histoire avec beaucoup de facilité et on avance petit à petit comme avec un puzzle. L'écriture de Gremillon est très simple, avec des phrases courtes, sans grande poésie, ni fioriture. Pour finir, c'est un roman bien trop brouillon pour moi pour totalement convaincre, qui doit être pris pour ce qu'il est, un bon divertissement et un agréable moment de lecture, ni plus, ni moins.
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J'aime beaucoup ce genre de roman où le passé ce mêle au présent. Le passé par l'intermédiare de ces lettres que Camille reçoit. Une histoire en plusieurs chapitres au rythme des courriers. Une histoire qu'elle croit au départ sans aucun lien avec la sienne, mais qui peu à peu lui fait douter de la sienne.
Secret de famille sur fond de seconde guerre mondiale.
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"Le confident"* de H. Grémillon est l'un de ces livres qu'on qualifie de "page-turner".
Sur fond de Deuxième Guerre mondiale, Grémillon raconte un secret de famille et les drames qui en découlent. Elle ne se contente pas de nous livrer une histoire captivante, elle y emploie aussi un style narratif qui devient lui-même une pièce maîtresse du récit.
En effet, il y a plusieurs narrateurs dans ce roman, chacun s'exprimant à la 1ère personne. Même si l'auteur occulte presque toute description physique de ses personnages, on arrive quand-même à se les représenter grâce à leur façon de s'exprimer.
Pour revenir à l'histoire du roman, le lecteur va accompagner "Camille" dans la reconstruction de son puzzle familial, allant de découverte en surprise... jusqu'à la dernière phrase! Jusqu'à vouloir reprendre le livre et tout recommencer.
*"The Confidant"
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Le roman aux 5 prix littéraires : les bras m'en tombent ! (C'est ce qu'il y avait inscrit sur le bandeau rouge entourant le livre)
C'est une histoire glauque à souhait.
La narratrice Camille, éditrice, reçoit d'étranges courriers d'un inconnu, nommé Louis, à la mort de sa mère. Elle soupçonne la supercherie d'un auteur qui aurait trouvé ce moyen pour attirer son attention puis finit par comprendre par déduction que ces faits la concernent.
C'est en fait une sombre histoire de gestation pour autrui (GPA) sur fond de guerre 39-45.
Une femme riche Me M, se croyant stérile, va se servir de sa protégée, une jeune artiste peintre, Annie, pour avoir un bébé… elle poussera son mari à coucher avec elle, contre son gré, puis évidemment celui-ci va tomber amoureux. Plus tard, rongée par la jalousie, Me M n'hésitera pas à accumuler les mensonges quand il partira au front, allant même jusqu'à le persuader qu'elle est la mère de l'enfant.
Quant à Annie, elle l'a mise à la porte après la naissance et pour survivre (c'est là où la guerre sert de justifications) elle a dû s'adonner à la prostitution sans toutefois oublier l'enfant qu'elle a mise au monde. Mais Mme M, de façon machiavélique, la poussera au suicide quand celle-ci semblera s'intéresser de trop près à l'enfant.
Le suspens, assez bien mené, dure jusqu'à la fin, même si l'histoire est vraiment tirée par les cheveux.
On a deux points de vue qui se superposent : celui d'Annie, la mère biologique, se confiant à un dénommé Louis (l'auteur du courrier) qui était en fait son ancien amoureux et son ami d'enfance, et celui de la mère officielle dont celui-ci va aussi recueillir les aveux avant qu'elle ne se donne la mort...
Le style de la narratrice surprend par sa vulgarité. Et il y a parfois des incohérences. On a du mal à comprendre comment une mère manipulatrice proche du serial killer a pu se transformer en mère aimante et idéale sans que sa fille soupçonne quoi que ce soit. Et on comprend encore moins ce qui la pousse à avouer son forfait après tant d'années de silence.
On a évidemment des scènes de sexes croustillantes pour épicer ce récit au goût de soufre.
La fin qui se veut un poème (truffé de platitudes) laisse planer le doute sur la mort d'Annie qui ne serait pas morte, mais serait en fait... la concierge !
Bref, un bon roman de gare consommable et jetable, ni plus ni moins.
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Un retour mitigé pour ce livre.
Des lettres anonymes arrivent au domicilié de cette jeune fille après le décès de sa mère.
Des lettres décousues qui arrivent chaque semaine, révélant petit à petit des indices sur le but et l'origine de ces lettres.
Elles cachent donc un secret
Un vrai secret de famille, en tant de guerre.
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La garçonnière ? quel drôle de titre.
L’histoire a déjà été brillamment racontée par vous, autres critiques, et je serai donc brève.
Je ne connaissais pas cette autrice. Et ma foi, j’ai été agréablement surprise. J’ai aimé le contexte historique, le pays, l’Argentine, que j’ai connu un peu, les consults psy (car vous savez que le principal suspect, Vittorio est psy et qu’il a même des patients). L’intrigue m’a baladée jusqu’au bout : Lisandra (la femme du psy) a-t-elle été assassinée, et si oui, par qui ?
1987 : L’Argentine panse ses plaies. Alfonsin a amnistié les bourreaux. Mais le souvenir des exactions de la junte militaire (1976-1983) brûle encore. Le pays fait semblant. On a le maté et la musique, San Telmo et le tango, Monserrat, son obélisque. Mais qui dit obélisque dit Place de Mai, Plaza de Mayo, en face de la Casa Rosada, là où les Madres, les « Folles de la place de Mai » qui ont perdu leurs enfants assassinés, disparus, tournent toujours toutes les semaines depuis 1977.
Eva-Maria est une de ces mères. Elle pleure sa fille, elle pleure et elle boit pour oublier sa fille ou peut-être pour la faire revenir. C’est aussi une des patientes de Vittorio.
Et plus que Lisandra, c’est Eva-Maria qui m’a intéressée. Paumée, enfermée dans sa douleur, elle abandonne son fils Esteban, pauvre Esteban.
Un autre fil intéressant, c’est le côté psy. On a des retranscriptions de séances entre Vittorio et ses patients, des compte-rendus volés, profonds et denses. Il y a bien un coupable à trouver chez les patients.
Tout ça enchâssé, dans une construction complexe. Le style s’adapte au récit, monologues sans ponctuation, dialogues aérés, aphorismes incisifs, pour nous emmener lentement mais sûrement à la résolution.
Résolution que j’ai trouvée un peu (trop) expéditive ? Moins bien travaillée, en tous cas surprenante.
Alors, me direz-vous, la Garçonnière ? Et bien, vous verrez…
N.B. Je me souviens avoir lu (en 2017) Mapuche de Caryl Ferey. Un thriller, très hard qui avait comme objet aussi les rescapés de la junte. C’est toujours bien de se replonger dans ces années terribles, pas si lointaines, et ne pas oublier que ça peut toujours recommencer.
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A la mort de sa mère, Camille, éditrice, reçoit parmi les courriers de condoléances une lettre racontant l’histoire d’Annie, une jeune fille à la veille de la Seconde Guerre. Puis régulièrement elle reçoit la suite de ce récit. Quel est le but de ces envois ? L’édition d’un livre ? Un rapport avec elle ?
Jusqu’où le désir d’enfant peut-il mener ?
C’est au travers des regards croisés des protagonistes qu’Hélène Grémillon nous livre l’histoire d’Annie et d’Elisabeth et dresse leurs portraits de femmes désespérées, calculatrices, amoureuses, naïves, déterminées, obsessionnelles.
Mais mères avant tout et à tout prix.
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Je ne dois pas être bâtie pour les suspenses psychologiques un peu trop bruts de décoffrage. Et s'il est vrai que la réalité dépasse souvent la fiction, il ne faut quand même pas pousser bobonne dans le surnaturel, surtout si elle a les pieds bien ancrés sur terre.
Le pitch : au décès de sa mère, Camille reçoit des lettres d'un auteur inconnu qui lui raconte l'histoire de sa mère... de sa vraie mère (je ne spoile rien, on comprend tout de suite !).
Et voilà.
Les thèmes abordés sont la (non-)maternité, la jalousie, la 2e Guerre mondiale, les amours impossibles, les secrets de famille.
Et surtout. L'amour d'une mère. De deux mères, en l'occurrence.
Le côté historique et la description de Paris avant et puis pendant la guerre sont fort réussis. Tout comme l'amour naissant entre 'la jeune' et le mari.
En revanche, l'horreur des actions proférées et des paroles prononcées par la fausse mère, merci bien ! La méchante contre les gentils. Et la fin... alors la fin : par hasard de comme par hasard (attention, là je vais spoiler !), la mère naturelle qui est venue habiter dans le même immeuble que sa fille pour ne jamais être loin d'elle et devient même concierge de cet immeuble (les concierges, il y a quelque chose avec ce métier,
qui inspire décidément les auteurs !). Et la fausse mère qui le sait et se tait... allez, on enterre la hache de guerre !
J'ai malgré tout avancé dans ce roman comme une assoiffée en plein désert, grâce à l'écriture efficace d'Hélène Grémillon - mais c'était un mirage !
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Malgré une bonne note globale, le confident semble recevoir des avis partagés et particulièrement tranchés. Me concernant, j'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble.
L'écriture est fluide et la construction est judicieuse. J'aime bien découvrir une situation à travers plusieurs points de vue. Cela permet de comprendre que tout n'est jamais tout blanc ou tout noir. Les thèmes développés sont intimistes et pourront parler à beaucoup : la maternité, la filiation, la fidélité, la manipulation... Les personnages ont une personnalité, même si elle est souvent détestable ou difficile à comprendre.
Malgré ces points positifs, j'ai regretté que le fond historique mis en avant dans le résumé, la Seconde Guerre mondiale, ne soit pas vraiment exploité et évoqué de manière très doctoral. Par ailleurs, j'ai trouvé que le roman s'essoufflait progressivement. La première moitié est très addictive, en particulier grâce à cette construction qui entretient le suspens. Mais, à partir du moment où l'on comprend ou devine les choses, j'ai trouvé que le récit s'étirait en longueur.
Le confident est un roman plutôt réussi. Même s'il a des défauts, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un premier roman.
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Vittorio Puig est psychanalyste à Buenos Aires. Sa femme Lisandra meurt, défenestrée. Il se trouve accusé de meurtre. Avec l'aide d'une de ses patientes, Eva Maria, alors qu'il est détenu par la police, il mène l'enquête. Pour cela, Eva Maria retranscrit les dernières séances effectuées et enregistrées, à l'encontre des principes de déontologie. Parmi les suspects : Alicia qui n'accepte pas de vieillir et aurait pu se venger sur la jeune et belle Lisandra. Felipe, membre de la junte, voleur d'enfant. Miguel, pianiste torturé qui reconnait la voix de ses tortionnaires.
Le roman s'ouvre sur les premiers instants de l'histoire d'amour de Vittorio et Lisandra. La narration est celle de Vittorio, sous le charme d'une femme fragile, en proie à un chagrin d'amour. Leur histoire, vraie, est au coeur du roman. Mais l'auteur parle aussi de toutes ces vies brisées d'une population détruite par la dictature argentine de 1976 à 1983. Quelques notes de bas de page permettent de retracer précisément l'histoire tragique dans laquelle s'inscrit le récit.
Hélène Grémillon a choisit un sujet très sombre. Elle exprime bien la beauté et la sensualité du pays du tango dans les premières pages. La suite est violente et sordide. Les personnages sont tous des êtres dévastés. Les couples dysfonctionnent. Les mères sont dans la rue. Dans le cabinet du psychiatre, comme ailleurs, victimes et tortionnaires se côtoient dans un climat de suspicion insupportable. Tout cela doublé d'une trajectoire personnelle du personnage de Lisandra particulièrement horrible.
L'ensemble est très pesant et déprimant. Le sujet aurait-il pu être traité autrement?
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garçonnière: nom féminin
Petit appartement pour un homme seul.
Cette définition ne correspond pas du tout à la garçonnière du titre de ce livre. Je n’en dis pas plus … Une jeune femme est retrouvée morte sur le pavé juste en face de l’immeuble qu’elle habite avec son mari. S’est-elle suicidé, l’a-t-on tué? Les policiers semblent croire que ce serait son mari, le psychanalyste Vittorio Puig, qui serait le coupable. Que s’est-il réellement passé ?
Un roman de suspense qui a lieu en Argentine après la dictature où tant de disparus n’ont jamais été retrouvés, où d’anciens tortionnaires se voient réintégrés à la société et où le secret et la crainte font partie de la vie de tous les jours.
J’ai trouvé ce roman différent de par sa structure, de par son écriture et de son sujet. Un thriller un peu plus que psychologique. À découvrir.
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Quel coup de cœur ce livre, et un vrai de vrai, qui vous fait mal au cœur et vous fait verser une larme...
Dans ce livre, nous avons un mélange de passé et de présent.
Au présent; Camille, la trentaine vient de perdre sa mère. Quelques jours plus tard, Camille reçoit un étrange courrier parmi des lettres de condoléances. Dans ce courrier, Louis lui raconte une histoire et pas n'importe laquelle...
Au passé (dans les lettres) on rencontre Annie, jeune adolescente dont Louis est amoureux et, qui construit une étrange amitié avec le couple M.
Un gros secret sur fond de seconde guerre mondiale, bref, tout ce que j'aime !
Je ne peux vous en dire plus sous peine de vous spoiler. Mais ce roman est un vrai pageturner... La plume de l'auteure y est fluide et belle. Franchement, j'ai été transporté avec ce livre.
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Un livre que j'ai beaucoup apprécié malgré ses défauts. Ce que j'ai aimé ? Le thème et la construction du livre faisant intervenir plusieurs narrateurs, les allées et venues entre le passé et le présent. La construction nous amène à découvrir des vues différentes de la même situation et nous permet au fil du livre de constater les quiproquos, les non dits...
L'écriture est limpide, simple.
J'ai moins adhéré aux différentes graphies selon les narrateurs, cela ne m'a pas paru pertinent. Le fond sur la Seconde Guerre Mondiale n'apporte rien et certains passages m'ont paru ressembler à une leçon d'histoire d'école...
En conclusion, un livre qui m'a quand même happée car lu d'une traite.
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Inspiré de faits réels sur les événements en Argentine.
Vittorio Puig est psychanalyste à Buenos Aires. En 1987, son épouse, Lisandra est retrouvée morte, sur le trottoir au pied de leur immeuble… défenestrée…
Vittorio est suspecté, mis en garde à vue et incarcéré. Il n’a de cesse de vouloir prouver son innocence.
Si ce n’est pas lui qui a tué Lisandra, qui d’autre? Un de ses patients?… et pourquoi?
Dans le contexte sociétal compliqué des années 1980 en Argentine, où la Junte assassinait les opposants au régime, une femme, Eva Maria, va aider son analyste à prouver son innocence.
On ne peut penser à l’Argentine sans penser au tango. C’est ce rythme vivace et poétique que nous propose l’auteur.
Que ce roman est beau et intelligent. La plume est magnifique, le récit est construit comme une danse qui nous emporte… quant à l’intrigue, elle est brillante, menée avec finesse.
Sur fond de dictature, on se trouve happé dans un drame psychologique avec des personnages qui tentent de survivre à divers traumatismes.
C’est un véritable coup de cœur. Et ce titre!… Si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner, c’est… découvrez le!
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défi ABC 2021-2022
Un livre qui commence bien, qui accroche son lecteur, pendant une petite centaine de pages. Et puis, la construction si habile devient trop pesante, comme une démonstration de virtuosité, gratuite et un rien ostentatoire, un pur exercice de style. La lassitude s'installe, la manière, la langue, curieusement, ne changent pas d'un récit à l'autre, les bons mots font bâiller plus que mouche. Déception donc.
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Ce premier roman a été calibré pour faire de l'auteur une auteure sur laquelle il allait falloir compter. Les ingrédients du texte réussi sont mis en œuvre pour fonctionner, que ce soit en livre ou en film. C'est peut-être un brin trop complexe : on ne peut pas le conseiller à des lecteurs un peu inattentifs, qui veulent se détendre sur une chaise longue. Le twist final, qui tient à un mot, oblige à une lecture attentive.
Je remercie l'auteur de m'avoir dédié son roman (cf. "à Julien"), en en rajoutant une couche en faisant débuter le texte à mon année de naissance. C'est trop.
S'agissant de l'écriture, on notera, gros comme un rocher sur une plage de sable fin, la technique des phrases-maximes s'insérant au récit : des formules choc, qui vont pouvoir être recopiées par les Babéliotes, généralisables tout en convenant au paragraphe qu'elles ponctuent : "il faut laisser les caractères se dessiner", "les erreurs naissent souvent des certitudes", etc... Il fallait obéir aux canons du best-seller, et ça fonctionne (livre traduit en 27 langues précise Folio en 2013)
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