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Critiques de Hélène Vignal (158)
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Casseurs de solitudes

J'ai bien aimé ce petit recueil de nouvelles. Bien que les sujets abordés soient assez pesants, la plume d'Hélène Vignal est tellement légère et fluide qu'on se laisse emporter. On n'en ressort pas du tout accablé comme on peut l'être parfois avec des romans traitants ce genre de sujets (expulsion, homosexualité, premiers émois...) . J'ai beaucoup apprécié aussi les clins d’œil et les recouvrements de nouvelles en nouvelles.
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Gros dodo

La maman de Marion et Tessa a eu un accident. Elle est toute cassée et plongée dans un profond sommeil sur un lit d’hôpital. Tessa ne cesse de répéter « Rododo maman ? ». « Oui, elle fait un gros dodo » lui répondent les grands. Mais Marion sait que le sommeil de maman s’appelle le coma. Que c’est grave et qu’on ne sait pas quand elle en sortira. Lorsqu’elle entend dire par une amie infirmière qu’il faut continuer à parler aux gens dans le coma, Marion a une idée : elle va enregistrer tous les bruits de leur vie pour que maman continue, à sa façon, d'y participer. Les plic plic de la neige qui fond, les crêpes qui cuisent dans la poêle, le petit claquement des boucles du cartable, le bruit de la porte d’entrée, le miaulement du chat du voisin… tous les petits riens qui font une vie. Marion enregistre pendant des semaines, des mois une pile de cassettes énorme, avec l’espoir qu’un jour, tout redevienne comme avant.

Un bien joli roman que celui-ci qui dit les petits arrangements que l’on fait avec la vie quand elle est trop dure à supporter, surtout pour un enfant. Le coma, au début, Marion ne veut pas y croire, elle préfère croire sa mère en mission d’agent secret. Puis, pour supporter cette vie sans mère – pas vraiment morte mais plus vraiment vivante non plus – elle décide de lui faire partager son quotidien, pour ne pas l’oublier, pour qu’elle ne les oublie pas non plus. Simplement touchant – et c’est déjà beaucoup, non ?
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Gros dodo

Un bon roman pour une approche de ce qu'est le coma pour les enfants.
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L'ébouriffée

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L'ébouriffée

De longs cheveux tressés se décoiffent en vagues ondulées avant de commencer notre lecture de L'ébouriffée d'Hélène Vignal.



“Mais qu'est-ce qu'il y a là dedans ?”



C'est exactement la question que je me pose en ayant le livre entre les mains, la quatrième de couverture me promettant une balade incongrue dans la longue chevelure d'une petite fille. Alors on plonge dans la tignasse et on embarque dans le train direction l'ébouriffée avec un arrêt au monde imaginaire et quelques perturbations de trafic dans un gros noeud. À travers ces quelques mots lâchés, “une ou deux salamandres, un litchi, quelques melons et une lampe de poche”, on se demande surtout quels souvenirs se cachent derrière et, peut-être, font-ils en ressortir d'autres enfouis, au fond de nous ? La lampe de poche pour le souvenir des livres lus en douce sous la couette, un peu de chocolat fondu pour le souvenir de la toute première fois où l'on a trempé le doigt dans la casserole en catimini, “et dans le fond, tout derrière, bien caché, un ongle cassé, un lapin rouge, une voiture-balai, quelques boîtes”, des farces et des secrets… et ce “chagrin troué” qu'on a enfoui profondément, pas très loin de ce gros noeud de colère, de remords et de regrets. Heureusement, par dessus lesquels volent les souvenirs teintés de lumière et de joie, “une main, une goutte d'océan Indien, un vélo, une tente sous la pluie…”.



Plus qu'un simple inventaire d'objets, certes, ayant la spécificité de se trouver dans des cheveux, Hélène Vignal dépeint la personnalité d'une petite fille. le petit train choisi par Clémence Pollet illustre à merveille les méandres vertigineux et sinueux, du cerveau, des souvenirs, des goûts, des émotions, des sentiments, des secrets et des rêves qui créent la singularité de chacun ; les virages des rails rappelant une longue mèche ondulée et les engrenages et rouages des connexions neuronales.
Lien : https://horspistes.wordpress..
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L'ébouriffée

"L’Ébouriffée" d’Hélène Vignal et Clémence Pollet est un album paru en 2009 chez Rouergue.Il s'adresse à un un lectorat de 3 à 8 ans a priori, il a un excellent prolongement dans "Mes cheveux fous" pour ceux autour de 6-10 ans. Les deux albums fonctionnent sur le même principe, à savoir le fait d'imaginer ce qu'il pourrait bien se cacher dans des cheveux. Toutefois mal peignés et abondants ils appartiennent ici à une fillette et dans l'autre cas à un homme.

"Mes cheveux fous" de Neil Gaiman et Dave Mc Kean, sorti en 2012 est présenté ici.

Tous les jeunes qui iront voir l'exposition sur les cheveux du musée du quai Branly (de l'automne 2012 au début de l'été 2013) prendront du plaisir à la lecture de ces deux titres.
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L'ébouriffée

Très beau livre en littérature jeunesse aux collages originaux.
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La fille sur la rive

Voila un bien court roman d'anticipation, presque une nouvelle. L'histoire de La Fille sur la rive, écrite par Hélène Vignal, se concentre sur un seul et unique personnage : Nour. Les autres personnages, ne sont évoqués que de très loin : les parents, les enfants, les soldats, la maîtresse. Tout reste vague sauf la personnalité de la jeune fille, que cette dernière sonde elle-même en permanence.

La Fille sur la rive d'Hélène Vignal, c'est l'histoire d'une jeune adolescente qui ne se sent pas inscrite dans le monde dans lequel elle vit, c'est l'histoire d'une ville-prison géante, marquée par le travail dés quinze ans, l'aliénation de la population et la vie réduite au plus ennuyeux : étudier, manger, travailler, dormir... il n'y a pas beaucoup de place pour le loisirs et la réflexion dans cette société qui semble totalitaire.

Mais Nour, elle, se pose des questions, parfois gênantes pour les autorités car à force d'observer le lac, un monstre noir aux yeux de la population, elle ne le trouve pas si terrifiant que cela. Au fil des jours l'idée qu'il serait simplement inoffensif émerge dans son esprit. Elle est en quête de vérité et elle, déjà si décalée, le devient encore plus.

La Fille sur la rive d'Hélène Vignal est un roman assez bref, peut-être trop car l'idée est intéressante et aurait mérité d'être creusée un peu plus, d'où ma tendance à dire qu'il s'agit plus d'une nouvelle que d'un roman. C'est intéressant à lire, sinistre aussi mais il se dégage une atmosphère de ce texte qui fait qu'on ne décroche pas, qu'on souhaite aller jusqu'au bout avec Nour.

La fin est assez attendue car évidente mais au delà de ça, c'est une bonne histoire avec un style qui suggère la tension en intercalant des articles de journaux, de lois, au milieu des pensées de Nour. L'action est quasiment absente même s'il ne se passe pas rien, seulement Nour vit les événements de façon assez passive, à l'image de l'attitude des habitants. Quelques scènes sont horribles à imaginer mais elles sont évoquées de façon très glaciale, symbolisant le monde dans lequel vit Nour. Au final, La Fille sur la rive d'Hélène Vignal est un roman très sombre qui se lit rapidement et dont la taille décevra peut-être certains.
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La fille sur la rive

Ce roman est très court, et s'apparente même à une nouvelle. Le texte est parsemé d'extraits d'affiches ou d'articles de journaux qui contiennent des messages officiels de l'autorité, des messages qui puent la propagande. L'ambiance du récit est étouffante, et on est comme hanté par les vapeurs du fleuve, embrumé par cette atmosphère pesante. L'histoire, dont la fin ne nous apprendra pas grand chose, en tout cas pas dans les détails, est surtout un prétexte pour mettre en scène une micro-société où les humains sont instrumentalisés pour le profit, où tout est régi par une autorité toute puissante et débonnaire en apparence, où tout espoir de s'échapper est anéanti ou n'existe pas. C'est inquiétant, et c'est d'autant plus déstabilisant que nous n'avons, en tant que lecteur, que des bribes d'information. Le flou est donc très bien rendu, et l'effet escompté est réussi. Mais même si c'est le but, j'aurais quand même bien aimé en savoir un peu plus, ou que la lecture dure un peu plus longtemps...c'est bien sûr la brièveté du texte qui en fait toute la force, mais on reste un peu sur sa faim, il y a encore beaucoup de questions sans réponses à la fin. En tout cas, l'ambiance est tellement collante et malsaine que je m'en souviendrai certainement longtemps. Une façon originale de parler d'un pouvoir tyrannique et de la manipulation des esprits.





A noter : le changement de format de la collection doAdo, plus grand, et à mon sens plus attrayant et reconnaissable pour les ados. Bonne idée !
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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La fille sur la rive

l'envol

la rébellion

ne pas tout accepter

ne pas tout gober



un magnifique court roman
Lien : http://dismoicequetulis.over..
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La fille sur la rive

Nour est une adolescente un peu à part qui vit au cœur d'une ville-forteresse. Autour, il n'y aurait rien de bon: la rivière serait toxique, les environs dangereux. En tout cas, c'est ce que dit l'autorité en place.

Pourtant, Nour se demande: est-ce le vérité? Pourquoi vouloir maintenir les habitants dans la peur des autres et du monde? Est-ce vraiment pour le bien de tous?

Un très court roman assez noir sur le paternalisme, la manipulation des esprits, la propagande et la censure. De quoi faire réfléchir les ados qui ne seront pas rebutés par le nombre de pages, pour une fois! A conseiller.
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La fille sur la rive

J’adore ce personnage en questionnement et la brièveté du récit n’empêche pas la profondeur du propos. Cet enfermement est palpable, toujours présent et la scène des miroirs est “flippante”, pleine de folie, une mise en abyme qui nous noie au milieu du récit. Les encarts journalistiques dérangent le récit et nous dérangent par leur froideur, leur rigueur en opposition avec la liberté et l’imaginaire foisonnant, la créativité de ce personnage en huis clos.
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La fille sur la rive

Un petit texte plein de questions. Une lecture facile qui permettra au lecteur de frôler les aspects d'une dictature "bienveillante" et sa remise en question. La narratrice nous fait partager ses doutes, et l'auteur se contente de soulever les questions, laissant chacun y répondre. Peut-être un petit peu trop abstrait pour de jeunes adolescents.
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La fille sur la rive

Quel petit livre étrange ! Il s'agit d'une dystopie, d'un récit de science-fiction / anticipation qui décrit une société imaginaire qui pourrait exister dans un monde alternatif.

Nour est une adolescente curieuse et éveillée, marginale dans son environnement, et c'est par son regard qu'on découvre l'Enclave de Satmine, la ville-pays dans laquelle ses semblables sont confinés. S'ensuit la description d'une organisation hiérarchisée avec les hommes qui partent travailler à la mine pour extraire un minerai rare, les femmes qui veillent au fonctionnement de la ville, nettoient, défrichent, cultivent, emmagasinent et distribuent. Et puis un "immature" autorisé par couple qui est éduqué en vue de prendre le relais et perpétuer la vie de cette communauté bien réglée.

Il est rare (je pense) que la dystopie se décline en un si court format mais ça n'en est pas moins efficace même s'il aurait été possible de développer tout l'univers supposé autour (un peu comme le début de "La voix du couteau" de Patrick Ness). L'ambiance est malaisante et le lecteur se laisse prendre dans une sorte de torpeur routinière. C'est très intelligemment construit et permet peut-être de comprendre certains engrenages de systèmes dictatoriaux.
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La fille sur la rive

C'est une dystopie à la française.



Nour est une adolescente qui vit à Satmine au bord d'un fleuve toxique. Les habitants de la ville exploitent la mine proche et nettoient les terres alentours polluées afin de les rendre à nouveau cultivables.

De l'avis général, la vie est agréable car la ville est ravitaillée par des camions militaires (les mêmes qui emmènent les hommes à la ville) et il y a régulièrement des fêtes qui animent la vie locale.

Des règles régissent la vie de chacun : on ne quitte pas la ville, on n'a qu'un seul enfant, on se marie à l'intérieur de la communauté, les tâches de chaque adulte, hommes et femmes séparés, sont déterminées par le gouvernement et les écrits personnels ainsi que les livres sont proscrits.

De temps à autre des gens disparaissent mais ce sont des déséquilibrés ou alors des marginaux, selon la presse locale.



Une marginale, c'est ce qu'est Nour qui porte dès qu'elle sort un casque de moto sur la tête; elle aime aussi passer du temps près du fleuve, pourtant si dangereux, et observe les chats, animaux considérés comme nuisibles. De plus, elle ne se mêle pas aux jeunes de son âge et se pose des questions sur les traditions de sa ville.

Elle va ainsi découvrir que les apparences sont trompeuses et que les autorités dissimulent bien des choses.



Ce roman traite de la différence, de la manipulation des masses et des bienfaits de la curiosité et de la remise en questions des vérités qui nous entourent.

C'est un roman très court comme le sont généralement ceux de cette collection mais il regorge de symboles : les boîtes fermées que fabrique et décore Nour, signe de l'enfermement de cette communauté, la traque des chats, animaux libres et vagabonds, le fait que Nour se coupe du monde illusoire et de la propagande par le casque intégral qu'elle porte et qui l'amène de ce fait à voir une autre réalité...



A la narration à la première personne de Nour se mêlent les affiches officielles, les extraits d'articles de journaux qui présentent la vérité autorisée, bien différente de ce qu'observe la jeune fille.



En résumé, un roman court mais qui questionne.

A partir de 12-13 ans
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La fille sur la rive

Roman magnifique court mais très dense. On étouffe avec Nour et on qu'une envie, la même que la sienne, s'échapper et découvrir de nouveaux horizons.
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La fille sur la rive

Tiens ! Hélène Vignal se lance dans le roman d’anticipation. Et elle a bien raison. C’est un petit livre court, tout en finesse. On assiste à la prise de conscience d’une jeune adolescente qui comprend que la société dans laquelle elle vit depuis sa naissance est basée sur des mensonges. On suit pas à pas son cheminement intérieur, ses pensées, ses doutes, ses inquiétudes. En alternance, l’auteur nous livre des documents émanant de cet Etat totalitaire. Et la confrontation des deux points de vue est très intéressant.

La fin est très ouverte, sur l’espoir…



Très bien pour des adolescents à partir du collège.


Lien : http://francastel.free.fr/bi..
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La fille sur la rive

L'histoire : Nour habite à Satmine et se demande si les eaux du fleuve son réellement toxiques et si le monde ne s'étend pas plus loin.

Notre avis : Récit d'anticipation, ce roman présente un monde véritablement bien construit. Les détails font le réalisme et les questions, nombreuses, de l'héroïne tendant à la rendre vraisemblable.

Lisez la suite en cliquant sur le lien !
Lien : http://123otium.canalblog.co..
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La fille sur la rive

Roman très court et très dense qui fait penser à Matin brun de F. Pavloff par son intensité et les messages implicites qu'il véhicule.

Nour, 14 ans, vit à Satmine, un lieu bordé par un fleuve soi-disant toxique que les habitants n'ont pas le droit de franchir. Ils sont condamnés à rester confinés dans leur ville et obéissent aux ordres du tout-puissant bourgmestre qui décide du travail à effectuer, des fêtes surprises, de la publication des ouvrages, du contenu du journal officiel, de la propagande scolaire, du contrôle de la natalité, des mesures de confinement.

Heureusement que Nour, jeune fille différente des autres immatures, car artiste dans l'âme et curieuse, va se rendre compte qu'on les manipule et organiser sa fuite.

Cet endroit où les adultes se droguent au rexaltium et sont obnubilés par leurs écrans pendant qu'on exécute des vieillards dissidents et qu'on laisse mourir des femmes enceintes fait étonnamment écho aux ouvrages de G. Orwell. Il présente le mérite d'être très court et pourra plaire à un public adolescent.

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La fille sur la rive

Fort, dense, poignant et lucide. Un bijou !
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