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Critiques de Henri Laborit (49)
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Biologie et structure

J’ai bien apprécié son expérience avec des thèses médicales bien défini il est convaincant avec son esprit scientifique bien instruit.

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Dieu ne joue pas aux dés

Dans un ouvrage précédent intitulé "La nouvelle grille", l'auteur évoquait un empilement de "niveaux d'organisation" constituant le corps humain depuis les composants des cellules an allant jusqu'aux sociétés d'humains. L'auteur a cette fois tenté de pousser cette réflexion hors de son domaine de recherche (la biologie) pour envisager l'infiniment petit et l'infiniment grand (domaines de la physique). Sont donc revues et vulgarisées toutes les notions de cette science utiles à son propos. Bien que cet essai date de bientôt 35 ans et que la recherche ait fait des progrès importants depuis, l'ouvrage a selon moi (néophyte) très bien vieilli et n'en reste pas moins très intéressant.
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Dieu ne joue pas aux dés

Fabuleux
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Éloge de la fuite

Pour Henri Laborit, célèbre neurobiologiste et philosophe des années 1970, « se révolter, c’est courir à sa perte parce que la révolte si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste donc que la fuite. ».
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Éloge de la fuite

On met "L'Éloge de la fuite" dans la catégorie d'éthologie ; c'est-à-dire l'étude scientifique du comportement des espèces animales, y compris l'humain. J'avais lu avant seulement deux livres de cette catégorie ,"Le Singe nu" de Desmond Morris et à "L'Agression, une histoire naturelle du mal" de Konrad Lorenz. Je ne suis pas du tout un expert dans le domaine.

Laborit constate que l'être humain est dominé par deux pulsions: la volonté de survivre et le désir de propager l'espèce. La fuite ou l'instinct de fuir le danger est un instinct de première importance. Le sentiment d'être libre n'est qu'une illusion parce les règles de notre société et notre conditionnement culturel limitent radicalement nos choix.

Laborit est de l'avis que nos pulsions et nos instincts animaux ne nous donnent pas un sens à la vie qui vient seulement de Jésus Christ, Laborit fait le même constat que le Nietzschéen Miguel de Unamuno dans ."Le Sentiment tragique de la vie" que l'homme qui ne croit pas est condamné à être malheureux. Laborit prétend être un croyant heureux; sa foi date du moment ou il a compris que Jésus ne voulait pas nous imposer des règles à l'humanité mais qu'il voulait plutôt être solidaire avec l'humanité.
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Éloge de la fuite

A travers l'Eloge de la Fuite, Henri Laborit propose une lecture philosophique de l'être humain à travers le prisme des sciences et de la biologie. Les thèmes abordés sont assez diversifiés, ils vont des sciences à la foi en passant par le sens de la vie ou la mort, mais il parle surtout d'organisation sociale basé sur la part animale inconsciente mais toujours présente chez l'être humain, il revient notamment sur l'importance des rapports de dominance dans les rapports humains.

Mais alors pourquoi la fuite ?

La fuite car pour ce scientifique philosophe, il n'y a que dans cette fuite que le salue existe. La fuite sous toutes ses formes, l'imaginaire en tête car il devient le dernier refuge de ceux qui ne supportent plus l'environnement social dans lequel ils se trouvent.

Henri Laborit ne fait pas un livre constat. Il élabore et propose aussi des pistes vers des solutions à certains des grands enjeu de l'humanité.

Le livre a été écrit en 1976 et aujourd'hui en 2021 il est encore pleinement d'actualité ! Il n'y a que lorsqu'il est traité de l'information qu'on sent des constatations qui datent, car le philosophe n'avait pas prévu internet.



Assurément il s'agit d'un livre passionnant, facile à lire malgré quelques notions. Laborit met son savoir à la portée de tous. Le lire m'a permis de trouver un écho à beaucoup des mes idées concernant la nature des rapports humains. Je doute qu'il fédère tout le monde car il met aussi un point final assez clair à beaucoup d'idées romantiques. Les rêveurs et les naïfs n'aimeront pas ce livre, car il nous met face à nous mêmes, sans artifice.
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Éloge de la fuite

Ultime !
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Éloge de la fuite

L’éloge de la fuite aurait d’abord dû être l’autobiographie d’Henri Laborit. L’homme aurait pu se décrire en ces termes : médecin chirurgien et biologiste, philosophe du comportement animal et humain. Trop facile. Henri ne se laisse pas borner par ses croyances ni par ses états d’âme. A la limite peut-on croire au fonctionnement biologique de son corps, mais le scepticisme d’un observateur à l’analyse aussi pointue que celle de Laborit peut même se permettre de douter du positivisme. Toutefois, quitte à choisir le domaine englobant la plus grande quantité de certitudes, l’étude biologique des êtres est celle qui disperse le moins d’incertitudes.





Henri Laborit en vient rapidement à la justification de son éloge de la fuite. Dans un milieu fermé, confronté à une situation dangereuse ou angoissante parce qu’elle contient une menace physique et/ou psychologique, l’individu peut libérer ses tensions de deux manières : par l’agression ou par la fuite. La réaction adrénalinique de stress trouve alors une voie d’évacuation correcte. Mais lorsque l’individu, ne pouvant ni se montrer violent, ni prendre la fuite, n’a pas d’autre choix que celui d’endurer ce qui lui arrive, son organisme connaît une réaction endocrino-sympathique qui peut devenir préjudiciable si elle dure trop longtemps. Nous nous trouvons à la source des affections psychosomatiques et du sentiment d’angoisse.





Henri Laborit aurait pu choisir de faire l’éloge de l’agression ; mais dans la lignée du mouvement antipsychiatrique, il révèle la soif de puissance qui germe dans toute volonté révolutionnaire d’enlever au pouvoir ses privilèges.





« Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste plus que la fuite »





Par le prisme de son éloge de la fuite, Henri Laborit poursuit alors une progression philosophique plutôt classique. Il se penche sur les questions de l’amour, de l’identité, de l’enfance, des relations avec les autres, du travail, du plaisir, du bonheur…en cherchant toujours à ne pas se laisser berner par la tentation de la singularité. Je crois être un individu unique à cause de ma constitution biologique, qui est la même que celle de tous les autres hommes. Lorsqu’il en vient à la question du sens de la vie, Henri s’approche de concepts spirituels et redéfinit en termes modernes ce qu’on appelle parfois Atman et Brahman.





« Avant la quantité d’énergie absorbée et libérée par une structure vivante et le mode de distribution de la plus-value, ce qu’il est important de connaître c’est la forme, la fonction, le rôle de cette structure vivante. C’est la connaissance de cette information qui est fondamentale à acquérir, c’est la conscience d’être dans un ensemble, la participation à la finalité de cet ensemble par l’action individuelle, la possibilité pour un individu d’influencer la trajectoire du monde. »





Henri Laborit semble avoir compris qu’à l’orée des années 2000, toute démonstration spiritualisante ne peut plus s’appuyer sur des notions religieuses. Il remplace alors l’ancienne foi spirituelle par une de ces nouvelles religions modernes et valorisées que sont –parmi d’autres- les sciences biologiques. Le péché et la vertu sont remaniés. Sans se référer à une entité supérieure, mais en transformant l’organisme individuel en figure divine que nous devons sauvegarder, Henri Laborit déplace le devoir d’humilité et de compréhension du ciel à nos cellules. Rien d’égoïste : les cellules d’un organisme sont les mêmes que celles de l’ensemble des êtres vivants, et comme elles déterminent un comportement particulier, elles conditionnent le monde dans sa globalité.





Le point de vue original d’Henri Laborit permet de modifier notre perception du monde afin de l’envisager avec un recul parfois proche de l’ironie. Rien ne semble pouvoir être affirmé, si ce n’est le discours ultra-sceptique du scientifique moderne qui trouve le néant en dernier refuge de ses incertitudes.





« Peut-être d’ailleurs l’étude de la biologie des comportements à laquelle il fait si souvent référence, car il croit qu’elle le singularise, lui a-t-elle fourni cet alibi logique dont il parle souvent aussi, pour couvrir sa très réelle médiocrité sentimentale ? »





Humainement, Henri Laborit ne veut donc pas se laisser prendre au piège. Collectivement pourtant –socialement, politiquement-, sa critique du modèle actuel fait retomber son discours dans le schéma bien-pensant des utopistes humanistes qui relèvent davantage de la gageure que de l’achèvement concret. Heureusement, Henri Laborit réussit quand même à faire percevoir sa pensée lorsqu’il désigne l’abondance de l’information comme une agression face à laquelle nous ne pouvons pas réagir et dont nous pouvons difficilement nous préserver. Sa démarche permet encore une fois de rejoindre les conclusions de nombreux systèmes religieux avant lui : à savoir, l’immédiateté des préoccupations quotidiennes coupe l’individu de son être et de la Réalité. Mais lorsqu’Henri Laborit écrit, sur le ton de la dérision : « Allez demander à l’une de mes cellules hépatiques, le sens de sa vie», il soulève une question que les concepts religieux n’avaient encore jamais pu exprimer aussi clairement : quelle place occupe notre infiniment petit face à l’infiniment grand qui nous entoure ? L’éloge de la fuite est passionnant dans ses balbutiements de réponses parfois traversés d’un éclair de génie.







Citation :

« J’ai compris enfin que la source de l’angoisse existentielle, occultée par la vie quotidienne et les relations interindividuelles dans une société de production, c’était cette solitude de notre structure biologique enfermant en elle-même l’ensemble, anonyme le plus souvent, des expériences que nous avons retenues des autres. »





Citation :

« L’homme primitif avait la culture du silex taillé qui le reliait obscurément, mais complètement, à l’ensemble du cosmos. L’ouvrier d’aujourd’hui n’a même pas la culture du roulement à billes que son geste automatique façonne par l’intermédiaire d’une machine. Et pour retrouver l’ensemble du cosmos, pour se situer dans la nature, il doit s’approcher des fenêtres étroites que, dans sa prison sociale, l’idéologie dominante, ici ou là, veut bien entrouvrir pour lui faire prendre le frais. Cet air est lui-même empoisonné par les gaz d’échappement de la société industrielle. C’est lui pourtant que l’on appelle la Culture. »





Citation :

« Sommes-nous si intéressants que nous devions infliger notre présence au monde futur à travers celle de notre progéniture ? Depuis que j’ai compris cela, rien ne m’attriste autant que cet attachement narcissique des hommes aux quelques molécules d’acide désoxyribonucléique qui sortent un jour de leurs organes génitaux. »





Citation :

« La Pitié permet à celui qui l’éprouve de se retrouver en situation de dominance subjective et de placer celui qui en est l’objet en position de dépendance. C’est un sentiment réconfortant. Mais ne devrions-nous pas être plutôt envahis d’une certaine tendresse pour celui qui tente de convaincre les autres, même avec suffisance, afin de se convaincre lui-même ? Car il n’y aurait pas d’angoisse sans déficit informationnel, et sans angoisse, pas de certitude mythique à faire partager. »





« Tout homme qui, ne serait-ce que parfois le soir en s’endormant, a tenté de pénétrer l’obscurité de son inconscient, sait qu’il a vécu pour lui-même. »
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Éloge de la fuite

Quelqu'un pourrait-t'il m'expliquer le déterminisme chez Laborit et le déterminisme chez Freud? Je ne comprend pas en quoi il sont différent. Merci
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Éloge de la fuite

Laborieux Laborit ?



Le neurobiologiste, à qui l'on doit en France l'introduction des neuroleptiques, égérie du film “Mon Oncle d'Amérique” vulgarisant ses découvertes avec de petits rats de laboratoire, n'a cessé de lier science, philosophie, politique et tant d'autres choses, au point même d'animer un séminaire sur l'urbanisme.



Dans Eloge de la Fuite, Henri Laborit expose sa vision du monde et de l'homme : dans des chapitres aux titres courts et essentiels comme “L'amitié”, “le temps”, “l'amour”, “la mort”, “la politique” ou encore “le travail”.



“Je souffre, et je cherche à me fuir” confessait le jeune Werther de Goethe. Laborit observe ses semblables, et en conclut que face aux évènements nous n'avons comme alternative que la lutte, le combat qui ne peut se solder que par la domination des uns sur les autres (d'ailleurs pour Laborit notre Histoire entière n'est que l'histoire de la dominance de l'homme sur l'homme). Laborit douche également les espoirs des révolutionnaires et autres anti-conformistes autoproclamés qui ne font qu'épouser un conformisme alternatif, construit en miroir de ce qu'ils dénoncent et reproduisant les mêmes échelles hiérarchiques de dominance et dès qu'il gagne sur un plan politique oublie les idéaux premiers qui l'avaient fait naître.



Si ce n'est pas la lutte alors c'est l'inhibition de l'action, mais contrairement à l'agressivité défensive, la rébellion, qui n'entrainent pas de problèmes psychosomatiques les paramètres vitaux restants stables, le repli sur soi lui engendre les maladies psychiatriques, stress, anxiété, dépression, maladies auto-immunes et chroniques, qui peuvent toucher tous nos organes (système immunitaire, estomac, cerveau, épiderme etc) et conduire à une violence envers soi-même, parfois irrémédiable.



Seule alternative ? La fuite. Mais dans le monde moderne, notamment celui du travail où la précarité menace et où le lien de subordination juridique va de pair avec a dépendance socio-économique on ne peut pas lutter contre son patron et on ne peut davantage fuir à sa guise du moins pas toujours et pas tout de suite... Alors où fuir ? dans l'imaginaire, avec ou sans drogues (rappelons que Laborit est à l'origine de la synthétisation médicale du GHB…), la fuite est aussi l'origine de l'art, de la créativité et elle permet de modéliser un monde débarrassé de prémisses contingents que l'on veut nous faire croire naturels et nécessaires.



En fuyant on réinvente, on réenchante, on recréé d'où le lien entre la science, la médecine et la politique. L'apport du scientifique sur les phénomènes de domination c'est encore l'analyse des stimulations neuronales induites par la gratification, que l'on veut pérenniser, que provoque la jouissance des objets et des êtres, ainsi la domination, l'appropriation d'un territoire et le sentiment de propriété que l'on peut ressentir vis à vis d'autrui viennent d'un déterminisme du à notre constitution psychique, dans notre cerveau reptilien, se dessine aussi une vision démystificatrice de “l'amour” notamment.



Démystifiée également sa vision libertaire de la société et du travail: la clé de la dominance est mise à nue : c'est la détention de l'information professionnelle, plus cette dernière est abstraite plus l'individu, le travailleur, grimpe dans l'échelle sociale : “quel que soit le type d'idéologie, toutes admettent que l'homme représente d'abord un moyen de production puisque toutes établissent leurs échelles hiérarchiques sur le degré d'abstraction atteint dans l'information professionnelle.”



Laborit participa à plusieurs reprises à des émissions sur Radio Libertaire mais n'aimait pas l'étiquette disqualifiante a priori “d'anarchiste”. Néanmoins indéniablement sa réflexion plurielle aide à comprendre ce qui est à l'oeuvre dans la domination que combat cette idéologie, et qu'il faut, selon la philosophe Catherine Malabou, distinguer du pouvoir, le pouvoir étant quelque part l'énergie vitale qui nous permet d'agir sur notre environnement mais d'abord de nous maintenir en vie, de la domination/oppression sur autrui.



Une balade exigeante, aussi séduisante que déconcertante, loin des idées pré-conçues, à relire pour sans doute arriver à s'imprégner plus amplement de la pensée complexe d'un intellectuel très singulier.



Qu'en pensez-vous ?

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Éloge de la fuite

L’auteur accède au lyrisme dans les dernières pages de son essai cela me plait et me surprend. Je pose trois étoiles pour cette raison. L’ensemble de l’essai se tient se comprend même si l’auteur rabâche un chouia sur ce qu’il sait de la vie. J’ajoute qu’après la lecture de cet essai un ton professoral m’atteint pour vous écrire, je viens de le terminer. J’ai pris plaisir à lire son essai. Il a pris le temps de décrire ce qu’il pense de la société humaine et des sous- ensembles la composant.



Je saisis l’occasion pour vous confier ce que je pense des différentes notions qu’il développe. Je pense que son enseignement s’apparentant à une fable à la fin de son essai influence un chouia ce que je pense de la vie.

Ces quelques mots là en dessous sont donc un mélange de qu’il pense lui et de ce que je pense moi.

Je constate que d’autres avant moi on fait un travail remarquable pour expliquer cet essai, je passe donc par un procédé plus succinct et surtout moins exhaustif.

Je ne discours pas sur toutes les notions qu’il développe.

En plus, je fais vite car le but est de donner envie :



La liberté



Comment être libre quand on sait que ce que nous possédons dans notre système nerveux, ce ne sont que nos relations intériorisés avec les autres ? Quand on sait qu’un élément n’est jamais séparé d’un ensemble ? Que chaque cellule dépend de l’autre pour survivre, les phénomènes d’ingestions entre les organismes vivants sont la base même de la vie ?

En d’autres termes je vous informe, rien ne se créer rien ne se perd tout se transforme.

Le néant n’existe pas et toute matière mouvante, vivante, chargé d’influx électrique aspire à sa transformation.

Alors aucune vie n’est libre de devenir éternelle comme l’univers l’est peut-être ?

L’issu pour nous les humanoïdes est d’accepter notre condition et d’utiliser notre fabuleuse capacité à imaginer par exemple un meilleur confort pour nos enfants, une économie de ce que la Terre peut encore nous offrir, des espaces physiques et temporels ou nous pouvons nous reposer et vivre longtemps.



Le travail



L’homme est un être de désir. Le travail ne peut qu’assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais. Ou il le remarque moins en effet. Je suis assez en accord avec ce passage. Pour les uns travail ne rime pas avec plaisir et cela peut se comprendre mais pour prendre du plaisir ailleurs il faut le payer et avec quoi ? Avec l’argent que l’on te donne en travaillant. Le mieux étant peut-être de prendre son pied en travaillant, certaines personnes y parviennent, j’en suis convaincu.

Perso, j’appartiens à la catégorie de personnes qui fait la part des choses et qui prend de plus en plus de plaisir à faire ce que je fais pour les autres. En plus je peux prendre le temps de me documenter (avec cet essai par exemple) sur ces notions hyper-humaines. Le travail devra perdurer comme l’occupation qu’occupe le plus grand nombre d’humanoïdes pour à la fois répondre à ses besoins et tenter de s’élever à travers la structure économique ou institutionnelle de son choix intellectuellement ou physiquement ou les deux.



Le plaisir



Il est lié à l’accomplissement de l’action gratifiante. Comprenez, il y a échange, ou en pratique je te donne cela, j’attends ceci en retour. De cet échange peut naître plaisir ou frustration.

Ce que l’on attend de l’autre ?

A mon humble avis on peut aussi prendre du plaisir quand on ne fait que donner sans rien attendre en retour.

Tout dépend des circonstances et de la personnalité de chacun ? Non ?

A quel point pouvons-nous supporter la privation de plaisir ?

J’entends plaisir social, financier, familial, musical, culturel, traditionnel, charnel et cetera et cetera.

Répondez-y, moi je ne sais rien.

Je pense que l’être est capable et c’est encore mieux si la démarche est volontaire de sa part de se priver de nourriture par exemple comme de se gaver (idem) pour son plaisir ou pour démontrer quelques choses aux autres êtres.

L’abordable, le raisonnable, l’épanouissant est le plaisir partagé avec les autres.



La politique



Il semble du point de vue économique, qu’aussi longtemps que la propriété privée ou étatique des matières premières, de l’énergie et de l’information technique, n’aura pas été supprimée, aussi longtemps qu’une gestion planétaire de ces trois éléments n’aura pas été organisée, subsisteront des disparités internationales qui ne peuvent que favoriser la pérennité des disparités internationales.



Et du coup l’émergence de conflits internationaux.

La dessus je vous laisse, ne pas penser excessivement à ces nœuds coulants politiques sert à mieux dormir la nuit.
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Éloge de la fuite

Ca s'en va et ca revient

ET

C'est fait de tout petits riens ...



Henri Laborit était beaucoup de choses :médecin, chirurgien, biologiste du cerveau humain. Chercheur et vulgarisateur. Ecrivain, philosophe. Ennemi de l'enfermement en catégories et pourfendeur des hiérarchies. Grand amoureux de l'imaginaire qui, seul, permettrait d'échapper aux unes et aux autres.



Ceci ne l'empêche pas de voir l'humain, son vécu, son comportement, à travers les catégories de sa science. Pour Henri, nous sommes nos structures neurologiques. Certaines nous poussent à rechercher le plaisir, d'autres à éviter la souffrance. Pour y réussir, nous cherchons à dominer notre environnement immédiat. D'ou conflit avec ceux qui s'y trouvent aussi. Et émergence inévitable d'hiérarchies pour gérer ce conflit. Seul l'imaginaire - de l'artiste, du scientifique, du drogué ou du psychotique - échappe à cet enfermement. Fuyons donc !



Henri utilise ce schéma basique - la neurobiologie des années 1970 - pour expliquer l'ensemble du comportement humain, individuel ou collectif, maintenant et toujours. Il dit des choses intéressantes sur la vie, l'amour, la lutte, la mort, la société ... et malgré ses efforts pour rattacher ces observations à son modèle, je me demande si elles ne procèdent pas tout simplement de son vécu. De son sens commun. De sa jugeotte.



Un livre écrit dans un style précis et serré, bien compréhensible quand même, où le même schéma d'explication revient encore et toujours. Ca s'en va et ca revient, chantait Clo-Clo en '73...C'est bien, mais je ne vais peut-être pas en reprendre, du Laborit. Mes structures neurologiques m'incitant à éviter la souffrance ...
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Éloge de la fuite

Du gloubiboulga! Pour moi c'était du gloubiboulga: un gros mélange de tout et n'importe quoi: des notions scientifiques, des interprétations, des jugements à l'emporte-pièce, des formulations alambiquées; on mélange allègrement et on parsème de quelques mots qui font bien et voilà un superbe gloubiboulga immangeable.

Autant dire que je n'ai pas apprécié ce livre indigeste.



Voilà un exemple de phrase:

"Et pour retrouver l'ensemble du cosmos, pour se situer dans la nature, il doit s'approcher des fenêtres étroites que, dans sa prison sociale, l'idéologie dominante, ici ou là, veut bien entrouvrir pour lui faire prendre le frais. Cet air est lui-même empoisonné par les gaz d'échappement de la société industrielle. C'est lui pourtant que l'on appelle la Culture."



Pour ajouter à l'inconfort: l'impression est immonde: police bavante, lignes ondulées... pour une impression de 2015 (folio essais).

Illisible sur le fond et les formes. J'ai rapidement arrêté ma lecture.
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Éloge de la fuite

Le célèbre neuro-biologiste aborde des thèmes de psychologie qu'il éclaire sous un angle scientifique bienvenu, par exemple l'amour, le pouvoir, le travail... Malheureusement, j'ai eu le sentiment de ne rien apprendre de plus et je me suis beaucoup ennuyée. Tout au plus ai-je appris que la fuite n'était donc pas un concept négatif.



Interview de Laborit au sujet de ce livre sur Radio Libertaire : 1, 2.



(les deux liens sont actifs dans le billet de mon blog dont je joins l'URL ci-dessous)
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Éloge de la fuite

C'est le film d'Alain Resnais, Mon oncle d'Amérique qui ma boulverser et ma mis sur la piste du livre qui à su complèter ma découverte sur cet façon de réagir à la vie. Je constate que c'est encore valable aujourd'hui. Bonne fuite à tous !
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Éloge de la fuite

Je trouve que c’est illisible. Beaucoup de notions mélangées dans tous les sens, des tentatives de narration humoristique lourde, le message est noyé dans un flots de mots blouguibloulgueste. Je suis sûr que le fond de l’idée est intéressant, mais c’est une véritable enquête pour déchiffrer ce que l’auteur veut dire.
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Éloge de la fuite

Laborit y pousse à l'extrême le déterminisme biologique, mais derrière le scientifique annoncé se cache un moraliste désabusé. Faussement dogmatique et d'un pessimisme à faire passer Cioran pour un naïf de cour d'école, l'auteur détruit un à un les mots qui portent des majuscules imméritées : Bonheur, Amour, Raison...à la trappe. A lire la corde au cou peut-être?
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Éloge de la fuite

Athée je le suis depuis mes 13 ans, bref sursaut de maturité qui me condamna à l'incompréhension de ma chère et délicieuse maman qui entre deux baffes éducatives se convainc que je retournerais fissa dans l'asservissement de la foi religieuse qui à elle seule pouvait m'expliquer bien des tourments existentiels de la vie, mais pas la misère , ni la guerre, condamnant la tolérance à l'intolérance intolérable de toute religion dogmatique que j'emmerde profondément depuis maintenant quelques années.



Apolitique, je donnerai mes préférences au socialisme pour des raisons purement narcissique, pour donner à ma conscience bonne figure, solidaire d'une société figée dans un libéralisme déconcertant ou la marchandise est spéculée sur la misère du monde, toujours plus avec toujours moins, les gens sont emprisonnés dans un modèle social qui leur promet bien des illusions, qui leur fabrique des rêves délicieux aux saveurs matérielles, occupés à survivre dans ‘abrutissement d'une mondialisation ahurissante, la connaissance n'a plus de valeur, les plus-values pleuvent sur les puissants, qui se "palaitisent" d'une domination erronée, car l'individualité n'a que faire des autres… Et pourtant on nous emprisonne dans un modèle social pour le bien de notre espèce, emprisonnés d'un inconscient formaté par l'éducation culturelle et depuis les siècles des siècles…



AMEN



Que les gens se rassurent, nous ignorons ce que les autres savent, docile nous gambergeons dans la superficialité de l'existence régie par nos pulsions, nos acquis, et notre innée, notre système nerveux est incorruptible, il se joue de nous en toute impunité, il nous leurre d'un libre arbitre, d'une liberté qui nous échappe depuis bien des chaos…



on courre après le bonheur qui n'existe que dans notre imaginaire, seule échappatoire à l'aliénation de notre monde, et moi je rêve que l'on se réveille de notre léthargie, ou alors je m'enfonce dans cet imaginaire qui me rend la vie plus douce, par la fuite, je n'aime pas la révolte, car elle s'instrumentalise de nos idées reçues, débattre est une aberration, l'un veut dominer l'autre car détenteur d'une prophétie idéologique forgée par la passé et l'histoire mais pas de notre propre grandeur ou de notre sur-moi, en tout cas j'en doute…



en toute objectivité on se leurre d'un statut individuel qui berce notre égo d'un narcissisme déroutant de cupidité mensongère dont on se gave sur le chemin de notre vie, mais le berger n'est jamais loin, il brille au loin d'un sourire, car l'absolu n'existe que dans les dictionnaires de philosophie, combien de vérités, combien de chemin sinueux…



Picasso était un grand peintre ! je vous le dis avec toute ma certitude… Enfin surtout parce quelqu'un en toute subjectivité à trouvé les mots pour en faire un grand peintre voilà tout, l'art du sophisme, du snobisme, c'est toujours musical quand il nous parle, l'artiste fuit dans son propre imaginaire par la création, une sorte de rébellion, d'autres se droguent, d'autres sont fous…



Les gens cultivés vous diront que vous êtes bien con, car ils détiennent une valeur dans l'échelle sociale, celle du savoir qui se revendique comme une vérité sur le monde, ils gardent le savoir pour eux, ils occupent les autres avec des loisirs, poudre de bonheur éphémère aux yeux, ils promettent merveilles et illusions au plus grande nombre pour le bien de leur propre existence…



Je vous l'ai dit, il y le « Moi » et le « Nous : le Moi n'a que faire du Nous, il est plus fort que tout, égoïste, ambitieux, il survie, s'adapte aux codes sociaux, moraux, à la culture, il apprend, mais l'apprentissage est long, parfois la clé de la liberté se trouve dans la fuite, dans notre imagination fertile loin cette réalité dramatique, qui berce toute notre vie dans la passivité ignorée de notre propre moi.



Henri Laborit vulgarise Nietzsche, pour ma part les deux se ressemblent dans leurs idées… Laborit vous passe la corde au cou, d'un pessimisme passionnant, il dresse un portrait de l'espèce humaine assez déconcertant, bien sûr tout le monde s'en branle sinon on en serait pas là…



mais moi je me suis retrouvé la dedans, souvent dans mes critiques je rejoins ses points de vue, avec tout l'objectivité et le recul nécessaire pour admettre que je suis un mouton, un tas de molécules ordonnée, mais que je ne suis rien à l'échelle du cosmos, bref comme tout à chacun je suis la victime d'une éducation mal branlée, lobotomisé depuis mon plus âge par la domination de l'ignorance, instrumentalisée par la cohésion sociale qui bercée par les héros, les mythes, les légendes, et par toutes ces fables passionnantes vous promettant l'ascension de votre individualité au détriment d'une véritable liberté de pensée.



Mais au final on va tous crever, arrêtons de l'ignorer et faisons-nous à l'idée que ça peut faire mal et que après c'est le néant.



Quel livre passionnant.



A plus les copains

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Éloge de la fuite

Après avoir travaillé toute sa vie comme médecin, spécialisé dans les neurosciences, Henri Laborit nous livre son constat : l'homme est en grande partie conditionné par son système nerveux, et les petites parties de l'individu qui y échappent sont conditionnées par la société, le milieu social et l'éducation. La part de liberté est pratiquement nulle. L'amour, la liberté, et toutes les autres grandes idées, ne sont que des couches intellectuelles sur des instincts « animaux » qui s'exprimeraient de toute façon. Devant les normes sociales en cours, deux possibilités : les bouleverser en groupe, et donc supprimer des règles pour en imposer d'autres ; ou la fuite, s'en écarter et vivre éloigné des autres.



Un livre intéressant sur le déterminisme et le libre-arbitre, mais assez répétitif, et rapidement déprimant. L'auteur parle de temps en temps de la foi et de Christ, mais je dois l'avouer, je n'ai pas très bien compris leur place dans la pensée de l'auteur.
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Éloge de la fuite

Dans cet essai, les grandes questions de la vie dont : l'amour, la liberté ,la mort, le travail, la politique, la foi sont abordés par Henri Laborit éminent biologiste à l'aune de son expérience, de sa culture scientifique et de son ouverte au monde, de sa curiosité.

L'auteur nous prévient dès son avant- propos : Dans une tempête le voilier à deux solutions soit la cape en se soumettant à la dérive du vent et de la mer, soit la fuite avec un minimum de toile. La fuite est de loin la meilleure solution car non seulement elle sauve, le plus souvent, le bateau et l'équipage et de surcroît elle fait découvrir d'autres rivages, ce que la route toute droite sans imprévu, interdit irrémédiablement.

L'auteur nous rappelle sans cesse au fil des différents sujets de société abordés que nous sommes des êtres très vite déterminés et bridés par notre éducation, notre système de gratification qui construit notre inconscient. En conséquence, nos marges de liberté sont très réduites, nos choix nous échappent, leurs motifs profonds nous restent pratiquement inaccessibles.

Nous passons donc le plus clair de notre temps à entretenir ou à subir passivement notre système hiérarchique de dominance.



Le chapitre consacré à la mort m' a particulièrement intéressé, Laborit y développe les raisons pour lesquelles nous sommes littéralement amputés d'une partie de nous mêmes qui s'étaient introduites dans notre système nerveux du fait les relations innombrables produites par l'être cher. Nous pleurons donc cette partie du disparu qui était en nous mêmes.



Les raisonnements que nous apporte Henri Laborit nous amène à decouvrir et nous incite à développer finalement ce qui est l'essentiel du sens de la vie : contribuer à l'enrichissement des connaissances, les plus humbles et inattendues comprises. Osons d'autant plus que nous connaissons aujourd'hui le poids énorme des conformismes et la manière dont ils se construisent qui nous enferment trop tôt malgré nos potentialités extraordinaires d'humain richement dotés en héritage biologique et culturel .



Henri Laborit, avec une rigueur toute scientifique ce qui requiert du lecteur une attention soutenue et quelques relectures fait au déjà de la fuite, l'éloge du désir, de l'imaginaire, des chemins parallèles, des détours qu'il nous invite le plus possible à emprunter.

La lucidité sur la condition humaine ne nous autorise pas à espérer sans ménager notre peine et il faut garder à l'esprit que si nous sommes fertiles au sens propre que bien peu de temps , il est patent qu'il vaut mieux laisser tomber l'idée d'idéal tant pour l'organisation politique de la société que pour mener nos vies et sans tarder, la vie est courte, reconnaître ou admettre tout ce que nous apporte, inconsciemment, nos amours mortes et celles purement virtuelles fruits de notre imaginaire, paradoxalement s'y laisser aller est la part la plus féconde de notre passage ici bas.

Je remercie en tout cas l'ami babéliote qui m'a recommandé cette lecture, et vous invite à découvrir cet ouvrage à la fois austère, très honnête, bienveillant et sans détour, non politiquement correct et qui ouvre de multiples pistes de réflexions sur des fondements qui m'ont semblés à la fois robustes et bien étayés.

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