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Critiques de Henri Meunier (191)
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La belle course

Dans la ville, une course : l'homme poursuit l'oiseau, le chien poursuit l'homme.

Hélas, voilà un album qui m'a laissée complètement de marbre. J'ai adoré le graphisme, l'idée d'une course, les silhouettes et postures des personnages, mais en revanche j'ai trouvé cet album terriblement abscons, un peu trop intello et loin des enfants. Surtout adapté aux grands qui aiment observer et réfléchir, ou pour les personnes qui cherchent des albums graphiques et originaux.

Il est dans la sélection des pépites de Montreuil, c'est donc qu'il a su plaire et convaincre nombre de lecteurs : malheureusement, pour ma part, je suis complètement passée à côté.

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Moitié moitié

Un titre que l'on attendrait pas nécéssairement sur le terrain de l'humour et qui pourtant fera bien sourire.

Le sujet n'est pourtant pas très heureux, opposant au mythe envoûtant de la sirène celui bien moins ensorcelant, voire repoussant du personnage né moins séduisant.

Habilement, l'auteur Henri Meunier et l'illustratrice joueront sur les évocations sans user des mots, qui pourront être parfois piquant.

C'est un jeune personnage féminin qui se présentera sirène qui racontera, mais elle, n'aura pas cette chance de présenter mieux au dessus de la taille : elle aura, nous y penserons, une tête de thon.

Cette sirène moderne des piscines et des cités se lamentera d'un chant bien mélancolique, de ne pas appartenir aux stantards des sirènes de contes, les belles bien faites et à cheveux longs.



Et nous quelle est la moitié de notre corps qui nous plaira le moins? Les pieds, le ventre ou la tête?

Une apparence mi-fille, mi-thon, le voir à l'image, nous fera sourire, ça sera plus magique et intrigant. Henri Meunier généralisera le problème, un souci qui ne semblera plus déranger les adultes et les parents de notre héroïne (nous noterons que les moitiés animales apparentes colleront à des insultes : "tête de veau" ou "grosse vache").

Le récut usera de l'humour pour suggérer de faire sa différence, peut être , une qualité, une utilité ou un charme nouveau et détourné (L'exemple des demi-frères siamois Jean-René et René-Jean, embauché pour servir de modèles aux cartes à jouer).

" Ces demi-vérités ne m'aident qu'à moitié ..."

À comprendre avec empathie que "faire avec" ne sera pas toujours facile.

La fin sera sensible, invitant à trouver le moyen de s'aimer soi-même avant d'attendre d'être aimé en 1er.

C'est un album atypique comme peut en proposer sur l'esthétique et sur le thème les Éditions Le Rouergue.

Malgré son format petit et son graphisme signé Nathalie Choux très chou (oui, on a osé le jeu de mots), " Moitié moitié" sera sans doute à recommander à un jeune public qui sait déja lire, qui appréciera pleinement la poésie et le propos philo.

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Le berger et l'assassin

« — Dès que j'irai un peu mieux, tu me feras passer la montagne.

— Je ne sais pas. Je vais y réfléchir.

— Ce n'était pas une question.

— Pour moi, c'en est une. »

Le berger but un peu du lait de ses brebis à même le pot à traire.

Puis il tendit le pot à l'assassin.

« Qui que tu sois, la montagne est plus dangereuse que toi. »

Sur le thème de la Montagne ,un album grand format avec un très beau texte fort et poétique Pour ados et adultes .

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Taupe et Mulot, tome 5 : Apprendre à voler

Ah Taupe et Mulot ! A la maison, nous aimons énormément leurs aventures, nous avions dévoré les 4 premiers tomes l'année dernière. Puis j'ai découvert qu'un sixième sortait. Mais… il nous en manquait un ! Je me donc empressée de le réserver afin que nous puissions le découvrir, et comme les autres, ça a été un régal. Nous avons beaucoup rigolé, avons aussi été touchées par cette jolie histoire. Coup de cœur validé pour cette collection.



En rentrant chez lui, Taupe trouve un asticot tombé du nid. Sortant de chez Mulot, et ayant le ventre bien rempli, il ne le mange pas, mais choisit de prendre soin de lui. Il fait tout le nécessaire pour prendre soin de celui qu’il nomme Bridi, le nourrit avec des crottes de lapin, le surveille, le promène etc, jusqu’à ce que Bridi grandisse et devienne une belle mouche, nommée désormais Bridinette, dont il continuera à prendre soin.
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Les trop super : Morse Attack

Comment aborder des questions environnementales avec les enfants? Surtout en leur apportant des informations sans trop leur faire peur? La série des Trop Super approche ce riche sujet ayant de nombreuses entrées. Pour ce tome, Henri Meunier et Nathalie Choux abordent de façon humoristique la fonte des glaces. Un morse a inventé une machine qui glace l'eau. Il sévit et fait souffrir bien des gens. Les héros du quotidien ne veulent pas le laisser tout détruire. Ensemble ils arrivent à contrer à contrer la machine infernale. Au passage, ils aident le conducteur à s'en sortir et redevenir lui-même. L'outil sert à d'autres fins comme refaire fondre la calotte glaciaire. Car en fondant c'est la santé de la planète qui est en jeu. C'est relativement bien amené. Toutefois, il n'y a aucun dossier à la fin pour des informations sur le réchauffement climatique ou l'importance des pôles. Un enfant peut-il avoir un regard critique sur le récit? L'adulte doit-il apporter cet aspect à sa progéniture? Chacun donnera la réponse à ces questions. Le point positif et principal est que cela amuse et distrait. Si cela n'apprend rien de plus, est-ce si important au final?
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Taupe et Mulot, tome 6 : Faire famille

Immense coup de coeur pour ce roman jeunesse absolument savoureux ! Henri Meunier propose un texte riche avec du vocabulaire soigneusement choisi qui tire les enfants vers le haut. Les illustrations de Benjamin Chaud sont chaleureuses et foisonnantes. De belles valeurs telles que l'entraide et le partage sont véhiculées dans ce petit roman réellement adorable. Les deux personnages principaux, que tout oppose, sont irrésistibles et terriblement attachants. Je découvre cette série avec bonheur et je pense que tous les enfants de mon entourage vont bientôt connaître les aventures de ces deux héros. Offrez-vite ces livres parfaitement aboutis, d'autant que la police de caractère est bien ronde et accessible aux lecteurs les plus hésitants. C'est champêtre et ça vous met du baume au coeur ; bravo, un pur moment d'évasion !
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Le berger et l'assassin

Magnifique album superbement illustré par Régis Lejonc. Ce n’est pas un album pour tout-petit. Je dirai plus à partir du collège. L’histoire raconte la naissance d’une amitié entre un fugitif et un berger de haute montagne. Le texte est court mais dense. C’est un vrai coup de cœur.
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Le berger et l'assassin

"Le berger et l'assassin" est un album grand format pour la jeunesse, plutôt à partir de 10 ans, où nous croisons la route d'un assassin blessé et d'un berger solitaire qui décide de le soigner. Les deux personnages évoluent dans un contexte historique où le fascisme règne.



J'ai bien aimé ce livre à l'histoire énigmatique. On sait finalement peu de choses sur les deux personnages et leurs vies respectives mais on les suit avec intérêt dans ce court moment de solidarité et de fuite.

La montagne est mise en lumière par des illustrations qui, ma foi ne sont pas des plus attrayantes pour moi mais dégagent quand même quelque chose de majestueux. La beauté de la montagne cohabite avec son côté hostile.



C'est une histoire sombre mais pleine d'humanité. Il faudra juste accepter que certaines questions restent sans réponse.
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Le berger et l'assassin

Il nous faudra attendre presque la moitié de l'album avant d'apercevoir âme qui vive dans les montagnes de cette histoire.



Nous parlerons des images de Régis Lejonc bien sûr car pour le texte d'Henri Meunier, les hommes seront bien là. Tous. Mais pas au même endroit.

C'est pour cela que le berger de l'histoire, qui ne voudra pas de bousculades dans ses montagnes, préférera repousser son hôte (qui s'est imposé) vers l'autre versant de sa grande montagne, comme il l'a demandé.



Il y aura du grabuge en bas, la balle extraite de la cuisse de "l'assassin" ne démentira pas que les esprits et les armes s'échaufferont ici-bas.

Qui est-il cet "assassin" ?

Nous nous attendrons à un criminel vrai de vrai, à quelqu'un qui a tué quelqu'un.

Il y aura le fond de décor de cette aventure.

Les montagnes ? 

Non, le fascisme.

Dans ce contexte historique, qui pourra dire que cet assassin est un assassin quand la justice est menée par des criminelles de la liberté ?



Où sommes-nous?

Dans les montagnes, certe, oui. Dans quelle partie du monde, voulait-on dire?

L'"assassin" avouera être pourchassé pour ses mots et qu'il s'est servi de ses mots comme d'une arme, c'est son crime.

Les mots de l'aventure seront importants car ils nous diront par quelques indices où nous sommes.

"Les chemises grises", les "fascistes", ainsi l'assassin appelle-t-il ses poursuivants.

Nous pourrions être tentés de penser aux soldats du dictateur italien Mussolini à cause du terme "fasciste" employé souvent sur son régime historique autoritaire.

Nous aurions été du côté italien des Alpes, prêts à passer alors logiquement en France.

Mais le terme "Chemises grises" est un indice.

Et oui, les grands lecteurs le sauront peut-être mais les uniformes des troupes fascistes italiennes des années 40 étaient verts.

En revanche, ceux des nazis allemands étaient bien gris, eux.

Alors?

Finalement, serions-nous en France prêts à échapper à l'invasion nazie ?

Pour aller où, dans quelle partie de l'hexagone ?

Car à cette triste époque d'occupation violente et de grande dictature, les nazis allemands se trouvaient à l'Est, déja près de l'Alsace (annexée par l'Allemagne, près de la chaîne montagneuse des Vosges). Partir au sud? Du côté de l'Espagne et de ses guerres civiles franquistes ou vers l'Italie, écrasée par l'autoritarisme de Mussolini.

Où aller?

Les vrais assassins avaient pris sur cette période le pouvoir un peu partout, s'alliant les uns aux autres à l'occasion.

C'est l'enfer, me diriez-vous ?



Nous n'en ressentirons pas les braises en tous cas avec le récit d'Henri Meunier, l'auteur s'attachera à la relation de ses deux personnages, le berger solitaire mais amical et le fugitif un peu écorché vif devant les preuves de bonté.

"Chats échaudés, craindront l'eau froide", le fugitif ne pourra s'empêcher de repousser les avances chaleureuses du berger qui lui tendra la main pour enfin souffler et baisser sa garde.

Nous ressentirons l'offre comme un luxe que le fugitif ne pourra pas se permettre, sans doute en cette période historique aussi où la peur pourra en pousser quelques-uns à trahir les amis.



L'aventure posera donc un peu un suspens subtil et nous fonctionnerons comme eux, pas à pas, nous devrons continuer de lire pour attendre de glaner d'autres indices pour identifier notre "assassin" présumé et ses poursuivants.

Persévérance et patience.

Le décor peut-être trahira-t-il l'endroit, la cachette et l'endroit du passage où le berger guidera "l'assassin" (car vous ne sauriez l'ignorer, jeunes lecteurs, les montagnes ne sont pas identiques, certaines plus longues ou plus hautes que d'autres. Alors, si nous grimperons haut très haut, où serons-nous?)

Attendez! Page20, notre berger lâchera enfin aux jeunes lecteurs l'indice d'un lieu!

Ainsi pourrez-vous savoir où les deux héros se trouvent.

Mais en attendant, dans l'espoir d'un contexte plus apaisé, "l'assassin "sera placé "en quarantaine" dans une cache près des montagnes, le temps de pouvoir le déplacer (il faudra que la saison se prête à la traversée car on ne va pas affronter les montagnes quand bon nous chante, sauf si c'est pour précipiter sa pauvre situation en instance d'exécution, évidemment).



Le roman illustré sera évidemment à conseiller à un jeune public ados capable d'entendre les terribles récits du fascisme. Henri Meunier se contentera des faits, nous épargnant les débordements et excès d'humeurs des hommes après l'"assassin". C'est plein d'émotion car entre le berger et l'assassin", ces gens d'injustice ne feront aucune différence.

Alors, que restera-t-il ?



Les deux seront un peu comme isolés sur une île déserte, incapables paradoxalement de renouer avec l'humanité des paroles et des gestes. Les contacts du fugitif seront secs et abrasifs, les réponses du berger seront implacables : il est chez lui.

L'assassin a peut-être tué un homme, finalement.



Les illustrations de Rémi Lejonc seront splendides, le panorama montagneux tapissé de verdure, laissant apercevoir ses genoux caillouteux par endroits, baignés d'une lumière éclatante ou voilé d'un linceul bleuté lunaire.

La montagne est aussi belle que dangereuse. L'"assassin" préférera tenter sa chance avec la montagne pour avoir son mot à dire, pour avoir la chance du dernier mot sur cette terrible existence s'il réussit à l'affronter.

Les descriptions d'Henri Meunier donneront l'avantage au calme de l'exil, à la douceur naturelle de la vie de berger, traire les brebis, faire du fromage, la vie continuera, malgré tout.

Il y aura là une résistance saine et vivifiante à la guerre des hommes qui s'imposera tranquillement ailleurs, avec ce havre de silence et de clochettes.

La montée de cordée devra porter le duo vers une sagesse dont l'auteur souhaitera nous faire profiter à l'extrême fin.

Ils devront se faire confiance si ils ne veulent pas chuter tous les deux.



Un roman chouette et au sujet fort.

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Après la nuit

Comme beaucoup de BD dont l'histoire se déroule en un seul et unique tome, l'histoire est trop condensé. Étalé sur 2 voir 3 tomes j'aurai probablement plus apprécié le récit.

L'histoire tient la route et l'ambiance western est bien là.

J'ai apprécié le graphisme, beaucoup moins les dessins de pénis omniprésent et les scènes de sexes frisant la pornographie (sans être puritaine ; quand la nudité et les gros plans n'apporte rien à l'histoire ça sert tout simplement à rien).

Les personnages aurait mérités d'être tous beaucoup plus développés. C'est une BD à lire une fois, pas plus
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La mer et lui

Cet album raconte les liens qui unissent brièvement la Mer et un capitaine qui capture l'Océan... Les illustrations et les textes sont poétiques, sobres et modernes. On peut y déceler plusieurs niveaux de lecture très différents en fonction des âges. En prime, quelques références picturales viennent enrichir la lecture.
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Taupe et Mulot, tome 3 : Notre part de ciel

Le duo Henri Meunier / Benjamin Chaud fonctionne toujours aussi bien dans cette série de petites nouvelles à la destination de jeunes lecteurs.

Le roman illustré propose trois nouvelles aventures qui sentent bon l'été et le grand air. On retrouve donc Taupe, toujours aussi myope, et Mulot, son acolyte plein de bon sens, pour un ménage de printemps, une baignade insolite et un parcours semé de cailloux. Chaque histoire montre la complicité des deux amis, le tout teinté d'humour grâce au décalage entre le texte et les illustrations.

Une série que nous affectionnons particulièrement à la maison et dont nous attendons le prochain opus (et oui chaque tome peut se lire séparément).
Lien : http://boumabib.fr
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Komunikation zéro

Kommunication zéro aborde les défauts du langage, de la compréhension de l’autre. On suit le parcours de plusieurs extraterrestres qui s’expriment avec des signes. Ce petit livre sans parole est à la fois court et efficace avec un choix de couleurs séduisant. Et si l’union faisait la force ?
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Taupe et Mulot, tome 2 : La Tarte aux lombr..

Deuxième volet des aventures de Taupe et Mulot avec trois nouvelles petites aventures cette fois-ci dans des couleurs automnales.

La complémentarité entre le texte et les illustrations est toujours aussi bien travaillée et permet de donner une autre dimension au roman.

Des histoires sympathiques à conseiller vivement dès 7/8 ans.
Lien : http://boumabib.fr
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Mirabelle Prunier

La fable du rejeton rejeté.

Elle s’appelle Mirabelle Prunier.

Ceux qui l’ont ainsi baptisée n’ont pas fait dans la demi-mesure.

Mirabelle est le fruit des quolibets, rejetée, moquée, elle encaisse les coups.

Dans son isolement, elle va bientôt se transformer en arbre pour donner un nouveau sens à son existence et conjurer le sort.

Celle que l’on pensait mauvaise graine va donner les plus beaux fruits, images d’un destin qui peut quelquefois s’inverser.

Dans cette histoire, à mi-chemin entre la fable et le conte, Henri Meunier aborde le sujet de l’enfance persécutée, du harcèlement et de l’exclusion. Nathalie Choux, dans ses illustrations à la fois tendres et sombres, nous emmène au fil des saisons dans un univers de conte, où la nature et les animaux se manifestent comme un refuge.

Mirabelle Prunier est le message d’espoir à toutes les enfances qui semblent condamnées à un destin tout tracé : la douceur reste possible, elle est d’ailleurs infiniment présente dans les illustrations de Nathalie Choux.



Devant l’inconnu, le malheur ou le danger, Mirabelle va se tenir droite.

Un sublime album, pour prouver aux enfants que le pire des arbres dans la pire des terres peut produire des tonnes de prunes, que l’on peut aimer. Magnifique!


Lien : https://www.facebook.com/pho..
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Après la nuit

Tandis qu’une version colorisée de ce one-shot est prévue pour début juin, Delcourt propose déjà une édition spéciale noir & blanc en tirage limité à 2500 exemplaires.



L’histoire nous emmène dans l’Ouest américain sauvage, à l’époque où se faire un nom comptait plus que tout. Cet album va nous livrer deux noms : Jude Stanton, shérif précédé par sa réputation, et Jédediah Cooper, un hors-la-loi mort et enterré. Deux noms et une seule ville : Westwood City, un bled isolé du Kansas dont l’épicentre est un bar servant putes et whisky aux rares hommes qui pénètrent la ville après s’être fait désarmées à l’entrée.



Deux hommes, une ville et des fusils pour dialoguer ! Malgré une entame assez stéréotypée, ce western va se révéler beaucoup plus psychologique qu’en apparence. Les protagonistes révèlent leur vrai visage au fil des pages et la rencontre de ces deux êtres, qui n’ont en commun que leur souffrance, va finir par donner toute sa force au récit. Les personnages sont décrits avec beaucoup de profondeur, le scénario est bien ficelé, l’ambiance western présente et le dessin excellent !



Le graphisme noir & blanc de Richard Guérineau est splendide. Il est d’ailleurs à espérer que le coloriste Réjis Lejonc parvienne à conserver l’ambiance dégagée par ce dessin noir et blanc sur la version colorisée. Quoi qu’il en soit, les encrages magnifiques de Guérineau justifient amplement cette édition spéciale proposée par Delcourt.



Si je dois reprocher quelque chose à cet excellent western, c’est la narration, qui, en voulant donner de l’authenticité au récit pénalise parfois son confort de lecture. Le nombre de dialogues qui n’excède jamais les besoins de l’histoire réduit également considérablement le temps de lecture.



Excellent one-shot !

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Sept, tome 21 : Sept Macchabées

Cette fois, nous sommes sur les traces de la technologie très peu éthique et condamnable de Victor Frankenstein, une centaine d'année plus tard. Les Anglais veulent une fois de plus prouver leur supériorité en conquérant le pôle sud. On réanime donc sept hommes dont les profil ont le meilleur potentiel pour l'expédition. Une fois réanimés, ces hommes ne ressentent pas le froid et mangent peu. Mais l'un d'eux n'est pas le mort que l'on croit. Certains sont très motivés, d'autres ne sont guère heureux de leur retours sur Terre et certains sont en quête de rédemption. Seul problème, la réanimation présente une faille de taille qui va compromettre la réussite de la mission.



C'est un des meilleurs scénarios de la collection SEPT, selon moi. Les personnages sont intriguants, la mission aussi improbable que questionnable et il y a toute cette idée de vie après la mort: peut-on vivre avec les secrets de la vie antérieure, peut-on se pardonner nos fautes, souhaite-on vraiment revenir sous une forme aussi peu attrayante? Il y a une certaine philosophie dans cette histoire et bien des questions éthiques. Le scénario coule bien, il n'y a presque pas de temps morts dans cette historie de morts. La fin m'a beaucoup plu, mais j'aurais aimé savoir si le personnage en quête de vengeance a finalement eu la chance de se venger. le paysage peut sembler monotone ( après tout, la banquise, c'est plutôt terne comme paysage), mais l'action nous garde en haleine jusqu'à la fin. J'aime beaucoup l'idée de dégénérescence qui émerge dans leur mission, comme si le fait d'avoir voulu jouer à Dieu était finalement retourné contre eux.

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Taupe et Mulot, tome 1 : Les beaux jours

J'ai eu la chance de lire cet ouvrage grâce à l'opération Masse critique, alors merci à Babelio et au éditions Hélium !



"Taupe et mulot" nous plonge dans un bel univers plein de douceur et de bienveillance, cela fait tellement de bien !

Les illustrations de Benjamin CHAUD, que j'apprécie énormément, participent grandement à créer cette ambiance.



Nous suivons les deux comparses dans leurs aventures quotidiennes. Ils sont à la fois drôles et touchants, et leur amitié est un bel exemple pour les jeunes lecteurs.

Ce que j'ai particulièrement aimé est le fait que les deux personnages expriment librement ce qu'ils ressentent et s'émerveillent devant les beautés de la nature, le tout dans un vocabulaire recherché et varié qui permettra aux enfants de découvrir de nouveaux et jolis mots.



Henri MEUNIER et Benjamin CHAUD offrent alors aux enfants un beau moment de lecture. C'est à la fois un plaisir pour les yeux, une lecture aussi agréable qu'intéressante et qui donne l'occasion de réfléchir et de s'enrichir sans même s'en rendre compte.

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Coeur de bois

Ce très joli conte parle du pardon et de la rédemption. C’est une réflexion sur la rancune et le poison qu’elle peut instiller dans les cœurs. Les illustrations donnent au texte une atmosphère douce, effacée. On sent des regrets mais aussi une grande douceur. Et le message final est très ouvert à l’interprétation (à prendre avec précaution, donc, pour les personnes facilement frustrées). Le lecteur peut comprendre beaucoup de choses, seul ou en discutant, des choses qu’on ne peut expliquer mais qu’on peut raconter.



Une suite au conte bien connu auquel elle fait référence (chut ! pas de spoil !), très touchante, toute en retenue. À découvrir, petits comme grands (plutôt grands car les thèmes abordés restent assez durs).
Lien : https://lechatseraphique.wor..
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Coeur de bois

Je le commençais à reculons, trouvant les illustrations froides et le texte plat, et une fois parvenu au milieu, on est très surpris par ce qu'on nous montre, par le personnage qui apparaît soudainement. On revoit alors toutes les pages tournées et le texte à la lueur de cette nouvelle révélation.

Coeur de bois est un album puissant sur la façon dont les drames nous affectent et comment on apprend à y faire face petit à petit.

Une belle lecture !
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