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Critiques de Henry Bauchau (310)
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Le boulevard périphérique

Le boulevard périphérique, c'est celui que prend presque quotidiennement le narrateur pour se rendre au chevet de sa belle-fille gravement malade d'un cancer. Des souvenirs de son ami de jeunesse, Stéphane, mort dans des circonstances troubles après sa capture par les nazis alors qu'il était entré dans la Résistance, ressurgissent alors. Le lecteur est ainsi invité à suivre les mouvements sinueux, comme les multiples trajets pour se rendre à l'hôpital, des pensées du narrateur, entre introspection et réflexions intimes sur la mort et la peur notamment.

Le personnage de Shadow, l'officier nazi qui captura Stéphane, est terrifiant et a hanté ma lecture en laissant un certain sentiment de malaise.
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Oedipe sur la route

Bauchau parvient lui aussi à trouver sa patte à donner au mythe... Je pensais connaître un peu celui-ci mais plus on s'y intéresse, plus on y croise de versions et plus il s'enrichit. Jusqu'à ne plus du tout être ce qu'on en retient habituellement. Quelque part cette dilution en réduit sa "force", cela dit plus on le dilue, plus il s'universalise, contrairement à la définition-description limite qu'en a fait Freud...



Bauchau écrit bien, son texte se lit et Oedipe se suit, avec intérêt.
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La déchirure

Ce livre me suit depuis le décès de ma mère, à l'adolescence. J'en ai lu souvent des passages mais son écriture brutale me bouleversait trop pour que je puisse le lire. Plus d'une dizaine d'années après, je l'ai lu. Il est magnifique. C'est un vrai bijou d'analyse, d'introspection et de la grande littérature. L'auteur joue avec les mots et j'ai relu plusieurs fois des passages qui sont des perles de concision et de force. Un grand livre.
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Le boulevard périphérique

La valse des souvenirs et l'humanité dans toute sa diversité, voilà en quelques mots ce que nous propose Henry Bauchau dans son roman "Le boulevard périphérique".



Ce livre retrace le cheminement intérieur d'un homme dans la seconde partie de sa vie, confronté au cancer de sa belle-fille. Bouleversé par sa fragilité, et par l'incertitude de l'avenir, il se sent vaciller...Visite après visite lui reviennent alors avec netteté ses souvenirs de jeunesse. De cette amitié si forte, si fulgurante avec Stéphane, parenthèse dont il s'est nourri toute sa vie. De ces instants d'accomplissement et d'exactitude lors de leurs virées escalade. Une amitié intense, mais soumise aux aléas de la guerre, qui n'en a fait qu'une bouchée. Puis sa mort pleine de questions, ses rencontres avec le SS qui l'a tué... : tout est là et entre en résonance avec la réalité de sa vie d'homme actuelle.



L'auteur explore méticuleusement l'âme humaine, passant de l'âme la plus pure à l'âme la plus noire. Entre deux, en quête de modèle, le narrateur, simple homme parmi tant d'autres, hésitant à embrasser pleinement la vie, redoutant la mort , confronté à la dure acceptation de lui-même et méditant sur le sens de sa vie...



L'écriture foisonnante d'Henry Bauchau nous emporte et nous éclaire par sa profondeur et par la qualité de son discernement. C'est une lecture que l'on s'approprie petit à petit, qui offre de multiples pistes de réflexion ; et qui une fois finie s'impose à nous par sa valeur !



Un livre profondément humain, ancré dans la société et dans l'Histoire : laissez-vous habiter par ce récit remarquable !
Lien : https://auxpetitespepites.bl..
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Antigone

Moins connu que la réécriture d'Anouilh, ce roman où pointe le regard du psychanalyste que fut Bauchau met l'accent sur les relations familiales tumultueuses qui unissent les enfants de Jocaste et Oedipe. Grâce au style volontiers lyrique de l'écrivain belge, le destin tragique de la plus célèbre héroïne de la littérature grecque tutoie à nouveau les sommets...
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Une salve d'avenir : L'espoir, anthologie p..

Des pépites poétiques, existentielles, enracinées dans la source de l'espoir et de l'engagement. Cette anthologie réunit de un florilège de poèmes poignants, dévoilés lors du Printemps des poètes 2014. Le titre prometteur met en exergue un aphorisme, pénétrant, de René Char: "A chaque effondrement des preuves le poète répond par une salve d'avenir."
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Antigone

Un chef d'oeuvre! J'avais adoré l'Antigone de jean Anouilh, en me disant qu'il serait difficile à surpasser la beauté des mots, mais Henry Bauchau a réussi à me bouleverser de la même manière! Au delà de la tragédie, Antigone représente un espoir, une révolution... sa fin n'a fait qu'élever Antigone à l'immortalité.
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L'enfant bleu

olala!je n'aime pas ça:ne pas finir un livre!!!et pourtant,j'en suis à la134ème page et je me lasse,oh bien sûr les exploits d'Orion m'intéressent,mais je trouve un peu long...

Je préfère l'auteur de la trilogie:OEdipe...

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L'enfant bleu

Lecture mitigée de ce roman que j'ai commencé, reposé, repris puis enfin terminé.

L'histoire est longue au début, je me suis un peu ennuyée. Je me suis demandée également si elle était inspirée de faits réels, car elle est plausible. Véronique, psychothérapeute dans un hôpital de jour, va accompagner durant des années Orion, un adolescent qui deviendra adulte. Les troubles psychiques de ce jeune malmènent la relation de confiance qui a fini par se tisser entre eux et c'est à travers l'expression artistique qu'Orion arrive à se construire et à dompter ses peurs et son "démon de Paris".

J'ai préféré la deuxième moitié du livre qui était moins dans la routine et donc moins monotone à lire. J'ai beaucoup apprécié la fin, que je ne dévoilerai pas.
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Le boulevard périphérique

Henry Bauchau met en lumière les méandres de l'inconscient du narrateur face à la maladie de Paule qu'il accompagne vers la mort. Le "boulevard périphérique" délimite l'intérieur et l'extérieur, le "vouloir" et le "non vouloir", la pulsion de vie et la pulsion de mort. Un livre qui fait réfléchir.
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Antigone

Sans doute la plus belle version d'Antigone qu'il m'a été donné de lire !
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Le boulevard périphérique

Très beau livre écrit à la fin de sa vie, très touchant. J'aurais pu l'emmener sur une île déserte mais je l'ai dans ma bibliothèque,il va rendre visite à sa belle- fille

dans un hôpital.j'aime beaucoup Henri Bauchau.
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Déluge

Henri Bauchau visite une fois de plus l'âme humaine, dans ce qu'elle a de plus intime, dans ses douleurs, ses doutes, ses folies.



Au travers de l'histoire de Florian, vieux peintre fou, ayant fuit le succès et le commerce lié à son art, et Florence, jeune femme n'ayant vécu jusqu'ici que dans le sillage de sa mère, au point de se croire atteinte de la maladie qui vient de l'emporter.



Par attirance, sympathie et malgré des moments de résistance, elle s'abandonne au service de Florian, pour lui permettre de créer son oeuvre magistrale : le déluge. Elle sera aidée en cela par Simon qui lui non plus n'était pas destiné à la peinture.



On parle d'habitude de l'oeuvre d'une vie, mais dans ce roman, il s'agit bien plus de vivre l'oeuvre. Au fil des jours, puis des mois et enfin des années - le temps passe comme dans un rêve, il n'a pas de profondeur - les trois amis cherchent, tâtent, ressentent les différentes scènes qu'ils y peignent. Florian devient Noé.



Ecrit à 97 ans, ce roman représente la quintessence des thèmes chers à Henri Bauchau. La psychanalyse, bien sûr, mais aussi, les mythes antiques - bibliques et homériques -le dépassement de soi, la guérison - de quelques maux que ce soient - le respect et surtout, surtout... la liberté.



Ce n'est pas un roman facile. Il est intense. Il vous secoue. Il vous pénètre. Mais Henri Bauchau est profondément humain, on peut lui faire confiance et se laisser aller à l'intérêt et au plaisir de le suivre.


Lien : http://meslecturesintantanee..
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Oedipe sur la route

Le plaisir et le talent d'une lecture poétique d'un intense épisode de la mythologie



Recommandé avec un enthousiasme déterminé par mon collègue de librairie et ami Charybde 3, « Œdipe sur la route » est un chef d'œuvre. Déjà grand amateur de Bauchau (et notamment de son « Régiment noir » et de son « Boulevard périphérique »), je ne connaissais jusqu'ici sa veine mythologique qu'à travers son théâtre : sa prose dans le domaine est exceptionnelle. Ce roman de 1990, qui sera suivi d'un « Diotime » et d'un « Antigone », s'appuie bien entendu largement sur les récits classiques du mythe, tout particulièrement l' « Œdipe à Colone » de Sophocle, mais n'hésite pas à les subvertir profondément pour en tirer un récit original et fort, retraçant les pas d'Œdipe aveugle, exilé, entre Thèbes et Colone, en compagnie de sa fille Antigone et d'amis improbables rencontrés sur le chemin...



« Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. Il le soupèse de la main, reconnaît avec plaisir un contact familier. C'est le bois de sa lancé préférée. Il pense : « C'est le cadeau d'adieu de mes fils. » Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. »



« Elle se demande s'il dort, elle entend qu'il dit à voix basse, comme s'il en éprouvait un peu de honte : « Antigone, je suis content que tu sois là. » Elle ressent aussi, à sa dimension, pense-t-elle, un sentiment de gloire. Elle entend son souffle régulier, il s'est endormi de son profond sommeil de marin. Pourquoi de marin ? De très loin remonte une parole très ancienne de sa mère : « Il ne faut pas oublier, ma chérie, que ton père est avant tout un marin. » Oui, Jocaste pouvait dire cela, mais comment est-ce que je puis le comprendre, moi, petite terrienne de Thèbes qui n'ai jamais été sur la mer ? »



« Ils marchent tous les trois chaque jour en direction de la mer, chaque soir Antigone les quitte pour mendier et chercher un abri pour la nuit. Quand elle est partie, Clios allume le feu, soigne Œdipe et, après le repas, reprend son récit où il l'a laissé la veille. Œdipe l'écoute sans l'interrompre, sans rien dire, avec une attention extrême. C'est grâce à cette attention que Clios trouve le courage de retourner vers ces lieux, les plus sombres, les plus lumineux, les plus engloutis de sa vie car, s'il y revenait seul, il n'y découvrirait plus que des ruines. »



Un texte d'une tranquille beauté, d'une incroyable mélancolie pourtant vivifiante. Un texte capable de faire venir aux yeux des larmes d'émotion, dans plusieurs registres, tout au long de ses 400 pages. Une immense réussite.

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Diotime et les lions

Quand un livre est aussi envoûtant que celui-ci on voudrait toujours qu'il soit plus long!!

Merveilleux conte initiatique, plein de poésie et de tendresse!
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L'enfant bleu

Un rapide résumé : L’action se passe à Paris. Véronique, la narratrice, une psychanalyste d’une quarantaine d’année, rencontre un adolescent, Orion, soigné dans un hôpital de jour pour ses troubles psychotiques. Ce livre raconte une douzaine d’années de la vie d’Orion, principalement, avec en pointillé celle de Véronique et son mari Vasco.

Orion est un adolescent qui est difficile. Il est « persécuté » par ses camarades de l’hôpital, en proie à de terribles crises de panique ou de colère. Il ne sait pas dire « je » mais parle de lui à la troisième personne. Toute interrogation un peu poussée déclenche de sa part un « on ne sait pas » inquiet. Son langage est émouvant, plein d’invention de mots quand il est face à des évènements qui le dépassent, principalement des visions de « démons ».

Petit à petit, le lecteur va suivre les progrès et les régressions d’Orion. Véronique est un personnage impressionnant, à l’écoute d’Orion et des ses autres « patients » que l’on entrevoit parfois.

Intuitive, elle encourage Orion dans sa passion pour le dessin, la peinture. Son art parvient, non pas à le guérir, puisque la pathologie dont Orion souffre n’est pas « guérissable », mais lui permet de s’intégrer le mieux possible (ou le moins mal possible) dans un monde où il n’a pas sa place.

Ce qu’il n’arrive pas à dire, Véronique l’aide à l’exprimer par le dessin ou la sculpture, jusqu’à la reconnaissance officielle via une exposition et une manifestation.

Ce livre pose des interrogations également sur la place de l’art (musique et poésie) dans la vie de tous les jours, pour des personnes dites « normales ». Peut on en vivre ? Comment s’exprimer ? Vivre sa passion ?



Le livre alterne entre des dialogues entre Orion-Véronique, les réflexions intérieures de Véronique et également celle de Vasco son mari, très présent.



Le dialogue entre Orion et Véronique commence bien souvent par un dessin et apporte à l’un comme à l’autre des éléments de réponses à leurs interrogations quotidiennes.



Petit à petit, le lecteur apprend qu’Orion a été opéré du cœur à l’âge de 4 ans, et que c’est là qu’il a rencontré l’enfant bleu du titre. On en sait très peu sur sa pathologie, pas de mots savants, juste qu’il est psychotique.



J’ai beaucoup aimé les réflexions de Véronique sur ses doutes, son envie de bien faire, sa relation amoureuse avec Vasco et sa relation amicale avec une violoncelliste Gamma.





Véronique aide Orion à s’épanouir mais l’inverse est vrai également, il y a un réel échange entre les deux protagonistes principaux.



L’implication de Véronique dépasse de beaucoup celle d’un thérapeute « standard » puisqu’elle l’invite régulièrement chez elle. Vasco, son mari est artiste également et apporte une dimension familiale à l’ensemble.





Des extraits ici :

http://l-echo-des-ecuries.over-blog.com/article-l-enfant-bleu-henry-bauchau-109522682.html








Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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Temps du rêve

un écrit de jeunesse....sur un embryon d'amour entre 2 enfants. L'écriture est encore hésitante mais l'histoire tres emouvante. se dévore en 1 heure car moins de 70 pages....comme une sucrerie qui laisse un gout délicieux en bouche.
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Temps du rêve

Écrit alors qu'il avait vingt ans et republié en avril, Temps du rêve est un récit à l'aspect autobiographique et foisonnant de sentiments. Les émotions d'un enfant face à la figure féminine à différents stades sont décrites avec une plume singulière et maîtrisée par Henry BAUCHAU.







Dès les premières pages, le lecteur se voit propulsé dans l'esprit du narrateur. Le jeune garçon nous raconte ainsi sa vision de l'amour, de son histoire avec Inngué. Prénom aux traits oniriques, tout comme la façon dont cette fillette est décrite, le lecteur intercepte directement l'importance de cette figure dans la vie de l'enfant. Tantôt personnage imaginaire, tantôt réalité désabusée, le narrateur n'hésite pas à se livrer sans détour. Le foisonnement de protagonistes (Monique, Maggy, Raoul, Marc, etc.) sont peut-être un moyen pour le narrateur de se fondre dans la masse en restant seul avec ses pensées passionnelles.







L'écriture d'Henry BAUCHAU est étonnamment maîtrisée pour un jeune homme de vingt ans, et donne l'impression de coller au contenu. Il réussit à alterner scènes de vie et lyrisme adouci sans réel faux pas. Le lecteur pourrait également voir dans l'évocation permanente du sport, une métaphore filée de cet amour, dont la fin est propice aux émotions. L'isotopie de la nature est également un point notable du style de Temps du rêve. Tentative de revenir aux choses essentielles, volonté de s'échapper du carcan amoureux, mélancolie du temps, le lecteur se plonge dans quelques envolées descriptives de la part du narrateur.







L'amour, thème fondateur de la littérature à travers les époques, est évoqué ici via la voix d'un grand enfant. Henry BAUCHAU révèle son talent d'écriture, simple et ambitieux à la fois. Le lecteur réagit aux événements avec empathie, et les 71 pages se lisent tout naturellement, sans ennui ni lourdeur.
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Diotime et les lions

Entre conte philosophique et roman d'initiation poétique, Diotime et les lions se déroule dans le Perse Antique et évoque la jeunesse et la révolte de la jeune Diotime.
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Le boulevard périphérique

J'ai aimé ce livre par son histoire d'un homme en pleine réflexion sur lui, sa vie, son passé et son futur.L'histoire de son ami Stéphane pendant la seconde guerre mondiale et la lente mort de sa belle-fille amène l'auteur a une introspection sur ses forces, ses faiblesses, son courage et ses lâchetés. A lire.
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