Un rapide résumé : L’action se passe à Paris. Véronique, la narratrice, une psychanalyste d’une quarantaine d’année, rencontre un adolescent, Orion, soigné dans un hôpital de jour pour ses troubles psychotiques. Ce livre raconte une douzaine d’années de la vie d’Orion, principalement, avec en pointillé celle de Véronique et son mari Vasco.
Orion est un adolescent qui est difficile. Il est « persécuté » par ses camarades de l’hôpital, en proie à de terribles crises de panique ou de colère. Il ne sait pas dire « je » mais parle de lui à la troisième personne. Toute interrogation un peu poussée déclenche de sa part un « on ne sait pas » inquiet. Son langage est émouvant, plein d’invention de mots quand il est face à des évènements qui le dépassent, principalement des visions de « démons ».
Petit à petit, le lecteur va suivre les progrès et les régressions d’Orion. Véronique est un personnage impressionnant, à l’écoute d’Orion et des ses autres « patients » que l’on entrevoit parfois.
Intuitive, elle encourage Orion dans sa passion pour le dessin, la peinture. Son art parvient, non pas à le guérir, puisque la pathologie dont Orion souffre n’est pas « guérissable », mais lui permet de s’intégrer le mieux possible (ou le moins mal possible) dans un monde où il n’a pas sa place.
Ce qu’il n’arrive pas à dire, Véronique l’aide à l’exprimer par le dessin ou la sculpture, jusqu’à la reconnaissance officielle via une exposition et une manifestation.
Ce livre pose des interrogations également sur la place de l’art (musique et poésie) dans la vie de tous les jours, pour des personnes dites « normales ». Peut on en vivre ? Comment s’exprimer ? Vivre sa passion ?
Le livre alterne entre des dialogues entre Orion-Véronique, les réflexions intérieures de Véronique et également celle de Vasco son mari, très présent.
Le dialogue entre Orion et Véronique commence bien souvent par un dessin et apporte à l’un comme à l’autre des éléments de réponses à leurs interrogations quotidiennes.
Petit à petit, le lecteur apprend qu’Orion a été opéré du cœur à l’âge de 4 ans, et que c’est là qu’il a rencontré l’enfant bleu du titre. On en sait très peu sur sa pathologie, pas de mots savants, juste qu’il est psychotique.
J’ai beaucoup aimé les réflexions de Véronique sur ses doutes, son envie de bien faire, sa relation amoureuse avec Vasco et sa relation amicale avec une violoncelliste Gamma.
Véronique aide Orion à s’épanouir mais l’inverse est vrai également, il y a un réel échange entre les deux protagonistes principaux.
L’implication de Véronique dépasse de beaucoup celle d’un thérapeute « standard » puisqu’elle l’invite régulièrement chez elle. Vasco, son mari est artiste également et apporte une dimension familiale à l’ensemble.
Des extraits ici :
http://l-echo-des-ecuries.over-blog.com/article-l-enfant-bleu-henry-bauchau-109522682.html
Lien :
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